Dès le 1er novembre 2016, les certificats de qualité de l’air (Crit’Air) devront être collés sur les véhicules afin de vérifier si le véhicule a le droit de rouler durant les épisodes de pollution sur le périmètre de la métropole jusqu’aux péages de Voreppe et Crolles. Mais la verbalisation n’interviendra qu’à partir du 1er janvier 2017, une amende de 22 à 35 euros pourra être infligée aux automobilistes en infraction.
Pour obtenir un certificat, il faut en faire la demande sur www.certificat-air.gouv.fr pour un coût de 4,18 euros. Le syndicat mixte des transports en commun (SMTC) remboursera en tickets de transport les automobilistes ayant acheté leur vignette avant le 1er janvier 2017, il suffit de se présenter avec la facture dans une agence de mobilité avant le 31 décembre pour obtenir 3 tickets de tram gratuits.
Archives pour le mot-clef ‘pollution atmosphérique’
Certificats de qualité de l’air, c’est parti !
Mieux respirer en ville
Le « Réseau Action Climat » édite un guide à destination des élus pour agir sur la mobilité et les transports face à l’urgence sanitaire et climatique afin de mieux respirer en ville. Il s’adresse aussi à la multitude d’acteurs impliqués, ou souhaitant s’investir, dans la construction « d’une politique de mobilité plus soutenable, pour des villes qui respirent ». Il note les efforts faits dans différentes agglomérations dont celle de Grenoble.
« En plus de dresser un constat des problématiques liées aux impacts des transports sur la santé et les changements climatiques, cette publication présente les nouveaux leviers d’actions qui existent et sont à disposition des collectivités locales pour mieux réguler l’usage des véhicules motorisés et polluants qui causent de nombreuses nuisances en ville et privilégier les mobilités alternatives. »
Plan de lutte contre les micropolluants (2016-2021)
Un nouveau plan pour réduire les émissions à la source de micropolluants pour préserver la qualité des eaux et la biodiversité, a été élaboré par les ministères en charge de l’Ecologie, de la Santé et de l’Agriculture. Il a été rendu public le 8 septembre 2016.
« Le nouveau plan micropolluants 2016-2021 a vocation à intégrer toutes les molécules susceptibles de polluer les ressources en eau. Ce nouveau plan est dédié à la protection des eaux de surface continentales et littorales, des eaux souterraines, du biote, des sédiments et des eaux destinées à la consommation humaine. Il vise à répondre aux objectifs de bon état des eaux fixés par la directive cadre sur l’eau (DCE) et participe à ceux de la directive cadre stratégie milieu marin (DCSMM) en limitant l’apport de polluants via les cours d’eau au milieu marin. »
Changement climatique : pour un monde bas carbone
Une nouvelle étude de juillet 2016, du Commissariat général au développement durable s’interroge sur les prévisions à long terme de la demande de transport en France et de ses impacts sur les émissions de gaz à effet de serre.
Cette étude donne une vision de la demande de transport aux horizons 2030 et 2050. Ces nouvelles projections de l’évolution des déplacements servent à évaluer sur le long terme l’impact des grands projets de transport et à élaborer des trajectoires de transition énergétique pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) adoptée en novembre 2015.
Impact sanitaire de la pollution atmosphérique à Grenoble
Le 30 juin 2016, l’équipe d’Epidémiologie environnementale appliquée à la Reproduction et la Santé respiratoire vient de publier une étude quantifiant le risque associé à l’exposition aux particules fines en suspension dans l’atmosphère (PM2,5) à Grenoble et Lyon, en s’appuyant sur une modélisation de la pollution de l’air à fine échelle. L’étude a aussi caractérisé comment ce risque varie en fonction de la défaveur sociale.
Pour télécharger le communiqué, cliquez ici.
