Archives pour le mot-clef ‘analyses électorales’

Élection présidentielle, analyse des résultats du premier tour, suite.

Publié le 5 mai 2017

Il est intéressant d’étudier les évolutions en nombre de voix des différents électorats entre les deux présidentielles de 2012 et 2017 à Genoble, bureaux de vote par bureaux de vote. Mais les périmètres de nombeux bureaux de vote ont été transformés entre ces deux élections. On peut toutefois faire une analyse sur les bureaux qui n’ont pas changé, ce qui représente environ 37 000 suffrages exprimés sur 65 000. Il faut toutefois noter qu’entre 2012 et 2017 il y a eu de nombreux changement de population à Grenoble (même si les électeurs restent longtemps inscrit dans leur ancien bureau de vote), ce qui peut faire évoluer la sociologie politique de certains bureaux.

Cet échantillon de bureaux de vote est représentatif, les résultats d’ensemble sont très proches des résultats de Grenoble en donnant un peu plus de votes à Mélenchon (30,5% au lieu de 28,9%) et un peu moins à Fillion (14,2% au lieu de 15,1%).

Dans les graphiques suivants, chaque point est un bureau de vote représenté par le nombre de voix obtenues en 2012 et 2017. Lorsque les points sont à peu près alignés cela indique une corrélation forte entre les deux variables représentées en ordonnée et en abscisse. Au contraire si les points sont distribués en nuage, cela indique une absence de corrélation.

On verra dans les résultats suivants qu’il y a des corrélations importantes entre les votes de 2012 et de 2017 et qu’on peut assez bien expliquer les évolutions électorales par les mêmes évolutions qui ont été étudiées par les sondages nationaux.

Lire le reste de cet article »

Analyse des résultats du 1er tour de l’élection présidentielle

Publié le 28 avril 2017

Pour la première fois dans l’histoire de la 5ème République les grands partis dits de gouvernement ne sont pas présents au 2ème tour d’une présidentielle. Usés et divisés, incapables de se renouveler, ces partis de droite et de « gauche » ont été incapables d’offrir une perspective crédible aux électrices et aux électeurs. Reste désormais au 2ème tour et face à face, un inquiétant parti d’extrême droite et un regroupement très composite autour d’un candidat qui a réussi à perturber le petit jeu politique habituel pour la lutte des places.

Pour ce qui concerne la prochaine politique gouvernementale tout, ou presque, devrait se jouer dans ce qui ressemble à un 3ème et 4ème tour présidentiel, les élections législatives du mois de juin 2017. Celles-ci ne sont plus une simple ratification amplifiée du résultat de la présidentielle.

Une autre leçon de cette campagne, c’est l’échec total du système des primaires, mais est-ce que cela les condamne réellement ?

La participation au 1er tour est un peu plus faible qu’en 2012 avec 77,8 % de votants contre 80,4 %. Contrairement à ce qui était annoncé les électeurs se sont assez bien déplacés et il y a eu très peu de bulletins blancs et nuls 2 % contre 4,7 % en 2012 et en conséquence le taux de votes exprimés est resté constant à 75,8%. Les électeurs ont donc trouvé dans l’offre électorale du premier tour de quoi s’exprimer.

Mais dans la commune de Grenoble le taux de votes exprimés a nettement diminué entre 2012 et 2017, passant de 78% à 74 %. Alors qu’il y avait 330 inscrits de plus en 2017 qu’en 2012, le nombre d’exprimés a chuté de 3100 voix, les vacances scolaires ont certainement joué et la difficulté pour faire des procurations a dû empêcher certains votes et… qui sait, la lassitude ou le dégoût d’un électorat qui dans cette commune est particulièrement exigeant face aux corrupteurs et aux corrompus.

Lire le reste de cet article »

Comment apprécier les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle à Grenoble ?

Publié le 21 avril 2017

À l’ADES nous avons pris l’habitude d’examiner les résultats des élections en fonction de l’évolution d’électorats bien définis politiquement : extrême droite, droite, (parfois centre droit), gauche PS, gauche PC ou Front de gauche, écologistes, extrême gauche. Bon an, mal an, à toutes les élections locales ou nationales nous pouvions ranger les candidats dans ces catégories et regarder les évolutions, ainsi que l’évolution de l’abstention et des votes nuls (et blancs). Pour cette présidentielle, il est quasiment impossible de ranger tous les candidats dans ces catégories habituelles, c’est ce qui en fait son intérêt mais interroge sur les significations profondes du changement dans les votes.

