Archives pour le mot-clef ‘ens. supérieur et recherche’

Non à la disparition de la bibliothèque du Museum

Publié le 12 avril 2013

Il est important que les scientifiques et les amateurs puissent conserver un accès à la bibliothèque du Museum et donc qu’elle soit maintenue. Nous relayons ce communiqué du syndicat FO de la ville de Grenoble :

« Depuis le 1er octobre 2012, la Ville de Grenoble a fermé une bibliothèque au public. Cette bibliothèque est aujourd’hui menacée de disparition pure et simple. Il s’agit de la bibliothèque du Muséum d’histoire naturelle de Grenoble.

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Personnalités 2012 en Isère : les nommés sont…

Publié le 4 janvier 2013
Raymond Avrillier

Raymond Avrillier (photo tous droits réservés)

3000 personnes ont « cliqué» sur le site du quotidien régional pour désigner les personnes ou les événements marquants de l’année 2012.

La marche blanche qui a suivi le drame d’Echirolles a été retenue comme fait marquant. Les jeunes et les adultes ont tenu à exprimer leur compassion mais aussi leur volonté de construire un monde plus juste et plus solidaire, on ne peut que formuler le vœu « plus jamais çà ».

Concernant les personnes marquantes, les lecteurs en ont retenu 2 principales.

C’est une femme qui remporte 59 % des suffrages. Chercheuse au CNRS, Laurence Lafanechère a découvert une nouvelle molécule anticancéreuse. Il est à noter qu’en plus de son talent, cette chercheuse hors pair a tenu à exprimer combien ce résultat était aussi dû à tout le travail de son équipe et les collaborations avec le CEA et l’Institut Marie Curie. Elle a aussi exprimé son regret d’aller chercher sans cesse des financements nécessaires à la poursuite des recherches, et c’est autant de temps passé qui l’empêche parfois d’être « derrière la paillasse à réaliser des expériences ». La recherche est un bien public, et nécessite donc des fonds publics.

Celui qui arrive en 2ème position, loin devant les autres, est Raymond Avrillier, présenté comme ancien élu écologiste grenoblois et militant d’Anticor pour toute son action contre la corruption et pour l’éthique en politique.

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La fac, la ministre et le PPP (Pour le Profit au Privé)

Publié le 26 octobre 2012

Née officiellement en 1992, la Private Financial Initiative est apparue en Grande Bretagne au milieu des années 1980 sous l’ère Thatcher et s’est poursuivi durant le gouvernement « travailliste » de T. Blair, avec les conséquences que l’on connaît notamment sur les transports et la santé des britanniques. Conservateurs et travaillistes, même combat !

On pouvait penser que les pays européens auraient su tirer les enseignements salutaires de cette mise à mal des services publics anglais. Et en effet, certains l’ont fait mais pas forcément comme on pouvait l’espérer. C’est le cas de la France qui par ordonnance du 17 juin 2004, crée le clone de la Private Financial Initiative avec le Partenariat Public Privé. De quoi s’agit-il ? Une collectivité, l’Etat ou un établissement public, souhaite réaliser un équipement ? Un prestataire privé (type Eiffage, Bouygues, Vinci…) finance les investissements et en contrepartie les usagers ou les contribuables, en assurent le paiement sur une longue, voire très longue durée (20, 30, 40 ans…). Les mêmes causes produisant les mêmes effets, depuis 2004 on a pu mesurer les résultats de cette belle formule magique : lignes à grande vitesse, prisons, centres hospitaliers tel celui de Corbeil Essonne… Au delà des difficultés d’exploitation constatées, qui contraignent la collectivité à ne faire appel qu’au constructeur-exploitant en cas de dysfonctionnements, les loyers versées par le public aux grands groupes privés reviennent à payer au final deux à trois fois le coût de l’équipement.

C’est sûrement cette raison qui conduit notre Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche que l’on voit très très souvent dans la région (à croire que le ministère est à Grenoble) à vanter ce genre d’opération.

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L’ADES et le boson de Higgs : même combat !

