Archives pour le mot-clef ‘Urbanisme’

Une politique locale de l’urbanisme qui a plus d’une tour dans son sac

Publié le 6 avril 2012

Les Grenoblois ont beaucoup de mal à suivre les logiques de la politique d’urbanisme de la majorité municipale.

  • Il faudrait accélérer la construction de logements sociaux mais dans le même temps il est prévu la destruction de 68 logements de bonne qualité au 50 Galerie de l’Arlequin à la Villeneuve
  • Il faut faire des tours et des immeubles très hauts car le foncier manque. D’où des projets inacceptables comme les 11 tours de 11 étages du terrain Schneider quai de la Graille avec Paribas ou le projet Esplanade qui prévoit les bâtiments beaucoup plus hauts que ceux des grands boulevards mais avec des ruelles de 7 m de larges !!!
  • A Châtelet c’est l’inverse. Il était impératif de remplacer les 7 immeubles regroupant 142 appartements d’ACTIS construits en urgence dans les années 50 pour reloger les gens du voyage sédentarisés qui occupaient des logements insalubres dans les quartiers Mutualité et Saint Laurent.
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Quelle participation des habitants aux projets d’urbanisme à Grenoble ?

Publié le 30 mars 2012
Pierre Kermen à la Caserne de Bonne

Pierre Kermen à la Caserne de Bonne

En aménageant et développant son territoire, la Ville n’intervient pas sur un terrain vierge.

Comment peut s’organiser la nécessaire tension entre les attentes et (pro)positions des habitants d’une part, et les contraintes, possibilités, orientations de la Ville d’autre part ?
A qui revient la responsabilité de la définition des projets d’urbanisme ?
Quels outils peut utiliser la ville pour que ces projets soient ceux de la construction commune et pas de l’affrontement ?

A partir de l’expérience et de l’actualité grenobloise, nous chercherons à identifier les grandes lignes de réponses à ces questions, et les moyens pour les uns les autres de s’approprier le devenir de la ville.

Le Groupe Ecologie & Solidarité (EluEs EELV, Ades, Alternatifs) vous donne rendez-vous pour en débattre avec Pierre Kermen, universitaire, ancien élu à l’urbanisme et à l’environnement, le lundi 2 avril à 19h15 à la Maison des Habitants Centre Ville (ex Centre Social Vieux Temple) – 2 rue Vieux Temple
Tram B, arrêt Musée de Grenoble

 

Le PLU va être complètement révisé… vigilance maximum !

Publié le 23 mars 2012

Alors qu’elle vient tout juste de mettre en place de multiples modifications et une révision simplifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme) sur une grande partie de la ville (voir les enquêtes publiques du 26 janvier au 29 février 2012), curieusement la majorité municipale va présenter cet été au conseil municipal un projet de révision générale du Plan Local d’Urbanisme de Grenoble qui prendra plus de deux ans.

Ces modifications sont liées à des projets à long terme qui ne souffrent d’aucune urgence. Par exemple les nouvelles constructions sur la ZAC Flaubert ne verront pas le jour avant 2015, seule la coulée verte va être réalisée d’ici là.

La majorité fige très rapidement des évolutions (très critiquables) de la ville pour le long terme et va ensuite proposer de réviser globalement le PLU après que tout ait été décidé. C’est exactement l’inverse qu’il faudrait faire : définir avec les habitants la ville que l’on veut en présentant différents scénarios et ensuite décliner quartiers par quartiers les projets compatibles avec la philosophie générale arrêtée.

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Stop à la démolition du 50 Galerie de l’Arlequin

Publié le 16 mars 2012

photo GK

Ils sont de plus en plus nombreux à s’élever contre la démolition de 68 appartements de bonne qualité au 50 Galerie de l’Arlequin. Aucune des raisons avancées pour la justifier ne résiste à l’analyse. Un objectif qui a la vie dure puisque le corrompu l’avait déjà envisagé et s’était finalement abstenu devant l’opposition de la population. Mais c’était une autre époque, celle où notre maire avait promis de ne jamais démolir ces bâtiments.

Cette attaque contre le logement social est incompréhensible dans cette période très difficile pour de nombreuses familles. Imposer une telle charge au bailleur ACTIS est contraire à la solidarité la plus élémentaire envers les locataires qui verront leurs loyers augmenté plus vite à l’avenir.

