Archives de septembre 2010

Vidéosurveillance, les contradictions du maire de Grenoble

Publié le 17 septembre 2010

Devant l’offensive tout sécuritaire de la droite UMP qui réclame plus de vidéosurveillance, M. Destot essaye de naviguer au plus près. D’un coté il admet que ces caméras sont peu efficaces dans les lieux ouverts, mais si l’expérience d’implantations des caméras dans trois quartiers est concluante, il est prêt à les généraliser ! Mais par prudence il ne dit pas quels seront les critères de jugement sur l’efficacité, il compte sur le fameux comité d’éthique pour trancher.

A ce propos le Tribunal administratif est gêné pour examiner un recours contre la mise en place de ce comité d’éthique car celui-ci comprend en son sein, l’ancienne présidente du Tribunal administratif de Grenoble. La nouvelle présidente a donc écrit au Conseil d’Etat pour qu’il désigne un autre Tribunal pour examiner ce recours !! Et suite à notre intervention, le préfet a demandé au maire de rapporter la délibération créant ce comité au motif qu’elle est illégale, pour l’instant le maire n’a rien fait.

Tout cela c’est du petit bricolage politique qui ne cherche pas à mettre en place une politique publique réfléchie, mais qui surfe sur les sentiments d’insécurité en faisant de mauvais coups médiatiques, malheureusement cela coûte cher aux Grenoblois.

TEOM… Grenoble, les feuilles d’impôts locaux arrivent

Publié le 17 septembre 2010

Après avoir été augmentée de 30 % entre 2008 et 2009, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) va encore augmenter de 20 % en 2010 à Grenoble !! Elle aura doublé depuis sa mise en place en 2005, et ce à service constant !

Pour une part ceci est dû à la politique de la Métro qui veut absolument que toutes les communes aient le même taux de TEOM en 2014 (ce qui n’est pas obligatoire), et d’autre part d’une décision personnelle du maire de Grenoble, contre la position du Conseil municipal votée à la demande des élus écologistes en 2005 et sans qu’une nouvelle délibération ait été votée. A cette époque les élus écologistes avaient imposés que l’augmentation cachée des impôts locaux soit plus faible (de 800 000 €) que ce que voulait le maire. Profitant d’une évolution de la loi de finances, le maire a demandé à la Métro de récupérer ces 800 000 € (annuels) auprès de la Métro, charge à cette dernière d’augmenter d’autant la TEOM, ce qui fut fait le 2 juillet 2010 à la Métro. Pour un logement moyen la TEOM atteint maintenant 70 €, elle aura doublé en 5 ans à Grenoble !

Il s’agit ni plus ni moins d’une nouvelle augmentation des impôts à Grenoble alors que le maire s’était engagé pour qu’il n’y en ait pas d’autres après l’augmentation violente de 2009. C’est une habitude chez lui de ne pas tenir ses promesses à ce sujet.

Si nous étions majoritaires, il n’y aurait pas eu de hausses des taux des impôts grâce à l’abandon de politiques gaspilleuses d’argent public.

Survol rapide du feuilleton de l’été grenoblois

Publié le 8 septembre 2010

Pour celles et ceux qui n’ont pas pu suivre les évènements de cet été à Grenoble, en voici un résumé à grands traits.

  • Dans la nuit du 15 au 16 juillet, deux braqueurs armés vident la caisse du casino d’Uriage ; ils sont pris en chasse jusqu’à la Villeneuve par la police, Karim Boudouda, l’un des deux malfaiteurs est abattu, au pied de son immeuble, galerie de l’Arlequin. Les nuits suivantes un groupe de jeunes a réagi violemment en caillassant deux trams et en mettant le feu à des dizaines de voitures stationnées dans la Villeneuve.
  • Le Gouvernement a organisé une réponse disproportionnée de la part des forces de police et de gendarmerie, notamment avec le survol plusieurs nuits de suite du quartier par un hélicoptère éclairant violemment l’intérieur des logements et empêchant les habitants de dormir. De plus le quartier a été bouclé plusieurs jours avec fouille corporelle aux entrées. Le tram a été arrêté, un service de bus a pris le relais en évitant de traverser le quartier. Lorsque le tram a été remis en circulation, il n’a fonctionné durant des semaines qu’à partir de 7 heures le matin pour s’interrompre à 20 h 00 le soir, ce qui a contribué à l’isolement du quartier.

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Les gens de la Villeneuve sont vraiment classe !

Publié le 8 septembre 2010

De la part d’un de nos adhérents

Je me suis fait taxer diverses babioles et une paire de lunette de vue de soleil dans ma bagnole vers le lycée Mounier. Deux jours après, appel d’une jeune femme me disant que les lunettes sont retrouvées (grâce au N° de Tél. dans l’étui). Son frère les a ramassé à terre vers la galerie de l’Arlequin, et sa maman les tient à ma disposition.

Nous avons échangé un long moment sur le pays d’origine de cette charmante dame (l’Algérie) où mes parents ont longtemps vécus, et des vertus des pots de miel que je lui avais amené en remerciement.

