Archives du 4 février 2011

Mounier : le torpillage continue

Publié le 4 février 2011

Le 1er février 2011, le Président de la Région écrit une nouvelle lettre au recteur qui ne correspond pas du tout à la position prise le 26 janvier par la majorité du Conseil régional dans la réunion de la commission « formation initiale et lycées ». Lors de cette commission, les services techniques de la région ont confirmé qu’il n’y avait aucune difficulté pour accueillir 450 élèves durant toute la reconstruction. Or JJ. Queyranne indique au recteur qu’il faudrait prévoir d’accueillir seulement 300 élèves en 2013, donc il confirme sa position de ne pas suivre le résultat de la médiation.

Pour ceux qui connaissent le lycée Mounier, le terrain est tellement vaste (27 000 m2) qu’il serait possible de construire un autre lycée tout en poursuivant la scolarité dans les bâtiments actuels et des préfabriqués. Actuellement le bâti n’occupe que 4000 m2 au sol. Le collectif Mounier démontre que pour 450 élèves (17 sections) il faut 30 salles incluant le CDI et la salle des professeurs soit 2000 m2 utiles. Le proviseur qui connaît bien son lycée avait fait une proposition réaliste en octobre 2010, qui n’a jamais été prise en compte par le Président de la Région.

Nous assistons à une véritable mascarade. Mais la détermination des Mounier ne faiblit pas et la lutte se poursuit pour obtenir que la reconstruction du lycée se fasse en conservant tous les enseignements, dont les secondes et les BTS sur le site. Ils ont besoin de notre soutien.

La Métro budget 2011 du bon et du mauvais

Publié le 4 février 2011

Le 28 janvier, le conseil de la Métro a débattu du budget 2011 qui a été adopté sans surprise. Le débat a beaucoup tourné autour de l’augmentation très forte de la TEOM (+25 % en moyenne et +30 % à Grenoble).

Au nom d’ « Ecologie et Solidarité » Gilles Kuntz s’est réjoui de voir que l’ordre des priorités politiques de la Métro évoluait dans le bon sens, la solidarité étant clairement mise en avant. Il a dit espérer qu’à l’avenir cet affichage se traduise réellement dans les chiffres, indiquant également qu’il fallait stabiliser rapidement la dette très élevée, et mettre un terme à l’augmentation des impôts locaux qui sont une véritable injustice.

Sur la question des impôts, toujours les mêmes réponses : cela ne va peser que pour quelques euros de plus par mois, comme si il n’y avait que les impôts locaux qui augmentaient. Tout augmente et les revenus eux ne suivent pas. Pour les ménages les plus modestes lorsqu’ils ont payé le logement, les charges, l’électricité, l’eau, les impôts, les transports… le reste à vivre diminue comme peau de chagrin. La crise sociale est profonde et il serait temps que les responsables politiques en prennent la vraie mesure, mais ils semblent vivre dans un autre monde.

Le Président a défendu l’augmentation des impôts en déclarant : « je ne fais pas partie de ceux qui, dès lors qu’on parle de fiscalité, s’agitent comme un diable dans le bénitier ». Il a aussi expliqué que la politique suivie était la bonne, notamment que c’était bien grâce à l’action de la Métro que la recherche publique grenobloise a eu tant de succès ces derniers temps. A ce propos, un peu de modestie serait bienvenue, car ces succès sont dus à uniquement à la qualité des équipes de recherche grenobloises.

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Quand Mme Fioraso ment en public…

Publié le 4 février 2011

Gilles Kuntz a relevé dans le document budgétaire distribué aux élus de la Métro (page 5), une dérive sémantique lourde de sens : au lieu du triptyque bien connu « Université, recherche, industrie » il était indiqué « Université, recherche, haute technologie ». Or l’industrie et la haute technologie ce n’est pas pareil, et cette dérive montre bien quelles sont réellement les priorités : tout pour le high tech et nous serons sauvés !

Devant cette remarque, la 1ère vice-présidente a déclaré avec sa rigueur habituelle qu’elle avait relu avec beaucoup d’attention le budget et que nulle part il n’y avait ce glissement sémantique. Pas de chance, elle s’est pris le pied dans le tapis en démontrant qu’elle n’avait pas lu le document budgétaire avant de le voter.

Autre intervention intéressante de G. Fioraso, qui a demandé instamment aux maires des communes de l’agglomération de tout faire pour ne pas construire de logements dans leurs zones d’activités économiques. C’est l’hommage du vice à la vertu, car G. Fioraso a été l’artisan de la refonte du PLU (plan local d’urbanisme) de la Presqu’île à Grenoble pour permettre de nombreuses opérations de logements, voir notamment les 11 tours sur le terrain dit Schneider.

ACTIS abandonne le trésor !