Un collectif se mobilise et ne désespère pas de faire reculer la majorité municipale sur cette mauvaise décision qui ne servira à rien, sauf à diminuer le nombre de logements sociaux et mettre en difficulté le bailleur ACTIS.

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Des immeubles, les pieds dans l’eau

Publié le 16 mars 2012

Les histoires de nappe phréatique ne datent pas d’aujourd’hui à Grenoble. Souvenez-vous du fameux parking de la place de Verdun (surnommé par nous Water l’eau !), initié par le maire corrompu avec des marchés suspects. Il devait compter 4 niveaux en sous sol, mais a été limité à 2 en raison de la nappe phréatique au risque de flotter et d’en détourner le cours. Plus tard, les promoteurs du grand stade ont découvert tardivement (à nos dépens financiers) qu’il fallait augmenter la profondeur des fondations pour que le stade soit construit correctement. Une première variante du projet de rocade-nord prévoyait son passage en souterrain sous le CEA (Centre d’Etudes Atomique), menaçant de déranger la nappe phréatique avec des conséquences inconnues pour certains équipements installés sur le polygone.

La frénésie de constructions dans tous les secteurs de la ville pourrait être à l’origine de remontées inhabituelles de la nappe phréatique. C’est le cas de plusieurs copropriétés et immeubles qui constatent que garages et sous-sol sont inondés Dans le quartier Berriat, 4 copropriétés ainsi que la clinique mutualiste subissent ces inondations. Pour l’instant les raisons exactes restent encore inconnues. Toutefois, il est tout à fait curieux que lors des études d’impacts des différents projets immobiliers cet aspect n’ait pas été étudié.

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Flaubert : la majorité moins flambarde

Publié le 3 mars 2012

Les habitants mobilisés (photo GK, tous droits réservés)Avec tracts et banderoles, les habitants, c’est assez rare pour le souligner, étaient venus en masse pour exprimer leur farouche opposition au projet de ZAC Flaubert inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal du 27 février. Un climat tendu, une majorité moins sûre d’elle-même qui a tenté d’arrondir les angles, allant même jusqu’à faire quelques concessions et jetant du coup toute cohérence par dessus bord.

Depuis ces derniers mois, irrémédiablement cramponnée à ses arguments, rien n’aurait détourné la majorité municipale de ses objectifs de construction de tours et d’immeubles de grande hauteur, jusqu’à ce 27 février. Tout à coup, comme par miracle, les tours de 32 étages (100m de hauteur) se transforment en tours de 16 étages (50m de hauteur) et les immeubles de R + 18 devenaient R+8. La division arithmétique était la reine de ce début de soirée. Ce qui était encore impensable hier devenait tout à coup possible ! Cette tentative d’enfumage était dérisoire au moment même où se termine l’enquête publique sur la modification du PLU (Plan Local d’Urbanisme) qui inscrit dans le marbre les décisions déjà prises comme la liberté de réaliser des immeubles de grande hauteur. De même allait-on apprendre que sur les 90 ha de la ZAC Flaubert, au final il n’y aurait non pas 30% de logements sociaux mais 15%.

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Rue Raspail, le cadastre est tripatouillé par la majorité

Publié le 3 mars 2012

Au 20 ter rue Raspail dans le quartier Berriat, un projet de Grenoble Habitat a fait l’objet d’un recours au tribunal administratif par 50 voisins, puisqu’il ne respecte pas le Plan local d’urbanisme (PLU). Les habitants souhaitent une opération de logements sociaux avec un gabarit qui respecte l’environnement et le PLU. Des discussions se sont ouvertes avec Grenoble Habitat, mais sans succès, le permis de construire a donc été attaqué.

Pour essayer d’imposer ses vues malgré l’interdiction règlementaire, Grenoble Habitat a demandé à la mairie de changer la largeur de la rue Raspail au niveau du 20 ter pour lui permettre de construire deux étages supplémentaires… Et la majorité municipale s’est exécutée et a voté le 27 février cet élargissement. Si vous avez des problèmes avec le PLU, n’hésitez pas, demandez au maire de vous arranger l’affaire, son adjoint à l’immobilier se fera un plaisir d’augmenter vos droits à construire. C’est l’application avant la lettre de la majoration des droits à construire de Sarkozy !