Pour que nos lecteurs puissent faire des comparaisons avec les élections présidentielles précédentes à Grenoble nous en rappelons les résultats.

Lire le reste de cet article »

Primaires du PS, 2ème tour

Publié le 3 février 2017

La participation a été plus importante qu’au 1er tour (+ 23% au niveau national et 25,5% de plus à Grenoble), mais reste nettement plus faible qu’en octobre 2011 (-30%).

Ce renfort de votants a beaucoup profité à B. Hamon qui atteint 58,7% au niveau national, soit nettement plus que son score du 1er tour augmenté de celui de Montebourg (54,3%).

A Grenoble le score atteint presque les 2/3 des voix (64,5%), alors qu’au 1er tour la somme Hamon + Montebourg atteignait 58 %, soit une amplification plus forte qu’au niveau national.

Lire le reste de cet article »

Elections régionales, analyse du 1er tour

Publié le 11 décembre 2015

UrneUne forte abstention

La participation a été faible, même si elle a un peu progressé depuis l’élection régionale précédente. Pourtant il y a quelques mois les prévisions étaient pessimistes. Nationalement la participation atteint les 50 %, mais à Grenoble comme dans de nombreuses grandes villes, elle est nettement inférieure à la moyenne nationale avec une petite progression de 2 points entre 2010 et 2015.

Participation en % 2015 2010 différence
National 49,98 46,33 3,65
Rhône-Alpes 48,24 42,9 5,34
Isère 48,31 42,9 5,41
Grenoble 44,5 42,31 2,19

Lire le reste de cet article »

Résultats des élections départementales à Grenoble

Publié le 3 avril 2015

rassemblement isereLe Rassemblement des citoyens pour une Isère solidaire et écologique a 4 élus sur Grenoble : Nadia Kirat et Benjamin Trocmé sur le canton 1, Olivier Bertrand et Véronique Vermorel sur le canton 3.

Salima Djidel et Alain Dontaine ont manqué de peu l’élection sur le canton 4 qui était le plus difficile pour le Rassemblement.

Les résultats détaillés sur Grenoble sont intéressants.

Dans les trois cantons strictement grenoblois (n° 1, 3 et 4) il y avait un affrontement entre les candidats du Rassemblement des citoyens pour une Isère solidaire et écologique et les candidats de la majorité départementale sortante. Le Rassemblement sort nettement en tête avec un rapport de force confortable de 54 % contre 46 % et 4 élus contre 2.

Lire le reste de cet article »

Résultats du 1er tour des élections départementales à Grenoble

Publié le 27 mars 2015

UrneLa comparaison détaillée bureau par bureau est difficile car de nombreux bureaux ont été redécoupés, notamment dans le canton 4. Dans ce qui suit, le canton 2 est limité à sa partie grenobloise.

Participation 

Par rapport aux élections municipales il y a une diminution nette de la participation, elle atteint 46% au lieu de 52,4 %, donc environ 88 % seulement des électeurs des municipales sont allés votés aux départementales. La baisse est très homogène suivant les cantons (une petite différence sur le canton 4 qui s’est un peu moins mobilisé : 86 % des électeurs des municipales). Mais comme d’habitude il y a des écarts par rapport à cette moyenne. Teisseire 2 s’est beaucoup abstenu (66 %des municipales), Vieux Temple 2 s’est fortement mobilisé (95 % des municipales). Ces différences de participation n’ont pas donné lieu à des distorsions importantes dans les votes.

Comparaison avec les élections municipales de mars 2014.

A priori il était difficile de comparer les résultats du Rassemblement des citoyens pour une Isère solidaire et écologique au score de la liste menée par Eric Piolle ; l’équation personnelle du candidat maire était plus favorable que des candidatures peu connues (à part O. Bertrand et A. Dontaine dans une moindre mesure), donc on pouvait s’attendre à un moindre résultat aux départementales. Pour la gauche traditionnelle PS + PC plus alliés, la comparaison se fait avec la liste menée par J.Safar aux municipales. Pour la droite on ajoute à la liste UMP, la liste Modem et la liste D.Bonzy aux municipales et pour les départementales la liste UMP-UDI et Debout la France. Les divers aux municipales sont des listes d’extrême gauche et aux départementales essentiellement la liste L.Benmaza sur le canton 3.

