Archives pour le mot-clef ‘stade’

Mesdames, messieurs, bon choix !

Publié le 9 décembre 2011

Stade des AlpesParmi les candidats à la gestion du Stade des Alpes, on trouve GL Events. Cette société, présente sur 91 sites en France, s’est vu confier en décembre 2008 la gestion du Parc des Expositions de Troyes dont la maire n’est autre que F. Baroin ministre de l’Economie et des Finances. Or, malgré l’augmentation du nombre de visiteurs, de manifestations (dont des concerts), et du chiffre d’affaires de 12% pour les deux dernières années, la Société d’Exploitation du Parc des Expositions affiche pour 2010 un déficit sept fois supérieur à 2009. Explication : des charges de sous-traitance qui ont explosé, auxquelles il faut ajouter selon l’opposition municipale de Troyes, qui demande le retour de l’équipement dans le giron municipal, celles de la sécurité et de la communication, sans compter les tarifs élevés pratiqués qui interdisent l’accès du Parc des Expositions aux associations et pour finir, de forts soupçons d’incompétence du gestionnaire.

Voilà qui devrait, à minima, contribuer à la réflexion des élus de la Métro, chargés de choisir le futur gestionnaire du stade des Alpes.

Attention, un stade peut en cacher un autre

Publié le 9 décembre 2011

Le 10 septembre 2011, le Maire de Grenoble avait confié à un journaliste du Dauphiné Libéré que « ses équipes et le club professionnel (FCG rugby) travaillaient à un nouveau stade Lesdiguières ». Les élus « Ecologie et solidarité » avaient indiqué qu’il serait totalement aberrant que la Ville s’implique dans l’agrandissement et la rénovation du stade Lesdiguières alors que le stade des Alpes – quasiment vide – est déjà un gouffre financier. Ils avaient demandé que le projet évoqué par le Maire pour le stade Lesdiguières soit rendu public au plus vite, d’autant plus que des projets immobiliers étaient évoqués à proximité. A ce jour, il n’est toujours pas rendu public. Il semble que ce projet a été élaboré par le maire, dans la discrétion la plus totale et que la grande majorité des élus de la majorité municipale n’en n’avait pas connaissance.

La démocratie est décidément bien malade à Grenoble et les intérêts privés s’en donnent à cœur joie grâce à une politique municipale qui leur est favorable.

Service public à l’eau

Publié le 25 novembre 2011

La gestion du Stade des Alpes semble en faire saliver plus d’un, et parmi les candidats, on trouve de tout. Des multinationales du BTP et des autoroutes qui au fil des années ont sauté sur toutes les occasions offertes par le secteur public pour se diversifier, des petites entreprises (qui ne doivent pas connaître la crise) et même une association.

Constatant la descente vertigineuse du GF38 passé de ligue 1 (élite du football professionnel) en CFA 2 ( 5ème division amateur), la Métro (communauté d’agglomération) propriétaire du Stade des Alpes a décidé en avril dernier de lancer un appel à candidature en vue d’une délégation de service public sous forme d’affermage.

Les investissements restant à la charge du propriétaire, le prétendant retenu (autrement appelé le fermier) qui versera une redevance, prendra également à son compte les travaux d’entretien. Outre les recettes issues de l’exploitation du stade, le titulaire pourra percevoir des recettes publicitaires mais aussi des subventions publiques.

L’objectif de cette délégation est évidemment de rentabiliser cet équipement en augmentant les manifestations sportives (hors football), spectacles, concerts, location de salons, séminaires, activités économiques, commercialisation des espaces commerciaux… Mais n’est-ce pas déjà ce que tentent de faire en ordre dispersé et avec toutes les difficultés que l’on connaît, Alpexpo, Alpes Congrès, le Summum, le Palais des Sports, l’Office du Tourisme ?

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L’appel d’offre pour la gestion du stade des Alpes est lancé

Publié le 24 septembre 2011

Si vous désirez gérer le stade des Alpes voici quelques éléments de l’appel d’offre lancé par la Métro… réponse avant le 3 novembre 2011 à 11 h.

