Archives pour le mot-clef ‘Villeneuve’

La thèse Parent

Publié le 13 avril 2012

(photo GK)

Urbaniste, responsable de l’équipe de conception de la Villeneuve de 1966 à 1983 puis président de l’Opale (office public HLM de Grenoble de 1995 à 2001), devenue depuis ACTIS, Jean-François Parent habite Villeneuve depuis 1972 et armé de toutes ces légitimités, il exprime dans le N° 116 (avril 2012) de « Traits d’Union » le journal de l’Union de Quartier de la Villeneuve, tout le bien qu’il pense de la démolition programmée des logements du 50 Galerie de l’Arlequin. Il rappelle que cette idée est née pendant le second mandat (1989-1995) du maire corrompu pour « …faire oublier par une action spectaculaire le sous entretien du parc HLM de la Ville ».

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Villeneuve debout, concours de discours

Publié le 6 avril 2012

Nous relayons ce communiqué :

L’année 2010 a été marquée à Grenoble par des événements qui risquent pour longtemps de laisser des traces dans l’histoire de notre ville. Un quartier a été stigmatisé par le Président de la République. Nous savons que la plus grande des violences est la misère. Elle n’excuse pas le feu et les exactions, mais ne permet pas non plus la généralisation des propos.

Nous y vivons, nous portons la richesse d’une population diverse et active. Nous savons comment les mots, les paroles laissent des cicatrices plus vives que toutes les lames.

Le discours de Grenoble doit être enseveli sous 100 discours de Grenoble pour envahir les mémoires, redonner place au partage, à l’envie de vie, comme un récit joyeux et engagé vers l’avenir. Nous proposons un concours de discours pour faire œuvre de rhétorique, montrant la vie plutôt que l’exclusion, la force du dire, pour que vivent fièrement les habitants d’une « Villeneuve debout ».

Les participants devront fournir leur texte avant le 15 avril 2012. Celui-ci n’excédera pas 2 pages. A envoyer à : villeneuvedebout@gmail.com

Stop à la démolition du 50 Galerie de l’Arlequin

Publié le 16 mars 2012

photo GK

Ils sont de plus en plus nombreux à s’élever contre la démolition de 68 appartements de bonne qualité au 50 Galerie de l’Arlequin. Aucune des raisons avancées pour la justifier ne résiste à l’analyse. Un objectif qui a la vie dure puisque le corrompu l’avait déjà envisagé et s’était finalement abstenu devant l’opposition de la population. Mais c’était une autre époque, celle où notre maire avait promis de ne jamais démolir ces bâtiments.

Cette attaque contre le logement social est incompréhensible dans cette période très difficile pour de nombreuses familles. Imposer une telle charge au bailleur ACTIS est contraire à la solidarité la plus élémentaire envers les locataires qui verront leurs loyers augmenté plus vite à l’avenir.

Un collectif se mobilise et ne désespère pas de faire reculer la majorité municipale sur cette mauvaise décision qui ne servira à rien, sauf à diminuer le nombre de logements sociaux et mettre en difficulté le bailleur ACTIS.

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Le jeu du mail

Publié le 16 mars 2012

ZFU, ce sigle barbare cache en réalité un dispositif législatif dont certaines entreprises savent apprécier les bienfaits. Les premières Zones Franches Urbaines (ZFU) ont fait leur apparition dès 1997 avec, comme toujours, les meilleurs intentions du monde à savoir, créer de l’emploi dans des secteurs urbains dits en difficulté. Et l’Etat n’a pas lésiné sur les avantages consentis aux entreprises candidates à une installation en ZFU. Ainsi par exemple, toute entreprise peut bénéficier : d’une exonération d’impôts sur les bénéfices, une exonération d’impôts locaux, une aide à l’embauche de salariés, une exonération de cotisation d’assurance maladie maternité en faveur du dirigeant de ladite entreprise. L’exonération totale d’imposition des bénéfices s’applique dans la limite de 100 000 € par période de 12 mois et de 5 000 € supplémentaires par nouveau salarié domicilié en Zone Urbaine Sensible ou en Zone Franche Urbaine, pour un temps plein et ce pendant au moins 6 mois.