Lire le reste de cet article »

Municipales 2014 : Analyse rapide des résultats de l’élection

Publié le 5 avril 2014

Participation

Une évolution impressionnante ente les 2 tours : + 13,3 % de votes exprimés sur la ville. Jusqu’à atteindre 59 % de votants  contre 52,4 % au 1er tour. A comparer avec les élections précédentes où la participation avait diminuée de manière régulière depuis 1983, où plus des deux tiers des électeurs se déplaçaient pour voter. Lorsqu’il y a une offre intéressante, l’électeur se déplace.

ParticipationMunicipales1983-2014

Il  y a eu 5776 exprimés de plus pour le 2ème tour. 5 listes ont disparu entre les 2 tours, il y a donc des reports de voix sur les 4 listes restantes au 2e tour. Piolle augmente de  6918 voix (+54% !!!) ;  Safar n’attire que 2514 voix de plus (+23%) alors qu’il bénéficiait de désistements de listes de droite éliminées dès le 1er tour.

Le supplément de participation a profité largement à la liste d’E. Piolle, qui apparaissait comme l’alternative crédible après le bon résultat du 1er tour.

Lire le reste de cet article »

Les réalités électorales à Grenoble

Publié le 21 décembre 2013

On entend ces temps-ci la petite ritournelle d’un PS, assez inquiet, qui essaie de mettre dans la tête des électeurs grenoblois que la droite représente un danger aux municipales de 2014 et qu’en conséquence il faut voter pour lui dès le 1er tour. Rien n’est plus faux. Le potentiel électoral de la droite (et de l’extrême droite) n’est que d’environ un tiers des voix à Grenoble et ceci depuis de longues années.

Voici les résultats des dernières élections à Grenoble :

Lire le reste de cet article »

Analyse rapide du 2ème tour des élections législatives à Grenoble

Publié le 22 juin 2012

Sans aucune surprise les sortants des deux circonscriptions (Fioraso et Destot) ont été réélus très largement.

Par rapport au 2ème tour des élections de 2007 il y a 5 points de moins de participation sur Grenoble et 4 points de moins qu’au 1er tour du 10 juin 2012. De plus il y a une forte augmentation des bulletins nuls entre les deux tours (de 0,8% à 3,3%), ce qui est classique puisque de nombreux électeurs n’ont plus le candidat de leur choix. Les nuls sont beaucoup plus important sur les 3 cantons de la 3ème circonscription (Destot) soit 3,8 %, que sur les 3 cantons de la 1ère (Fioraso, 2,9 %). Il y a 4620 exprimés de moins qu’au 1er tour soit presque 10 % de moins !

A noter que 3 bureaux de vote ont plus voté au 2ème tour qu’au premier : Abbaye2, Teisseire1 et Mistral, ce sont des bureaux très populaires où la gauche fait 80 % ou plus, mais ces bureaux votent tout de même très peu par rapport à la moyenne de la ville.

Les candidats de gauche ne font pas le plein des voix de gauche du 1er tour, de même les candidats de droite ne font pas la somme des voix de droite et d’extrême droite.

Lire le reste de cet article »

Analyse du 1er tour des élections législatives à Grenoble

Publié le 15 juin 2012

Pour comprendre quels sont les évolutions des votes des Grenoblois, il est nécessaire de prendre en compte les évolutions nationales entre les deux élections législatives et examiner ce qui a évolué différemment à Grenoble qu’en France. C’est ainsi qu’il apparait que :

  • le maire ne progresse pas autant qu’il aurait dû le faire
  • l’adjoint à l’immobilier est fortement sanctionné
  • par contre la nouvelle ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche est plébiscitée à Grenoble
  • le Front de Gauche régresse plus sur la 3ème circonscription que sur la première
  • et la forte progression de G. Fioraso limite celle d’EELV sur la première circonscription.