Trouver la vignette en fonction de la catégorie de son véhicule
Un arrêté interministériel du 21 juin précise la nomenclature des véhicules classés en fonction de leur niveau d’émission de polluants atmosphériques. Pour savoir quelle sera la vignette à apposer sur le véhicule à moteur (deux roues ou autres), il faut regarder la norme « Euro » dans la rubrique V.9 du certificat d’immatriculation ou la date de mise en circulation et se reporter aux tableaux annexe de l’arrêté (voir ci-dessous). La délivrance de la vignette (certificat de qualité de l’air) devrait être possible à partir du 1er juillet via la plateforme www.certificat-air.gouv.fr pour un coût de 4,18 € soit 3,70 pour la vignette, plus le timbre pour l’envoi postal (Arrêté du 29 juin 2016 fixant le tarif de la redevance pour la délivrance du certificat qualité de l’air).
Nouvelle étude sur l’impact de la pollution par les particules fines : 48 000 décès par an en France !
En 2016, une nouvelle agence « Santé publique France » est créée par le rapprochement de l’InVS, Inpes et l’Eprus. Cette nouvelle agence vient de publier en juin 2016 une vaste étude sur les impacts sanitaires de la pollution en France par les particules très fines (moins de 2,5 microns de diamètre). Ceci confirme les études précédentes en les précisant.
« Les travaux de Santé publique France mettent en exergue des bénéfices sanitaires potentiels importants associés à une amélioration de la qualité de l’air. Les résultats montrent que les scénarios les plus ambitieux de baisse des niveaux de pollution conduisent à des bénéfices importants pour la santé. Par exemple, si l’ensemble des communes réussissait à atteindre les niveaux de PM2.5 observés dans les 5 % des communes les moins polluées de la même classe d’urbanisation, 34 000 décès pourraient être évités chaque année (gain moyen de 9 mois d’espérance de vie). »
Les vignettes pour réguler la circulation et diminuer la pollution seront disponibles à partir du 1er juillet
Lorsqu’une agglomération aura défini des ZCR « Zones de Circulation Restreinte », les véhicules qui n’auront pas de vignette, ne pourront pas y pénétrer. La mairie de Paris va instaurer dès le 1er juillet une vaste ZCR. Pour la mettre en place elle attendait les décisions du ministère de l’environnement au sujet des fameuses vignettes dites « CRIT’Air ». Contrairement aux premières annonces qui les limitaient à 4, il y en aura 6. Les véhicules les plus anciens, immatriculés avant le 1er janvier 1997 ne pourront pas obtenir de vignettes et seront donc interdits dans les ZCR. A Grenoble ces vignettes serviront à gérer les pics de pollution il n’est pas prévu pour l’instant d’instaurer une ZCR en dehors des pics de pollution.
Il y aura six vignettes différentes : vert pour les véhicules « propres » (électriques, gaz, hybrides), violet, jaune, orange, bordeaux et gris pour les autres.
La Métro organise une livraison de marchandises moins polluante
Depuis quelques années, la Métro et le SMTC ont travaillé avec de nombreux partenaires publics et privés, sur la question des livraisons des marchandises notamment dans le centre de l’agglomération afin d’en atténuer les nuisances et les dépenses d’énergie.
Le 29 janvier 2015 a été signé par la Métro et le SMTC et une vingtaine de partenaires « un plan d’actions en faveur d’une logistique urbaine durable dans la métropole grenobloise »
« Ce plan comprend 16 actions pour optimiser les flux de marchandises au sein de la métropole grenobloise : évolution de la réglementation des livraisons, amélioration de la desserte du centre-ville via un Centre de Distribution Urbaine (CDU), optimisation du fonctionnement des aires de livraison, création d’outils d’observation… »
Etude d’une zone surexposée à la pollution atmosphérique à Grenoble
Air Rhône-Alpes a mené une étude sur une zone urbaine surexposée à la pollution atmosphérique. Cette zone est située dans le quartier des Eaux Claires située le long de l’A480, du boulevard Joseph Vallier et le long de l’avenue Rhin et Danube. Cette étude rendue le 31 mars 2016 restitue l’ensemble des travaux engagés, en présentant des résultats de mesures (air et bruit) et de modélisation et propose des actions visant à limiter l’exposition des personnes. C’est une première approche qui devrait être complétée et suivie par d’autres études pour construire un outil au service de la remédiation des zones en surexposition.
Le mieux serait de diminuer la pollution à la source c’est à dire diminuer le trafic automobile sur l’A480 et donc arrêter le projet décidé par le gouvernement de faire réaliser sous concession par AREA, l’élargissement à 2 fois 3 voies de l’A480 au gabarit autoroutier.