Publié le 6 juillet 2012

La nouvelle de la quasi-découverte du fameux boson de Higgs nous a fait chaud au cœur. C’est une particule très exotique qui ne ressemble à aucune autre, mais elle a des caractéristiques qui nous intéressent au plus haut point :

  • C’est la particule solidaire qui permet à toutes les autres particules d’avoir les masses qui leur conviennent.
  • C’est la particule démocratique qui participe à la vraie concertation et à l’échange d’informations avec toutes les autres.
  • C’est enfin la particule écologique puisqu’elle freine les autres particules qui sans sa présence iraient toutes à la vitesse de la lumière.

Le boson de Higgs c’est la  physique au service de la démocratie, de l’écologie et de la solidarité.

Les scientifiques n’ont annoncé cette découverte qu’avec 99,9999 % de certitude tout en la soumettant au débat public contradictoire afin de ne pas alléguer des contre-vérités. Si les responsables politiques avaient ce sérieux, cette rigueur et cette pratique démocratique dans le traitement des dossiers, le monde serait changé.

Nous pouvons maintenant prendre quelques vacances bien méritées : Le Rouge & le Vert se met en veille jusqu’au mois de septembre à moins qu’une actualité brulante l’oblige à réagir. L’été est souvent à Grenoble, comme dans certaines entreprises, propice aux mauvais coups.

Quel est le ministère de G. Fioraso ?

Publié le 25 mai 2012

A entendre Jean Therme, directeur du CEA Grenoble, sur France 3 ce mardi 22 mai, on peut s’interroger : après s’être félicité de cette nomination, tout en assurant que notre nouvelle Ministre ne sera pas la porteuse des dossiers grenoblois, il explique compter beaucoup sur elle pour porter l’innovation afin de « reconstruire un tissu industriel, car c’est cela dont la France à besoin. »
Otez-nous d’un doute : Geneviève Fioraso est-elle Ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche, ou Ministre de l’Industrie ? Le directeur du CEA Grenoble est hélas coutumier de ces confusions et mélanges de genre…

Souhaitons que la Ministre précise rapidement ses compétences et ses priorités.

Actualités politiques grenobloises

Publié le 18 mai 2012

Notons d’abord la nomination de Geneviève Fioraso au Gouvernement en tant que ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. C’est une surprise car les observateurs misaient plutôt sur A. Vallini ou M. Destot. A la différence des deux cités, G. Fioraso a vraiment travaillé ses dossiers de parlementaire. Il faut rappeler que localement elle a malheureusement trop accompagné la politique de la droite sur les pôles de compétitivité, soutenu les projets de mise en concurrence des sites universitaires, promu le projet Giant, apporté un soutien aux nanobiotechnologies au détriment des autres disciplines ce qui accentuait le pilotage par l’aval de la recherche au détriment des recherches fondamentales à long terme. En tant que ministre elle va devoir remettre en cause nombre de décisions néfastes de Sarkozy et notamment démocratiser le fonctionnement des institutions de recherche et d’enseignement supérieur, et remobiliser les acteurs comme l’avait fait en son temps J.P. Chevènement dans le gouvernement Mitterrand.

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Le maire de Grenoble essaye de se (re)caser

Publié le 11 mai 2012

Depuis des mois, M. Destot fait des pieds et des mains pour se faire reconnaitre comme personne indispensable au niveau national dans l’optique d’une victoire de F. Hollande aux présidentielles et d’une majorité de gauche à l’assemblée nationale. Il délaisse progressivement la ville et organise déjà ses éventuelles successions, tout en briguant pour la sixième fois consécutive un mandat de député en juin 2012. Un mandat qu’il n’a exercé depuis le début qu’en dilettante et qui n’honore ni la fonction ni l’homme. Classé parmi les 150 « derniers » parlementaires de l’hémicycle, il compte 18 semaines de présence quand d’autres en totalisent 36, et n’est crédité d’aucune proposition de loi portée par lui pas plus que d’un rapport écrit depuis mars 2010.

