Archives pour le mot-clef ‘justice administrative’

Le collège d’éthique de la vidéosurveillance a fait pschitt !

Publié le 24 novembre 2012

Au conseil municipal du 17 mai 2010, le premier adjoint proposait la mise en place du « collège d’éthique de la vidéosurveillance ».

Seuls les élus du groupe « Ecologie et Solidarité » votaient contre, car le débat promis sur la vidéosurveillance, ses intérêts ou inconvénients n’avait pas eu lieu contrairement aux promesses faites. De plus, ce collège ne permettait pas d’évaluer la pertinence de la vidéosurveillance, il n’avait donc aucun intérêt réel.

Gadget créé pour essayer de faire croire que l’implantation (très chère) des caméras dans trois endroits de la ville ne posait aucun problème de fond, cette instance veillant à ce que tout soit propre et en ordre.

En réalité la création de ce collège comportait un vice de fond. Pour essayer de faire croire à son indépendance vis-à-vis de la mairie (pseudo gage d’efficacité, de neutralité…) sa présidence serait assurée par un ancien magistrat, ancien président de la cour d’appel de Grenoble. Or la loi oblige à ce que les conseils consultatifs soient présidés par un élu municipal.

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Vidéosurveillance : encore une illégalité…

Publié le 13 octobre 2012

Le 17 mai 2010, pour faire passer la pilule de la lourde facture d’implantation de caméras de vidéosurveillance dans trois quartiers de Grenoble, J. Safar fait voter par le conseil municipal la création du collège d’éthique de la vidéosurveillance des espaces publics. Pour faire croire à son indépendance par rapport au conseil municipal, gage de sa crédibilité, la délibération décide que ce collège sera présidé par le premier président honoraire de la cour d’appel de Grenoble, M. Catteau. Seuls les élus écologistes s’élèvent contre cette délibération en estimant qu’elle est illégale et refusent d’y envoyer un représentant, contrairement à l’opposition UMP qui désigne Mme Modelski (par ailleurs juriste de profession).

L’ADES avait alors indiqué que la majorité des membres nommés par le conseil municipal faisaient partie du comité de soutien à M. Destot pour les élections municipales de 2008 !

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Service public du chauffage urbain de Grenoble : la délégation au privé se fissure !

Publié le 14 septembre 2012

Le 17 juillet 2012, le tribunal administratif de Grenoble juge, enfin, que les tarifs du chauffage urbain de Grenoble sont illégaux depuis mars 1983 jusqu’au 1er juillet 2008 !

C’est le 29 octobre 2004 que le Conseil d’administration de la Compagnie de Chauffage Intercommunale de l’Agglomération Grenobloise (CCIAG) décide une brutale augmentation des tarifs (11%), au moment où le maire de Grenoble exige de différents services publics gérés par des établissements publics municipaux une modération de leurs augmentations des tarifs, notamment pour les loyers d’ACTIS et pour la Régie des Eaux. Mais pour le maire pas question de contraindre la CCIAG, société d’économie mixte qui est dirigée dans les faits par un grand groupe privé (Dalkia, filiale de Véolia, ex-Générale des Eaux), d’agir de même.

Raymond Avrillier qui était à l’époque administrateur de la SEM CCIAG en tant que représentant du conseil municipal de Grenoble vote contre cette augmentation injustifiée, demande au président de la CCIAG d’annuler cette décision, et demande au maire et au conseil municipal, responsables de ce service public, de revenir sur cette décision qu’il analyse comme irrégulière. Le maire et le président de la CCIAG refusent.

L’ADES qui est depuis longtemps locataire d’un local relié au chauffage urbain fait de même un peu plus tard.

Devant les refus de la CCIAG et du maire de revenir sur cette augmentation, Raymond Avrillier (le 28 février 2005) puis l’ADES (le 25 avril 2006) déposent des recours en annulation au tribunal administratif de Grenoble. L’ADES estimant que les tarifs sont illégaux depuis 1983, demande leur annulation.

