Un des thèmes porteur de la campagne de la liste « Grenoble une ville pour tous » était l’engagement (n° 73) Construire du logement pour tous « Nous poursuivrons une politique active de construction de logements sociaux en privilégiant les organismes HLM et en limitant sa « concession » à la promotion immobilière privée » Il s’agit de réaliser des logements de qualité mais au juste prix pour enrayer la spéculation foncière et immobilière favorisée par la politique de l’ancienne équipe. Dans cet engagement, il est clairement indiqué qu’il faudra limiter fortement le recours de la construction de logement sociaux par les promoteurs privés en VEFA (Vente en État Futur d’Achèvement) qui est en fait une concession au privé.
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À propos de l’engagement n° 73 du Rassemblement : « Construire du logement pour tous »
Logements chers : la cécité de la majorité municipale
Le Rassemblement « Grenoble une ville pour tous », Eric Piolle en tête, est allé quai de la Graille au Clos des Fleurs (les 11 tours de 11 étages, première réalisation de la nouvelle majorité) pour protester contre le prix excessif des logements quand ce ne sont pas des logements sociaux (voir sur le site de Rassemblement).
Voila que l’adjointe au logement a fait part de son mécontentement à propos des déclarations du Rassemblement. Et elle explique que la majorité a cherché à produire des logements abordables pour la majorité des Grenoblois et que le prix moyen des logements neufs a oscillé entre 3300 et 3500 €/m2. Belle réussite, voila le résultat des efforts de la majorité, proposer à la majorité des Grenoblois des logements à plus de 3300 €/m2 !
Spéculation immobilière : le bilan Safar-De Longevialle
La liste du Rassemblement, Eric Piolle en tête, est allée débaptiser la rue « Villard de Lans », en rue « BNP Paribas », en hommage au promoteur qui a réalisé avec Grenoble Habitat les tours (pour certaines de 11 étages) du quai de la Graille, appelé « Clos des Fleurs ». Cette réalisation résume exactement la politique d’urbanisme et de logement de la majorité sortante : densification à outrance, prix des logements très chers… Lors d’une conférence de presse Eric Piolle a décrit dans le détail les mécanismes mis en place par la majorité sortante, dès son arrivée aux affaires en 2008, qui ont profité aux spéculateurs : changement du Plan Local d’Urbanisme pour permettre de construire plus de logements sur le même terrain, cadeaux aux promoteurs sur le prix du foncier…
Logement social : l’inversion de la faute !
Le bilan de construction de logements sociaux par la majorité municipale est loin d’être positif, qu’il s’agisse des constructions neuves, des démolitions et des logements vacants. Elle a vécu sur les programmes lancés par l’équipe précédente. Mais selon ses représentants ce bilan à l’eau tiède n’est pas de leur faute ! Il faut toujours trouver un bouc émissaire : ce n’est pas moi ce sont les autres !
Qui sont-ils, ces personnages si puissants pour pouvoir empêcher une majorité au pouvoir absolu (75% des sièges au Conseil municipal) d’agir ? Vous n’avez pas deviné ? Allons donc ! Et bien, c’est simple, pour la majorité, ce sont ceux qui font des recours devant les tribunaux contre les splendides projets qu’elle façonne.
Un toit pour tous !
La CISEM (Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants) a rappelé lors d’une manifestation devant le Conseil Général de l’Isère que la loi impose un devoir à l’Etat et aux exécutifs locaux de proposer un toit à chaque personne demeurant en France.
A l’approche de l’hiver, la situation des familles privées de logement à Grenoble va devenir dramatique et insupportable, estime la CISEM. Il y aurait au moins un millier de personnes, enfants compris, qui vivent sans toit à Grenoble. L’inertie de l’administration n’est pas acceptable.