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Démolition du 50 galerie de l’Arlequin

Publié le 28 janvier 2012

A la question du Dauphiné Libéré (19 janvier 2012) « Que pensez-vous de la destruction programmée du 50 galerie de l’Arlequin? » Jean François Parent, urbaniste qui a participé en première ligne à la création de la Villeneuve, répond :

« C’est une opération purement médiatique. Bien sûr tout n’est pas parfait. Il y a des erreurs initiales qu’il s’agit de corriger. Avec l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine), on va dépenser dix fois plus pour détruire que pour rénover l’ensemble. Je ne parle pas d’une couche de peinture. Mais plutôt d’un travail de fourmis. Rajouter un ascenseur ici, modifier une coursive là, etc. C’est un travail de détails autrement moins spectaculaires qu’une destruction. Pensez vous que le quotidien des habitants du 60 ou du 40 en sera pour autant amélioré ? ».

C’est effectivement la voix de la sagesse. Le coût de la destruction de 65 logements a été fixé à la somme de 4,42 M€ (valeur 2008) par la convention ANRU. Mais le permis de démolir délivré à ACTIS a fixé à 68 le nombre de logements à démolir car certains appartements étaient à cheval sur le 50 et le reste du bâti. Donc le coût réel sera certainement beaucoup plus élevé et tout dépassement sera à la charge d’ACTIS. Cela va coûter très cher au bailleur social puisqu’il doit reloger les locataires et perd 68 loyers sur des dizaines d’années, qui ne lui seront pas remboursés. Comme ce sont les locataires qui à 80 % financent ACTIS, ils paieraient cette démolition qui n’aurait servi à rien. Si cette démolition se faisait, ce serait un pur gaspillage et un mauvais coup porté à ACTIS et à ses locataires, il est encore temps de revenir sur cette décision absurde qui ne servirait à rien. Encore un gaspillage qui pourrait être évité.

La situation des foyers-logements des personnes âgées de Grenoble

Publié le 11 novembre 2011

La Présidente de l’association des Résidents et Familles des foyers-logements des personnes âgées (FLPA) nous informe :

Le foyer logement des Gentianes va fermer bientôt. Les 47 résidents doivent se partager entre les autres foyers logements et sont contraints de déménager contre leur gré. Le moment est très difficile pour ce public fragile, qui va devoir s’habituer à un autre environnement, et ce n’est pas la charte de relogement que le CCAS a rédigé avec les représentants des résidents et familles qui va notablement alléger leurs difficultés. Imaginez-vous par exemple, déménager à 90 ans, après de nombreuses années dans le même appartement et le même quartier.

Quant aux autres résidences, pour 2 d’entre elles (Montesquieu et Notre Dame), il est toujours question de fermer le restaurant.

Un point positif cependant : des travaux de rénovation sont en cours à St Laurent et vont démarrer au Lac, travaux réclamés depuis longtemps.

Polémiques sur les finances de la ville et du CCAS

Publié le 17 septembre 2011

Le Président de l’UMP38 avait donné le La. L’attaque devait porter sur la gestion des responsables socialistes dans les diverses collectivités. On pouvait attendre un dossier travaillé, mais en fait rien de nouveau. A Grenoble, l’opposition de droite (les trois groupes dirigés par 3 UMP !) a embrayé de la même manière. Seule nouveauté très remarquée, les 3 groupes se sont exprimés ensemble pour la première fois depuis des mois.

M. Chamussy indique que l’augmentation probable des taux d’intérêt entrainera des dépenses supplémentaires pour Grenoble et la Métro, il déclare sur son blog : « Les collectivités locales sont actuellement en train de préparer leur budget pour 2012. Ce sera pour tout le monde un exercice difficile en cette période où l’argent public se fait rare. A Grenoble, l’exercice sera particulièrement complexe en raison du niveau extrêmement élevé de la dette. »

Or il n’est pas vrai que la dette de la ville soit extrêmement élevée. Il faut faire attention au vocabulaire employé. La dette est forte, elle atteint pour le seul budget principal 1700 € par habitant alors que la moyenne des grandes villes est de 1100 €/h. Mais sa capacité de désendettement est identique.