Il joue sur de nombreux tableaux pour tenter de s’attirer les bonnes grâces du nouveau pouvoir. Mais il souffre d’un handicap : celui d’avoir choisi successivement Strauss Kahn puis M. Aubry comme champions pour les présidentielles.

Il est l’ami des grands groupes du CAC 40 et se rêve peut être en dirigeant d’un grand groupe public ou semi-public. Alors, il passe le plus clair de son temps à rencontrer les patrons du CAC 40 en se présentant comme ancien chef d’entreprise. Il oublie de préciser que son aventure de chef d’entreprise a failli très mal se terminer. Il doit sa chance à un certain désintérêt de la justice qui n’a pas poussé plus loin ses investigations sur la fin de son entreprise (Corys) avant qu’il ne devienne maire de Grenoble.

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L’IDEX Grenoblois n’aurait obtenu aucune voix du jury international !

Publié le 14 février 2012

Communiqué du 13 février 2012

Le jury international qui a voté sur les dossiers présentés par les candidats à l’IDEX n’aurait accordé aucune voix au dossier grenoblois !

Le président du jury, Jean-Marc Rapp qui est professeur de droit à l’Université de Lausanne a précisé qu’il était très important que tous les porteurs de projets soient engagés collectivement dans la même démarche de transformation et que la qualité scientifique était présente chez tout le monde.

Ceci confirme l’analyse de l’ADES qui pointait le déficit de gouvernance du site universitaire, l’absence d’université unique et l’absence d’association des acteurs réels du site (enseignants, chercheurs, étudiants, personnels). La qualité scientifique n’étant pas en cause.

Depuis des années les responsables politiques et en premier lieu, Michel Destot et Geneviève Fioraso ont essayé d’imposer leurs vues sur l’évolution de l’université et de la recherche grenobloise, en privilégiant la technologie, notamment liée au CEA. Le projet GIANT, préparé dans le plus grand secret a été un facteur de profonde division du milieu universitaire et de sa démobilisation. La grande priorité donnée depuis des années au pilotage de la recherche publique par l’aval est aussi une hérésie lorsque l’on sait que la recherche fondamentale ne se pilote pas comme un programme technologique.

L’ADES a souvent tiré le signal d’alarme devant cette politique à courte vue. Le rôle des responsables politiques et des collectivités locales est d’aider à l’émergence d’une grande université qui conserve les équilibres entre thématiques et entre territoires en veillant à une construction démocratique.

L’ADES regrette que le management politique de l’organisation de la science à Grenoble soit si déplorable. Le maire a une responsabilité considérable dans ce dossier.

IDEX : pourquoi l’échec ?

Publié le 11 février 2012

Lors de la première vague d’affectation des IDEX (initiatives d’excellence, appel à projets dans le cadre du grand emprunt), où seules trois candidatures avaient été acceptées – Strasbourg, Bordeaux et Paris -, le jury avait retoqué le projet grenoblois au motif notamment qu’« il n’est toujours pas apparu de vision commune d’une université unique qui rassemblerait, positionnerait et mettrait à profit les forces principales de la région de Grenoble. »

Malgré une deuxième chance offerte au site Grenoble-Savoie via la possibilité de redéposer un dossier pour la 2e vague, ce point n’a pu être débloqué, et Grenoble n’est donc à nouveau pas retenu dans le cadre de cet appel à projet.

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Emploi et nouvelles technologies

Publié le 7 janvier 2012

Dans un article du Monde du 3 janvier 2012, il est indiqué que l’incubateur « Grain » (Grenoble Alpes Incubation) créé en 1999 a favorisé la création de 132 entreprises, mais qu’elles n’ont engendrées que 800 emplois salariés. Faut-il pour autant ne plus soutenir la création d’entreprises par des chercheurs ? Certainement pas. En revanche ce résultat permet de relativiser le discours lancinant du maire et de sa majorité sur la création d’emplois grâce aux innovations high-tech.

Si on veut réellement créer de l’emploi à l’aide de subventions publiques c’est dans les secteurs à faible capitalisation que ce sera le plus efficace, notamment dans la majorité des activités publiques (dont la recherche publique) ou de l’économie sociale et solidaire.