Il s’agit d’une délégation de service public par contrat de type affermage portant sur l’exploitation technique (entretien et maintenance incluant la pelouse), la gestion et l’animation du Stade des Alpes. 
La durée de 8 ans est une durée maximale.

Le Stade compte 20 000 places et intègre une configuration concert-grands événements avec une jauge de 25 200 spectateurs. Le Stade comprend en outre :

  • des espaces de réception pouvant être utilisés pour des séminaires, formations, événements professionnels, privés, etc.
  • des surfaces immobilières susceptibles de développement d’activités commerciales.

Le Délégataire assurera la gestion du service public délégué au travers des missions suivantes :

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Les emprunts toxiques frappent la Métro

Publié le 9 septembre 2011

De nombreuses collectivités locales ont acceptées, ces dernières années, de certaines banques, des propositions d’emprunts dits structurés qui sont devenus toxiques suite à la crise des « subprimes », ou qui le deviennent avec la crise financière actuelle. Par exemple, pour payer le stade, la Métro avait accepté un prêt basé sur le différentiel euro/ franc suisse. Tant que l’euro était fort, les taux d’intérêts étaient très faibles, mais maintenant que l’euro se déprécie, les taux d’intérêts grimpent à des niveaux très importants (ils peuvent allègrement dépasser les 10 %). Heureusement le montant de l’emprunt toxique (environ 20 M€) représente une petite partie du stock de la dette de la Métro (350 M€) et donc l’augmentation des frais financiers ne mettra pas en grand péril les finances de cette collectivité, mais cela dénote une faute de gestion de l’ancien Président et de la Vice Présidente aux finances du mandat précédent. D’autres collectivités sont atteintes violemment, par exemple la commune de Saint Etienne ou plus près de chez nous la commune d’Allevard.

GF38, une nouvelle vie

Publié le 26 août 2011

Le GF38 a donc perdu son statut de club professionnel et la société GF38 a été mise en liquidation judiciaire. Le centre de formation a disparu et c’est l’association GF38 qui gère le nouveau club amateur qui joue en CFA2 (5ème division).

Le budget du nouveau club devrait être de 1,2 M€, mais ce ne sont pas les recettes des spectateurs qui vont permettre de boucler ce budget important pour cette division. En effet l’abonnement annuel pour les spectateurs est fixé à 30 euros, ce qui est très accessible. Le GF38 devrait jouer prochainement dans le stade des Alpes, souhaitons que le stade soit aussi ouvert à d’autres clubs amateurs de la région, aux scolaires et aux équipes universitaires afin que son utilisation devienne d’intérêt général.

Il faudra donc rester vigilant sur le niveau de subvention de la mairie à l’association GF38. Depuis des années la subvention municipale annuelle à l’association est de 518 000 € plus environ 25 000 euros en nature, subvention importante qu’il ne faudrait pas augmenter pour ne pas mettre en péril les autres associations sportives grenobloises. La ville devra être vigilante pour que l’association GF38 ne délaisse pas ses autres activités au profit de l’équipe première, qui devra trouver ses principales ressources auprès de sponsors.

Il faudra aussi revenir un jour sur ce qui s’est passé à Grenoble autour de l’arrivée des Japonais dans le GF38 et dans la construction du stade. A ce sujet l’ancien responsable du centre de formation du GF38 a dit des choses intéressantes en juillet en répondant aux questions de citylocalnews , en voici deux courts extraits :

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Le GF38 mis à l’INDEX ! Vertige et chute confirmée

Publié le 8 juillet 2011

Stade des AlpesComme nous l’annoncions le 24 juin dernier, cette fois c’en est fini du GF 38. Relégation en CFA, Tribunal de Commerce, dépôt de bilan, perte du statut professionnel et du centre de formation, licenciements économiques… bref ! Une descente aux enfers pour les intéressés et une gabegie financière au détriment des contribuables.