Il faudrait rappeler à la droite UMP que l’essentiel de la formation de la dette de la ville s’est faite sous le règne du corrompu (de 1983 à 1995 soit + 146 M€ en 12 ans), comme l’indique le graphique ci-dessous, alors que depuis 1995 la dette n’a augmenté que de 36 M€ et qu’elle est stabilisée.

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Fermeture des Gentianes à la Villeneuve

Publié le 2 septembre 2011

Malheureusement le Maire et le CCAS n’ont pas voulu entendre raison sur le maintien du foyer logement pour personnes âgées « les Gentianes » à la Villeneuve, malgré les nombreuses protestations de ces derniers mois. L’Association des Résidents et Familles des foyers logements de Grenoble communique :

« Les élus sont partis du constat que « personne ne veut plus venir dans ces foyers logements » (Cf Dauphiné Libéré du 1 juillet 2011). Ce constat de départ, sur lequel se base le CCAS pour fermer le foyer logement des Gentianes, est totalement faux. D’après les statistiques, fournies par le CCAS lui-même, le taux d’occupation des F1 bis était en 2010 de 91.78 % en moyenne sur les 6 établissements. On peut faire mieux mais c’est déjà pas mal, et le « turn over » est obligatoire. Le 100 % signifierait qu’il y a beaucoup d’attente pour les personnes âgées et les familles.

Diminuer le nombre de places sur la ville en passant, avec la fermeture des Gentianes, de 350 à 300 places correspond évidemment à un recul social important, Le vieillissement de la population demanderait plutôt l’augmentation du nombre de places. On annonce des ouvertures de nouvelles structures en 2016, mais que fait-on en attendant ? Construire 2 nouveaux établissements en 4 ans est-ce possible ?

La raison de la fermeture n’est pas dans le manque d’attraction du concept des foyers logements, mais elle est purement financière.

Combien va-t-on économiser, quand on sait que les foyers logements représentent 10 % du budget du CCAS ??? Les économies doivent-elles se faire sur le dos des personnes âgées ??

Quel est le coût social de l’opération ?

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Discours de Grenoble, un an après, ne réécrivons pas l’histoire !

Publié le 26 août 2011

Le 30 juillet 2010, Sarkozy prononçait son discours de la honte, et nous avions été surpris de l’absence de réaction du maire de Grenoble aux atteintes aux fondements de notre République dans ce discours. Un an après, le premier adjoint réécrit l’histoire en laissant croire que le maire aurait dit son désaccord au président sur la distinction des Français selon leur origine. Dans le Dauphiné Libéré du 30 juillet 2011, le premier adjoint déclare : « Je suis extrêmement fier d’avoir travaillé aux coté de Michel Destot, dont je tiens à rappeler que ce fut le seul élu à avoir dit ses désaccords au Président, notamment en ce qui concerne le changement de préfet. Cela a d’ailleurs donné l’altercation que vous savez dans les couloirs de l’hôtel de police. »

Doit-on rappeler que la visite de l’hôtel de police a eu lieu avant le discours de la honte et que selon les témoins présents, il n’est pas sûr que l’altercation se soit déroulée de cette manière ? Mais ce qui s’est passé à l’hôtel de police est dérisoire par rapport au discours de la honte, et la vérité est que le maire n’a rien dit sur le contenu de ce discours dans les heures qui ont suivi. Après avoir entendu les déclarations du 1er Ministre Norvégien, au moment du drame de l’été, on se prend à rêver d’entendre nos politiques français actuellement aux responsabilités, exprimer aussi clairement leur indignation, sans les accents belliqueux et xénophobes habituels. Nous avons été choqués de cette absence de réaction pour le maire d’une ville Compagnon de la Libération. Contrairement au premier adjoint, nous n’étions pas fiers du silence du maire le 30 juillet 2010.

Sans mobile apparent

Publié le 22 juillet 2011

L’implantation d’antennes de téléphonie mobile a fait grand bruit ces derniers temps, en particulier dans le quartier de la Villeneuve. Ces opérations concernaient des bâtiments d’ACTIS, bailleur social de la ville de Grenoble. Du coup, depuis les protestations des habitants du secteur, la Ville a décidé d’instaurer un moratoire pour tout nouveau projet d’implantation d’antenne sur les bâtiments publics, et cette dernière précision est d’importance. Appelons cela une séance de rattrapage pour la Ville qui n’avait pas su prendre les devants, car la charte signée en 2005 avec les opérateurs de téléphonie mobile n’a pas été renouvelée en 2008, sans doute trop contraignante pour les Bouygues, Orange et autres SFR, face auxquels la majorité n’a pas résisté.