Le tribunal administratif de Grenoble donne raison aux requérants :

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Mounier, un jugement attendu…

Publié le 30 juin 2012

Comme attendu, la Cour Administrative d’Appel de Lyon a donc estimé qu’en annulant tous les actes du Président de Région et des autorités académiques, le Tribunal administratif de Grenoble avait bien jugé le dossier Mounier. Donc en toute logique la situation aurait dû revenir à celle de la rentrée 2010 avec le retour du collège Münch en totalité dans le district du lycée. Eh bien non ! Toute cette affaire, montée de toutes pièces avait pour but de rayer le lycée Mounier de la carte. Ils étaient quelques uns à penser que Grenoble comptait un lycée de trop, le maire, lui, rêvait d’un lycée d' »excellence » quelque part dans le secteur Flaubert… La victime était toute trouvée. Malheureusement pour nos décideurs, la mobilisation intense des élèves, des parents d’élèves, des personnels et des enseignants, soutenus par les élus écologistes à la ville et à la région, en a décidé autrement, Mounier continuera même si la solution actuelle (espérons non définitive) à 4 secondes et sans BTS, n’est pas satisfaisante.

Le Collectif Mounier demande à tous les élus représentant les citoyens de Grenoble et sa région de soutenir sa demande d’audience auprès du ministre de l’éducation nationale afin de trouver une issue à ce conflit qui n’a que trop duré ! Le silence persistant de Mme Fioraso face aux demandes d’intervention auprès de son collègue Mr Peillon (qui n’a toujours pas ordonné au recteur de stopper ses mauvaises actions…) est assez « lourd » !

Les tarifs du chauffage urbain illégaux ?

Publié le 22 juin 2012

Le 22 juin, le Tribunal administratif examinait certains recours contre les tarifs du chauffage urbain à Grenoble.

Il s’agissait de trois recours :

  • un déposé dès 2005 par Raymond Avrillier, alors conseiller municipal et administrateur de la SEM Compagnie de Chauffage (CCIAG), contre les tarifs et la décision du conseil d’administration de la CCIAG qui les avaient augmenté brutalement de 11% en octobre 2004.
  • Deux déposés par l’ADES en 2006, estimant que les tarifs étaient illégaux depuis 1983 et que la convention de délégation de service public signée en 1983 était entachée d’illégalité, car signée par un maire incompétent pour le faire, et qui demandait au maire d’aller faire juger cette illégalité par le tribunal.

Lors de l’audience du 22 juin, le rapporteur public a donné raison aux requérants sur les recours contestant la légalité des tarifs, au motif que les tarifs n’étaient pas déterminés par la convention et ses avenants. Rappel, dans la convention et ses avenants, seul un tarif maximum était indiqué et c’était le conseil d’administration de la CCIAG qui fixait les tarifs d’un service public et non le conseil municipal.

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Lycée Mounier, dernières nouvelles

Publié le 8 juin 2012

La Cour administrative d’appel de Lyon va se prononcer la semaine prochaine sur l’appel du ministère de l’éducation nationale contre le jugement du tribunal administratif du 24 novembre 2011 donnant raison aux Mounier contre le président de la Région et le recteur.

Le recteur n’a toujours pas pris d’arrêté pour le district de recrutement du lycée Mounier, mais il fait comme si. Alors que le lycée est redevenu accessible à l’identique de la rentrée 2010, le recteur poursuit, avec l’entêtement qu’on lui connaît, à ne pas faire revenir les BTS, ni la totalité des secondes et des options à Mounier. Le maire qui avait soutenu activement la fermeture du lycée se tait. Un silence qui ne peut-être interprété que comme un soutien au recteur, car qui ne dit mot consent ! Ceci est confirmé par le recteur lui-même qui a déclaré le 4 juin lors de la réunion du CAEN (conseil académique de l’éducation nationale) que tout ce qu’il a fait à propos de Mounier, c’est en accord avec la mairie.

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Chauffage urbain, bientôt du nouveau

Publié le 8 juin 2012

Avant la fin du mois de juin, le Tribunal administratif va enfin se prononcer sur la légalité des tarifs du chauffage urbain à Grenoble, suite à plusieurs recours.

Le premier recours a été déposé le 28 février 2005 par Raymond Avrillier qui était alors conseiller municipal, membre du Conseil d’administration de la Compagnie de Chauffage (CCIAG). Soit plus de 7 ans pour juger d’un dossier pourtant simple ! Les autres recours ont été déposés par l’ADES et des adhérents en 2006, 2008 et 2011.

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Sondages de l’Elysée, suite… pour 3 millions d’euros !