Cette majorité manque cruellement de rigueur technique et morale dans la gestion de la ville.

Enquêtes publiques sur les modification et révision du PLU

Publié le 11 février 2012

Deux enquêtes publiques se déroulent simultanément à la mairie jusqu’au 29 février 2012. Il s’agit de modifier et de réviser le PLU (Plan Local d’Urbanisme) sur une grande partie du territoire de la ville. Ce sont deux dossiers très importants, et curieusement ils ont été confiés à un seul et même commissaire enquêteur. Il est alors permis de douter que ce commissaire puisse mener de telles enquêtes dans de bonnes conditions. De plus les dossiers sont difficilement consultables (et pour certains impossibles) dans un petit bureau de la mairie. Ces conditions ne sont pas conformes à la règle qui impose que l’enquête doit permettre une information complète du public.

Vu l’importance des changements envisagés du PLU, il aurait été normal de mettre les dossiers à disposition du public dans plusieurs endroits (antennes de mairie, la Plateforme) et que plusieurs commissaires enquêteurs soient nommés.

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L’immobilier, une vraie fixation

Publié le 11 février 2012

A l’heure où des pans entiers de l‘appareil de production étaient démantelés, où des salariés allaient grossir les rangs de l’ANPE, l’ancêtre de Pôle Emploi, certains parlaient de reconversion de bassins d’emplois et promettaient une société de services. Il fallait être bien naïf pour les croire, à fortiori quand, aidée par la financiarisation de l’économie et le dumping social entre autres, la production est allée s’égailler sous d’autres cieux.

Curieusement, aujourd’hui, les mêmes, toujours aussi sûrs d’eux appellent à la réindustrialisation du pays. Localement et singulièrement Grenoble intra-muros, n’a pas échappé à cette sorte de fatalité. Merlin-Gerin, Neyrpic, Bouchayer-Viallet, Cémoi, Joya, Lustucru, Valisère etc. ont en des temps et formes différents, disparu du paysage pour ne laisser que leurs noms. En s’éloignant de la ville elles ont mis de la distance avec les salariés et leurs domiciles. Certains diront qu’elles ont emporté avec elles leurs nuisances, d’autres déploreront la perte de nombreux emplois et d’une forte culture ouvrière. Une chose est sûre, cette « évolution » a laissé sur le carreau une grande partie de la population qui, à son tour a déserté la ville pour la banlieue ou la grande région grenobloise. En 2008 selon l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques), les ouvriers représentaient 8,5% de la population grenobloise contre plus de 30% de cadres, professions intellectuelles et professions intermédiaires. Parallèlement les friches industrielles (sauf Cémoi) ont fait le bonheur des promoteurs immobiliers. Il faut cependant saluer une exception !

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Vivre à Grenoble s’organise, se renforce et agit

Publié le 11 février 2012

La nouvelle association « Vivre à Grenoble » regroupe de nombreux collectifs de quartiers qui agissent sur leur cadre de vie et tout particulièrement sur l’urbanisme et les déplacements.

La politique d’urbanisme de la majorité municipale est de plus en plus contestée pour de nombreuses raisons : celle par exemple de la recherche de l’hyper-densification qui ne profite qu’aux promoteurs, et qui induit une ville pour les riches par la dérive des prix du foncier et des logements. Celle encore de l’absence totale d’une vraie démocratie locale : aucun dossier d’urbanisme important ne présente une véritable co-construction des projets avec la population (sauf en ce qui concerne les quais). S’il existe bien des réunions d’information, elles ne permettent jamais des discussions ouvertes sur différents scénarios. Les projets, ficelés à l’avance, n’évoluent qu’à la marge et sont imposés aux habitants.

Vivre à Grenoble demande un moratoire sur les grands projets (Esplanade, Presqu’ïle, Flaubert…) afin qu’un large débat s’ouvre dans la ville autour d’une révision globale du PLU. Avec comme objectif de redéfinir les règles d’urbanisme pour un développement urbain respectueux de la ville et de ses habitants, une ville à taille humaine où il fasse bon vivre pour tous.