Ce dépôt de bilan marque la fin d’un projet sportif qui en 1997, sous l’impulsion du Maire de Grenoble, avait vu la fusion des principaux clubs de football grenoblois pour construire un véritable club professionnel.

C’est aussi le Maire de Grenoble qui en février 1999 a déclaré dans le Dauphiné au lendemain d’un match Grenoble – St Etienne : « il faut un grand stade à Grenoble ». Il a ensuite poussé fortement la Métro à réaliser un stade de football, réservé aux professionnels, à l’endroit où il le voulait dans le parc Paul Mistral, et au prix que l’on connait : plus de 80 millions d’euros.

C’est aujourd’hui tout le milieu du football de Grenoble et son agglomération qui constate le gâchis d’une stratégie mal maîtrisée avec un investisseur unique (INDEX arrivé en 2004), qui n’a jamais voulu ouvrir son capital à d’autres. Ce sont aussi tous les habitants et contribuables de l’agglomération grenobloise qui sont floués par la réalisation d’un investissement de prestige qui s’inscrivait, au delà du football lui même, dans la stratégie d’obtenir à nouveau des jeux olympiques à Grenoble. Le résultat : pas de JO, plus de club de football résident du grand stade et un équipement aujourd’hui désert dont il va falloir maintenant redéfinir le projet et le mode de gestion.

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Le stade des Alpes n’était pas d’intérêt général

Publié le 1 juillet 2011

Une loi, votée peu avant la décision de la construction du stade, prévoyait que le maître d’ouvrage (la Métro) devait affirmer par la délibération de la déclaration de projet l’intérêt général de l’équipement. Mais faute d’un décret d’application relatif à la publicité d’une telle délibération, cette loi n’a pu s’appliquer. Ainsi nous n’avons pas pu faire juger que ce stade n’était pas d’intérêt général au motif qu’il était destiné uniquement à des activités commerciales (sportives ou culturelles).

Pour se convaincre que le stade des Alpes n’était effectivement pas d’intérêt général, il suffit de lire l’article 28 de la loi n° 2009-888 du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques qui traite des grands stades et des équipements sportifs en prévision de l’Euro 2016 de football.

« I. Les enceintes sportives figurant sur une liste fixée par arrêté du ministre chargé des sports, destinées à permettre l’organisation en France d’une compétition sportive internationale ou à recevoir, à titre habituel, des manifestations sportives organisées par une fédération sportive délégataire au sens de l’article L. 131-14 du code du sport ou une ligue professionnelle au sens de l’article L. 132-1 du même code sans condition de discipline et de capacité, ainsi que les équipements connexes permettant le fonctionnement de ces enceintes, sont déclarés d’intérêt général, quelle que soit la propriété privée ou publique de ces installations, après avis de l’ensemble des conseils municipaux des communes riveraines directement impactées par leur construction. Ces conseils municipaux se prononcent dans un délai de deux mois à compter de leur saisine par le représentant de l’Etat dans le département, qui établit la liste des communes impactées. II. Les collectivités territoriales peuvent réaliser ou concourir à la réalisation des ouvrages et équipements nécessaires au fonctionnement et à la desserte des installations mentionnées au I. Les groupements de ces collectivités sont autorisés à réaliser ou concourir à la réalisation de ces ouvrages et équipements dans les mêmes conditions. »

Donc seuls les stades qui sont sur la liste arrêtée par le ministre des sports sont d’intérêt général. Il s’agit des stades des villes qui recevront l’Euro 2016 de football. CQFD.