Les propositions budgétaires des élus « Ecologie et Solidarité » sont beaucoup plus efficaces pour l’emploi local (non délocalisable) que la politique de la majorité municipale.

Dans un incubateur comme Grain, il serait important que les subventions publiques soient délivrées avec des contreparties en cas de succès de l’entreprise, par un remboursement de tout ou partie du coût de l’incubation, ainsi le coût pour les collectivités publiques serait minimisé ou l’efficacité de l’incubateur renforcée par des moyens supplémentaires.

A quand un vrai débat sur l’avenir du site universitaire et de recherche Grenoble – Savoie ?

Publié le 17 décembre 2011

C’est par voie de presse que la communauté universitaire et de recherche Grenoble / Savoie découvre qu’une nouvelle version du projet d’Idex a été déposée. Ce projet est ainsi présenté dans Le Dauphiné Libéré du 10/12/11, où l’on apprend que les 14 partenaires ont « décidé » de s’engager ensemble vers un projet d’établissement unique à l’horizon 2016.

Mais quels sont les conseils d’administration d’universités qui ce sont prononcés sur ce choix, quels débats ont eu lieu au sein des établissements et laboratoires pour élaborer ce projet ? Aucun !

Depuis le début de cette course à l’excellence (beaucoup d’appelés, peu d’élus à l’issue d’une concurrence effrénée et délétère), des organisations syndicales du campus et du polygone dénoncent le déni de démocratie sur des questions qui engagent l’avenir du site Grenoble / Savoie, les conditions de travail des personnels et d’accueil des étudiants.

Il est plus que temps qu’un large débat soit enfin organisé au sein de la communauté universitaire et de recherche Grenoble / Savoie, afin de décider démocratiquement de l’avenir du site.

Convention Eiffage – Métro, c’est pire que ce qu’on pensait !

Publié le 18 novembre 2011

Rappelons que la Métro a décidé le 27 mai 2011 de passer un contrat avec le grand groupe privé EIFFAGE pour réfléchir à l’agglomération post carbone à l’horizon 2030. La délibération s’intitule : « Phosphore IV : convention avec le groupe EIFFAGE pour la mise en place d’une démarche partenariale de recherche et développement de prospective en développement urbain durable sur le territoire de l’agglomération grenobloise à l’horizon 2030. » La lecture des annexes à la convention, qui n’étaient pas jointes à la délibération votée par les élus (sauf deux dont le représentant écologiste Gilles Kuntz), réserve des surprises de taille.

Eiffage a fait adopter par la Métro un budget prévisionnel des travaux de son laboratoire, Phosphore IV,  annexé à la convention signée par M. Baïetto et Eiffage, et qui comporte trois grandes rubriques en dépenses pour un total budgété de 1 807 940 € HT :

  • Prestations externes pour 485 100 €
  • Fonctionnement du laboratoire interne d’Eiffage pour 967 840 €
  • Valorisation médias des travaux du laboratoire pour 355 000 €.

En recettes la Métro apporterait 49 % de la somme totale soit 885 891 € et Eiffage apporterait 51 % soit 922 049 €.

Effectivement, la convention signée décide que la Métro participera pour 885 000 € HT à ce projet.

Le financement de cette convention qui se terminera vers juillet 2012 est surprenant sur plusieurs points :

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A Grenoble, c’est la vie étudiante que l’on assassine !

Publié le 8 octobre 2011

L’avenir d’EVE, l’Espace Vie Etudiante du campus, est menacé. Voici un communiqué du syndicat étudiant « FacVerte Grenoble » du 3 octobre 2011 qui tire le signal d’alarme :

« Le vendredi 30 septembre 2011, le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur « Université de Grenoble », en charge de la vie étudiante, a annoncé aux représentants de l’association Éponyme, délégataire du bâtiment EVE, leur intention de ne pas renouveler la délégation de service publique dont bénéficie le bâtiment lorsqu’elle arrivera à son terme au mois de février 2012. En échange, le PRES propose une externalisation de la gestion, partagée entre ses services et le CROUS, sans apporter beaucoup plus de détails.