Mais au fait ces gens ne votent pas, ceci explique peut être cela…
Politique du logement et d’urbanisme : à revoir
Depuis des années nous tirons la sonnette d’alarme sur la politique d’urbanisme et de construction de logements à Grenoble. Au lieu de s’interroger sur les conséquences négatives du prix des logements (en location comme en accession), l’adjoint à l’immobilier continue de recaser de vieilles analyses qui étaient pertinentes il y a 10 ans, mais qui ne le sont plus à cause de l’explosion des prix dans l’immobilier.
A La Métro, le Président est touché par la grâce démocratique
Lors du conseil de la Métro du 27 septembre, le Président a surpris de nombreuses personnes. En général il explique à ceux qui manifesteraient quelques désaccords sur ses décisions : qu’il a été élu et que si on n’est pas content il ne faut pas le réélire. A propos du projet de téléphérique reliant la Métro au Vercors, le Président déclare : « On verra si l’opinion publique pense que c’est un bon projet. Si l’opinion publique dit non, on en tirera aussi les conséquences… on appelle ça la démocratie » ! Le président a été touché par la grâce pré-électorale.
Gilles Kuntz, élu Ecologie et solidarité à la Métro indique dans son billet d’humeur :
Lutte contre la périurbanisation, un échec
« En construisant, notre objectif était de limiter l’étalement urbain. Or on observe que le péri-urbain continue à se développer. » Voila l’aveu d’échec de la politique d’urbanisme et de logement de la majorité municipale, reconnu par l’adjointe au logement (Acteurs de l’économie n°115 juillet-août 2013).
Les données officielles de la Métro montraient il y a quelques années, qu’il suffisait de construire environ 500 logements par an dans Grenoble pour maintenir la population. Or la nouvelle majorité a décidé de construire 1000 logements par an pour éviter le départ des Grenoblois dans le périurbain. Mais cette solution c’est avérée désastreuse car les logements construits l’ont été à des prix beaucoup trop importants, malgré les cadeaux faits aux promoteurs, notamment sur le foncier.
Directions d’ACTIS suite
Ce qui s’est passé récemment à ACTIS n’est pas anodin (voir notre article du 13 mai et droit de réponse de la Présidente d’ACTIS) et nous indiquions le 13 juin que cette décision était remise en cause par la présidente alors que c‘est elle-même qui l’avait défendue. Il semblerait que notre article initial soit à l’origine de ce brusque revirement que nous trouvons positif. C’est ce qu’il faut comprendre à travers un commentaire de la Présidente d’ACTIS qui explique ce revirement par souci de protéger l’organisme HLM d’une prise d’otage due à des manœuvres politiciennes (bigre !).
Direction d’Actis : fin de l’histoire ?
Dans notre article du 13 mai dernier nous révélions une disposition totalement inédite consistant à recruter dès octobre 2013 un nouveau directeur général, le directeur en place devenant directeur général adjoint. Autrement dit deux directeurs pour le prix de…deux.
Or nous apprenons que cette décision est annulée, ce sera au prochain conseil d’administration issu du scrutin municipal de mars 2014, de recruter le prochain directeur d’ACTIS. Voilà une décision sage et démocratique qui de surcroît va permettre au bailleur social (donc à ses locataires) une économie substantielle.
A Grenoble : des logements, des logements et puis… rien
Quoi de mieux que les réunions publiques pour faire entendre sa voix et aborder les questions qui fâchent ? La réunion initiée par la ville le 24 mai dernier sur le projet de l’Esplanade a été l’occasion pour un participant dans l’assistance de l’expérimenter sur un sujet brûlant, celui des équipements scolaires. Alors que les habitants ont actionné le signal d’alarme depuis fort longtemps, il n’est un secret pour personne que sur le secteur 1 (Berriat, Bouchayer-Viallet…) les écoles et collèges sont arrivés à saturation. On n’ose imaginer la suite si les projets Presqu’île et Esplanade venaient à voir le jour dans les configurations actuelles. A question pertinente, exigeant sinon des réponses précises, du moins des perspectives claires, C. Crifo conseillère générale, n’a guère rassuré son interlocuteur et le public par le flou de son intervention sur l’avenir des collèges. Quant au sort des écoles, l’adjoint à l’éducation également présent a jugé plus prudent de garder le silence.