Publié le 25 mai 2012
Raymond Avrillier

Raymond Avrillier (photo tous droits réservés)

Le 24 mai, Raymond Avrillier ayant obtenu, grâce à une décision de justice, d’avoir accès aux sondages effectués sur argent public par l’ancien Président de la République, a révélé que de janvier 2010 au 30 avril 2012, l’Elysée a dépensé pour 3,04 M€ pour 66 sondages. Ceci s’ajoute au 6,35 M€ dépensés entre 2007 et 2009. Ces nouvelles informations ont été relayées par l’ensemble des médias. Pour plus de détails voir les articles dans l’AFP, Reuter, Médiapart, Le Monde, le Dauphiné Libéré, l’Express, Le Point, Le Progrès, Le Nouvel Observateur…

R. Avrillier estime que sur les 3 millions d’euros, la somme de 1,1 M€ doit être considérée comme une dépense pour la campagne électorale de N. Sarkozy et devrait être réintégrée dans son compte de campagne. Il s’agirait de l’aide d’une personne morale ce qui est strictement interdit par la loi.

Lycée Mounier, suite mais pas fin

Publié le 25 mai 2012

Le 24 mai 2012 se tenait l’audience sur les recours déposés par des parents d’élèves, des personnels du lycée Mounier et des membres du Conseil d’administration.

Le tribunal administratif de Grenoble en novembre 2011 avait annulé les décisions du président de la Région et de l’Académie qui visaient à restreindre l’accueil des élèves au lycée Mounier, en fermant des bâtiments et diminuant le nombre de classes ouvertes. Le Président de la Région avait pris acte du jugement (il n’avait pas d’autre choix puisqu’il n’était pas autorisé par son conseil à mettre en cause ce jugement). En revanche le recteur a toujours estimé qu’il n’était pas lié par ce jugement, le ministère de l’éducation nationale a d’ailleurs fait appel à la cour administrative d’appel de Lyon et l’instruction de cet appel est close depuis peu. Le Recteur avait ordonné au proviseur du lycée de ne pas rouvrir le bâtiment D pour des activités pédagogiques.

Le rapporteur public du tribunal administratif de Grenoble, lors de cette audience du 24 mai 2012, a donné raison aux requérants qui avaient contesté cette décision du recteur, au motif qu’il était incompétent pour la prendre.

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Mounier, la rentrée 2012 dans quelles conditions ?

Publié le 18 mai 2012

Le tribunal administratif va tenir son audience sur la rentrée 2012 au lycée Mounier le 24 mai. Jusqu’à présent le Recteur n’a pas voulu prendre en compte le jugement du tribunal administratif qui a annulé son arrêté de 2011 relatif au district de desserte du lycée Mounier et à la capacité d’accueil du lycée qui devraient revenir à la situation antérieure. Mais il semble que le Recteur s’inquiète à l’approche de l’audience et feint d’agir en laissant croire par quelques petites touches marginales qu’il applique la décision de justice. Il propose par exemple de remettre la moitié du secteur du collège Münch dans la desserte de Mounier, mais pour ne pas augmenter le nombre de classes de secondes (4) il suggère le déménagement de l’option du chinois au lycée Argouges ! Le bureau d’étude engagé par la Région pour surveiller l’évolution des bâtiments vient de rendre son dernier rapport qui indique clairement que rien n’a bougé depuis le début. Toute cette affaire sur la sécurité a été montée de toute pièce. Souhaitons que la justice prenne une position très claire qui mette fin à cette pénible mascarade.

M. SARKOZY a dirigé l’Etat en état d’ivresse sondagière, de délire d’opinion

Publié le 2 mai 2012
Raymond Avrillier

Raymond Avrillier (photo tous droits réservés)

Conférence de presse « Révélations sur les sondages commandés par l’Elysée dont un certain nombre viennent d’être obtenus par Raymond Avrillier après injonction par la justice administrative à la présidence de la République de les communiquer » Lundi 30 avril 2012

Mettre fin à l’immunité d’un président de la République, son conseiller d’extrême-droite [1], et son conseiller corrompu, qui ne respectent pas la loi.

M. SARKOZY a dirigé l’Etat en état d’ivresse sondagière, de délire d’opinion.

Une conduite de l’Etat à la petite semaine qui a coûté 6 351 238,40 euros pour 264 sondages de juin 2007 à juillet 2009 (dont seulement 134 ont été communiqués à Raymond Avrillier).

Raymond Avrillier vient de recevoir une partie des contrats des cabinets conseils de M. SARKOZY et des sondages que l’Elysée est obligé de lui communiquer par jugement du 17 février 2012 du tribunal administratif de Paris (Tribunal administratif de Paris, 17 février 2012, Avrillier c/ Présidence de la République, n°0920763), à la suite des demandes engagées dans la nuit du 4 août 2009.