Retrouver mes lunettes et rencontrer des gens aussi charmants fut le bon moment de ce week-end dans ce monde de brutes.

La justice commence à annuler une décision sur la rocade nord

Publié le 8 septembre 2010

Le 28 septembre 2007, le Président du Conseil général de l’Isère (CGI) prend un arrêté décidant « la prise en considération de la mise à l’étude de la rocade nord de Grenoble », en application de la délibération de la commission permanente du CGI du 30 mars 2007. Les communes de Saint Martin le Vinoux et de la Tronche ont attaqué cet arrêté au tribunal administratif. Ce dernier, le 18 juin 2010 a annulé cet arrêté au motif que la délibération du 30 mars est illégale, la commission permanente n’étant pas compétente pour la prendre car l’assemblée délibérante ne lui en pas donné délégation. Un contribuable grenoblois avait attaqué cette délibération mais son recours avait été rejeté au motif qu’il n’habitait pas dans le périmètre d’étude et donc qu’il n’avait pas intérêt à agir.

Cette décision ne remet pas en cause l’ensemble du dispositif rocade-nord mais seulement le blocage que pouvait opérer le CGI sur les éventuels permis de construire dans le périmètre arrêté. Elle libère les terrains des communes qui peuvent dès maintenant décider en toute indépendance de leur utilisation ; et sur le plan du droit elle indique que les délégations données par l’assemblée délibérante à sa commission permanente doivent être très précises. Or la fameuse consultation bidon de l’été 2007 a été décidée par cette commission permanente sans en avoir reçu la délégation précise, il est donc fort probable que cette consultation soit annulée pour ce motif, ce qui aura des conséquences beaucoup plus lourdes sur la légalité de l’ensemble des décisions du CGI sur la rocade qui ont été prises suite à cette consultation bidon. A suivre.

A 51, le gouvernement maintient sa décision d’arrêter ce projet

Publié le 8 septembre 2010

Dans une lettre qu’il vient d’écrire à une députée UMP des Hautes Alpes, le ministre Borloo confirme l’abandon de l’A 51 entre Sisteron et Grenoble.

Les raisons avancées sont pour la plupart celles que les opposants à l’A51 ont développés depuis des années, quelle perte de temps et d’argent ! Voir les détails dans le Dauphiné Libéré : http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2010/09/01/j-l.-borloo-confirme-l-abandon-de-l-a-51

Une bien triste nouvelle : décès de R. Chambrial

Publié le 8 septembre 2010

Robert Chambrial est mort brutalement d’un arrêt cardiaque ce 3 septembre 2010, c’était un copain, un médecin militant.

Exerçant d’abord en milieu plus rural, il avait repris ensuite un cabinet de généraliste dans le quartier de la Bajatière. Ses patients, fidèles et souvent militants de gauche eux aussi, le pleurent et sont décontenancés.

Robert a été de toutes nos actions pour l’égalité, la liberté, la fraternité : il a assuré le suivi de santé de demandeurs de droits d’asile ou de militants en grève de la faim  – les travailleurs turcs de Saint-Paul, pour ne citer que ceux-là -, mais surtout, et depuis la création du MLAC, il était un militant praticien du droit des femmes à la contraception et à l’avortement.

Le Planning Familial écrira certainement un communiqué plus élaboré. Nous voulons retenir son extrême solidité politique, son art de la rigolade et de la raillerie, son intelligence percutante, son mal de vivre dans une société si inégalitaire, et l’irritation qu’il provoquait souvent chez les « mous », un côté gouailleur-paysan prompt à la réplique, et au fond tellement gentil.

Que les rugbymen amateurs et les ramasseurs de champignons lèvent leur verre avec l’ADES en l’honneur de Robert ! Et surtout que Catherine et les enfants de Robert sachent combien nous sommes attachés à son héritage humain et politique !

La nouvelle politique de la majorité pour le logement social, à droite toute !

Publié le 8 septembre 2010

Le bailleur social ACTIS projetait la construction de 34 logements rue Marbeuf, près de l’école Painlevé dans le quartier des Eaux Claires à la place du petit immeuble de logement de fonction des instituteurs. Les opposants à ce projet ont réunis 1400 signatures sur une pétition.

Le 24 juin 2010 s’est tenue une réunion publique à l’initiative de la mairie pour débattre de cette question, et face à l’hostilité des participants, l’adjoint à l’urbanisme -qui est surtout l’adjoint à l’immobilier- a décidé de suspendre le projet. Pour conclure et se défausser, il a demandé aux associations opposées au projet de lui faire des propositions pour une autre solution !