Ainsi, pour le secteur privé, rien n’est prévu et les services de la ville se contentent d’instruire le dossier. L’opérateur candidat doit bien sûr obtenir l’accord de la copropriété concernée (une formalité au regard de l’apport financier), mais personne n’est tenu d’informer les voisins des immeubles alentour. C’est comme cela que Bouygues se prépare à installer trois antennes de téléphonie mobile 38 rue Thiers à Grenoble. Les voisins immédiats seront sans doute très heureux de cette nouvelle, comme les personnes âgées dans leur futur équipement, les patients et encadrants de l’hôpital de jour et plus encore la vingtaine d’enfants qui doit prochainement occuper les locaux d’une crèche associative, à quelques pas de là. Une structure très attendue pour répondre à un manque criant d’accueil petite enfance dans ce secteur. Les parents devront-ils encore rechercher d’autres solutions d’accueil, ou accepter que leurs enfants, au mépris de leur santé, soient sur la même longueur d’ondes que Bouygues pour son plus grand profit ?

Villeneuve, un an après le « discours de la honte »

Publié le 22 juillet 2011

De nombreux articles de presse sont parus sur la situation à la Villeneuve un an après l’offensive de Sarkozy et son discours de la honte en séparant les Français suivant leurs origines, discours qui vient d’être répété par le premier ministre et des membres de l’UMP en attaquant la bi-nationalité d’Eva Joly.

A la Villeneuve, de nombreux habitants sont désespérés devant l’inaction des pouvoirs publics.

Voici des extraits de l’article du Point.fr du 20 juillet 2011 :

« Pour ces habitants de la Villeneuve, la ville n’a pas agi comme il le fallait face aux événements de l’été passé. « Au lieu d’un Grenelle de la sécurité, il aurait fallu consulter l’ensemble des acteurs actifs, s’appuyer sur les expertises des habitants », estime Alain Manac’h. « Je ne vois pas comment faire la paix avec des armes », ajoute Alain Minault. »

Les habitants à travers le collectif inter-associatif demandent plus de présence humaine dans le quartier :

« Le livre blanc réclame principalement un surplus de présence humaine dans les secteurs de l’éducation, de l’animation et de la médiation. Plus de correspondants de nuit pour assurer la tranquillité du quartier, plus d’éducateurs de rue et d’animateurs formés à l’éducation populaire. « Pour faire en sorte que les questions touchant au vivre ensemble soient traitées globalement et sur le long terme, plutôt qu’au coup par coup », stipule le document. »

La mairie ne répond pas aux propositions du collectif :

« En avril, la mairie a dévoilé un plan pour la Villeneuve sur les années 2011-2014 avec des propositions pour l’emploi, l’initiative des jeunes et la sécurité. Michel Destot, maire de Grenoble, affirme avoir débloqué 350 000 euros en faveur du quartier. « C’est un effet d’annonce, estime Alain Manac’h. On n’en voit pas la couleur. » « C’est ridicule ! s’emporte Alain Minault. 350 000 euros, c’est une goutte d’eau, il suffit de voir les millions qu’ils investissent dans Minatec (campus d’innovation en nanotechnologies grenoblois, NDLR) ».

Le 4 juin, le collectif interassociations de la Villeneuve a remis le livre blanc en mains propres à Hélène Vincent, élue municipale en charge du secteur de la Villeneuve. Les auteurs du document n’ont à ce jour reçu aucun retour. Pourtant, les associations avaient travaillé en collaboration avec Jérôme Safar, 1er maire adjoint de Grenoble. « Il nous a baladés ! » dénonce Alain Manac’h, qui a dirigé la réalisation du livre blanc.

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Le maire et le CCAS ferment le foyer « les Gentianes » à la Villeneuve

Publié le 1 juillet 2011

Malheureusement il n’y aura pas de bonne surprise en ce début d’été, la délibération proposant la fermeture du foyer logement pour personnes âgées (FLPA) les Gentianes sera votée le 1er juillet par le Conseil d’Administration du Centre communal d’action sociale – CCAS sous la Présidence du maire.