Vivre à Grenoble est une association à présidence collégiale

Pour tous renseignements voir le site internet de Vivre à Grenoble

Esplanade, les raisons d’être contre le projet

Publié le 28 janvier 2012

Au conseil municipal du 23 janvier, la majorité municipale a donc voté la création de la Zone d’aménagement concerté (ZAC) et lancé la révision simplifiée du Plan local d’urbanisme (PLU) sur l’Esplanade. Il y a pourtant de nombreuses raisons de s’opposer à ce projet.

  • Comme d’habitude la concertation a été truquée. Malgré de petites évolutions marginales, que les représentants du CCS2 ont découvert en séance, rien n’a changé dans les options fondamentales du projet (nombre de logements, position de la ligne de tram, venelles très étroites…), et toujours rien, silence assourdissant sur le devenir de la foire et des manifestations sous chapiteau, type cirques, etc. Notons l’incapacité de la majorité à proposer une co-construction d’un projet avec les Grenoblois (à part sur le projet des quais). Elle aurait pourtant eu là l’excellente occasion de changer de méthode d’élaboration d’un projet, car rien ne pressait (à part le tram E). Contrairement à ce qui est écrit dans les documents, rien ne s’opposait à ce que la ville  propose divers scénarios sur lesquels les Grenoblois auraient pu travailler (et cela vaut pour l’ensemble des projets d’urbanisme). Lire le reste de cet article »

ZAC Flaubert, une concertation loupée, des habitants floués

Publié le 14 janvier 2012

Le CCS4 (Conseil Consultatif du Secteur 4) a rendu son deuxième avis sur le projet de ZAC Flaubert, il sera annexé à la délibération de création de la ZAC qui passera au Conseil municipal du 27 février. Le moins qu’on puisse dire c’est que cet avis est spécialement gratiné et que la majorité municipale ferait bien de revoir complètement son projet.

L’avant propos de l’avis donne le ton :

« Grenoble, au bout de chaque rue une montagne » (Stendhal) ; Grenoble, au bout de chaque rue une tour… Cabinet Lion ?

Le CSS4 a, de 2005 à 2007, travaillé sur la ZAC Flaubert et rendu un avis présenté en Conseil Municipal. Les membres ont considéré que celui-ci avait été pris en compte par les Elus et les services, ainsi qu’il est écrit sur le compte rendu du Conseil Municipal du 19/11/2007. Aussi, lors de la présentation de la démarche sur la ZAC Flaubert lancée le 15 février 2011, nous avons été très surpris que notre travail n’ait aucunement été pris en compte.

Ayant posé la question au cabinet Lion, sur les raisons de cette ignorance, la réponse résonne encore à nos oreilles « si on laissait faire les habitants ce serait l’anarchie ».

Pour les habitants, si on laisse faire le projet du cabinet Lion, ce sera invivable »

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Enquêtes publiques, à vos plumes…

Publié le 14 janvier 2012

Sur Grenoble du 26 janvier au 29 février 2012, deux enquêtes publiques seront ouvertes pour des modifications et une révision du PLU :

  • La modification porte sur la prise en compte des projets Flaubert, Châtelet, Abbaye, JO et Presqu’île, Avenue des Martyrs. La mise à jour des périmètres tramway, la modification des règles de stationnement dans ce périmètre…
  • La révision simplifiée porte sur le projet de l’Esplanade.

Et une information sur l’étude d’impact de la ZAC Flaubert du 20 janvier au 6 février.

Les registres seront disponibles du lundi au vendredi aux heures d’ouverture (8 h à 17 h 50) à la mairie de Grenoble.

A Saint Martin d’Hères se déroule actuellement une enquête publique pour des permis de construire de commerces dans la ZAC Neyrpic où une extension gigantesque des grandes surfaces commerciales est prévue : une opération Géant qui est une véritable opération Casino…

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Flaubert, la ZAC ne fait pas école

Publié le 9 décembre 2011

Si ce n’est encore fait, il n’y a plus une minute à perdre pour se précipiter à la Plateforme, place de Verdun, admirer la formidable exposition sur les aménagements de la ZAC Flaubert. Tous les panneaux colorés laissent présager pour ce secteur de la ville un avenir radieux. Prenons par exemple la « coulée verte » conçue certes à minima au regard de la surface totale des aménagements, mais quelle importance puisque dans « coulée verte », il y a surtout « verte » et c’est bien là l’essentiel. Ah ! ils savent y faire les concepteurs de cette merveilleuse exposition, et si le vert n’est pas toujours possible, pour rassurer le visiteur tout devient forcément « durable » ou « éco quelque chose ». D’ailleurs c’est bien sur ces questions que l’on a fait cogiter les habitants, un banc ici, un arbre là ou encore une butte pour prendre de la hauteur, n’est-ce pas là une belle démonstration de ce que doit être la concertation, la démocratie participative. Bon, il y a bien ici ou là quelques immeubles ou une déchèterie dont le déplacement « non négociable » pour paraphraser les élus, fait grincer des dents, mais tout cela n’est rien à côté du pays de cocagne qui nous est promis.