La pollution atmosphérique dans les grandes villes, étude de l’OMS
Le 12 mai l’OMS a rendu compte d’une étude menée sur les niveaux de pollution atmosphérique dans 3000 grandes villes du monde de plus de 50 000 habitants. Comme on peut s’y attendre, ce sont les villes dans pays à faible revenus qui sont le plus touchées, 98 % ne respectent pas les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air, ce nombre diminue à 56 % pour les pays à revenus élevés.
L’OMS rappelle que « la diminution de la qualité de l’air en milieu urbain augmente pour les habitants le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie, de cancer du poumon et de maladies respiratoires aiguës, notamment d’asthme. La pollution atmosphérique est une cause majeure de morbidité et de mortalité… Pendant l’Assemblée mondiale de la Santé, du 23 au 28 mai 2016, les États Membres débattront d’une feuille de route pour une action mondiale renforcée face aux effets néfastes de la pollution de l’air sur la santé.
Etude d’impact ou pas étude d’impact pour « Cœurs de villes, cœurs de métropole » ?
Lors du Conseil municipal du 18 avril, à propos de la délibération sur le projet d’élargissement de la piétonisation du centre-ville et de la création de pistes cyclables sur Rey/Agutte-Sembat/Lyautey, les oppositions (droite et PS) n’ont cessé d’exiger de faire une étude d’impact telle que décrite dans le code de l’environnement. Une telle étude d’impact est-elle nécessaire et obligatoire ?
Évidemment non. Dans certains cas l’administration peut obliger tout de même à faire une telle étude pour les seuls les projets identifiés par l’autorité environnementale (à la préfecture de région) comme étant susceptibles d’avoir des incidences négatives notables sur l’environnement. L’annexe à l’article R 122-2 du code de l’environnement donne tous les cas où cette solution peut se produire.
Environnement : le climat et la pollution de l’air, préoccupations principales des Français
Le Commissariat général au développement durable publie son baromètre annuel des préoccupations environnementales des Français en 2015, publié dans la revue « Chiffres & Statistiques » n° 750 d’avril 2016 sur les opinions et pratiques environnementales des Français.
« En 2015, les Français expriment de manière accrue une préoccupation à l’égard de la pollution atmosphérique, tant sur le plan global que local. À l’instar de la lutte contre le changement climatique, l’amélioration de la qualité de l’air est devenue l’un des principaux enjeux environnementaux pour l’opinion publique. Du point de vue des ménages, ce n’est toutefois pas à eux d’agir en priorité pour protéger l’environnement, mais aux pouvoirs publics. Avant d’envisager de renoncer à l’usage quotidien de leur voiture, les enquêtés attendent au préalable que l’offre de transports en commun s’améliore. En matière de consommation, près de la moitié des enquêtés déclarent avoir récemment acheté des produits issus de l’agriculture biologique ou porteurs d’un label écologique. Soucieux de privilégier la production locale, les Français se montrent également disposés à acheter davantage de produits respectueux de l’environnement si cela ne leur coûte pas plus cher.
Episodes de pollution, des améliorations bien timides
Un arrêté interministériel du 7 avril 2016 améliore un peu les procédures préfectorales en cas d’épisodes de pollution de l’air. Il va permettre un déclenchement plus rapide des mesures d’urgence par les préfets en y associant mieux les collectivités locales. La procédure est raccourcie d’un jour, permettant le passage au seuil d’alerte dès trois jours de dépassement du seuil d’information au lieu de quatre. Ces mesures préfectorales d’urgence sont déclenchées après consultation d’un comité d’experts regroupant, les services déconcentrés de l’Etat, l’agence régionale de santé, les présidents des EPCI à fiscalité propre (ici la Métro) et les autorités organisatrices des transports (ici le SMTC) concernés par l’épisode de pollution. Cet arrêté abroge le précédent du 26 mars 2014.