Mais pourquoi une telle décision ?

  • Le concept de foyer logement serait-il obsolète ? Réponse : non et c’est confirmé par un courrier du maire à tous les Grenoblois. Il y a même des projets de construction de nouveaux foyers pour les années à venir.
  • Est-ce pour des raisons financières ? On a pu le croire, mais après l’examen attentif de la réalité des dépenses du CCAS pour les FLPA, il n’apparaît aucune nouvelle difficulté à ce sujet. Il est normal que les FLPA soient déficitaires. La différence entre recettes et dépenses est comblée par une subvention de la ville et cette dernière est plutôt en diminution par rapport aux années précédentes : entre 2006 et 2008, le CCAS a mobilisé en moyenne 825 k€ de subvention de la ville pour équilibrer ce service, et entre 2009 et 2010 seulement 620 k€ en moyenne. Dans le Budget 2011 il est prévu à peine 700 k€ de subvention ville pour les FPLA. Ce ne sont donc pas les FLPA qui grèvent le budget du CCAS. Evidemment à l’annonce de la fermeture d’un foyer, certains de ses occupants, très inquiets, anticipent et quittent leur logement et des nouveaux demandeurs sont écartés. Du coup ces logements inoccupés engendrent une diminution des recettes. Les FLPA sont passés de 360 occupants en 2007 à 302 en 2010. Malgré cette politique l’équilibre financier n’est pas menacé. Et si par hasard il y avait une moindre demande pour entrer dans les foyers de la Villeneuve, le CCAS pourrait louer les logements actuellement vacants. Il n’y avait aucune urgence pour fermer un des foyers de la Villeneuve.
  • A sa manière, ce projet contribue à la fuite des habitants de la Villeneuve. Sinon quelle autre raison pourrait l’expliquer ? Malheureusement on n’en voit pas et celle-ci est très mauvaise.

Naïvement nous pensions que la défense de ce quartier était une priorité politique, dans les discours peut être mais pas dans les actes !

Interland et la démolition du 50 galerie de l’Arlequin

Publié le 24 juin 2011

En juillet 2009 la majorité municipale sélectionne une équipe d’architectes réputés regroupés dans le cabinet INterland. Leur conception de la rénovation urbaine est connue et largement publiée : au lieu d’opérations de construction/démolition qui souvent ne permettent pas aux habitants de revenir dans leur quartier, et qui font fi de toute une mémoire tissée parfois durant des vies, ils proposent de rénover même des tours d’après guerre bâties trop rapidement devant l’urgence de loger les sans-abris.

Ce cabinet d’architectes a montré que ces rénovations, au final quand tous les coûts sont intégrés, sont moins chères que les destructions médiatiques de barres d’immeubles.

La majorité attend de ce cabinet qu’il préconise le contraire de tout ce qu’il a proposé dans des cas semblables et même dans des bâtis bien plus dégradés. On peut se demander pourquoi cette majorité municipale a, dans un premier temps, choisi ce cabinet d’architectes sachant que ses préconisations ne correspondraient pas à son projet de démolition du 50 galerie de l’Arlequin ?

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Fermeture d’un foyer logements des personnes âgées, suite

Publié le 20 mai 2011

La mobilisation contre la fermeture d’un foyer logement à la Villeneuve et des restaurants Montesquieu et Notre Dame se poursuit. L’Association des Résidents et Familles des EHPA de Grenoble a écrit au maire pour lui rappeler son opposition aux propositions du CCAS, en voici des extraits :

« Nous réaffirmons les points suivants :

–     En 2010, les 6 EHPA de Grenoble étaient, en moyenne, pleins à 91 % (voir étude d’Atis Phalène), ce qui est un taux de remplissage tout à fait normal et dans la moyenne nationale. Le 100 % ne peut être atteint. Bien sûr, on peut faire baisser artificiellement ce taux en bloquant les entrées.

En conséquence, il n’y a pas surcapacité. Avec une fermeture, il y aurait pénurie de places.