Silence on coule

Publié le 24 juin 2011

Stade des AlpesAprès plusieurs mois d’effervescence, de rumeurs, de faux suspense avec des pseudos prétendants au rachat du club, Granturco, Maillol (petitmaillol ?) et plus récemment des saoudiens, le silence s’est désormais installé et derrière le silence… rien, sauf peut être une piste africaine. De ligue 1 en ligue 2, de ligue 2 en National, de National en CFA, la descente vertigineuse du GF 38 devrait s’arrêter (il n’y a pas plus bas) au dépôt de bilan. Fini le GF 38, définitivement rayé de la carte footballistique professionnelle. On pourra toujours s’interroger sur les raisons qui ont conduit les investisseurs nippons d’Index à miser des millions d’euros sur ce club de province, sur leur incompétence à le gérer, leur inconséquence quant à la vente et à l’achat de joueurs, du limogeage d’un entraîneur qui sera rappelé plus tard, il reste que c’est un gâchis monumental. Il n’est pourtant pas si loin le temps ou le maire de Grenoble s’extasiait sur ce «  GF 38 qui promet(tait) une fin de saison à suspense et encore de très beaux moments à vivre tous ensemble au Stade des Alpes… Allez Grenoble ».

Mais après tout, si n’était la part de l’humain, tout cela ne serait que péripétie : Index avait un jouet, il l’a cassé, point final. Pas tout à fait, car il reste la boîte, une boîte toute neuve, pimpante, somptuaire : le stade des Alpes, exclusivement réservé au jouet d’Index. Pour satisfaire à ce caprice et au leur, les élus de la Métro et de la ville de Grenoble, D. Migaud et M. Destot en tête, n’ont pas regardé à la dépense, d’abord 25M€ (histoire de rassurer) pour finir à 100M€. Une bagatelle ! Qu’importe… pourvu qu’on ait l’ivresse des sommets grâce à l’argent du contribuable. Car au contribuable on a expliqué que Grenoble ne pouvait accéder à l’élite du football sans un stade flamboyant et flambant neuf. « Ensemble gagnons les sommets ! » Une énormité qui a pourtant fait de nombreux adeptes. Comme d’habitude, les opposants qui pensaient que l’argent public aurait été mieux employé ailleurs, ne pouvaient être que des aigris, des anti-sportifs, des anti-football, des anti-fêtes, bref ! des anti-tout ! Et voilà le résultat.

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Le sombre avenir du GF38

Publié le 20 mai 2011

Le GF 38 jouera donc en National (3ème division) ou en CFA (4ème division) si la DNCG ne lève pas sa rétrogradation administrative. Le prochain rendez vous avec la DNCG aura lieu le 26 mai qui devrait examiner le plan de relance de la société GF38.

Index a demandé à Christophe Maillol, le nouveau candidat à la reprise du club, de verser 2,5 M€ le 20 mai dernier délai. Ce dernier indique qu’il finalisera son arrivée au GF 38 avant le 26 mai et qu’il est accompagné par un fonds de pension américain. Cette information laisse songeur car ces fonds de pension cherchent en général des affaires lucratives, ce qui est rarement le cas dans le football. Pour rappel, les japonais d’Index ont injecté en pure perte environ 40 M€ dans le GF38 ces dernières années.

A noter aussi que ces derniers mois, des restructurations importantes ont eu lieu dans l’organisation statutaire du GF38.  «Index corporation » a démissionné de ses fonctions d’administrateur et l’on a assisté à une réorganisation du capital de la société par la création de deux catégories d’actions. Il est trop tôt pour connaître les conséquences effectives de ces réorganisations qui préparent la vente de la société.

Il est intéressant de noter la position de Pierre Wantiez, ancien directeur général du GF38 et fin connaisseur du football professionnel, curieusement interrogé par le Dauphiné Libéré du 15 mai sur l’ éventuelle montée du FCG en Top 14. On sait depuis, que le club grenoblois de rugby ne montera pas, mais dans l’interview on est très vite revenu au football.

A la question :« Au GF38, vous insistiez sur l’importance du tissu économique local et l’intervention des collectivités… », il répond : « On ne peut pas survivre dans le haut niveau sans un engagement de ces deux derniers. Par rapport aux collectivités, on peut très bien comprendre qu’elles n’ont pas le rôle de payer pour le sport professionnel. C’est quelque chose que je peux entendre. Mais comme d’autres collectivités le font ailleurs, il y a donc un écart. Pour citer un exemple et en revenir au football, il y a un écart de 5 millions d’euros entre Grenoble et Montpellier (en prenant en compte la location du stade, la taxe sur les spectacles, la sécurité et les subventions accordées). Et à partir du moment où on ne peut pas lutter à armes égales, on ne tient pas dans la durée ».

