Archives de mars 2011

Emprunts toxiques à la Métro

Publié le 17 mars 2011

En 2007, particulièrement pour financer le stade, G. Fioraso et D. Migaud ont autorisé des emprunts risqués, notamment chez Dexia un emprunt de 18 M€ sur 25 ans au taux de 3,26 % pendant 5 ans puis à des taux indexés sur les évolutions de l’euro par rapport au franc suisse et au dollar. Au dernier conseil de Métro, le choix a été de décider entre deux maux :

  • Rembourser le prêt de manière anticipée (capital restant dû de 16,4 M€ augmenté d’une indemnité de 12,6 M€).
  • Reprendre un emprunt de 16,4 M€ aux même conditions que le contrat initial donc avec exactement les mêmes risques qu’auparavant !

Le Conseil de Métro dans sa majorité a choisi la deuxième solution, mais rien ne prouve que c’était la meilleure. Il faut noter que la délibération n’est pas passée en commission des finances donc sans débat contradictoire préalable, ce qui devrait être obligatoire dans une démocratie digne de ce nom.

Conclusion, la Métro va supporter cet emprunt toxique jusqu’en 2032 !

Meeting avec Eva Joly

Publié le 11 mars 2011

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Mardi 15 mars à 20 h à la Bastille
Salle couverte et chauffée

Avec la participation de Raymond Avrillier et des candidates et candidats d’Europe Ecologie Les Verts et leurs suppléants des Alternatifs aux cantonales, soutenus par l’ADES.

Aller retour gratuit en téléphérique à partir de 19 h

Concert et buvette

Vite !! Un « Grenelle de l’action sociale » à Grenoble et dans l’agglomération !

Publié le 11 mars 2011

A l’instar du Conseil Général, le Centre communal d’action sociale – CCAS de Grenoble mène à vive allure une politique d’économie à outrance : fermeture de foyers logements, fermeture de certaines restaurations… Tout cela se fait dans le secret sans que le conseil municipal n’en discute, sans que les premiers intéressés, usagers et personnels en soient informés. Et maintenant, après avoir embauché une directrice adjointe dont l’utilité est discutable, on s’attaque aux primes de certains personnels. Mais quelle est exactement la politique d’action sociale de la majorité municipale ? Les élus écologistes ont tiré le signal d’alarme lors du vote du budget 2011 de la ville, ils n’ont pas été entendus.

L’intersyndicale du CCAS (CGT-CFDT) proteste vivement contre la remise en cause, par le Vice Président du CCAS, du protocole d’accord d’avril 2000, obtenu après une grève importante. Ce dernier veut remettre en cause la prime de service annuelle qui reconnaissait la pénibilité de certains emplois (auxiliaire de puériculture, auxiliaires de soin, personnels du pôle d’hébergement d’urgence). Cette prime représente 444 € par an, elle est versée à 290 personnes. Les syndicats refusent que le déficit du CCAS soit payé par les plus mal payés : « les personnels de catégorie C n’ont pas à payer le déficit de l’institution et n’ont pas à être traités comme une simple variable d’ajustement économique. Cette mesure est d’autant plus injuste que ces agents perçoivent les traitements les plus bas de la fonction publique et que les déroulements de carrière leur sont défavorables. »

Le maire doit prendre, en urgence, l’initiative d’une réunion à l’échelle de l’agglomération associant les collectivités, les usagers, les associations et les personnels afin de définir les priorités et les moyens à mettre en œuvre pour l’action sociale. Il faut arrêter les bricolages désastreux du conseil général et du CCAS.

Analyse des besoins sociaux 2010 de Grenoble

Publié le 11 mars 2011

Il aura fallu de longues années de bataille menée par les élus écologistes durant le mandat 1995-2001 pour que le CCAS remplisse enfin chaque année sa mission d’analyse des besoins sociaux conformément à la réglementation :

« Les centres communaux et intercommunaux d’action sociale procèdent annuellement à une analyse des besoins sociaux de la population qui relève d’eux, et notamment ceux des familles, des jeunes, des personnes âgées, des personnes handicapées et des personnes en difficulté. Cette analyse fait l’objet d’un rapport présenté au conseil d’administration ». (article R123‐1 du Code de l’Action Sociale et des Familles)

Il s’agit d’un document de grande importance puisqu’il donne une photographie de la situation sociale à Grenoble et permet de voir les évolutions les plus significatives. Mais la ville et le CCAS en font très peu de publicité, c’est dommage.