Lire le reste de cet article »

Analyse 2ème tour des présidentielles à Grenoble

Publié le 11 mai 2012

Avec 64,3 % des suffrages exprimés, F. Hollande réalise un très gros score à Grenoble, S. Royal n’avait réuni que 58 % des suffrages en 2007. C’est un des meilleurs résultats de toutes les grandes villes, derrière Rennes (67%). A contrario, la droite s’effondre par rapport au scrutin de 2007, passant de 42% à 35,7%. Globalement ces évolutions sont beaucoup plus fortes qu’au niveau national.

Participation

Contrairement au niveau national, Grenoble a légèrement moins voté au 2ème tour qu’au 1er (0,4 point de moins soit 140 électeurs en moins).

Lire le reste de cet article »

Rapide analyse du 1er tour de l’élection présidentielle

Publié le 27 avril 2012

Les résultats du 1er tour des élections présidentielles montrent que depuis quelques années, les votes des électeurs varient dans de grandes proportions. Aux présidentielles de 2012, le critère qui semble avoir dominé l’élection est la sanction à apporter à Sarkozy. C’est la première fois qu’un président sortant fait un score aussi faible au 1er tour d’une présidentielle. La sanction est d’autant plus sévère que Sarkozy a tout fait pour ne pas avoir de concurrence dans son camp et que c’est un redoutable compétiteur.

Lire le reste de cet article »

Primaires socialistes 2ème tour – Analyse à Grenoble

Publié le 21 octobre 2011

Encore plus de votants qu’au premier tour, presque 2,9 millions d’électeurs se sont déplacés, Hollande atteignant nationalement 56,6 % et Aubry seulement 43,4 %. Dans l’Isère ce sont 58000 électeurs qui ont voté donnant 53,2% à Hollande et 46,8 % à Aubry. Hollande a beaucoup plus augmenté ses voix par rapport au 1er tour qu’Aubry.

A Grenoble la participation a été très forte. Aubry reste en tête mais difficilement (51,7%). Hollande augmente ses voix du 1er tour de 1684 voix (+ 61%) alors qu’Aubry n’augmente que de 1270 voix (+ 36 %).

A noter que dans les bureaux de vote où le PS dépasse les 50 % des voix de gauche (aux régionales de 2010), c’est Hollande qui est nettement en tête (53,6 %) alors que dans les bureaux de vote où c’est le reste de la gauche (EELV et FDG) qui domine à gauche c’est Aubry qui fait ses meilleures scores (54% en moyenne).

Donc comme au 1er tour, les électeurs de gauche qui n’ont pas voté PS au 1er tour des régionales ont plus voté Aubry que Hollande.

Le résultat de Grenoble n’est pas une réussite pour le maire qui a été très en vue, surtout à la télé, dans le soutien à Aubry, sa candidate n’atteint pas les 52 %, ce qui est faible et elle n’est majoritaire que grâce à la gauche hors PS. Il était pourtant chargé des questions de sécurité, sujet très sensible à Grenoble.

Nous avions indiqué, lorsque M. Destot s’était déclaré pour M. Aubry, que ce n’était pas une bonne nouvelle pour elle, car tout ce qu’entreprend le maire, surtout depuis 2008, se termine par un échec. Voilà une preuve supplémentaire !

Primaires socialistes – Analyse à Grenoble

Publié le 15 octobre 2011

La très forte participation des citoyens sympathisants de gauche est riche d’enseignements.

A Grenoble, 8 999 électeurs se sont déplacés. Par rapport aux 83 069 inscrits cela peut sembler un peu faible (11%) mais si on compare avec les votes exprimés lors des élections régionales de 2010, c’est comparable (94%) au nombre de voix qu’avait obtenu la liste PS au 1er tour : 9 539 voix !

On observe les mêmes comportements électoraux que pour des élections locales, avec une plus faible participation dans les bureaux de vote les plus populaires (exemple Village Olympique qui n’a que 6,4% des inscrits comme votants).

Mais les électeurs du PS ne sont pas les seuls à s’être déplacés. Beaucoup d’électeurs de gauche et écologistes sont allés voter.

En effet dans 5 bureaux de vote où le vote PS est fort (dépasse 50 % du score de la gauche et écologistes aux régionales), le taux de votants par rapport au vote PS aux élections régionales est plus faible que la moyenne avec 72 % au lieu de 94 %. Dans 8 bureaux de vote où le PS est plus faible à gauche (41% de la gauche) c’est le contraire il y a un plus fort taux de vote par rapport au vote PS des régionales : 111 %. Donc de nombreux électeurs de gauche et écologistes qui n’ont pas voté PS aux régionales ont participé à ces primaires. Le vote de ces électeurs profite à Aubry et à Montebourg.