Il serait temps que les responsables politiques tirent enfin les conclusions de cette réalité et arrêtent de faire des plans sur la comète en engloutissant des sommes gigantesques dans des opérations qui ne sont pas d’intérêt général.

Le Stade des Alpes sera donc géré par et pour le privé

Publié le 6 mai 2011

La majorité du conseil de la Métro a décidé de faire gérer le stade des Alpes dans le cadre d’un affermage. Elle confiera pour une durée maximum de 8 ans la gestion de l’ensemble du stade (terrain et annexes) à une entreprise privée, la Métro conservant le gros entretien et le renouvellement des bâtiments. Cette décision a été prise sur la base d’un rapport qui est plutôt déséquilibré sur les comparaisons entre gestion directe par la Métro et par un privé, et qui ne donne pas toutes les informations nécessaires à une saine décision publique. C’est la situation très classique, quand une collectivité est embarrassée par la gestion d’un service public, elle s’efforce de démontrer que la gestion privée est de loin préférable à la gestion publique. Mais ici la démonstration n’est pas du tout convaincante.

Après avoir fait miroiter au bon peuple que ce stade serait un phare pour le développement de l’agglomération, vu l’échec retentissant de l’opération, la Métro veut se débarrasser de cette épine au moindre coût pour elle, mais est-ce que la solution proposée est la meilleure pour l’agglomération ?

Certainement pas ! Le choix effectué est un choix égoïste qui ne tient aucun compte des intérêts de l’ensemble des communes de l‘agglomération et des habitants.

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En bref : M. Boileau, GF38, logement social, super-embauches

Publié le 25 mars 2011

Maryvonne Boileau, le retour…

Suite à la démission du Conseil régional de Mme Marie-Noëlle Battistel (députée PS de la 4ème circonscription de l’Isère), M. Boileau retrouve le 156ème poste d’élu. Pour autant elle maintient son recours au Conseil d’Etat contre la décision de supprimer le 157 ème poste. Si elle gagne, c’est Eric Grasset de la liste PS qui sera appelé à siéger. Décidemment les écologistes sont unitaires pour deux !

GF38, rendez-vous le 8 avril

Un nouveau repreneur, Christophe Maillol, homme d’affaires investi dans le football français et brésilien depuis une dizaine d’années, a signé un protocole d’accord avec Index pour acheter tout ou partie du GF38. Le protocole d’accord peut être annulé jusqu’au 8 avril. Le repreneur se déclare prêt à apporter 3 M€. Pour l’instant l’avenir sportif et administratif du GF 38 est plutôt sombre. A suivre.

Logement public ou logement social ?

Quand le vocabulaire essaye de camoufler les réalités. De plus en plus de voix s’élèvent pour abandonner l’appellation « logement social » au profit de « logement public ». Pourtant ce logement est attribué sur critères sociaux et n’est donc pas accessible à tous, il ne répond pas aux exigences d’un service public stricto sensu. Pourquoi vouloir camoufler la réalité ? Il faut au contraire donner toute sa noblesse à l’appellation et expliquer que les 2/3 des Français peuvent y accéder. Le logement social pourrait être un des moyens de lutter contre la spéculation immobilière s’il était massivement construit.

Vous avez dit visionnaire ?