G. Kuntz, élu « Ecologie et Solidarité » et membre du CA du CCAS met ce document à la disposition du public en ligne (MAJ 6/4/11 : le document est disponible sur le site de la Ville).

En voici les principales rubriques :

  • PARTIE I : Cadrage sur l’environnement social : Démographie – Population – Revenus – Précarité – Emploi – Logement – Santé.
  • PARTIE II : Approche par les publics : Ménages demandeurs d’aide sociale facultative – Personnes âgées – Les enfants de moins de 3 ans – Ménages demandeurs d’hébergement.
  • PARTIE III : Approche territoriale : Les fiches par secteurs (6) de la Ville.

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Communiqué d’Hakim SABRI, candidat des écologistes sur le canton 3 de Grenoble

Publié le 11 mars 2011

Hakim SabriDans 10 jours vous aurez à choisir votre conseiller ou conseillère général. Ces dernières semaines que ce soit sur les marchés, à la sortie des écoles du canton ou dans les réunions publiques, j’ai rencontré beaucoup de Grenobloises et Grenoblois et j’ai répondu à de nombreuses questions….

Certaines personnes s’inquiètent de la relation conflictuelle que nous entretenons, nous Écologistes, avec le Parti Socialiste à Grenoble. Faut-il rappeler l’alliance de M. Destot lors des élections municipales avec le Modem, emmené par un ancien du cabinet du maire corrompu, et des élus de droite dont un ancien adjoint de Carignon, et l’ancien Président de l’association des amis de Nicolas Sarkozy ? Faut-il rappeler que les promesses de campagne de cette majorité municipales n’ont pas été tenues (exemple : non augmentation des impôts locaux). Faut-il rappeler qu’en pleine crise financière nous avons failli être entraînés dans une candidature au Jeux Olympiques de 2018 qui nous aurait coûté une fortune ? Faut-il ajouter que le Conseil Général après avoir dissimulé les études sur la Rocade Nord s’est engagé dans un simulacre de concertation avec un référendum ne permettant pas de s’exprimer clairement ? Les 30 millions d’euros dilapidés en études, cabinet conseil et j’en passe ? Pour un projet qui n’a pas été déclare d’utilité publique ! Faut-il préciser qu’un Président de région a décidé seul sans informer son assemblée de fermer un lycée ?

Bref, les raisons de s’indigner contre ces « grands élus » socialistes sont nombreuses et je pense que, d’une certaine façon, ils jouent contre leur camp, c’est à dire contre la gauche.

Le nombre très important de citoyens qui déclarent ne plus croire dans les élections, l’attirance vers le vote protestataire nous obligent à changer radicalement les pratiques politiques et à proposer une vraie alternative. C’est ce que nous faisons à Grenoble en rassemblant, l’ADES, Europe Ecologie-les Verts et les Alternatifs.

Pour connaître dans le détail

http://hakimsabri.eelv-cantonales.fr/

A côté de ses pompes

Publié le 11 mars 2011

L’utilisation d’un langage grossier n’écorne pas forcément l’image d’une personne par ailleurs humaniste et cultivée. Il existe dans l’histoire des précédents qui le prouvent. En revanche il est des personnages dont la vulgarité n’est pas accessoire. C’est le cas par exemple de J. Thiar. Membre et Président du groupe de la mal-nommée « Société Civile » (donc de droite) dans l’opposition municipale à la majorité de gauche et écologiste de 2001 à 2008, Président des Amis de N. Sarkozy quand ce dernier n’était encore que ministre de l’Intérieur, il est élu municipal de la majorité droite-gauche depuis 2008. On notera au passage que tous les élus de cette majorité qui ne sont pas adjoints, sont conseillers municipaux délégués. Des délégations parfois tellement surréalistes que l’on peine à comprendre à quoi elles se rapportent, mais elles permettent surtout de justifier le montant d’indemnités conséquentes. J. Thiar lui, est délégué à la Restauration et Président du MIN (Marché d’Intérêt National).