Le contenu des courriers de l’Elysée qui accompagnent ces envois montre que M. SARKOZY et ses conseillers ne respectent pas la loi et cherchent à jouer la montre. Nous ne sommes pas étonnés puisque M. SARKOZY a réinséré comme son proche conseiller M. CARIGNON, le corrompu, dont nous connaissons les pratiques à Grenoble.

Des documents jusqu’alors communiqués, il s’avère que M. SARKOZY a fait payer par la présidence de la République (notre argent public) 6 351 238,40 euros de juin 2007 à juillet 2009 pour les prestations de conseils et sondages de l’Elysée (dont 264 sondages de juin 2007 à juillet 2009).

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Mis sous pression, l’Elysée téléphone à Raymond Avrillier !

Publié le 30 mars 2012
Raymond Avrillier

Raymond Avrillier (photo tous droits réservés)

Comme nous vous en avions informé, le 17 février 2012, le Tribunal administratif de Paris a enjoint la présidence de la République de communiquer à Raymond Avrillier dans un délai d’un mois toute une série de documents administratifs concernant les très nombreux marchés de sondages effectués de 2007 à 2009 par l’Elysée.

Comme il l’avait annoncé, Raymond Avrillier avait organisé une démarche fixée au vendredi 30 mars devant l’Elysée pour exiger l’exécution du jugement.

Le 28 mars, l’Elysée a dû directement contacter Raymond Avrillier pour l’assurer de l’envoi des documents que le Tribunal administratif imposait de communiquer. Il faut attendre de voir ce qui va être effectivement transmis.

On se tient au courant, on se passe un coup de fil…

Mounier, une ordonnance intéressante

Publié le 30 mars 2012

Photo GK

Des parents d’élèves et des professeurs, membres du conseil d’administration du lycée Mounier, avaient déposé un recours en référé suspension pour que le recteur prépare la rentrée 2012 conformément au jugement du 24 novembre 2011. Comme c’est très souvent le cas, le juge n’a pas considéré qu’il y avait urgence à suspendre le refus du recteur de préparer la rentrée conformément au jugement, car selon lui, rien d’irréversible n’est engagé à la date du 26 mars 2012. En revanche il a indiqué que le recours au fond demandant l’annulation du refus du recteur sera prononcé notamment avant que les affectations des élèves de 3ème ne soient achevées, soit avant le 30 juin 2012. Cette décision est très intéressante puisqu’elle met sous surveillance le recteur. Ce dernier sait désormais que s’il ne change pas d’attitude, il risque de se voir condamner sous astreinte à exécuter l’autorité de la chose jugée, dans les pires conditions.

Sondages de l’Elysée, un jugement très intéressant

Publié le 3 mars 2012
Raymond Avrillier

Raymond Avrillier (photo tous droits réservés)

Raymond Avrillier a obtenu du Tribunal administratif de Paris, le 17 février 2012, un jugement très important sur la transmission de l’ensemble des documents liés aux fameux sondages de l’Elysée de ces dernières années. Rappelons que Sarkozy a multiplié les sondages politiques de manière secrète, par des cabinets amis, et sans appel d’offres contrairement à la loi. Mais il pensait ne pas avoir à rendre des comptes en s’appuyant sur l’immunité attachée à sa fonction.

Raymond Avrillier a réussi à contourner cet obstacle en demandant la transmission des documents liés à ces sondages conformément à la loi de 1978 qui fixe les règles d’accès aux documents administratifs pour tout citoyen. Le Tribunal administratif lui a donné entièrement raison et impose à l’Elysée dans un délai d’un mois de lui transmette les documents demandés.

A l’occasion de ce jugement, nous avons pu observer que le sénateur Vallini a volé au secours de la victoire ! Lui le juriste averti, avec un carnet d’adresses certainement bien rempli, n’aurait il pas pu entamer la même démarche pour le parti socialiste. Il ne voulait pas de Raymond Avrillier sur la liste des sénatoriales, avait il peur qu’il lui fasse de l’ombre ?

Voici la liste des documents à transmettre au requérant :

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Stade des Alpes : deux délibérations annnulées

Publié le 8 février 2012

Stade des AlpesConférence de presse du 8 février 2012

Sur recours d’Hakim SABRI, président de l’ADES en 2007 et aujourd’hui conseiller municipal de Grenoble depuis 2008, le tribunal administratif de Grenoble annule deux délibérations de la communauté d’agglomération grenobloise (La Métro) de 2007 et 2008 liées au stade des Alpes.

Quelles sont les conséquences de ces jugements… à ce stade ?