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Caserne de Bonne : premier bilan

Publié le 9 décembre 2011

Que certains bâtiments de la caserne de Bonne ne correspondent pas aux objectifs assignés aux économies d’énergie ne peut surprendre personne. A l’époque où la ZAC a été lancée, l’adjoint à l’urbanisme, Pierre Kermen, avait insisté auprès des promoteurs pour qu’ils fassent un effort conséquent de formation auprès des maître d’œuvres et des sociétés de construction, afin d’acquérir les techniques nouvelles et les savoirs faire indispensables à la réussite de ces opérations et aider les habitants à mettre en œuvre les bonnes pratiques. Faire moins de marge financière immédiatement pour avoir des références solides plus tard était une bonne stratégie. Malheureusement, à la recherche de l’argent facile la plupart des promoteurs n’ont pas fait ces efforts. Pierre Kermen a eu raison de demander à Enertech (société spécialisée dans l’énergétique appliquée aux bâtiments), dans le cadre du projet européen Concerto, d’évaluer les performances énergétiques de neuf bâtiments de la ZAC, car seule la connaissance des réalités permet de progresser. D’ailleurs les corrections en cours vont améliorer la situation. Voir les rapports d’Enertech sur leur site

Mais plus inquiétant est la manière dont est gérée la Galerie Commerciale, un dossier confié par le maire à G. Fioraso (adjointe à l’économie). Dans le quotidien régional du 20 novembre 2011, de multiples critiques se font jour : « cette galerie ne marche pas comme il faudrait, les commerçants ne vous diront jamais la vérité, déclare un restaurateur, ici il y a au moins douze commerces qui ont des difficultés, certains ne payent plus le loyer depuis des mois, d’autres sont sur le point de mettre la clé sous la porte ». Effectivement, « Terre d’Avenir » (commerce de produits bio) vient de fermer et d’autres pourraient suivre.

Fraude sur un permis de construire ?

Publié le 2 décembre 2011

L’histoire de la maison Joya n’en finit pas de faire des vagues. Souvenez vous : lors de l’élaboration du PLU en 2005, le maire, en catimini, a fait sauter la protection qui empêchait la destruction de la maison Joya. La Fédération des Œuvres Laïques, propriétaire de la maison avait des difficultés financières et cherchait à vendre. Un promoteur avait alors obtenu un permis de démolir et un permis de construire pour une opération immobilière juteuse. Une mobilisation exemplaire des habitants a empêché la destruction et a obligé le promoteur à revoir sa copie. En 2010, ce dernier a obtenu un nouveau permis de construire, intégrant la maison Joya en l’état mais avec une extension pour un ensemble de 74 logements étudiants.

Lors du conseil municipal du 21 novembre dernier, les élus « Ecologie et Solidarité » ont interrogé le maire et sa majorité sur des soupçons de fraude qui pèseraient sur cette construction. Contrairement aux affirmations de l’adjoint à l’urbanisme, depuis le 24 octobre, la ville de Grenoble a dans les mains un recours gracieux lui demandant le retrait immédiat du permis de construire accordé à la société « Villes et Villages Création » en 2010 pour la maison JOYA pour un motif de fraude. Ce recours est déposé par des habitants et soutenu par les collectifs Vivre à Grenoble et Vivre à Berriat, il se fonde sur les éléments suivants :

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Commerces de proximité en danger

Publié le 2 décembre 2011

Des habitants nous signalent que la boulangerie du 58 avenue Jean Perrot risque de fermer prochainement. En effet Actis va acheter cet emplacement pour y construire un immeuble. Or il n’y a que cette seule « vraie » boulangerie, avec un artisan boulanger, sur tout ce quartier. La fermeture de ce commerce conduirait les habitants à des déplacements très longs, avenue Albert 1er de Belgique ou avenue Malherbe. Réduire encore l’activité commerciale dans un quartier déjà sous-équipé en commerces de proximité porterait un coup dur à la vie locale.