Un de nos lecteur nous signale : « il y a environ 10 ans quand je suis arrivé à Grenoble on disait que Grenoble était tout proche des 20% de logements sociaux (19,5%). 
Aujourd’hui notre cher Maire se vante d’avoir atteint les 20% et vise les 30%. C’est là que c’est drôle car si nous augmentons la part de logements sociaux sur la ville au même rythme que ces dernières années il nous faudra 200 ans pour atteindre l’objectif ! C’est cela un maire visionnaire ! Il fixe des objectifs à 200 ans… »

Le CCAS se paye une annonce dans Le Monde

Pour embaucher un collaborateur, le Centre communal d’action sociale – CCAS se paye une annonce à 5 400 € dans Le Monde Economie (15 mars). Pourtant pour le type de poste recherché il suffit d’utiliser les réseaux habituels (Gazette des communes, lettre du cadre, CNFPT…). On peut donc faire des économies autrement qu’en supprimant les primes des personnels les moins bien payés.

Le Maire de Grenoble embauche un super membre de cabinet pour sa communication !

Vu dans Le Monde Economie du 22 mars, pour encore plus cher (il y a de la couleur). « Grenoble l’esprit d’innovation. La ville recrute le Directeur de la communication et de l’animation ». Il est recruté directement « sous la responsabilité du député-maire », pas sous celle du Directeur général des services ! Il s’agit donc bien d’un membre de cabinet qui travaillera pour le député et le maire… Il est précisé qu’il doit être « doté du sens politique », sous entendu, d’une ouïe très développée pour entendre la voix de son maître.

Les finances du foot professionnel dans le rouge vif

Publié le 11 mars 2011

Le GF38 pointe à la dernière place de la ligue 2, installé depuis le début de saison en zone de relégation. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la DNCG (Commission de contrôle des clubs professionnels de football) a choisi ce moment pour publier les comptes de la saison 2009-2010 des clubs professionnels, dont celui du GF 38 qui était encore en L1, confirmant que sur le plan financier aussi, le club est en zone rouge. Avec pour la saison de référence un déficit de fonctionnement de 5M€ ramené à 3M€ grâce à la vente de joueurs, on peut dores et déjà se faire une petite idée de la situation financière de la saison 2010-2011. Voir les détails sur le site de la ligue de football

La DNCG chiffre à 130 millions d’euros les pertes cumulées de ces clubs dont 114 M€ pour la ligue 1 au terme de la saison.

L’économie du football professionnel est en crise profonde, c’est pourquoi l’avenir du GF 38 est plutôt sombre. Le silence a fait place à l’effervescence de ces derniers mois, il n’est plus question ni de repreneur ni de rachat du club, et la société Index est toujours propriétaire du GF 38. Ce n’est pas la saison 2010-2011 qui va permettre un redressement de la situation financière. Question : qui comblera le déficit ?

Coût du stade des Alpes, les mensonges continuent

Publié le 25 février 2011

Dans le Dauphiné Libéré du 24 février, le Président de la Métro répond à une question du journaliste sur le coût du stade : « Hors investissement, toutes charges (dont les salaires des 12 personnels de la Métro qui travaillent au SA) et recettes comprises, le déficit restant à la charge de la Métro était de 770 000 € en 2009. »

Ceci est totalement faux, il suffit de se reporter à l’analyse détaillée de l’OFiPoPu (Observatoire des finances et des politiques publiques) dans sa lettre n° 17 bis, analyse qui n’a pas été contestée.

En oubliant les coûts liés à l’investissement (3,8 M€), voici les dépenses de fonctionnement effectuées par la Métro en 2009 pour le stade, telles que décrites dans le compte administratif 2009 (page 37 du document distribué aux élus) :

  • 270 K€ de dépenses liées à l’organisation d’un premier concert dans l’équipement, à savoir le concert de Johnny HALLYDAY le 1er juillet 2009,
  • 508 K€ de dépenses de personnel correspondant à 13 équivalent temps plein,
  • 652 K€ de dépenses d’entretien avec notamment l’entretien du terrain,
  • 596 K€ pour le nettoyage et la sécurité de l’équipement,
  • 470 K€ pour la maintenance,
  • 331 K€ de dépenses d’administration générale,
  • 211 K€ de fluides.

Il faut rajouter à ces sommes le coût des prestations de service que paye la Métro au GF 38 (achat de places et publicité pour la Métro) : 332 250 € pour  une année (voir délibération du 3 juillet 2009).