La remunicipalisation de la restauration, l’introduction du bio dans les repas et la construction de la nouvelle cuisine centrale ayant été réalisées sous le mandant précédent, cette délégation lui laisse beaucoup de temps libre. Pour autant il n’est pas intervenu souvent depuis le début du mandat au cours des conseils municipaux où il semble s’ennuyer ferme. Il vote sans y prêter d’intérêt les délibérations à l’instar de la majorité. Alors, pour s’occuper un peu, et puisqu’il est placé tout prés du banc des journalistes, il a tenté d’attirer leur attention par quelques invectives ou remarques sur tel ou tel élu, mais cela ne fonctionne plus vraiment. Désormais il va plus loin. Comme nous l’avons relaté la semaine dernière, il cible un élu, de préférence du groupe « Ecologie et Solidarité ». Pendant que ce dernier intervient, J. Thiar lui fait face, s’installe à quelques centimètres et profère des insultes. La goujaterie fait beaucoup rire dans cette majorité et n’émeut guère le maire qui ne croit pas utile d’intervenir. De son côté l’auteur de cette pantalonnade est satisfait, sans doute agissait-il de la sorte à l’école maternelle. Voilà qui aide le citoyen à se faire une haute opinion du débat politique. Mais lui dont les préoccupations sont largement en deçà n’en a cure, c’est sûrement cela la grande classe à ses yeux. Nous avons les hommes politiques que nous méritons. On ne s’étonnera pas que celui-ci ait été Président des Amis de Sarkozy. La majorité municipale peut être fière de le compter parmi les siens.

Les petits potins politiques

Publié le 11 mars 2011

Au conseil de Métro du 11 mars 2011 se discutait les aides au plan campus. Gilles Kuntz a été le seul à critiquer les procédures du partenariat public privé (PPP) employées pour certains investissements. Les PPP sont l’abandon pur et simple de la maîtrise d’ouvrage publique au privé. Le groupe privé construit puis met en location le bâtiment sur du très long terme. Cette nouvelle invention du gouvernement de droite est un abandon des prérogatives de la puissance publique et évite à l’Etat et aux collectivités d’augmenter leur dette, mais évidemment cela reviendra plus cher aux organismes publics qui auront acceptés cette méthode. Un autre élu, député socialiste et maire de sa commune, a également émis quelques doutes sur l’absolu bien fondé de la méthode. Il a surtout mis en garde sur les conséquences  de ce mode de financement, qui pourrait s’avérer douloureux à plus ou moins long terme, pour les organismes qui l’auront adopté. Le vote contre de G. Kuntz sur la délibération est le rappel que toutes les méthodes ne sont pas bonnes à soutenir, dans certains cas il faut avoir le courage de le dire, même si on est tout seul contre la gauche et la droite réunies.

Les candidats du PC à Grenoble sur les 3 cantons renouvelables de Grenoble veulent « donner une bonne gauche à la droite » ! Ce slogan serait plus crédible s’ils l’avaient pratiqué en mars 2008 lors des élections municipales. En effet à cette époque ils ont accepté de faire liste commune avec M. Destot, le Modem et des anciens soutiens actifs au maire corrompu, très à droite. Ils continuent de participer à la majorité droite-gauche. Encore un parti qui sait faire le grand écart entre le discours et les actes. Mais en politique seuls les actes comptent.