Plusieurs leçons peuvent être tirées :

  • La majorité montre une fois de plus son incapacité à élaborer des projets avec une concertation véritable ou une co-élaboration avec les habitants en amont des décisions, créant ainsi les conditions d’une opposition radicale et souvent fondée. La majorité présente ses projets les uns derrière les autres sans stratégie globale pour un quartier. Elle est incapable d’une vision cohérente sur le moyen terme, ce qui empêche un vrai débat citoyen sur différentes options. Au fil des mois on ne peut que constater que la charte de la démocratie locale n’est qu’un chiffon de papier.
  • Il n’est pas sain que le vice-président du CCS3 soit en même temps le président de l’Union de quartier et de plus proche du maire. Cette absence de pluralisme nuit à la qualité du débat citoyen.
  • La position de la majorité municipale montre bien quelles sont ses priorités sociales. Quand il s’agit de logements privés, l’adjoint à l’immobilier les défend bec et ongle, même face à une forte opposition des habitants (voir l’opération sur le terrain Schneider à Jean Macé ou l’hôtel 4 étoiles au quartier de Bonne), défendant les profits des promoteurs ; par contre quand il s’agit de logement social, c’est laissé à l’appréciation des habitants. Les bons terrains sont promis aux opérations privées et ACTIS doit se contenter des bas morceaux. N’y a-t-il plus que les cours d’écoles pour implanter du logement social dans la ville ?

C’est bien le symbole de cette majorité droite-gauche, à gauche en parole, à droite dans les actes.

Affaires politico-financières, petits arrangements entre castes

Publié le 8 septembre 2010

Cet été des négociations entre le maire de Paris, J. Chirac, et l’UMP ont abouti à un projet de protocole d’accord sur les affaires des emplois fictifs (embauches par Chirac, alors maire, de « chargés de mission » mis à sa disposition pour sa carrière politique). Sur 699 « chargés de mission » embauchés entre 1983 et 1995, la justice n’a retenu après prescription que 23 de ces emplois irréguliers, ayant coûté 2,2 millions d’euros au budget municipal. Le protocole d’accord qui doit passer prochainement au Conseil municipal de Paris prévoit le remboursement par Chirac et l’UMP de cette somme en contrepartie du retrait par la Ville de Paris de sa constitution de partie civile dans le procès qui va avoir lieu.

Cette décision de B. Delanoë est contestable : l’abandon officiel ou tacite de la constitution de partie civile signifie que le maire et le conseil municipal de Paris considèrent que la Ville de Paris n’a pas été abusée et qu’elle est remboursée. En effet il reste un préjudice moral que la Ville doit faire valoir, sinon l’opération aboutit une fois de plus à démontrer que la justice est à deux vitesses, les politiques s’arrangeant entre eux pour échapper aux sanctions prévues par la loi. Le retrait de la partie civile est une faute politique, comme l’a indiqué Eva Joly.

Mais l’attitude critiquable de B. Delanoë l’est cependant moins que ce nous avons connu à Grenoble et en Isère lors du traitement des conséquences de la gestion municipale et départementale du corrompu.

A Grenoble, M. Destot a cherché à étouffer les affaires politico-financières, contre l’action des seuls éluEs écologistes, notamment sur quatre dossiers municipaux après 1995 :

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Rentrée 2010 : arrêtons Base élèves !

Publié le 8 septembre 2010

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Aux enseignants et parents d’élèves, conseils des maîtres et conseils d’écoles, citoyens…

Cet été, les décisions du Conseil d’Etat contre Base élèves et le fichier national BNIE ont été largement relayées par les médias. Ce jugement rétablit notamment le droit d’opposition des parents et confirme l’illégalité de tout rapprochement ou mise en relation des données de Base élèves avec d’autres fichiers. Il vient s’ajouter au « rappel à la loi » déjà adressé par le Parquet de Paris au ministère de l’éducation nationale suite aux 2100 plaintes des parents. Si d’importantes illégalités sont ainsi reconnues, le Conseil d’Etat autorise malgré tout le ministère à poursuivre l’utilisation de ces fichiers, moyennant certains aménagements impératifs à mettre en oeuvre dans un délai de 3 mois, soit d’ici le 19 octobre au plus tard.

Ces décisions de justice nous confortent dans nos griefs envers la multiplication des fichiers au sein de l’Education Nationale et révèlent les carences des lois existantes sur ce sujet :

  • Il est inacceptable que de tels fichiers aient pu être mis en place sans concertation, en toute illégalité et sans information, sous la tutelle de quatre ministres successifs, et sans que la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) ait protégé les citoyens !
  • Il est anormal qu’il ait fallu un recours par deux particuliers devant le Conseil d’Etat pour révéler l’existence du fichier national BNIE, double-fond caché de Base élèves, inconnu même des parlementaires !
  • Malgré le soutien de trois Rapporteurs spéciaux des Nations Unies, le ministère maintient les sanctions (retraits de salaire, retrait du poste de direction, mutation d’office) de plusieurs directeurs d’école qui ont refusé de renseigner le fichier Base élèves.

Rappelons que Base élèves concerne tous les enfants quel que soit leur type de scolarisation, le fichier national BNIE, tous les jeunes et adultes en formation. Ainsi, par le jeu d’un identifiant unique prévu pour 35 ans, ces fichiers constituent d’immenses banques de données sur les jeunes et leur famille.

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