Soit un total des dépenses réelles de fonctionnement de 3,37 M€

Les recettes de fonctionnement indiquées dans le CA 2009 sont de 1,71 M€, auxquelles il faut retrancher 160 k€ de taxe foncière non facturée au GF38 contrairement à ce qui était indiqué dans le CA 2009 de la Métro.

Le déficit réel (hors coût de l’investissement) pour 2009 est donc de 1,72 M€  et non de 0,77 M€ !

Mais pourquoi une telle différence ? En fait la Métro veut faire gérer le stade par une société privée dans le cadre d’une délégation de service public, elle a donc intérêt à présenter un coût de fonctionnement assez faible pour attirer des gestionnaires. Mais qui va vouloir prendre en charge un tel équipement sans club sportif suffisamment attractif pour le rentabiliser ? D’autant plus que la Métro n’entend pas y mettre plus de 500 000 € de dépenses à sa charge. A suivre…

Parking de l’hôtel de ville suite

Publié le 18 février 2011

Le groupe des élus socialistes et apparentés à la mairie de Grenoble édite maintenant des brèves électroniques. Dans la brève n°5, ils polémiquent sur le coût du parking sous le stade, en contestant le chiffre de 500 k€ par an pendant 30 ans que nous avions annoncé.

Pour eux c’est seulement 200 k€ par an pendant 40 ans (110 k€ d’amortissements et 90 k€ d’intérêts des emprunts).

Revenons donc aux réalités des chiffres. Le 26 septembre 2005, le Conseil municipal vote le coût de construction du parking sous le stade (seuls les écologistes votent contre) pour 13 millions d’euros HT. Les amortissements d’une telle somme, étalés sur 40 ans (pour prendre le chiffre de la majorité droite-gauche) représentent 325 k€ par an.

Le Compte administratif 2009 de la ville indique qu’en fonctionnement, le parking coûte 160 k€ et ne rapporte que 30 k€ ! La majorité feint d’oublier ce déficit. De plus il faut ajouter à ces sommes environ 90 k€ d’intérêts des emprunts contractés pour financer cet investissement.

Conclusion, le coût annuel du parking dépasse les 500 k€ (325 + 130 + 90= 545).

C’est un exemple parmi d’autres d’un pur gaspillage d’argent public puisque ce parking ne sert à rien, personne ou presque ne vient s’y garer.

Ce qui est amusant c’est que le groupe socialiste et apparenté reprend le chiffre de 90 k€ comme montant des intérêts des emprunts, chiffre que nous avions estimé, alors que le maire était incapable d’avancer un chiffre dans sa réponse à une question orale des écologistes. Si même les « godillots » du maire lui font la leçon… rien ne va plus.

GF38, Granturco toujours dans la course ?

Publié le 18 février 2011

Pris dans la tourmente financière et sportive, le GF 38 n’en finit pas de dérouler son feuilleton tragi-comique.

Ces derniers temps des entreprises locales emmenées par P. Streiff, chef d’une entreprise de génie climatique et accessoirement président de la Fédération départementale du BTP, ont proposé de mettre, un peu, la main à la poche pour « sauver » le club. Très rapidement on apprenait qu’elles avaient été sollicitées par la Ville de Grenoble qui une fois encore se mêle d’affaires privées hors de sa compétence. Pour finir, il fallait comprendre que ce tour de table des donateurs devrait servir à donner le coup de pouce financier à M. Granturco.

Disparu depuis plusieurs semaines faute d’accord avec Index, l’actuel propriétaire japonais du GF 38, M. Granturco revient donc sur le devant de la scène comme repreneur potentiel. A entendre P. Streiff, l’engagement des entrepreneurs locaux particulièrement prudents semble une opération à un seul coup. Sera-t-il suffisant pour convaincre M. Granturco ? J’y vais, j’y vais pas. Le feuilleton continue.

