Suite à un arrêté du maire, le bidonville Esmonin a été évacué le 29 juillet. Les différentes annonces et interventions de police ayant précédé, la période d’été où des familles peuvent rentrer dans leur pays ont fait que seules 19 familles représentant 147 personnes, dont 70 mineurs se trouvaient encore dans le bidonville. Que deviennent les autres qui ont été près de 400 au printemps à s’entasser dans ce lieu ? Il est sûr que d’autres camps et squats vont grossir dans les mois à venir si toutes les collectivités et l’État ne se donnent pas les moyens de gérer cette question avant d’en arriver à ces extrémités. Mercredi 29 juillet lors de l’évacuation, le constat de l’absence de plusieurs partenaires a pu être fait : le Département n’avait mis à disposition que quelques bus Transisère, les autres communes que Grenoble étaient toutes aussi absentes, trop contentes que la « patate chaude » ne soit pas sur leur territoire, alors que la majorité des occupants venaient d’autres camps démantelés les dernières années chez elles.
Archives du 31 juillet 2015
Politique politicienne
Les oppositions de droite et d’extrême droite ont abondamment critiqué le maire à propos de l’évacuation du bidonville d’Esmonin. Rien que de plus normal de la part de MM. Cazenave, Chamussy et Carignon). Pour Monsieur Carignon, il y a maintenant plus de 20 ans qu’il a dû quitter ses fonctions de maire dans les circonstances dont tout le monde se souvient, il serait peut être temps qu’il cesse d’être donneur de leçons de bonne gestion d’une ville. 20 ans sont passés, et nous avons tiré les enseignements de ses délits en ayant une vigilance sur la gestion des fonds publics et contre la corruption des élu-es.
Finances des collectivités : dans le rouge vif !
Nous faisons un point régulier sur les conséquences de la politique gouvernementale qui consiste à étrangler financièrement les collectivités locales pour rentrer à toute force dans les critères de Maastricht. Jusqu’en 2014, l’Etat se désengageait lentement mais surement en diminuant année après année ses dotations aux collectivités. A partir de 2014 c’est le début de la grande purge qui va s’amplifier à partir de 2015. Pour Grenoble, en 2013 les dotations avaient été diminuées de 0,8 M€, en 2014 de 2,5 M€ et en 2015 c’est plus de 5,7 M€ en moins et cette diminution va continuer en 2016 et 2017, soit plus de 44 M€ en moins de recettes pour la ville sur 4 ans !
Comme chaque année, l’Observatoire des finances locales (OFL) fait un rapport sur la situation financière des collectivités locales. Le rapport 2015 (du 16 juillet) tire le signal d’alarme avant la présentation en septembre de la loi de finances 2016 qui va poursuivre la politique d’austérité si les protestations ne s’amplifient pas.
Transport par câble : Fontaine-Saint Martin le Vinoux
Le 3 juillet le conseil de la Métro a adopté les objectifs et les modalités d’organisation de la concertation préalable durant l’élaboration du projet de transport par câble (suivant l’article L 300-2 du code de l’urbanisme). Cette concertation est obligatoire pour les opérations d’aménagement ayant pour effet de modifier de façon substantielle le cadre de vie ou l’activité économique. Mais la loi n’encadre pas le contenu et les modalités de cette concertation qui sont laissés à l’appréciation du maitre d’ouvrage.
Le 20 décembre 2013, la Métro avait décidé d’avancer sur les études du projet de liaison par câble entre Fontaine, Sassenage, Grenoble et Saint Martin le Vinoux.
La « loi NOTRe » : décevante
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté le 9 juillet le projet de loi sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe). Il s’agit du 3ème volet de la réforme territoriale conduite depuis 2012, après la loi Maptam du 27 janvier 2014 (sur les métropoles) et la nouvelle carte des régions du 16 janvier 2015.
Le texte confirme la montée en puissance des régions et des intercommunalités, mais pas au détriment des départements, comme envisagé au départ. Sous la pression des sénateurs, les députés ont malheureusement renoncé à l’élection au suffrage universel direct de l’ensemble des conseillers intercommunaux. Décidément on n’en a pas fini avec les intercommunalités lieu des arrangements entre grands élus, sans programme politique et sans responsabilité devant les électeurs.
En 2040, l’agriculture mondiale à bout de souffle ?
Le 30 juin 2015 le Journal de l’environnement livre un article à partir d’une étude de chercheurs britanniques très alarmiste sur la capacité de la planète à nourrir tous ses habitants. Encore une conséquence du changement climatique.
En voici un extrait :
«… l’effondrement du système alimentaire mondial pourrait survenir à l’horizon 2040, exacerbant un climat politique déjà explosif dans de nombreux pays du Sud. En cause, une production agricole fragilisée par le réchauffement, et qui ne satisferait plus les besoins alimentaires.