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Précieuse et pas encore ridicule

Publié le 11 mars 2011

Accusée dans l’hebdo gratuit « Grenoble city local news » par le candidat de droite de n’avoir rien fait durant son mandat, Gisèle Pérez (PS) qui en brigue un troisième sur le canton 6 -excusez du peu- réplique. Elle met en avant la liste des nombreuses actions dont elle s’attribue la maternité et pour lesquelles elle dit avoir fait du « bon travail ». On notera que dans cet élan d’autosatisfaction, elle oublie, mais cela ferait tâche, le lycée E. Mounier, et pour cause, mais passons. En revanche en évoquant son suppléant, elle contribue largement à accréditer l’idée que décidément elle fait partie des professionnels incurables, qui s’étant éloigné de la démocratie, considèrent que le mandat est leur propriété. Difficile dans ce cas de ne pas tenir un discours condescendant. « Je voulais donner sa chance à un jeune…» dit-elle. Madame est vraiment trop bonne !

Désenclaver

Publié le 11 mars 2011

Toutes les occasions sont bonnes pour utiliser ce terme devenu aujourd’hui un leit-motiv. Quand M. Destot se rend en Hte Savoie pour soutenir un candidat PS aux élections cantonales, il fait un tabac auprès de son auditoire en disant d’Annecy qu’elle est une ville enclavée. Comprendre en creux qu’il faut la désenclaver. Venant du maire de Grenoble, cela ne manque pas de sel. Et justement à Grenoble, le projet d’aménagement et d’agrandissement de la gare est synonyme de… désenclavement. Pour ses initiateurs feu la rocade nord l’était aussi. Les projets de la Presqu’île et de l’Esplanade nous dit-on, vont permettre de désenclaver. Vous souhaitez présenter un projet urbain employez le mot de passe : dé-sen-cla-ver. Mais désenclaver quoi ? par rapport à quoi ? Peu importe, cette question est superflue. Car aujourd’hui, c’est simple, sans désenclavement point de salut.

A propos, et si on désenclavait les esprits ?

Les finances du foot professionnel dans le rouge vif

Publié le 11 mars 2011

Le GF38 pointe à la dernière place de la ligue 2, installé depuis le début de saison en zone de relégation. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la DNCG (Commission de contrôle des clubs professionnels de football) a choisi ce moment pour publier les comptes de la saison 2009-2010 des clubs professionnels, dont celui du GF 38 qui était encore en L1, confirmant que sur le plan financier aussi, le club est en zone rouge. Avec pour la saison de référence un déficit de fonctionnement de 5M€ ramené à 3M€ grâce à la vente de joueurs, on peut dores et déjà se faire une petite idée de la situation financière de la saison 2010-2011. Voir les détails sur le site de la ligue de football

La DNCG chiffre à 130 millions d’euros les pertes cumulées de ces clubs dont 114 M€ pour la ligue 1 au terme de la saison.

L’économie du football professionnel est en crise profonde, c’est pourquoi l’avenir du GF 38 est plutôt sombre. Le silence a fait place à l’effervescence de ces derniers mois, il n’est plus question ni de repreneur ni de rachat du club, et la société Index est toujours propriétaire du GF 38. Ce n’est pas la saison 2010-2011 qui va permettre un redressement de la situation financière. Question : qui comblera le déficit ?

Non à la fermeture d’un foyer logement pour personnes âgées à la Villeneuve !

Publié le 5 mars 2011

Sous prétexte d’économies, ces jours ci le maire devait valider avec les responsables du Centre communal d’action sociale – CCAS le projet de fermeture d’un des deux foyers logements à la Villeneuve (le Lac ou les Gentianes). Cela sans débat au conseil municipal et surtout sans aucune discussion avec les locataires et les personnels de ces établissements pour personnes âgées, dont certaines sont dépendantes. Encore un service public qui risque de disparaître dans un des quartiers qui demanderait au contraire un renforcement de la présence publique.

Toujours pour les mêmes raisons d’économies, les responsables du CCAS ont fait la proposition, sans débat avec les intéressés, de supprimer la restauration au foyer logement Notre Dame au centre ville et de faire se déplacer les usagers au foyer Saint Laurent. De même pour les résidents de Montesquieu puisqu’il est envisagé d’y supprimer également la restauration et de les envoyer déjeuner aux Alpins.

Comme au Conseil général la seule ligne directrice ce sont les économies budgétaires sans aucune considération pour l’importance du service public.