Lire le reste de cet article »

Sénatoriales, un échec de la droite

Publié le 29 septembre 2011

Le sénat qui bascule à gauche, c’était un rêve, c’est maintenant une réalité. Que ce soit nationalement ou dans l’Isère, la poussée de la gauche et des écologistes s’apparente à un raz de marée.

Alors qu’en 2001, en Isère, la droite était largement majoritaire (52%) parmi les grands électeurs, elle est, en 2011, largement minoritaire (46 %). La gauche traditionnelle a réalisé un très bon score (46 %) alors qu’elle ne faisait que 40 % en 2001.

Les écologistes progressent en voix (+ 29%) malgré la perte de 18 grands électeurs à Grenoble suite à la perte d’élus à Grenoble (11 en 2001 dans la majorité et 6 en 2011 dans l’opposition). La campagne dynamique de R. Avrillier et de ses colistières et colistiers a permis cette progression malgré la pression du vote utile

Le rejet de la politique gouvernementale, accentuée par la multiplication des listes, a fait perdre la droite. Par exemple en Isère la somme des différentes listes de droite (hors extrême droite) atteint 1269 exprimés contre 1270 pour la liste de la gauche traditionnelle ! Unie elle aurait pu disputer le 3ème siège et c’est dans de nombreux département la même situation.

Au niveau national, c’est avec les écologistes que la gauche gagne le sénat ; il est regrettable que R. Avrillier ne puisse apporter ses compétences dans cette assemblée qui doit contrôler l’exécutif (et il y en a bien besoin) et voter les lois.

Sénatoriales comment ça marche

Publié le 31 mai 2011

Les élections sénatoriales auront lieu le 25 septembre 2011. Seuls les grands électeurs pourront voter, pour l’Isère ils désigneront 5 sénateurs au scrutin de liste à la plus forte moyenne.

Il s’agit d’un mode de scrutin archaïque à plusieurs titres :

  • ce scrutin donne un poids très important aux élus des petites communes, le corps électoral n’est pas représentatif de la société.
  • C’est un scrutin indirect qui est une survivance d’un scrutin censitaire qui n’a plus lieu d’être, il faudrait revenir à un scrutin direct par département pour donner à cette chambre un poids correspondant à une réalité politique.

Comment sont désignés les grands électeurs

(il y en avait 2700 lors du dernier scrutin en 2001).

En plus des députés, des conseillers régionaux et des conseillers généraux, il y a les délégués des conseils municipaux qui représentent environ 95 % des grands électeurs. Les petites communes de moins de 9000 habitants désignent moins de grands électeurs que de conseillers municipaux, celles comprises entre 9000 et 30 000 désignent tous les conseillers municipaux et au dessus de 30 000, le conseil municipal désigne en plus des conseillers municipaux un grand électeur par tranche de 1000 habitants au dessus de 30 000.

Lire le reste de cet article »

Analyse des élections cantonales Grenoble, 2ème tour

Publié le 1 avril 2011

L’analyse des résultats du premier tour montrait une forte poussée des écologistes dans les trois cantons de Grenoble. Il leur a manqué 30 voix sur le canton 6 pour être qualifié pour le 2ème tour. Les résultats du deuxième tour amplifient encore l’impact des écologistes qui disputent maintenant au PS le leadership politique dans la ville. Le PS a utilisé tous les moyens pour sauver les meubles, il reste que même si les deux sortants des cantons 3 et 6 sont réélus, les vrais vainqueurs de ce scrutin sont les écologistes.

Lire le reste de cet article »

Première analyse rapide du 1er tour des cantonales à Grenoble

Publié le 22 mars 2011

Une participation qui s’effondre, la percée du FN, le recul fort de la droite et du PS, les écologistes qui renforcent leur présence, le vote sanction à l’égard de la majorité droite-gauche. L’analyse en chiffres.

Dimanche 27 mars à Grenoble, votons pour Olivier Bertrand et Hakim Sabri, pour une représentation politique plus fidèle à la société réelle grenobloise, et donner un coup de jeune et de diversité au conseil général.