Depuis 2003 et l’ouverture du bâtiment, la gestion de l’association Éponyme a fait la preuve de son sérieux et de ses capacités à assurer un fonctionnement durable du bâtiment. En annonçant la non-reconduction de la délégation de service publique, le PRES « université de Grenoble » sonne le glas de l’idéal de gestion par les étudiants pour les étudiants porté dès le début par l’association Éponyme.

En 8 ans, les usagers, associations et étudiants, ont transformé le bâtiment en un lieu de vie central sur le campus permettant un formidable développement de la vie étudiante, culturelle et associative. L’organisation déployée permet au quotidien la coordination entre l’ensemble des associations du campus grenoblois, qui bénéficiaient ainsi d’un véritable lieu de rencontre et de soutien.

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On « eiffage » tout !

Publié le 17 septembre 2011

Après avoir défendu pied à pied (si l’on ose dire) la Rocade Nord, voilà que le président de la Métro, Marc Baïetto, n’a plus d’yeux que pour « la ville post-carbone ». Saluons comme il se doit cette soudaine mais heureuse métamorphose ! Rendre la ville respirable et plus agréable à vivre ! Quelle plus noble ambition pour… demain ? Pas tout à fait, disons plutôt à l’horizon 2030. Voilà qui calme un peu les ardeurs. Mais de quoi s’agit-il ? Il s’agit de : lutte contre le réchauffement climatique, réduction des consommations d’énergies et des émissions de gaz à effet de serre, isolation thermique des bâtiments et immeubles, préservation de la qualité de l’air, développement des espaces naturels de l’agglomération, déplacements en modes doux, renforcement du maillage des transports en commun… Autant d’actions connues de tous que les élus discutent et engagent depuis plusieurs années déjà. Alors quoi de neuf ? Où faut-il chercher l’innovation ?

Dans « Phosphore » bien sûr, le nom du laboratoire de « recherche en développement urbain durable » à qui la Métro a décidé de confier la destinée de ses habitants pour la modique somme de plus de 1 million d’€ dans un premier temps. Phosphore se présente comme un laboratoire de « prospective en développement durable visant à définir et à mettre en œuvre la ville de demain ». On retiendra « définir » et surtout « mettre en œuvre ». Voilà qui s’appelle faire d’une pierre deux coups, rien d’étonnant quand on sait que Phosphore n’est autre que le petit dernier du groupe Eiffage : Concessions et PPP (Partenariat-Public-Privé), Construction, Travaux Publics, Energie, Métal . Eiffage, 5ème groupe européen de la construction et des concessions. A titre d’exemple le groupe est l’heureux propriétaire, depuis le 20 février 2006, du 2ème groupe autoroutier de France, « Autoroutes Paris Rhin Rhône » et de sa filiale AREA. C’est dire s’il peut facilement défendre le développement durable. N’étant pas très regardant, il peut aussi bien construire un grand stade (Grand Stade de la Métropole Lilloise) que des prisons (Lyon-Corbas).

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Y a-t-il une ambition pour l’Université Grenoble Savoie ?

Publié le 22 juillet 2011

Le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche subit en France depuis quelques années, et particulièrement depuis l’arrivée de Sarkozy au pouvoir, une vaste entreprise de démantèlement et de privatisation. Les universités et organismes de recherche grenoblois n’échappent pas à ce désastre. Mais, comme si cela ne suffisait pas, d’importantes dissensions entre établissements viennent localement compliquer encore les choses, au point que ce qui se passe au niveau politique dans les universités grenobloises est incompréhensible pour qui ne suit pas de très près la vie politique universitaire Grenoble Savoie, que ce soit les citoyens lambda, ou même les personnels et les étudiants.

Ainsi, un jour on apprend que l’excellence de la recherche produite par les laboratoires fait de Grenoble un des meilleurs sites universitaires de France, ce qui ne l’empêche pas le lendemain de voir son projet d’initiative d’excellence (Idex) retoqué pour de graves insuffisances de gouvernance, et le surlendemain de voir la majorité des responsables des études doctorales (préparation aux thèses) lancer un appel au secours pour dénoncer les menaces qui pèsent sur leur dynamique collective.