–     Une fermeture à la Villeneuve (où l’on trouve les logements les plus modernes) serait une catastrophe sur le plan humain pour 45 personnes aux Gentianes et 65 personnes au Lac. Ces personnes âgées sont fragiles. Elles ne supporteraient pas bien un nouveau déracinement. On ne voit pas où elles pourraient être relogées à l’équivalent.

–     Les fermetures des restaurants de Montesquieu et Notre-Dame auraient également des conséquences catastrophiques pour les personnes âgées vivant dans ces foyers-logements (isolement accru, moins de convivialité, alimentation déséquilibrée…)

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Des propositions des écologistes pour l’avenir de la Villeneuve

Publié le 29 avril 2011

Au conseil municipal du 18 avril, la majorité a adopté une délibération « fourre-tout » sur la Villeneuve.

Le groupe des élus écologistes a voté en partie contre cette délibération car elle ne présente pas les bonnes solutions. Voici des propositions des écologistes sur ce dossier :

Rien ne se fera d’efficace sans l’adhésion de la majorité des habitants : on ne fait pas le bonheur des gens malgré eux ! Or depuis des années, des réunions sont organisées avec les habitants dont certaines ont connu une grande participation, depuis des années des habitants font des propositions et malgré cela, la majorité municipale en fait peu de cas et s’en tient à sa propre idée sur les différents projets. Il n’y a aucune vision à long terme de ce que devrait devenir ce quartier et les solutions prises sont liées à des impératifs purement financiers imposés de l’extérieur par l’ANRU (Agence Nationale de Renouvellement Urbain) qui est une machine mise en place par le gouvernement de droite pour faire fonctionner l’industrie du bâtiment : l’aide à la construction ou à la rénovation est soumise à des impératifs de démolition. Cependant, lorsque des élu-es apportent un projet cohérent, l’ANRU peut faire évoluer ses dogmes.

La destruction d’appartements pourrait se défendre dans le cas d’immeubles insalubres ou pour améliorer la qualité de vie, mais détruire des logements en bon état, pour la seule vision d’un parc est une absurdité. A Mistral, la destruction des barres Strauss pouvait se justifier en raison de leur état dégradé, même si certains à l’époque s’étaient élevés contre cette destruction. A Jean Macé, c’est la sécurité du bâti qui a rendu nécessaire la démolition avant la reconstruction. Il en va de même pour Châtelet 1 et 2, ainsi que pour l’Abbaye. A la Villeneuve la destruction du 50 est fondée sur une simple question d’ouverture du quartier pour créer une perspective vers le parc. Il n’est pas besoin d’être architecte, urbaniste ou technicien de l’aménagement pour constater qu’il s’agit là d’une illusion puisqu’au-delà du 50, le 70 Galerie de l’Arlequin empêche la vue sur le parc ! D’ailleurs un cabinet d’architectes (INterland) choisi par la ville avait préconisé de ne pas démolir. Au lieu d’étudier ses propositions, la majorité l’a remercié car il n’allait pas dans le sens voulu par les promoteurs du projet.

A la Villeneuve, comme ailleurs, il faudrait agir simultanément dans cinq grandes directions, dont la ligne directrice est l’amélioration rapide de la vie quotidienne pour tous et les choix précis seront faits après débat avec les premiers intéressés, les habitants :

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Le 50 Galerie de l’Arlequin, suite…

Publié le 1 avril 2011

Un collectif contre la démolition des logements au 50 Galerie de l’Arlequin est en train de se mettre en place, demandant un moratoire sur cette décision liée au projet ANRU sur la Villeneuve.

Le collectif insiste sur les points suivants :

Rappel historique : Michel Destot s’oppose en 1995 au projet de destruction du 50.

L’ouverture du quartier, aussi spectaculaire soit-elle par cette démolition du 50, ne diminuerait en rien la prégnance des difficultés sociales qui en interdisent de fait toute réhabilitation de l’image.

Les modalités de concertation avec les habitants frisent le scandale. Nous sommes bien loin de la volonté politique qui prévalait lors de la récolte des 250 propositions pour Grenoble Sud en 2003. La large consultation populaire qui avait permis alors une vraie prise en compte de l’expertise des habitants s’est réduit pour l’ANRU à des ateliers à participation très limitée. Les participants n’ayant d’ailleurs pas pour autant le sentiment d’avoir été écoutés ! Et les habitants apprenant de façon brutale (voie de presse fin novembre, puis courrier comminatoire le 13 décembre) l’opération de destruction soit disant officiellement décidée. Le cabinet d’architectes INTERLAND en charge du projet et opposé à cette destruction aurait été remercié par des élus sans l’assentiment du conseil municipal. Et plus grave, aucun recours citoyen n’est alors annoncé, la CSF n’ayant que la charge d’accompagner socialement les opérations de déménagement.

