Après le coup de massue dû à la décision du tribunal de commerce entérinant la cession de Vencorex à BorsodChem / Wanhua, la CGT tire la sonnette d’alarme sur les risques en matière de sécurité et d’environnement pour le site (classé Seveso seuil haut) de Pont-de-Claix. Les élus syndicaux ont lancé, mardi 15 avril, un « danger grave et imminent » et un « droit d’alerte santé publique et environnement« . Ils ne comprennent pas comment un jugement a pu ordonner une cession alors que l’organisation de la sécurité n’est pas effective sur la plateforme Seveso seuil haut, ils en ont informé la préfète de l’Isère, la Dreal, l’inspection du travail et le maire de Pont-de-Claix.
Par ailleurs, représentant les syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC) et des associations, l’avocat Pierre Janot a interpellé le 16 avril les industriels, sommés d’assumer la charge et le coût de dépollution de la plateforme chimique. « Cette plateforme, qui a fonctionné pendant 120 ans, qui a enfoui ses déchets sur une zone à risque, doit maintenant traiter le problème parce qu’il n’y a plus d’exploitant sur ce site, plus de sécurité ni de maintenance », estime l’avocat. « Vencorex est à la fin d’une véritable chaîne d’exploitants (…) et devient aujourd’hui le légataire, celui qui a une obligation de dépollution du site en tant que dernier exploitant, plaide-t-il. C’est une bombe à retardement chimique, tout simplement parce qu’on en perd le contrôle. » Il somme la société mère de Vencorex, PTT Global Chemicals, de démanteler les unités de production qui n’ont pas été reprises. Une mesure, indispensable pour que les collectivités locales n’aient pas à assumer ces charges.
Il faudra attendre quelques jours pour connaitre la décision du tribunal de commerce de Lyon sur l’avenir de Vencorex, l’audience a eu lieu jeudi 3 avril et le tribunal a mis en délibéré, le jugement sera rendu public le 10 avril.
Il y a toujours seulement deux offres ; soit le tribunal décide la liquidation de Vencorex soit il choisit l’une des deux offres :
Celle du groupe chinois Wanhua BorsodChem qui propose de reprendre très peu de salariés, une cinquantaine.
Celle de la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) portée par des salariés de Vencorex, la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC-CGT) et plusieurs collectivités locales, dont la métropole, des communes et prochainement la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ce projet envisage la reprise totale des actifs corporels et incorporels de Vencorex, ainsi que 273 employés sur les 301 que compte désormais l’entreprise, après une première vague de licenciement en mars. Les salariés proposent un prix symbolique de 2 euros pour cette reprise.
Le syndicat Union étudiante de Grenoble (UGE), organisation représentative étudiante majoritaire à l’Université Grenoble Alpes (UGA), informe sur les dérives qui affectent les libertés fondamentales dans l’enseignement supérieur Français et notamment, la suspension de son agrément par le président de l’UGA pour seule raison de ses activités syndicales.
« Cette sanction se fait ressentir de manière très claire ces jours-ci. Alors que nous organisons des événements dans le cadre de notre mois de l’égalité, l’UGA nous écrit pour nous indiquer l’annulation de la réservation de chacune des salles prévues pour nos activités, pourtant d’intérêt général. Si des tiers réservent des salles par solidarité, iels rencontrent le même traitement. N’aurions-nous plus aucun droit d’expression dans cette université ?
Pour rappel, la lettre de suspension n’a été précédée d’aucune rencontre, d’aucun cadre permettant le contradictoire ou bien la défense. En effet, la suspension d’agrément signée par la seule main du président est une procédure inédite. Nous ne savons nullement si d’autres personnes ont participé à prendre cette décision. Pourtant, un grand nombre de règles et procédures existent et sont éprouvées : de la procédure disciplinaire interne à l’attaque en justice, le droit est clair et permet à chaque partie d’accéder à la justice.
Il s’agit d’une affaire complexe et financièrement très délicate car le chiffre d’affaire de Vencorex en 2022 était de 462 M€ et en 2023 il n’était plus que de 272 M€. En 2022 la société était presqu’à l’équilibre, mais en 2023 le résultat d’exploitation était négatif de 50 M€ ! Même allégée des dettes, une reprise d’exploitation par une SCIC demandera un apport financier important, peut-être 250 M€. De plus la concurrence internationale installe des prix de vente des produits finis extrêmement bas qui asphyxie les entreprises chimiques françaises.
Pour tenter de sauver leurs emplois, des salariés de Vencorex proposent avec la CGT une SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) demandent d’être aidés par les collectivités locales (communes, métropole, région), par des industriels intéressés à la remise en route des activités de Vencorex et par l’Etat qui devrait être le garant d’une politique industrielle nationale.
L’entreprise chimique Vencorex emploie 450 personnes à Pont de Claix. Elle était mise en redressement judiciaire le 10 septembre 2024. Son propriétaire était le groupe thaïlandais PTT Global Chemical. Vencorex n’était plus capable de soutenir la concurrence asiatique. Malheureusement et contrairement aux espoirs des salarié.es, un seul repreneur a déposé une offre de reprise. Il s’agit de l’entreprise hongroise BorsodChem, qui appartient à un groupe chinois. Toutefois, elle ne reprendrait que 25 salariés sur les 46 qui composent l’atelier de tolonates, qui fabrique des composants pour peintures et vernis, qui alimentent bon nombre d’industries chimiques, dont l’usine Arkema à Jarrie.
