Très souvent absent dès les primaires socialistes, puis pendant la campagne présidentielle, le maire n’était plus habitué à siéger aussi longtemps au conseil municipal. Lundi 25 juin il est apparu visiblement fatigué (certains l’ont même pensé usé !).
Un compte administratif exceptionnel (à en croire le maire et l’adjoint aux finances) !
Il est vrai que les finances de la ville ne se sont jamais si bien portées depuis des dizaines d’années. Le mérite n’en revient pas à la majorité contrairement à tous les discours entendus, mais à l’effort fiscal des Grenoblois qui, au demeurant, s’en seraient bien passés. Rappel : après la campagne électorale 2008 des élections municipales, la majorité se fait élire sur la promesse de ne pas augmenter les impôts locaux. Un engagement facile à tenir puisque les majorités de gauche et écologistes entre 1995 et 2008 avaient redressé les finances mises à mal par le maire corrompu. L’évolution de l’inflation et les constructions nouvelles augmentaient mécaniquement les recettes fiscales ce qui suffisait à équilibrer les budgets malgré le désengagement de l’Etat, il n’y avait donc aucune nécessité à augmenter les taux des impôts. Mais il y avait les Jeux Olympiques de 2018 à préparer, la rocade nord à accueillir et les intérêts privés à aider sans contrepartie et la majorité a pris le prétexte de la crise pour augmenter les impôts.
Or en 2011, la situation financière de la ville est exceptionnelle et démontre que comme dans bien des cas, il n’existe pas qu’une seule politique possible et que les propositions des écologistes étaient très réalistes. Nous ne sommes pas opposés par principe à l’impôt qui devrait être l’outil fondamental de la solidarité. Malheureusement l’impôt local est très injuste, il faut donc le manier avec une grande précaution. Il est possible, en cas de besoin inattendu d’une année sur l’autre de faire évoluer sensiblement les taux des impôts, mais à contrario quand les caisses sont pleines on peut aussi diminuer la pression fiscale. En fait la majorité municipale n’est pas dans cette logique : elle rembourse les impôts (taxe professionnelle) aux grands groupes privés à Crolles (à travers les subventions versées) et les augmente fortement pour les habitants de Grenoble, une vraie pratique de droite très classique.