Par ailleurs, rappelons que l’opération immobilière ne doit pas toucher le square Bajatière, qui a été légué à la ville à la condition expresse qu’il reste un jardin public.

Espérons vivement que la boulangerie reste dans le quartier, à cet emplacement ou à un autre proche. Priorité à la qualité de vie quotidienne des habitants !

Trop de tout, trop de tours : prends garde !

Publié le 18 novembre 2011

En tenant compte du fait qu’au niveau national, la vente de logements sur plan a chuté de 22% au premier semestre, que, selon le dernier colloque de l’Agence Nationale pour l’Information sur le Logement (ANIL), la densification des centres villes fait doubler le coût du mètre carré construit, qu’enfin les tours peuvent être infernales, tout élu normalement constitué (c’est à dire respectueux de la démocratie et conscient de ses responsabilités) devrait réviser son jugement et mettre un coup d’arrêt à la frénésie immobilière qui s’est emparée de Grenoble pour… réfléchir puis débattre.

Si l’on en croit les propos de J. Charles Castel du Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports et l’Urbanisme (CERTU), rapportés par le « Monde » du 30 octobre 2011, les élus sont dans une impasse car « s’ils défendent leurs centres-villes, ils produisent pour les riches » (ndlr : pour rappel, 80% des logements neufs ne sont accessibles qu’aux Français les plus riches). « Les classes moyennes et modestes, si elles n’obtiennent pas un logement social, n’ont alors pas d’autres choix que de s’installer plus loin, pour y trouver un terrain bon marché et des coûts de construction supportables… Si vous doublez le nombre de mètres carrés constructibles sur un terrain, vous quadruplez son prix. » N’y a-t-il pas là un vrai sujet de réflexion et de débat ?

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Convention Eiffage – Métro, c’est pire que ce qu’on pensait !

Publié le 18 novembre 2011

Rappelons que la Métro a décidé le 27 mai 2011 de passer un contrat avec le grand groupe privé EIFFAGE pour réfléchir à l’agglomération post carbone à l’horizon 2030. La délibération s’intitule : « Phosphore IV : convention avec le groupe EIFFAGE pour la mise en place d’une démarche partenariale de recherche et développement de prospective en développement urbain durable sur le territoire de l’agglomération grenobloise à l’horizon 2030. » La lecture des annexes à la convention, qui n’étaient pas jointes à la délibération votée par les élus (sauf deux dont le représentant écologiste Gilles Kuntz), réserve des surprises de taille.

Eiffage a fait adopter par la Métro un budget prévisionnel des travaux de son laboratoire, Phosphore IV,  annexé à la convention signée par M. Baïetto et Eiffage, et qui comporte trois grandes rubriques en dépenses pour un total budgété de 1 807 940 € HT :

  • Prestations externes pour 485 100 €
  • Fonctionnement du laboratoire interne d’Eiffage pour 967 840 €
  • Valorisation médias des travaux du laboratoire pour 355 000 €.

En recettes la Métro apporterait 49 % de la somme totale soit 885 891 € et Eiffage apporterait 51 % soit 922 049 €.

Effectivement, la convention signée décide que la Métro participera pour 885 000 € HT à ce projet.

Le financement de cette convention qui se terminera vers juillet 2012 est surprenant sur plusieurs points :

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L’UMP38 voudrait reconquérir Grenoble

Publié le 21 octobre 2011

Le nouvel état major de l’UMP 38 a décidé de lancer l’opération « reconquête de Grenoble ». Il a présenté le trio qui devrait animer cette opération, il s’agit des conseillers municipaux de l’opposition de droite Matthieu Chamussy et Nathalie Béranger (qui ont chacun leur groupe politique à la mairie) et d’Anthony Peres, étudiant ancien dirigeant de l’UNI et délégué de la 3ème circonscription. M. Chamussy étant désigné comme chef de file.

M. Chamussy indique les deux thèmes principaux d’attaque : la mauvaise gestion de l’argent public et la bétonisation de la ville, en essayant de s’approprier le travail des collectifs qui s’organisent dans la ville. C’est un peu court.

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