Face aux difficultés budgétaires c’est la panique au CCAS. Pourtant les élus écologistes avaient tiré le signal d’alarme lors de l’adoption du budget 2011 et la trop faible subvention donnée au CCAS.

Faire de la politique c’est faire des choix. Notre choix c’est un CCAS fort dans la tradition de Grenoble, des foyers de logement pour personnes âgées autant que de besoin, des services de restauration proches et accueillants, bref des services publics dont on soit fiers, au service de tous les citoyens.

La majorité gauche/droite qui a plutôt choisi le prestige des stades et autre nanos au service de quelques uns et sans crainte du gaspillage, doit maintenant se refaire… Alors haro sur le social et vivent les petites économies de subventions et les fermetures et autres regroupements comptables !

Mélange des genres et campagne des cantonales…

Publié le 5 mars 2011

Canton 1 de Grenoble : jeudi 24 février, la majorité municipale a organisé en toute confidentialité une réunion avec les habitants du quartier Chatelet. Le Conseiller général du Canton, Olivier Bertrand n’a pas été invité. Il faut dire qu’à quelques semaines des élections cantonales, le Maire et sa majorité gauche/droite font tout pour lui mettre des bâtons dans les roues. Évidemment, la candidate socialiste était présente, elle est même en photo dans le compte rendu de la réunion du quotidien régional. Mais plus grave, l’animateur de la réunion n’était autre que Jean Luc Sanvoisin, le suppléant de la candidate socialiste ! En tant qu’agent public de la Ville dont le travail consiste à intervenir sur le quartier où il se présente, il ne s’applique même pas l’élémentaire devoir de réserve qu’il doit respecter : il joue à fond sur la confusion des genres. Rappelons que les fonctionnaires sont soumis à un devoir de réserve. Le devoir de réserve « interdit au fonctionnaire de faire de sa fonction l’instrument d’une propagande quelconque » et que « le devoir de réserve s’impose à tout agent public. » (Conseil d’Etat, N° 97189, 28 juillet 1993). Attention au franchissement de la ligne jaune.

Série décalée

Publié le 5 mars 2011

Serions-nous assez fous ou inconséquents pour nous opposer, par simple posture idéologique (comme le dirait la droite et certains membres du PS) à une initiative permettant d’améliorer une situation sociale dégradée ? Peut-on dire cela de la désormais fameuse « série télévisée » de Villeneuve que la majorité a approuvé au dernier conseil municipal ?

A l’heure où le renouvellement urbain se précise avec le changement de la collecte des ordures ménagères, les projets de démolition des silos et des appartements du 50 Galerie de l’Arlequin, du projet de déplacement du marché… toutes décisions qui méritent débats. Après le discours calamiteux et démagogique (mais c’est un pléonasme) du Président de la République, jetant opprobre sur le quartier et alors que le chômage des jeunes est au plus haut, pendant que leurs cadets pâtissent des coups portés par le ministre de l’Education Nationale, on a le droit, en effet de s’interroger, sur la place d’une « série télévisée » dans un tel contexte. Tout d’abord quel en est l’objectif ? Une diffusion sur une chaîne télévisée ? Personne, et surtout pas les professionnels ne peuvent croire à la possibilité de tourner une véritable série pour une somme aussi limitée (180 000€). Pas plus un documentaire, avec les risques de stigmatisation que l’on connaît.

Pourtant ces 180 000€ pourraient être très importants pour combler d’autres besoins.

Alors s’il n’est pas question de série télé de quoi s’agit-il ? « … de développer un projet artistique innovant mais bien ancré au niveau local » est-il indiqué dans l’appel à projets. Fort bien, aussi peut-on s’interroger sur les raisons qui ont poussé la majorité à retenir un groupe d’associations quasi inconnues à Grenoble. Pour ce qui est de l’ancrage local, et de la création artistique et audiovisuelle, il nous semble que Grenoble est plutôt bien pourvue en associations qui ont fait leurs preuves (Les Arpenteurs, La Fabrique des Petites Utopies, Le Centre Audiovisuel de Grenoble… pour ne citer qu’eux).