Le personnel de Vencorex a décidé en assemblée générale de se mettre en grève illimitée avec blocage du site le mercredi 23 octobre. Une grève est aussi déclenchée à Arkema qui craint aussi pour son avenir. C’et tout le complexe chimiste qui est atteint.
Le tribunal de commerce doit rendre une décision le 6 novembre prochain, soit poursuivre le redressement judiciaire de Vencorex ou prononcer la liquidation de l’entreprise.
Le 17 septembre 2024, les syndicats (FO, SOLIDAIRES, SAPS-UNSA, CFE-CGC) de la Société publique locale M’Tag, écrivent une lettre ouverte aux Présidents de la SPL, du SMMAG et de la métropole, décrivant une maltraitance sociale dégradée dans ce service public essentiel. Ils mettent en cause le contenu du contrat d’obligation de service public (OSP) passé entre le SMMAG et la SPL pour 6 ans, qui pour eux signifie : baisse des effectifs du personnel de M TAG, augmentation de la productivité des agents, recours croissant à la sous-traitance low-cost au détriment d’emplois de qualité et durables, réduction de l’offre pour les usagers accompagnée d’augmentations tarifaires.
Ils demandent à rencontrer les présidents de ces trois organismes pour leur exposer la situation sociale dégradée à la M’Tag.
Pour réagir face au danger de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, manifestation unitaire samedi 15 juin à 14 h, Avenue Alsace Lorraine.
Voici le communiqué intersyndical national du 10 juin 2024, signé par : CFDT, CGT, UNSA, FSU, Solidaires.
« L’abstention et l’extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l’œuvre dans toute l’Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d’extrême droite font le score le plus élevé.
Les organisations syndicales alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays. Un politique qui tourne le dos au social et qui crée déclassement, abandon de nos industries et de nos services publics, le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites, l’absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses racistes, constituent le terreau sur lequel l’extrême droite prospère.
En décidant de dissoudre l’Assemblée nationale, et d’organiser des élections législatives en trois semaines, après les premiers départs en vacances et à la veille des Jeux Olympiques, le président de la République prend une lourde responsabilité.
Recommandations en urgence relatives au centre pénitentiaire de Grenoble-Varces (Isère). Au Journal officiel du 29 septembre 2023 et en application de la procédure d’urgence, la Contrôleure générale a publié des recommandations relatives au centre pénitentiaire de Grenoble-Varces (Isère). L’article 9 de la loi du 30 octobre 2007 permet au Contrôleur général des lieux de privation de liberté, lorsqu’il constate une violation grave des droits fondamentaux des personnes privées de liberté, de saisir sans délai les autorités compétentes de ses observations en leur demandant d’y répondre. Lors de la visite, le taux d’occupation du quartier maison d’arrêt des hommes atteignait 173 %, à quoi s’ajoutent de nombreux dysfonctionnements structurels, liés notamment à la vétusté du bâti et l’insuffisance du personnel. L’ensemble entraînant des atteintes graves à la dignité, aux droits fondamentaux et à la santé des personnes détenues. La visite a par ailleurs été marquée par un incendie, lequel s’il n’a pas fait de victime, a perturbé le fonctionnement habituel de l’établissement, ce dont le CGLPL a tenu compte. Cependant, cet incident inquiétant illustre également les graves insuffisances dont souffre la prison.
Un génocide sans fin ? Le Haut-Karabagh,ce territoire peuplé d’Arméniens qui se vide de sa population depuis l’offensive éclair de l’Azerbaïdjan il y a deux semaines…Un exode massif qui inquiète et qui pose question : Et si l’Histoire se répétait ? Sommes-nous en train d’assister, un siècle plus tard, à un nouvel épisode du génocide arménien ? La communauté internationale a-t-elle fermé les yeux ? Que pouvons-nous faire aujourd’hui pour empêcher l’Azerbaïdjan d’aller encore plus loin ? Pour suivre le débat sur France 5 cliquer ici.
A l’IRSN, l’État nie notre travail disent les syndicats. Les syndicats de l’IRSN, qui craignent toujours la fusion de cet institut technique avec l’Autorité de sûreté nucléaire, ont lancé un appel. Le gouvernement a annoncé un projet de réforme d’ici la fin de l’année. Fermez la porte au gouvernement, il revient par la fenêtre. Après le rejet du projet de démantèlement de l’IRSN par l’Assemblée nationale en mars dernier, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé mardi 26 septembre un nouveau projet de loi de réforme de la sécurité nucléaire d’ici la fin de l’année. Ce texte doit entériner l’absorption de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), expert technique, par l’Autorité de sûreté nucléaire, régulateur de la filière. L’objectif affiché par l’exécutif : fluidifier le contrôle de la sûreté dans un contexte de relance de la filière nucléaire. Pour les syndicats de l’IRSN, ce nouveau projet ne passe pas. Ils craignent qu’en cas de fusion des deux organisations, les experts soient soumis aux pressions des décideurs au détriment de la sûreté et que de nombreuses activités de radioprotection de l’institut soient éparpillées ou disparaissent. Vendredi 29 septembre, ils lancent un appel et une pétition contre la réforme. Le problème majeur reste la question de la séparation entre l’expertise et la décision.