Le dossier est complexe, et il n’est donc pas question dans cet article de faire une analyse détaillée de ce qui se passe dans ce secteur stratégique, mais de donner quelques informations pour préciser certains points, et notamment qu’il n’existe pas actuellement à Grenoble d’université unique, contrairement à une certaine propagande, et que cette absence d’ambition commune a conduit à ce que le projet d’Idex soit recalé, et que les études doctorales soient menacées.

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A Grenoble, l’Idex est mise à l’Index

Publié le 8 juillet 2011

Université et recherche : quand on parle trop vite… « L’excellence grenobloise récompensée » titre en page 32 le dernier Métroscope (n° de juillet-août 2011). L’article se félicite des succès grenoblois aux appels à projets du Grand emprunt, et aligne les « bonne nouvelles » : laboratoires d’excellence, équipements d’excellence, instituts d’exc… heu non pardon, Institut de recherche technologique, ces projets étant effectivement retenus pour des financements. Et de poursuivre en se félicitant du futur succès grenoblois à l’Initiative d’excellence (Idex), on y croit comme on croyait aux JO, en fantasmant sur les 7,7 milliards d’euros promis par le dispositif, et en oubliant au passage que seuls les intérêts produits par ces milliards seront utilisables, autrement dit quelques pour cents de cette somme donc seulement des millions… L’annonce du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche est tombée le lundi 4 juillet : sont retenus pour le premier tour de l’Idex Bordeaux, Strasbourg et Paris. Le soutien de la Métro, vendant la peau de l’ours d’excellence avant de l’avoir tué, n’aura donc pas porté chance à Grenoble, que le Ministre invite gentiment sur France 3 à revoir sa copie pour un éventuel passage au 2e tour. Pour porter le dossier, le choix  d’un ancien Président d’Université mis en cause au plan juridique pour des affaires de mœurs n’a peut-être pas non plus été porteur…

Cet échec va-t-il inciter les responsables des universités et de la recherche, et certains élus locaux, à revenir aux fondamentaux : défense du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, qualité de l’offre de formation et de recherche, au service de l’ensemble de la société et pas des seuls grands groupes industriels, conditions de travail des personnels, qualité de l’accueil des étudiants (en réactivant le guichet unique d’accueil des étudiants étrangers sur le campus, fermé par la préfecture), vie étudiante et animation du campus en soutenant la gestion étudiante de EVE, construction de l’Université unique de Grenoble… ? Comme le dit l’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche, en réclament un débat démocratique sur ces questions :

« Le projet d’IdeX grenoblois ne figure pas parmi les trois projets retenus lors de la première sélection. Ce répit dans la course à l’excellence est une bonne occasion d’associer enfin la communauté universitaire et ses représentants à un processus de convergence vers une véritable Université unique.

De ce point de vue, le communiqué intersyndical publié lors de la phase de présélection, mi-avril 2011, n’a rien perdu, bien au contraire, de son actualité :

IDEX : L’ « excellence » doit être portée par ses acteurs ! »

Voir le communiqué

Chiche ?

L’Espace vie étudiante menacé !

Publié le 24 juin 2011

EVE, l’espace vie étudiante du campus de Grenoble, géré depuis 7 ans par et pour les étudiants (gestion associative dans le cadre d’une délégation de service public – DSP) est un des fleurons du domaine universitaire : lieu de vie et d’animation du campus, on y trouve de la musique, des expos, de la bière locale dans des gobelets réutilisables, des panneaux solaires, et on en passe. Cette superbe réussite est aujourd’hui menacée par l’incurie des responsables des universités grenobloises : à 3 mois de la fin de l’actuelle délégation de service public, aucune nouvelle n’a été donnée sur les suites du projet ! Eve se retrouve otage des dissensions entre les universités du site, et victime de priorités politiques discutables. Car qu’est-ce que l’animation et la vie du campus face aux enjeux de l’excellence de tout poil du grand emprunt – dossier auquel il a été trouvé le temps de répondre dans les délais ? En matière d’excellence et d’innovation, certains feraient pourtant bien de s’inspirer des expériences étudiantes menées à Eve !