On ne peut s’empêcher de voir dans ce projet une manière pour la municipalité de séduire les médias nationaux, et l’on imagine déjà les titres ronflants. L’art, la création, la culture en général vont de pair avec le social, et contribuent à l’épanouissement de chacun. Il n’y a pas de priorité contrairement à ce que d’aucuns laissent entendre. Encore faut-il que les principaux intéressés soient sinon à l’origine du moins étroitement associés à un projet.

On ne peut donc que douter de l’effet d’une telle initiative, née de l’esprit de quelques élus, et qui semble plaquée, artificielle et en décalage avec la réalité.

Les amendes de stationnement devraient augmenter

Publié le 5 mars 2011

Elles devraient passer à Grenoble de 11 à 17 euros avant l’été. Si cela se fait et si l’Etat reverse correctement ces amendes aux collectivités, cela devrait rapporter plusieurs millions d’euros supplémentaires au budget de la ville. Les amendes du stationnement ou de la circulation sont payées à l’Etat qui en redistribue une partie aux collectivités, et deviennent une recette de la section d’investissement. Actuellement la Ville de Grenoble encaisse environ 6 millions d’euros. Avec cette augmentation non prévue, la ville pourrait diminuer ses impôts locaux, afin d’en faire bénéficier les contribuables, mais rien n’est moins sûr, le maire voulant conserver sa cagnotte pour poursuivre sa politique dispendieuse.

A ce sujet l’adjoint chargé des déplacements a expliqué (voir le Dauphiné Libéré du 18 février) que le maire aurait souhaité, « plus qu’une hausse des PV, une dépénalisation du stationnement. Cela ne signifie pas la gratuité du stationnement mais une gestion des PV par les villes. Chaque commune, dans un cadre défini par l’État, détermine le montant des PV, se charge de la gestion et de l’encaissement. Mais l’État préfère garder la main… ».

Il nous paraît préférable de laisser cette prérogative à l’Etat, ce qui protège les élus des collectivités territoriales du risque de clientélisme.

Le refus de l’évaluation des politiques publiques à la région !

Publié le 5 mars 2011

Lors de la dernière session du Conseil régional, les élus écologistes ont proposé une évaluation démocratique des aides régionales afin d’évaluer l’efficacité des décisions prises.

Les élus écologistes ont décidé de déposer des amendements afin de renouveler la manière d’évaluer les politiques menées, en en confiant la responsabilité à l’assemblée délibérative pluraliste. Mais refus du Président et du PS.

Avec un budget de plus de 2,4 milliards d’euros, la région Rhône-Alpes mène des politiques dans des domaines variés. Pour cela, elle met en œuvre des dispositifs complexes : stratégies, schémas, plans, commissions, concertations… Mais comment mesurer l’impact de chacune de ces politiques ?

La question se pose avec d’autant plus d’acuité pour les aides économiques, dont la stratégie etait présentée à l’assemblée régionale le 25 février. Les résultats très mitigés concernant l’emploi sont-ils à la hauteur de l’argent public dépensé ? Une politique régionale sans mesure de son impact, c’est à chaque fois un pari lancé en espérant que ce pari portera des fruits. Les électeurs, ou plus exactement les abstentionnistes ne disent pas autre chose lorsqu’ils critiquent les politiques qui avancent des promesses mais qui ne rendent jamais compte des résultats.

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Canton 1, la droite essaye de faire du neuf avec du vieux

Publié le 5 mars 2011

Le candidat du parti radical (de droite) sur le canton 1 de Grenoble est Jean Charles Simiand. Il a fait partie de la municipalité de droite à Grenoble entre 1983 et 1989 et a participé de ce fait activement au système du corrompu. Il est devenu depuis 1995 proche du maire actuel de Grenoble.

Il ne se représente pas aux élections municipales à Grenoble en 1989, non pas qu’il soit fâché avec Carignon, mais parce qu’il veut devenir maire de Chamrousse dont la commune vient d’être créée.