Les voitures à Grenoble et le stationnement payant
Un des grands enjeux des politiques publiques est de limiter la pollution atmosphérique due à la circulation automobile qui a des conséquences très néfastes sur la santé et aussi de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Par le développement d’alternatives à la voiture pour les déplacements il y a eu une nette diminution du trafic automobile dans la ville centre ces dernières années. On sait très bien que pour diminuer le trafic il faut que l’utilisation de la voiture soit contrainte par la diminution des capacités des voiries et par la diminution de l’offre de stationnement pour ceux qui se déplacent. L’abandon de l’utilisation fréquente de la voiture se fait d’autant plus facilement que des alternatives performantes sont proposées, le tram a été de ce point de vue très efficace. Une question : est-ce que le stationnement payant a eu des conséquences sur l’équipement en voitures des ménages grenoblois ?
Des effets pervers de la lutte contre la pollution atmosphérique.
Le Journal de l’Environnement signale une étude qui démontre que la baisse des émissions de SO2 (dioxyde de soufre dans l’atmosphère a eu des conséquences négatives sur l’Arctique en participant à l’accélération de la hausse des températures à cet endroit du monde. La raison est que le SO2 reflétait une partie du rayonnement solaire, sa disparition entraine un réchauffement accéléré par rapport à ce que prévoit le taux de gaz à effet de serre. Comme quoi il faut absolument diminuer rapidement les émissions de gaz à effet de serre afin de se prémunir contre des effets négatifs de bonnes politiques qui sont absolument nécessaires.
Voici l’article du Journal de l’Environement du 14 mars :
Le point sur l’A480
Depuis que l’Etat a décidé de concéder à AREA l’A480 pour qu’elle l’élargisse à 2 fois 3 voies au gabarit autoroutier (en contrepartie de travaux d’élargissement fixés à 300 M€), le dossier est revenu sur le devant de la scène. La droite applaudit cette décision, J. Safar de même. Le Président de la Métro, qui porte une position de la Métro clairement opposée à cet élargissement mais favorable au réaménagement du Rondeau, a paru évoluer en évoquant qu’il ne fallait pas se priver des 300 M€. Le maire de Grenoble, fidèle à ses engagements a déposé un recours gracieux contre le décret du 21 août 2015. Après les recours gracieux, les recours en excès de pouvoir doivent arriver au Conseil d’Etat avant la fin février. Les personnels de l’Etat qui étaient affectés aux interventions sur l’A480 protestent contre leur transfert à AREA et tout le monde s’agite sur le réaménagement du Rondeau.
Les politiques publiques de lutte contre la pollution de l’air mises en cause
Un rapport de la Cour des comptes pointe un fiasco de l’Etat dans la lutte contre la pollution de l’air. Nous sommes bien placés pour l’observer et le respirer à Grenoble où les efforts faits par les collectivités ne peuvent pas pallier l’absence de politique nationale.
Des changements de comportements obligatoires…
On reproche souvent aux politiques de ne pas avoir le courage d’attaquer les problèmes à la racine et de faire du clientélisme pour être réélus. A Grenoble et à la Métro les responsables politiques entendent répondre sans démagogie au défi majeur de notre temps qui est la limitation des dégâts du changement climatique qui vont aller en s’accélérant ainsi que la limitation de la pollution atmosphérique dont les agressions sur la santé sont maintenant prouvées.
Beaucoup de Grenoblois râlent contre les contraintes qui sont, ou seront, mises en place notamment sur la circulation automobile, les déplacements, le stationnement et certains projets immobiliers… Les décisions prises par la ville de Grenoble et la Métro se développent dans un but très précis valable à court, moyen et long terme : il s’agit de pouvoir continuer à vivre correctement dans notre ville et notre agglomération pour nous et nos descendants.
Métropole à 30 km/h : des conséquences positives
Évidemment le passage à 30 km/h n’est pas évident mais les conséquences sur la santé seront intéressantes si les conducteurs changent leur mode de conduite.
- Les accidents de la route sont moins violents (donc moins de décès ou de conséquences graves), l’espace de la voirie étant mieux partagé.
- Le bruit de la circulation est nettement diminué
- Une conduite apaisée est moins consommatrice de carburant et émet moins de gaz à effet de serre, car il y a moins d’accélérations (même si le passage de 50 à 30 km/h ne conduit pas à une diminution des émissions de particules fines)