Les gens sont ingrats…

Publié le 18 février 2011

Lors de l’assemblée générale de l’Union de Quartier de l’Ile Verte, suite à une interpellation des élus sur l’existence d’un grand panneau d’affichage en entrée de ville, dégradant le paysage et consommateur d’électricité, l’adjoint de secteur, A. Pilaud a notamment expliqué que ces panneaux d’affichage rapportaient des taxes et donc permettaient de ne pas augmenter les impôts locaux. Eclat de rire général dans l’assistance ! Pour en rajouter, J. Chiron a insisté lourdement sur le succès du stade des Alpes… Les habitants présents n’ont pas eu l’air très convaincus, les gens sont ingrats !

Le budget 2006 de la Métro était illégal

Publié le 4 février 2011

Le budget 2006 de la Métro avait organisé un hold-up de 3 millions d’euros dans le budget annexe de l’assainissement pour équilibrer le budget principal en lourd déficit à cause des dépenses engagées pour le stade. R. Avrillier, qui était vice président chargé de l’assainissement, sachant que ce hold-up allait entraîner à terme des augmentations de tarifs aux usagers, s’était fermement opposé à cette décision avec le groupe des élus écologistes. Il a déposé un recours contre ce budget, et le tribunal administratif vient de lui donner raison en annulant le budget principal et le budget annexe de l’assainissement. Il aura fallu plus de 5 ans pour faire reconnaitre cette illégalité. Reste maintenant à régulariser cette situation, mais le vice président aux finances de la Métro a déclaré qu’il n’y avait rien à faire puisque le budget a été exécuté ! Voila une drôle conception du droit : l’illégalité est accomplie donc… il n’y a plus rien à voir ! Il n’est pas du tout sûr que ce soit aussi simple… à suivre.

Les dettes du GF 38 à la Métro

Publié le 4 février 2011

En 2010, le GF 38 a reçu des factures de la Métro à propos de l’utilisation du stade des Alpes, dont le montant total TTC s’élevait à 1,35 M€. Le GF 38 n’a versé que 0,5 M€, laissant pour l’instant une ardoise de 0,85 M€ impayée. Il n’a pas payé sa part (très petite) de la taxe foncière 2010, soit 87 000 €. En 2011, il devra 108 500 € de taxe foncière car la part départementale va être appelée pour la première fois. On est en droit de se demander ce qui va réellement se passer durant l’année 2011. Le budget 2011 de la Métro est légèrement insincère lorsqu’il annonce que le GF 38 va verser environ un million d’euros à la Métro, ce qui n’est pas réaliste vu le nombre de spectateurs au stade.

Personne ne peut assurer que le GF 38 existera encore à la fin de la saison puisque le trou financier global atteint 5 M€. Y aura-t-il un repreneur ? Quel gâchis.

GF 38, à quand la fin de la dégringolade ?

Publié le 21 janvier 2011

Durant la semaine dernière, on a eu droit tous les jours aux hésitations, à l’ultimatum sans cesse repoussé du repreneur qui essayait par tous les moyens de faire baisser les prix. Il faut avouer que racheter le GF 38 tenait du plus haut masochisme. M. Granturco aurait donc décidé de ne pas racheter le club de football professionnel.

Le GF 38 ne va pas poursuivre son appel à la DNCG (le « gendarme du foot professionnel »), il sera donc rétrogradé administrativement à la fin de la saison et aura sa masse salariale bloquée.

Mais la majorité municipale continue de vouloir s’occuper de ce qui ne la regarde pas, au lieu de laisser cette société privée régler ses problèmes, elle aurait demandé à M. Granturco de revenir sur sa décision, et de s’associer à d’autres repreneurs. Le feuilleton n’est pas terminé.

Toute cette aventure va coûter très cher aux contribuables grenoblois, il est temps d’en faire le bilan et d’arrêter les frais. La Ville doit soutenir le sport amateur, notamment scolaire qui manque cruellement d’équipements. Le plus triste, c’est que le stade ne peut pas être utilisé pour cela, n’ayant ni piste d’athlétisme ni salles utilisables pour le sport scolaire par exemple.