Il se présente aux premières élections municipales de cette commune en mars 1989. Il est élu et désigné comme maire. Mais un recours contre son élection est déposé au Tribunal Administratif de Grenoble qui annule son élection, annulation maintenue par le Conseil d’Etat le 9 juillet 1989. Il soutenait qu’il était locataire d’un appartement depuis le 1er décembre 1988, mais il n’a pas prouvé qu’il était inscrit au rôle de la taxe d’habitation au 1er janvier 1989. Son élection en tant que conseiller municipal est donc annulée.

Au cantonales il a l’étiquette du parti radical (le parti de Borloo) et a obtenu le soutien du chef national du Nouveau Centre (droite). C’était sans compter avec la dureté de la vie politique en Isère où le représentant du nouveau Centre n’est pas d’accord et propose son soutien au candidat de l’UMP. Mais pour brouiller un peu plus les cartes, J. Ch. Simiand a pris comme suppléante une militante de l’UMP, comprenne qui pourra !

Au second tour il a déclaré qu’il soutiendra l’adversaire d’Olivier Bertrand quel qu’il soit, donc y compris la candidate PS. Cette dernière, qui n’hésite pas à dire que l’élection du candidat écologiste en 2004 était due aux voix de droite, devrait s’empresser de refuser le soutien d’un candidat de la majorité présidentielle. Mais le fera-t-elle, puisqu’aujourd’hui elle appartient à une majorité municipale qui a mélangé allègrement la droite et la vieille gauche (PS et PC) en 2008 ? Apparemment tout est bon pour dézinguer un conseiller général écologiste !

Les petits potins politiques

Publié le 5 mars 2011

La candidate du PS sur le canton 1 de Grenoble déclare dans le Dauphiné Libéré du 24 février : « Nous rencontrons par exemple des personnes âgées qui ne savent même pas qu’elles peuvent se tourner vers le Département pour obtenir l’APA » (allocation personnalisée d’autonomie ndlr). Or il faut savoir qu’à Grenoble c’est le centre communal d’action sociale – CCAS qui est chargé par le Conseil général de gérer ce dossier.

Donc s’il y a dysfonctionnement, cette conseillère municipale devrait s’en prendre à elle-même puisqu’elle est aussi administratrice du CCAS ! Ou alors s’agit il d’une mise en cause de l’action de son collègue Vice-président du CCAS, ce qui manquerait d’élégance et de solidarité majoritaire.

Précisons que pour connaître toutes les compétences du CCAS, il s’avère nécessaire de participer très assidûment aux conseils d’administrations et à ses groupes de travail…

Publicité mensongère : Mme Doutriaux, la candidate du Modem (droite) sur le canton 1 se déclare seule candidate indépendante, mais sans préciser indépendante de qui ou de quoi. Une chose est sûre, elle dépend du maire de Grenoble : elle fait partie de sa majorité et elle est adjointe à l’administration générale.

L’ami de Nicolas Sarkozy insulte un élu en plein conseil municipal : lors du dernier conseil du 21 février, J. Thiar (élu de droite de la majorité), comme il le fait souvent, se retourne pendant l’intervention de Gilles Kuntz et s’accoude à son bureau à 50 cm de lui pendant son intervention. Comme cette fois J. Thiar ajoute des simagrées à son attitude de défi, Gilles Kuntz interrompt son discours en demandant que son collègue arrête son manège. En plus de rires appuyés de la majorité, notre collègue s’entend répondre par l’élu de droite : « Gros naze ! ». Cette insulte a été enregistrée. Un minimum de respect de la démocratie et des élus serait-il trop demander à ce personnage ?

La mode des lettres ouvertes

Publié le 5 mars 2011

Le groupe PS et apparentés au conseil municipal de Grenoble a produit le 16 février 2011 une lettre ouverte à l’ADES (qui ne nous a jamais été envoyée !) concernant nos critiques contre le maire au sujet de l’avenir du lycée Mounier, en oubliant un fait incontournable : le maire s’est précipité pour soutenir le projet de fermeture du lycée Mounier décidé par le Président de la région au motif de questions de sécurité. Or chacun a pu mesurer que ce prétexte bien commode a maintenant disparu. Les faits sont têtus.