Les attaques contre des élu-es, des membres de leur famille, des mairies, des écoles, de nombreux commerces dévalisés… tout cela a pris une ampleur inégalée après l’assassinat du jeune Nahel. Mais contrairement à d’autres violences dans le passé qui avaient des raisons politiques évidentes (gilets jaunes, luttes contre les agressions à l’environnement, travailleurs défendant leur outil de travail…), pour la grande majorité des émeutiers il n’y en avait plus. L’assassinat n’était plus leur moteur c’était devenu du pur pillage pour des gains immédiats ou des agressions pour l’agression. C’est pourquoi ces attaques contre les personnes et les biens sont à condamner.
Mais il faut condamner avec la même vigueur, les comportements de certains agents de police et certains de leurs syndicats (Alliance et UNSA) qui n’hésitent plus dans un communiqué du 30 juin à appeler à la guerre contre les hordes sauvages, les nuisibles et menacent même le gouvernement.
Le gouvernement doit rapidement réagir face à ces appels à la sédition. Notre service public de la sécurité ne doit pas tolérer de tels agissements d’extrême droite.
Voici la déclaration du maire de Grenoble, du 1er juillet à la suite des dégradations et violences survenues à Grenoble :
L’intersyndicale avait lancé dès le 2 mai l’appel « à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestions le 6 juin prochain permettant à l’ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires. »
A Grenoble la manifestation partira de l’angle Alsace Lorraine-Jean Jaurès à 10 h.
En effet à l’Assemblée nationale devrait être débattu le 8 juin une proposition de loi visant à abroger la loi adoptée grâce à des utilisations très critiquables de la Constitution par le gouvernement (dont le 49-3, le 47-1…) car il savait qu’il n’avait pas de majorité à l’Assemblée Nationale.
Malgré la large mobilisation du premier mai qui ne faiblit pas, le pouvoir reste fermé à toutes les négociations. Le Conseil constitutionnel pour sa part a refusé le 3 mai la deuxième demande parlementaire de référendum d’initiative partagée (RIP).
L’intersyndicale a publié le communiqué suivant le 2 mai :
« 2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI.
Manifestation du premier mai : départ à partir de 10 heures de la gare, arrivée à l’Anneau de vitesse parc Paul-Mistral où de nombreux stands seront installés.
Jupiter Macron a encore frappé en promulguant la loi retraite (allégée de ses cavaliers sociaux) le samedi 15 avril en pleine nuit, comme s’il voulait faire une dernière provocation au mouvement social.
Coté institutionnel, il reste au Conseil constitutionnel à examiner le 3 mai la deuxième proposition de RIP (référendum d’initiative partagée) déposée par de nombreux parlementaires.
Le 17 avril, Macron a parlé pour ne rien dire et il se donne 100 jours pour rebondir, rappelons que l’idée des Cents-Jours est une période de l’histoire de France (1815) qui s’est très mal terminée !
Le groupe de députés centristes Liot, avec Charles de Courson dont la motion de censure trans-partisane avait échoué de 9 voix, va déposer une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites. Le texte pourrait être examiné dans le cadre de leur niche parlementaire le 8 juin prochain.
L’intersyndicale, toujours unie, appelle à une très grande mobilisation le 1er mai 2023.
Après la journée de mobilisations et de grèves du 6 avril l’intersyndicale poursuit la mobilisation avec la journée du 13 avril, la vaille de la décision du Conseil Constitutionnel. Voici son communiqué du 6 avril :
L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.
Pour l’intersyndicale, il s’agit là d’un déni et d’un mépris total du rejet massif porté par toutes nos organisations, par les travailleurs et travailleuses et par l’opinion publique. Pourtant, cette opposition largement majoritaire s’exprime dans le pays, depuis le 19 janvier, avec déjà 11 puissantes mobilisations à l’appel de toutes les organisations syndicales et de jeunesse, mais aussi au travers des actions et des grèves.
« A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse, la 9ème journée de mobilisation contre la réforme de retraites a encore réuni plus de 3 millions de manifestants, ce qui en fait l’une des plus importantes depuis le début du mouvement social. La jeunesse s’est aussi largement mobilisée.
Massifs et déterminés, ces manifestations, ces actions intersyndicales, ces grèves et ces débrayages sont une réponse aux contre-vérités exprimées par le Président de la République et son entêtement incompréhensible.
L’intersyndicale réaffirme que contrairement aux propos du président de la République, de nombreuses alternatives aux mesures d’âge ont été formulées. Aucune n’a été sérieusement étudiée. La responsabilité de la situation explosive n’incombe donc pas aux organisations syndicales mais bien au gouvernement.
Alors que l’exécutif cherche à tourner la page, ce mouvement social et syndical pérenne et responsable, confirme la détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme.