On avait connu le projet de regroupement des services sociaux de proximité du Conseil Général, l’opposition des élus de la majorité à ce qu’ils considéraient comme « un grand recul de l’action territoriale ». Puis ces mêmes élus s’étaient finalement résolu à voter un regroupement mis en veilleuse le temps des élections (présidentielle et législatives). Mais la réorganisation permanente des services « Enfance et Familles » est repartie de plus belle, accompagnée d’un management plaqué sur les entreprises privées (tableaux de performance, productivité, rentabilité, évaluation, tout ce qui se fait de mieux en matière sociale) avec un personnel en nombre constant malgré les situations sociales qui ne cessent de se dégrader.
Sans doute était-ce encore insuffisant ? Le Conseil Général de l’Isère qui par la voix de son sénateur- président A. Vallini se targue d’être l’un des départements les moins endettés de France, vient de trouver la formule adéquate pour réaliser encore plus d’économies. Il s’agit rien moins que de supprimer des places d’accueil dans les établissements recevant des enfants en difficultés ou mieux et plus radical de les fermer purement et simplement.