Pour celles et ceux qui n’ont pas pu suivre les évènements de cet été à Grenoble, en voici un résumé à grands traits.
- Dans la nuit du 15 au 16 juillet, deux braqueurs armés vident la caisse du casino d’Uriage ; ils sont pris en chasse jusqu’à la Villeneuve par la police, Karim Boudouda, l’un des deux malfaiteurs est abattu, au pied de son immeuble, galerie de l’Arlequin. Les nuits suivantes un groupe de jeunes a réagi violemment en caillassant deux trams et en mettant le feu à des dizaines de voitures stationnées dans la Villeneuve.
- Le Gouvernement a organisé une réponse disproportionnée de la part des forces de police et de gendarmerie, notamment avec le survol plusieurs nuits de suite du quartier par un hélicoptère éclairant violemment l’intérieur des logements et empêchant les habitants de dormir. De plus le quartier a été bouclé plusieurs jours avec fouille corporelle aux entrées. Le tram a été arrêté, un service de bus a pris le relais en évitant de traverser le quartier. Lorsque le tram a été remis en circulation, il n’a fonctionné durant des semaines qu’à partir de 7 heures le matin pour s’interrompre à 20 h 00 le soir, ce qui a contribué à l’isolement du quartier.

Le 28 septembre 2007, le Président du Conseil général de l’Isère (CGI) prend un arrêté décidant « la prise en considération de la mise à l’étude de la rocade nord de Grenoble », en application de la délibération de la commission permanente du CGI du 30 mars 2007. Les communes de Saint Martin le Vinoux et de la Tronche ont attaqué cet arrêté au tribunal administratif. Ce dernier, le 18 juin 2010 a annulé cet arrêté au motif que la délibération du 30 mars est illégale, la commission permanente n’étant pas compétente pour la prendre car l’assemblée délibérante ne lui en pas donné délégation. Un contribuable grenoblois avait attaqué cette délibération mais son recours avait été rejeté au motif qu’il n’habitait pas dans le périmètre d’étude et donc qu’il n’avait pas intérêt à agir.
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