Les illusions de la politique du logement à Grenoble / 3 : le prix des logements dans l’agglomération
Nous poursuivons nos réflexions sur la politique du logement et de l’urbanisme à Grenoble et dans l’agglomération. Nous avons démontré que l’accélération de la densification produisait l’effet inverse de celui escompté. Au lieu de diminuer la périurbanisation, elle l’amplifie à cause du prix des logements en accession ou en location à Grenoble et dans l’agglomération. Pourtant il serait possible de construire moins cher avec la même qualité s’il y avait une véritable volonté politique. Car plutôt que de construire au rythme actuel, mieux vaudrait s’attaquer à la vacance des logements devenue très importante, notamment à Grenoble, et s’intéresser de près aux évolutions possibles dans l’existant.
La lettre n° 15 de l’Observatoire de l’habitat de la Métro (février 2013) apporte des informations récentes sur les prix des logements.
« Les prix demeurent élevés : les logements neufs se sont vendus 3 500 €/m² en moyenne en 2011. La quasi-totalité des biens se vend désormais à plus de 3250 €/m², alors que l’offre à moins de 2 500 €/m² recouvrait presque l’ensemble du marché avant 2005. »
« La production de logements sur ces trois années renforce le poids de la ville centre (55% des livraisons sur Grenoble, alors que le PLH n’en prévoit que 39%). »
50 Arlequin : au lieu de détruire, gérons intelligemment l’existant
Le projet de destruction des 68 logements de bonne qualité du 50 Galerie de l’Arlequin, démolition qui risquerait de fragiliser l’ensemble de la galerie, fait réagir nos lecteurs, voici des réflexions qui complètent nos positions.
« C’est tellement plus facile de détruire un bâtiment et de faire «disparaître» les populations que de prendre en compte des problèmes qui sont avant tout liés à l’incapacité des institutions en place de les gérer.
Le bilan d’ACTIS en matière de constructions neuves et de démolitions au cours du présent mandat est d’ailleurs affligeant si on fait le bilan construction-démolitions alors que la demande d’hébergement n’a jamais été aussi importante dans cette ville et que de nombreux jeunes ménages sont à la recherche d’un toit. Que fait le Préfet face à cette incurie alors que le Conseil général vient de réduire son budget en ce domaine (600 places supplémentaires d’hébergement d’urgence devront être trouvées, soit 1400 au total dans le département de l’Isère). Sollicité par lettre, il est bien silencieux !
Démolition du 50 Galerie de l’Arlequin : suite et pas fin !

Le 50 et ses deux panneaux d’affichage contradictoires
L’affaire n’est pas terminée loin de là. Il faudra bientôt un livre d’histoire pour retracer cette aventure. C’est A. Carignon qui avait lancé l’idée de cette destruction, à laquelle M. Destot s’était opposé avant de changer d’avis et d’adopter cette idée idiote de croire que les difficultés de ce quartier étaient dues au bâti. Il est tellement plus facile de détruire un bâtiment que de s’attaquer aux problèmes sociaux.
Des architectes compétents, choisis par le Conseil municipal, avaient pourtant expliqué que détruire ce bâti était une aberration. Mais comme la vérité fâche, ces empêcheurs de gérer en rond ont été remerciés. Le maire et les responsables d’ACTIS ont décidé de détruire 68 logements sociaux de bonne qualité, quel qu’en soit le prix.
Le 15 septembre 2011, ACTIS dépose un permis de démolir, le 8 novembre 2011 l’adjoint à l’immobilier signe l’arrêté de permis de démolir, par délégation du maire. ACTIS appose tardivement un panneau règlementaire au pied du 50 indiquant qu’un permis de démolir a été obtenu.
A l’époque le droit de l’urbanisme imposait d’obtenir un permis de construire pour un changement important dans le volume d’un bâtiment ou le percement d’ouverture nouvelle. Donc le permis de démolir n’était pas suffisant dans ce cas. Des voisins du 50 ont alors déposé un recours contre ce permis de démolir.