Le 30 mars 2007, le conseil de la Métro présidé par M. Migaud, député, maire de Seyssins, adopte le projet de convention avec la société anonyme sportive professionnelle Grenoble Foot 38 (SASP GF38) pour lui louer le stade des Alpes, et autorise le Président Migaud à signer cette convention.

La convention précise le montant de la redevance que va verser la société GF38 à la Métro pour l’occupation du domaine public qu’est le stade. La redevance adoptée est composée de deux parties, une partie fixe de 500 000 € HT par an et une partie variable selon le nombre moyen de spectateurs durant une saison et les matchs supplémentaires. Mais il n’y a aucune explication sur le calcul cette redevance.

Les 4 éluEs écologistes alors représentés au conseil communautaire de La Métro demandent des explications sur la faiblesse de cette redevance d’occupation privative du domaine public au regard des charges supportées par les contribuables et votent contre cette délibération.

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Rocade Nord : sanction sévère !

Publié le 7 janvier 2012

Dessin Cled'12 (tous droits réservés), publié dans Le Rouge & le Vert n°106 de juillet-septembre 2007

Une sanction sévère vient de tomber contre le Président du conseil général de l’Isère et ceux qui soutenaient le projet de rocade nord.

Au moment où, sous la houlette du MEDEF et de la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Isère), les tenants d’un contournement autoroutier nord de Grenoble redonnent de la voix, le Tribunal administratif de Grenoble annule la consultation bidon de 2007 sur la rocade-Nord !

Le 25 mai 2007, la commission permanente du Conseil Général vote une délibération décidant de consulter les électeurs de la région urbaine sur l’intérêt d’inclure la rocade-nord dans les solutions pour « améliorer les déplacements dans l’agglomération grenobloise ».

Tous les conseillers généraux, sauf les 3 élus écologistes, votent cette délibération. Les élus votent cette délibération sans même connaître les questions qui seront posées.

Raymond Avrillier, Vincent Comparat accompagnés d’Olivier Bertrand (conseiller général) déposent des recours en annulation de cette délibération qu’ils considèrent comme illégale.

Cette consultation (dite « consultation-bidon ») organisée au début de l‘été a été une véritable manœuvre d’intoxication. Il s’agissait d’un référendum caché pour faire adopter le projet de rocade. Le Président du conseil général répondant le 22 juin 2007 à la question : « Et si la rocade est jugée inutile ? »,  déclare : « je suis très clair, si les Isérois n’en veulent pas nous ne la ferons pas. »

La question posée était tellement orientée, et la présentation du projet tellement idyllique mais fallacieuse, que le résultat ne pouvait pas faire de doute. De surcroît les électeurs n’avaient pas eu accès aux différentes opinions sur ce projet alors que c’est une obligation légale dans une consultation des électeurs.

Le Tribunal administratif de Grenoble dans un jugement du 29 décembre 2011 vient de donner raison aux écologistes : la commission permanente n’avait pas le droit de décider une consultation dans de telles conditions d’absence de respect de la démocratie, le Président était donc incompétent pour l’organiser.

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Une histoire de tribunal administratif

Publié le 17 décembre 2011

Le 7 décembre 2011, au tribunal administratif avait lieu une audience sur un recours d’un Grenoblois contre la délibération du 30 mars 2007 de la Métro approuvant la convention entre la Métro et le GF38 pour l’occupation du stade des Alpes.

A la surprise du requérant, le rapporteur public a fait l’analyse qu’un contribuable et habitant de Grenoble n’avait pas intérêt à agir contre une telle délibération de la Métro et a proposé de considérer son recours comme irrecevable ! Dans une note déposée aussitôt au tribunal le requérant a fait valoir que :

  • les liens financiers entre la Métro et une commune comme Grenoble sont évidents.
  • les dépenses liées au stade ont des incidences sur les finances de la Métro et donc sur les reversements de la Métro à la commune.
  • les propriétaires paient la TEOM (Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères) dont le montant dépend de la situation financière de la Métro.
  • Depuis 2009, les contribuables des communes sont aussi des contribuables de l’agglomération en payant la fiscalité mixte.

Enfin le requérant a souligné qu’un tel jugement irait à l’encontre de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui a valeur constitutionnelle, notamment de son article 15 : « La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration. »

Dans sa grande sagesse le tribunal administratif a renvoyé le jugement à une nouvelle audience au mois de janvier 2012. Il sera intéressant qu’il précise comment se détermine le montant de la redevance d’occupation du domaine public, cela servirait pour la prochaine délégation de service public de gestion du stade.