A Villard-de-Lans, votons pour François Nougier, et à St Egrève pour Mathilde Dubesset, candidats Europe Ecologie les Verts

1) Une participation qui s’effondre

Il y a une diminution très nette de la participation lors des élections dites locales depuis des années

Participation
en %

cantonales
2004

Municipales
2008

Régionales
2010

Cantonales
2011

Canton 1

59,3

55,35

41,95

34,92

Canton 3

59,7

54,65

41,37

36,47

Canton 6

55,18

48,74

37,19

29,4

Une analyse par bureaux de vote indique une diminution par rapport aux régionales assez régulière quelque soit la structure politique du bureau de vote. Ce qui veut dire que tous les électorats se seraient abstenus de manière assez proportionnelle par rapport aux élections régionales, élection la plus proche.

Par rapport aux dernières cantonales de 2004 il y a eu beaucoup moins de votants, soit 8200 suffrages exprimés en moins sur les 3 cantons

Exprimés
en voix

cantonales
2004

cantonales
2011

pertes en voix

Canton 1

9382

5815

3567

Canton 3

7140

4767

2373

Canton 6

5563

3271

2292

Total

22085

13853

8232

2) Un score très élevé du FN à Grenoble pour la première fois

Grenoble a toujours eu un vote d’extrême droite plus faible que la moyenne nationale. C’est la première fois que le FN fait un tel score (17,2%), même s’il est encore légèrement inférieur au score national du FN de 19 % dans les cantons où il se présentait.

Les explications ne sont pas simples et demanderont des analyses plus fouillées. Il y a tout de même une fausse affirmation qu’il faut corriger. Certains analystes pensent que le FN augmente son pourcentage à cause de l’abstention des autres électorats, il n’y aurait donc pas de poussée spécifique ou celle-ci serait faible. Ceci est faux, puisque dans les bureaux où le FN est traditionnellement fort on devrait constater une participation plus forte que la moyenne, ce qui n’est pas le cas.

Lire le reste de cet article »

Analyse du 2ème tour des élections régionales à Grenoble

Publié le 24 mars 2010

La participation s’est un peu redressée en augmentation de 12,5 %

De 42,3 % elle est passée à 47,6 % soit 4413 votants de plus et 4008 exprimés supplémentaires, certains bureaux qui avaient très peu votés au 1er tour se sont plus mobilisés par exemple à Teisseire, à A. Abry et dans une moindre mesure Mistral.

La structure de participation est très proche de celle du 1er tour, certains quartiers votent très peu et de moins en moins ce qui est un phénomène national et très typé sociologiquement.

A qui a profité ce renforcement de la participation

Voici les augmentations en voix entre les deux tours :

  • Front National + 733 voix soit + 23,9 % par rapport au 1er tour
  • Droite, divers droite et Modem 1103 voix soit +16,5 %
  • et l’ensemble de la gauche et extrême gauche : 2172 voix soit +9,5 %.

Mais ceci est une vision très simple puisqu’à part le Front National, l’électorat de gauche et de droite était dispersé sur plusieurs listes et donc avec des transferts de voix qui n’atteignent jamais 100 %. Avec une participation en hausse de 12,5 %, le FN récupère un peu plus de voix. La droite fait le plein et c’est à gauche qu’il y a une légère déperdition, mais il y avait 5 listes au 1er tour. Comme au niveau national il n’y a pas eu une compensation pour la droite au 2ème tour. La sanction contre Sarkozy reste identique à celle du 1er tour.

Les transferts de voix entre les deux tours

Lorsqu’on compare la somme des voix de gauche du 1er tour (PS, plus Europe Ecologie plus Front de Gauche et extrême gauche) avec celles du 2ème tour pour la liste d’union de la gauche et des écologistes on trouve une corrélation très forte sur les 86 bureaux de vote (coefficient de corrélation de 0,95). Si on exclu les voix d’extrême gauche, la corrélation diminue à 0,89. Il y a donc un transfert très bon de tous les électorats du 1er tour.

Corrélation entre les voix de gauche (PS, EE, FDG) + extrême-gauche (NPA, LO) entre le 1er et le 2ème tour

Lire le reste de cet article »