Les illusions de la politique du logement et d’urbanisme à Grenoble / 2
La politique d’urbanisme menée depuis 2008 à Grenoble a pour conséquence la fuite accélérée d’habitants vers le périurbain à cause des prix pratiqués en accession ou en location dans le parc privé. C’est une ville pour les riches qui se met en place (voir l’article précédent). Nous poursuivons cette analyse par l’étude de l’explosion du nombre de logements vacants à Grenoble ces dernières années.
L’Observatoire de l’habitat à la Métro produit régulièrement des cahiers sur différents aspects de la politique du logement. Celui d’octobre 2012 fait le point sur le suivi du parc existant en consacrant une place importante à la vacance dans les différents segments du parc de logements.
L’observatoire utilise différentes sources, principalement les données appelées FILOCOM de la Direction Générale des Finances Publiques, les dernières disponibles datent du 1er janvier 2010.
« FILOCOM est un fichier qui croise des données issues du fichier de la taxe d’habitation, du fichier foncier des propriétés bâties, du fichier des propriétaires et du fichier de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Il permet ainsi d’avoir des éléments sur les logements et leurs occupants. »
Un logement vacant est un logement libre, que personne n’occupe. L’Observatoire classe la vacance en deux grandes catégories : la vacance frictionnelle et la vacance structurelle :
Les « Ateliers Populaires d’Urbanisme » au travail à la Villeneuve

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Les ateliers populaires d’urbanisme (APU) à la Villeneuve se sont mis activement au travail. Créés par un collectif d’habitants pour participer au projet de rénovation urbaine, ils réunissent de manière régulière des habitants du quartier de toutes générations pour travailler sur leurs besoins et leurs envies de réhabilitation, accompagnés par des intervenants extérieurs, architectes, urbanistes, consultants.
Suite à la dernière réunion fructueuse de décembre, 4 ateliers ont été lancés. Un groupe « réhabilitation des logements » (voir plus bas), un groupe cadre de vie axé sur les aménagements du Parc (notamment un jardin), un autre pour les équipements qui a travaillé particulièrement sur la réhabilitation de l’école des Buttes et qui élabore un contre projet à celui de la mairie. Le quatrième est consacré à la défense du patrimoine.
Une permanence d’échange a lieu tous les troisièmes jeudis du mois à 17H au Patio. Exceptionnellement celle du 17 janvier se déroulera à La Cordée au pied du 40 galerie de l’Arlequin.
Le groupe de travail « réhabilitation des logements » s’exprime dans le tract d’alerte suivant :
REHABILITATION DES LOGEMENTS DE LA GALERIE DE L’ARLEQUIN
Selon le maire, ACTIS ne doit plus faire l’objet de débat au sein du conseil municipal !
Il fut un temps, très ancien, où les rapports d’activité d’ « ACTIS « et de « Grenoble Habitat », bailleurs de logement social, faisaient l’objet de réflexion et d’échanges au conseil municipal de Grenoble. Ces 2 outils de la Ville de Grenoble portent une très grande part du parc de logements sociaux, principalement situés en ZUS (Zone Urbaine de Solidarité) en particulier pour Actis et dans une moindre mesure pour Grenoble Habitat.
Les rapports d’activité 2011 ont été vus au conseil municipal de décembre 2012. Ouf ! Il était temps, encore un peu et il n’était plus possible de les examiner avant février ou mars 2013. On peut tout de même se demander pourquoi on a choisi d’évoquer le logement social, lors d’une séance particulièrement chargée qui comptait le vote du budget, l’examen de la Mission d’information et d’évaluation pour Alpexpo, sans oublier le stade Lesdiguières et quelques autres nombreuses délibérations de la même importance.
Le maire de Grenoble qui se dit très attaché à ces outils du logement social, indique en présentant cette délibération « y a-t-il des interventions ? Cette délibération a déjà été vue en commission », sous entendu « on ne va pas passer le réveillon là-dessus ».