Lycée Mounier : victoire contre l’arbitraire

Publié le 25 novembre 2011

Voila encore une leçon de Grenoble ! Le tribunal administratif de Grenoble vient de sanctionner vigoureusement le Président de la Région qui n’avait pas le droit de décider la diminution de capacité du lycée Mounier et de fermer des bâtiments. Il sanctionne le Recteur de l’Académie qui n’avait pas le droit de changer la zone de desserte du lycée. Il sanctionne l’Inspectrice d’Académie qui n’avait pas le droit de limiter à 105 le nombre d’élèves en seconde au lycée pour la rentrée 2010-2011. Il sanctionne les autorités académiques pour avoir refusé d’accepter la demande de dérogation d’inscription d’un élève en seconde…

Quel gâchis ! Heureusement que la mobilisation a été exemplaire, car sûrs de leur bon droit « les Mounier » n’ont jamais baissé les bras.

L’ADES, qui a beaucoup aidé pour les recours, se félicite de cette victoire du droit sur l’arbitraire.

Maintenant il faut vite réparer tous les dégâts commis.

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M. Destot, fait des illégalités mais n’aime pas les recours…

Publié le 22 juillet 2011

Suite à une rencontre entre M. Destot et Cécile Duflot la secrétaire nationale d’EELV, le 1er juillet, le maire a expliqué aux journalistes (Le Dauphiné Libéré du 2 juillet 2011) qu’il n’avait jamais fermé la porte de la mairie aux écologistes et que pour restaurer la paix entre socialistes et écologistes grenoblois il fallait être deux à le vouloir. Pour appuyer son propos il a fait état des multiples recours devant le tribunal administratif déposés par les écologistes…

Il n’est pas inutile de rappeler:

  • que M. Destot aux municipales de mars 2008 s’était arrangé avec une partie de la droite grenobloise pour essayer d’être élu dès le 1er tour, sans les écologistes. Cette manœuvre avec les anciens soutiens du corrompu visait à exclure toute alliance avec les écologistes. Mais de nombreux électeurs ne se sont pas laissé prendre à ce piège grossier et au 2ème tour le maire n’a même pas pu atteindre la majorité des exprimés.
  • que les écologistes ont toujours pratiqué les recours au tribunal administratif quand il n’y avait pas d’autre solution face à des décisions illégales et illégitimes. C’était déjà le cas sous le mandat du corrompu mais également sous les mandats de M. Destot, ce qui n’a pas empêché ce dernier, contrairement à ses déclarations, de refaire alliance avec les écologistes en 2001. Parmi les recours déposés entre 1995 et 2001 contre certaines de ses décisions, il y a notamment ceux relatifs au contrat issu de la corruption qui permettait le maintien de la Lyonnaise des Eaux dans l’eau de Grenoble. Les recours des écologistes ont permis de faire revenir le service public de l’eau en régie municipale, qui fonctionne très bien et ont permis de multiplier par plus de 3 le montant des investissements pour ce service, avec un prix de l’eau parmi les plus faibles des grandes villes. Voilà bien la preuve que ce ne sont pas les recours au tribunal administratif qui ont empêché M. Destot de faire alliance avec les écologistes.

Les écologistes déposent des recours lorsque l’intérêt général est mis à mal et cette vigilance empêche de nombreuses autres irrégularités de se produire. La majorité et le maire ne peuvent invoquer l’effet de surprise, car chaque fois, c’est faute d’avoir été entendus, que contraints et forcés, les écologistes engagent des recours.

Le maire délaisse la ville, il s’absente régulièrement des fins de conseils municipaux, ne participe jamais aux commissions municipales et s’autorise en toute connaissance de cause des illégalités manifestes sur de nombreux dossiers. Le dernier en date est la révision simplifiée du PLU de la Presqu’île, mais d’autres illégalités seront prochainement jugées, notamment celles concernant les tarifs du service public de chauffage urbain.

Center Parcs, permis annulé !

Publié le 24 juin 2011

Bonne nouvelle, le Tribunal Administratif de Grenoble vient d’annuler la révision simplifiée du PLU de la commune de Roybon et en conséquence le permis de construire de Center Parcs, suite aux recours de l’association pour les Chambaran sans Center Parcs. La commune doit donc relancer une révision de son PLU, à moins que la société Pierre et Vacances décide d’arrêter l’affaire, ce qui serait la meilleure chose pour les finances du département et l’avenir du développement local.