Pour sauver ce magnifique outil, vous pouvez signer ci-dessous la pétition lancée par les associations étudiantes.

Merci pour votre soutien : http://www.petitionenligne.fr/petition/soutenons-eve-eponyme-/1311

Dernière minute : l’édition de Grenoble de « 20 minutes » annonce ce 24 juin que l’Université Pierre-Mendès-France, actuellement en charge de la DSP pour l’inter-universitaire, se propose de prolonger la DSP juqu’à… novembre 2011 ! Pas de quoi rassurer les associations étudiantes, qui ont déjà des projets pour toute l’année universitaire prochaine. Le soutien à EVE est donc toujours d’actualité.

Lire la Lettre ouverte aux Universités de Grenoble, à la Communauté d’agglomération Grenobloise, à la mairie de Grenoble, au Conseil Général de l’Isère, au Conseil Régional de Rhône-Alpes, au Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative

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Le soutien de la Métro au groupe Eiffage est scandaleux !

Publié le 16 juin 2011

Eiffage, le grand groupe privé de travaux public veut devenir le leader de la conception de l’urbanisme post-carbone. Voici comment il présente son nouveau laboratoire de recherche « Phosphore » :

« Conscient de son impact sur l’environnement et de son exposition potentielle à une fiscalité carbone, EIFFAGE a choisi d’anticiper et d’orienter sa recherche et développement non seulement vers de nouveaux modes et procédés constructifs moins émissifs, mais également vers une approche réellement globale d’un développement urbain durable, dont le progrès ne se mesurerait plus à ses seules avancées technologiques.

Le projet baptisé PHOSPHORE, laboratoire de recherche en développement urbain durable, se situe au cœur de cette stratégie d’évolution des métiers d’EIFFAGE et de son offre en direction des acteurs en charge de la ville.

Depuis plus de deux ans, des ingénieurs d’EIFFAGE issus de toutes les branches du Groupe, construction, travaux publics, pôle énergie, pôle métal et concessions autoroutières, travaillent ainsi sous maîtrise d’ouvrage de la direction développement durable du Groupe à l’élaboration d’un projet virtuel complet d’aménagement urbain durable. »

Après Marseille et Strasbourg, le 27 mai 2011, la Métro a passé une convention Phosphore IV avec Eiffage pour la mise en place d’une démarche partenariale de recherche et développement de prospective en développement urbain durable sur le territoire de l’agglomération grenobloise à l’horizon 2030. La Métro payera 885 000 € à Eiffage pour cette R&D (Recherche et Développement).

Mais pourquoi les collectivités locales ne se sont-elles pas rapprochées pour initier avec les laboratoires de recherche publique une collaboration sur ces questions ? Les grands groupes privés ne sont pas des philanthropes et tout le savoir qu’ils accumulent grâce à l’aide publique leur permettra de dominer le marché dans les prochaines années dans le sens qu’ils choisiront, c’est-à-dire au mieux de leurs intérêts.

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Le PLU de la presqu’île annulé !

Publié le 20 mai 2011

La révision du Plan local d’urbanisme – PLU du secteur de la Presqu’île et le dossier de réalisation de la ZAC sont annulés par le Tribunal administratif de Grenoble, à la demande de militants de l’ADES. Enfin le débat public sur l’avenir de la Presqu’île va pouvoir s’ouvrir.

La majorité municipale qui vient de se faire sanctionner lourdement pour avoir fait une faute, essaye de rejeter son erreur sur les écologistes en les accusant de ralentir la construction de logements (lors d’une interview sur France 3). Quand on fait une faute il est normal de se faire sanctionner. Ici il s’agit tout simplement de sanctionner l’incompétence des élus qui ont choisi une fausse méthode pour réviser le PLU. Les Grenoblois sont malheureusement souvent punis par les mauvaises décisions de la majorité municipale.