Le 50 est pourtant un lieu où une rénovation réfléchie et coûteuse a déjà porté ses fruits : doublement intelligent des ascenseurs, création d’un vaste hall équipé d’accès à des broyeurs de déchets, réalisation d’un porche ouvrant sur le parc par une voie piétonne arborée, etc. Les appartements sont de qualité et maintenu en bon état et de plus ceux destinés à la destruction sont les mieux orientés. Et 66 appartements à loyers modérés disparaitraient ainsi alors que leur état est très convenable.

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Non à la fermeture d’un foyer logement pour personnes âgées à la Villeneuve !

Publié le 5 mars 2011

Sous prétexte d’économies, ces jours ci le maire devait valider avec les responsables du Centre communal d’action sociale – CCAS le projet de fermeture d’un des deux foyers logements à la Villeneuve (le Lac ou les Gentianes). Cela sans débat au conseil municipal et surtout sans aucune discussion avec les locataires et les personnels de ces établissements pour personnes âgées, dont certaines sont dépendantes. Encore un service public qui risque de disparaître dans un des quartiers qui demanderait au contraire un renforcement de la présence publique.

Toujours pour les mêmes raisons d’économies, les responsables du CCAS ont fait la proposition, sans débat avec les intéressés, de supprimer la restauration au foyer logement Notre Dame au centre ville et de faire se déplacer les usagers au foyer Saint Laurent. De même pour les résidents de Montesquieu puisqu’il est envisagé d’y supprimer également la restauration et de les envoyer déjeuner aux Alpins.

Comme au Conseil général la seule ligne directrice ce sont les économies budgétaires sans aucune considération pour l’importance du service public.

Face aux difficultés budgétaires c’est la panique au CCAS. Pourtant les élus écologistes avaient tiré le signal d’alarme lors de l’adoption du budget 2011 et la trop faible subvention donnée au CCAS.

Faire de la politique c’est faire des choix. Notre choix c’est un CCAS fort dans la tradition de Grenoble, des foyers de logement pour personnes âgées autant que de besoin, des services de restauration proches et accueillants, bref des services publics dont on soit fiers, au service de tous les citoyens.

La majorité gauche/droite qui a plutôt choisi le prestige des stades et autre nanos au service de quelques uns et sans crainte du gaspillage, doit maintenant se refaire… Alors haro sur le social et vivent les petites économies de subventions et les fermetures et autres regroupements comptables !

Un communiqué de l’association de la Maison des Habitants des Baladins

Publié le 5 mars 2011

Suite à une agression d’un des personnels de la Maison des habitants, l’association a envoyé le 25 février le communiqué suivant qui annonçait la fermeture de la Maison pendant 3 jours pour protester contre ces violences.

« LA MAISON DES HABITANTS DES BALADINS A NOUVEAU FERMEE !

C’est en permanence que de jeunes adolescents commettent sur la place des Géants des « incivilités » de toute sorte.

Après une série d’invasions du centre social, d’effractions, de vols, de dégradations, de menaces, d’injures de tout type, un nouveau pas dans la violence a été franchi mardi soir. Sur la place un des jeunes a tenté d’intimider un membre de l’équipe avec une arme de poing factice ou véritable.

Devant une telle escalade de la violence, y compris vis-à-vis des commerces, l’ensemble des professionnels de la Maison des Habitants des Baladins par un mouvement collectif, a décidé la fermeture du centre.

NOUS NE POUVONS ACCEPTER DE TELLES ATTITUDES DE LA PART DES JEUNES SANS REAGIR

Nous sommes toujours convaincus qu’il faut poursuivre le travail éducatif de la Maison des Habitants des Baladins, dans le respect de tous. C’est pour ces raisons que nous nous engageons dans la gestion de cette Maison pour qu’un service de qualité soit donné aux familles habitantes du quartier (service social, centre de loisirs, activités culturelles ou sportives, manifestations conviviales) avec comme seul objectif d’améliorer la qualité de la vie sur le quartier.