Publié le 4 février 2011

Le Conseil d’Administration d’ACTIS (opérateur de logement social de la Ville de Grenoble) a voté pour le passage en comptabilité commerciale, abandonnant ainsi la gestion par le trésor public. Ceci est prévu par la réglementation. Mais au lieu de négocier avec la trésorerie des améliorations éventuelles, la majorité du CA a préféré faire ce choix. En théorie, cette décision pourrait donner un peu plus de souplesse, mais va dasn les faits coûter plus cher à ACTIS, donc aux locataires puisque les 11 postes de fonctionnaires mis à sa disposition par l’Etat n’était pas à la charge d’ACTIS, à l’exception de la prime versée à tous les Trésoriers publics, ainsi que le fonctionnement de ce service. ACTIS va devoir considérablement renforcer son service comptable.

Autre aspect négatif : au moment où le Gouvernement détruit le service public, se désengager de la sorte d’un partenariat qui fonctionnait est une erreur politique qui affaiblit le service public. En 2003, ACTIS avait menacé de faire ce changement s’il n’y avait pas d’amélioration du service rendu par le trésor, cette pression avait donné de bons résultats, et avait entre autres permis d’améliorer le paiement des fournisseurs à 30 jours et un accueil bien meilleur des locataires. Les associations de locataires ont voté contre, ainsi que la représentante de l’opposition écologiste et ancienne présidente de l’organisme ; elle a été la seule élue municipale à le faire : le maire ayant donné son feu vert, les élu-es de la majorité se sont exécuté-es. Cette décision a été acquise d’une seule voix.

Malgré cette mauvaise décision, nous restons persuadés que les Agents d’ACTIS continueront d’assumer parfaitement leur mission de service public.

Veut-on transformer le CCAS en armée mexicaine ?

Publié le 4 février 2011

La semaine dernière nous nous inquiétions de la situation financière très difficile du Centre communal d’action sociale – CCAS de Grenoble. Voila que le syndicat CGT des personnels de la Ville et du CCAS dénoncent fortement l’embauche d’une directrice adjointe qui devrait, si on en croit le Vice-président O. Noblecourt, ne rien coûter au CCAS. Il aurait donc trouvé la pierre philosophale, ce serait la première fois qu’une activité sociale deviendrait rentable (financièrement parlant).

En fait il s’agit d’une candidature spontanée qui a promis de trouver les fonds nécessaires pour rembourser sa charge salariale. Mais au fait, pourquoi ne pas appliquer cette idée géniale aux autres agents du CCAS qui pourraient eux aussi s’autofinancer !?

Mais pourquoi donc une embauche ? Si cette personne a des idées, des relations, des réseaux au point de s’autofinancer, il aurait été beaucoup plus prudent de la part du CCAS de lui demander une collaboration sans la salarier, car l’expérience montre que ce genre de sport n’est pas durable sur le long terme.

Le syndicat pose la question pertinente suivante :

« Création de poste utile pour le CCAS ou arrangement entre amis ?

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La Villeneuve, les mauvais choix

Publié le 4 février 2011

Le projet de requalification du quartier de la Villeneuve a été arrêté sur ses grands principes en avril 2008 au Conseil municipal de Grenoble, qui a voté la convention ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine).

A propos des silos, il était prévu dans cette convention la démolition et la reconstruction en enfouissement des parkings silos 3 et 4, avec restitution de l’offre actuellement occupée ; et la requalification du silo 5. Le tout pour 10,55 M€.

Ce n’est pas du tout ce qui a été décidé récemment par le Conseil municipal, ni ce qui est mis à enquête publique jusqu’au 7 février 2011. Le nombre de places n’est pas conservé et le coût du projet de la majorité municipale atteint 14 M€.

Le projet des habitants de réhabilitation de silos répond mieux et pour moins cher aux exigences de conserver le nombre de places de parking en ouvrage, condition essentielle pour faire venir de nouveaux habitants à la Villeneuve.

A propos de la démolition d’appartements au 50 Galerie de l’Arlequin, il était prévu d’en vérifier l’opportunité, ce qui n’a pas été fait. Un des cabinets d’architectes, Interland, a même expliqué qu’il ne fallait pas démolir, il a été écarté. Les locataires du 50 ont été informés qu’ils devront partir bien que le Conseil municipal n’ait pas encore statué sur cette démolition (il va le faire prochainement).

Pour plus de détails voir l’intervention des élus « «écologie et solidarité » au conseil municipal du 24 janvier.