Rappel du dossier

Le 26 octobre 2009, le Conseil municipal approuve la révision simplifiée du PLU de la Presqu’île, le dossier de réalisation de la ZAC, la désignation de l’aménageur de la ZAC et la convention foncière de cette dernière. Le 22 février 2010, la délibération sur la convention foncière est abrogée et légèrement transformée. Seul le groupe Ecologie & solidarité vote contre.

Lors du mandat précédent, le projet GIANT avait été décidé par le CEA et « vendu » à la Ville de Grenoble et au Conseil général, grâce à l’aide insistante du maire, de son adjointe à l’économie et du directeur général des services de l’époque. Au départ, GIANT était uniquement un projet de développement technologique porté par le CEA. Seuls les écologistes avaient exprimé leur désaccord sur ce projet et avaient proposé un contre projet a l’échelle de l’agglomération : « le projet Global » qui s’intéressait aux développements scientifiques, techniques et universitaires sur l’ensemble de la Métro et proposait un projet d’urbanisme pour une ville à échelle humaine, répondant aux besoins exprimés par les scientifiques, les universitaires et les étudiants.

Le projet d’urbanisme de Vasconi a été élaboré dans la plus grande discrétion, hors des services et des élus de la ville et il prenait en compte la réalisation du projet de rocade nord du Conseil général.

Le 22 septembre 2008, la nouvelle majorité municipale propose d’engager une révision simplifiée du PLU sur le secteur de la Presqu’île pour permettre d’intégrer la rocade nord et le projet Vasconi qui « habille » le projet GIANT du CEA. Une enquête publique s’est déroulée en avril et mai 2009 sur cette révision. Lors de l’enquête publique, l’ADES avait souligné que la procédure de révision simplifiée n’était pas adaptée, elle n’a pas été entendue. La commission d’enquête renvoyant la responsabilité de cette procédure à la Ville.

La majorité municipale pourtant avertie de cette irrégularité importante a décidé de passer outre et a adopté la révision simplifiée du PLU et la réalisation de la ZAC.

Le 16 mai 2011, le Tribunal Administratif a donné raison aux militants de l’ADES qui ont déposé fin 2009 des recours contre la révision du PLU, la réalisation de la ZAC, la convention foncière et le choix de l’aménageur. Le choix de l’aménageur a été validé, par contre les trois autres délibérations sont annulées.

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L’université de Grenoble et l’excellence, une position critique bienvenue

Publié le 15 avril 2011

En 2008 a été lancé à Grenoble GUI (Grenoble Université de l’Innovation) pour répondre à l’appel à projet lancé par le Ministère sur les opérations campus ; et maintenant il faut aller plus loin avec GUI+ (Grenoble Alpes Université de l’Innovation, GUI+), cette fois en réponse à l’appel à projet « Grand emprunt ». A chaque fois au niveau national beaucoup d’appelés mais peu d’élus, la concurrence entre les universités s’exacerbe ; avec au niveau local à Grenoble l’active complicité des collectivités locales, Ville de Grenoble et Métro en tête.

Une réflexion critique de syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche engage le débat de fond sur l’avenir de l’université et de la recherche grenobloise. Voici le communiqué intersyndical sur les initiatives d’excellence du Grand emprunt.

L’ « excellence » doit être portée par ses acteurs !

Les équipes présidentielles du site se félicitent de la présélection du projet « GUI+ » dans le cadre de l’appel d’offre « Initiatives d’excellence » (Idex), par lequel le gouvernement veut faire émerger 5 à 10 « campus d’excellence ». Un projet qui regroupe notamment les 5 universités de Grenoble et Savoie, le CEA Grenoble et le CNRS.

Nos organisations syndicales, si elles sont heureuses de trouver dans cette présélection une reconnaissance de la qualité de l’enseignement et de la recherche que toute la communauté grenobloise met en œuvre ne peuvent partager totalement cet enthousiasme, car tant le principe même des Idex que la structure porteuse du projet grenoblois nous posent plusieurs problèmes de fond.

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