CES EXACTIONS INCESSANTES RENDENT IMPOSSIBLE LA REALISATION DE CET OBJECTIF

Le bureau de l’association, composé d’habitants bénévoles du quartier, tient à affirmer sa solidarité totale avec l’ensemble des personnels de la Maison des Habitants des Baladins. Qu’ils soient salariés du Conseil général (Assistantes sociales) de la Ville et du CCAS ou de l’association.

Avec les autres associations du quartier nous avons exprimé dans le texte « SOS VILLENEUVE » qu’ « Il est urgent que les décideurs prennent leurs responsabilités. Ils n’ont pas d’autre choix que d’investir financièrement et humainement dans les secteurs où ils peuvent agir : emploi, formation, éducation, rappel des règles, vie collective, lien social, animation »…

L’apport de moyens humains supplémentaires est une nécessité avant qu’une nouvelle étape dans la violence ne soit franchie avec des conséquences que nous ne voulons pas imaginer. Aujourd’hui des moyens supplémentaires sont alloués face à l’urgence de la situation et nous nous en réjouissons.

LA MAISON DES HABITANTS ROUVRIRA SES PORTES LUNDI (lundi 28 février ndlr)

Et les activités proposées pendant les vacances scolaires se dérouleront normalement.

Le foyer des habitants (51 place des géants) restera fermé durant cette période.

Nous n’accepterons plus aucune incivilité et nous porterons plainte de manière systématique à la moindre incivilité et injure.

PAR AILLEURS

Le bureau de la Maison des Habitants ne comprenait pas les raisons qui poussaient le Conseil Général, à retirer les assistantes sociales qui travaillent sur le quartier et à les regrouper au centre ville. Le maintien et le renforcement de la proximité des services sociaux et éducatifs restent pour l’association une exigence absolue. »

Correspondants de nuit à la Villeneuve

Publié le 18 février 2011

La Ville a mis en place ces dernières années 8 correspondants de nuit à la Villeneuve pour tenter de désamorcer les conflits, éviter le tapage nocturne, le squat des coursives… Ils travaillent jusqu’à 1 heure du matin la semaine et 3 h du matin le week-end. Suite aux évènements de l’été dernier, la majorité municipale avait promis de les renforcer par 4 postes supplémentaires. Ce n’est toujours pas fait alors que la Ville dépense sans compter pour la vidéosurveillance.

Les élus écologistes avaient proposé pour le budget 2011 d’augmenter les dépenses de personnel de 1 million d’euros pour améliorer la présence publique dans les quartiers, tout en diminuant fortement les impôts locaux. Refus de la majorité. Et pendant ce temps les correspondants de nuit s’épuisent face à une situation qui se dégrade fortement. Il faut souligner que c’est le maire qui a la compétence de la police contre les troubles du voisinage, il n’est pas inutile de le lui rappeler.

Pétition pour garder le marché de l’Arlequin là où il se trouve actuellement

Publié le 18 février 2011

Une pétition circule pour ne pas déplacer le marché Villeneuve de la place de la Galerie de l’Arlequin. Situé au cœur même du quartier et à proximité de deux maisons de retraite, il est un lieu d’échanges et de rencontres entre les habitants de toutes origines (sociales, culturelles…).

Les militants de l’Union de Quartier de la Villeneuve ont déposé un exemplaire de la pétition au rez de chaussée de la maison de retraite qui donne sur le marché. Ses habitants, se déplaçant parfois à l’aide d’un déambulateur, font facilement leurs courses au pied de chez eux. Ce qui leur permet aussi de rencontrer des habitants et des commerçants, de discuter un peu.

Au cours d’une brève visite, l’adjointe (du groupe GO) chargée des personnes âgées, a exigé le retrait immédiat de la pétition et copieusement « engueulé » le personnel de la maison de retraite.

Il ne fallait surtout pas que les habitants de la maison de retraite soient consultés. Bien sûr, comment imaginer qu’ils soient pour le déplacement du marché qui est si pratique pour eux et qui leur permet de rester indépendants !

Une habitante de l’Arlequin.