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Le budget 2006 de la Métro était illégal

Publié le 4 février 2011

Le budget 2006 de la Métro avait organisé un hold-up de 3 millions d’euros dans le budget annexe de l’assainissement pour équilibrer le budget principal en lourd déficit à cause des dépenses engagées pour le stade. R. Avrillier, qui était vice président chargé de l’assainissement, sachant que ce hold-up allait entraîner à terme des augmentations de tarifs aux usagers, s’était fermement opposé à cette décision avec le groupe des élus écologistes. Il a déposé un recours contre ce budget, et le tribunal administratif vient de lui donner raison en annulant le budget principal et le budget annexe de l’assainissement. Il aura fallu plus de 5 ans pour faire reconnaitre cette illégalité. Reste maintenant à régulariser cette situation, mais le vice président aux finances de la Métro a déclaré qu’il n’y avait rien à faire puisque le budget a été exécuté ! Voila une drôle conception du droit : l’illégalité est accomplie donc… il n’y a plus rien à voir ! Il n’est pas du tout sûr que ce soit aussi simple… à suivre.

Vous avez dit… coopération ?

Publié le 4 février 2011

La Ville de Grenoble n’est pas la seule à être empêtrée, comme on l’a vu la semaine dernière à propos de Sfax (Tunisie), dans sa politique de coopération décentralisée ou internationale aux contours flous, qui fait la part belle aux régimes en place. En la matière, le Conseil Régional et son Président qui décidément se distingue particulièrement ces derniers temps, n’ont rien à lui envier.

Les 21 et 22 octobre 2010, il a fait voter par l’assemblée régionale une convention de financement d’un montant de 450 000€ réparti sur 3 ans en vue de la réfection de la basilique d’Annaba (Algérie). Voilà donc une occasion, aux yeux des responsables du Conseil Régional, de renouer avec l’Algérie les relations restées en sommeil depuis plusieurs années. Une curieuse occasion pourtant, à tonalité condescendante, où l’on voit une fois de plus le Nord apporter son « savoir faire » au Sud. Où est donc l’échange sur un pied d’égalité, la véritable coopération, qui traiterait par ailleurs avec des personnalités étrangères au régime en place ? Et pour couronner le tout, le choix a porté sur la réfection d’une basilique. La barque était suffisamment chargée pour provoquer des réactions en chaîne sous forme de recours au tribunal administratif tendant à faire annuler une telle délibération. On en compterait pas moins de neuf, dont celui de l’association « comité 1905 Rhône Alpes » qui a tout naturellement vu dans cette délibération une attaque en règle contre la loi de 1905. Le Conseil Régional a laissé entendre que l’application de cette délibération était suspendue à la décision du Tribunal Administratif. Gageons qu’après s’être fait sonner les cloches, il décidera d’un moratoire pour engager une réflexion approfondie sur la politique de coopération internationale à mener d’abord et avant tout avec et entre les habitants des régions concernées.

Les dettes du GF 38 à la Métro

Publié le 4 février 2011

En 2010, le GF 38 a reçu des factures de la Métro à propos de l’utilisation du stade des Alpes, dont le montant total TTC s’élevait à 1,35 M€. Le GF 38 n’a versé que 0,5 M€, laissant pour l’instant une ardoise de 0,85 M€ impayée. Il n’a pas payé sa part (très petite) de la taxe foncière 2010, soit 87 000 €. En 2011, il devra 108 500 € de taxe foncière car la part départementale va être appelée pour la première fois. On est en droit de se demander ce qui va réellement se passer durant l’année 2011. Le budget 2011 de la Métro est légèrement insincère lorsqu’il annonce que le GF 38 va verser environ un million d’euros à la Métro, ce qui n’est pas réaliste vu le nombre de spectateurs au stade.

Personne ne peut assurer que le GF 38 existera encore à la fin de la saison puisque le trou financier global atteint 5 M€. Y aura-t-il un repreneur ? Quel gâchis.

Le corrompu et son acolyte devront payer leurs dettes

Publié le 4 février 2011

Nous avions relaté les manœuvres du corrompu et du Préfet Peneau pour essayer de ne pas payer leur dette de plus de 300 000 € au Conseil général de l’Isère. Leur recours gracieux auprès du ministre du budget a été refusé le 13 décembre 2010. Il reste maintenant au Conseil général à mettre la pression pour que le recouvrement soit mis réellement à exécution.

Voir l’excellente enquête réalisée par un journaliste de France Inter qui a été alimenté par de bonnes sources grenobloises : cliquez ici.

De Portzamparc architecte en chef pour le projet presqu’île

Publié le 4 février 2011

On apprend par la presse que l’architecte-urbaniste Christian de Portzamparc va succéder à Claude Vasconi, décédé, pour piloter le projet urbain de la presqu’île. Encore un fait du prince. Cette décision n’est pas passée en conseil municipal et le maire ne jure que par de grands architectes de renommée internationale. C’est bon pour le côté médiatique. Mais parfois donner leurs chances à de jeunes architectes moins connus serait une bonne solution et certainement moins chère pour les contribuables. De plus de Portzamparc est déjà l’architecte du projet Esplanade, cela va faire un peu monoculture.