Le petit groupe des radicaux de gauche (PRG, filiale du groupe PS) à la région, dans une lettre ouverte, somme le groupe Europe Ecologie Les Verts de rentrer dans le rang, en arrêtant de proposer des amendements divisant la majorité lors des sessions du conseil régional ou alors de bien vouloir quitter la majorité ! Le groupe PRG ne voit la politique que par des alliances d’appareil produisant des majorités de godillots ! Il faut dire que l’essentiel de sa contribution aux débats du conseil régional consiste à faire du cirage de pompes du président et des Vice-présidents socialistes et PRG…

Un communiqué de l’association de la Maison des Habitants des Baladins

Publié le 5 mars 2011

Suite à une agression d’un des personnels de la Maison des habitants, l’association a envoyé le 25 février le communiqué suivant qui annonçait la fermeture de la Maison pendant 3 jours pour protester contre ces violences.

« LA MAISON DES HABITANTS DES BALADINS A NOUVEAU FERMEE !

C’est en permanence que de jeunes adolescents commettent sur la place des Géants des « incivilités » de toute sorte.

Après une série d’invasions du centre social, d’effractions, de vols, de dégradations, de menaces, d’injures de tout type, un nouveau pas dans la violence a été franchi mardi soir. Sur la place un des jeunes a tenté d’intimider un membre de l’équipe avec une arme de poing factice ou véritable.

Devant une telle escalade de la violence, y compris vis-à-vis des commerces, l’ensemble des professionnels de la Maison des Habitants des Baladins par un mouvement collectif, a décidé la fermeture du centre.

NOUS NE POUVONS ACCEPTER DE TELLES ATTITUDES DE LA PART DES JEUNES SANS REAGIR

Nous sommes toujours convaincus qu’il faut poursuivre le travail éducatif de la Maison des Habitants des Baladins, dans le respect de tous. C’est pour ces raisons que nous nous engageons dans la gestion de cette Maison pour qu’un service de qualité soit donné aux familles habitantes du quartier (service social, centre de loisirs, activités culturelles ou sportives, manifestations conviviales) avec comme seul objectif d’améliorer la qualité de la vie sur le quartier.

CES EXACTIONS INCESSANTES RENDENT IMPOSSIBLE LA REALISATION DE CET OBJECTIF

Le bureau de l’association, composé d’habitants bénévoles du quartier, tient à affirmer sa solidarité totale avec l’ensemble des personnels de la Maison des Habitants des Baladins. Qu’ils soient salariés du Conseil général (Assistantes sociales) de la Ville et du CCAS ou de l’association.

Avec les autres associations du quartier nous avons exprimé dans le texte « SOS VILLENEUVE » qu’ « Il est urgent que les décideurs prennent leurs responsabilités. Ils n’ont pas d’autre choix que d’investir financièrement et humainement dans les secteurs où ils peuvent agir : emploi, formation, éducation, rappel des règles, vie collective, lien social, animation »…

L’apport de moyens humains supplémentaires est une nécessité avant qu’une nouvelle étape dans la violence ne soit franchie avec des conséquences que nous ne voulons pas imaginer. Aujourd’hui des moyens supplémentaires sont alloués face à l’urgence de la situation et nous nous en réjouissons.

LA MAISON DES HABITANTS ROUVRIRA SES PORTES LUNDI (lundi 28 février ndlr)

Et les activités proposées pendant les vacances scolaires se dérouleront normalement.

Le foyer des habitants (51 place des géants) restera fermé durant cette période.

Nous n’accepterons plus aucune incivilité et nous porterons plainte de manière systématique à la moindre incivilité et injure.

PAR AILLEURS

Le bureau de la Maison des Habitants ne comprenait pas les raisons qui poussaient le Conseil Général, à retirer les assistantes sociales qui travaillent sur le quartier et à les regrouper au centre ville. Le maintien et le renforcement de la proximité des services sociaux et éducatifs restent pour l’association une exigence absolue. »