En tant que mouvement politique local, l’ADES observe avec inquiétude la dégradation des relations entre la métropole et la ville centre. Un dicton dit qu’il n’est pas possible de construire une métropole dynamique sans une entente réelle avec la ville centre. C’est une règle de bon sens et les métropoles qui marchent bien sont celles où il y a une vraie coopération entre ces deux institutions.
Bien sûr que l’élection du président en juillet 2020 n’a pas facilité la coopération, car l’affrontement entre Christophe Ferrari et Yann Mongaburu pour la présidence s’est transformé en affrontement de la majorité des communes contre la ville centre, alors qu’il s’agissait de lignes politiques assez différentes sur l’importance à donner aux transitions écologiques et sociales, donc de repenser en profondeur les priorités à mettre en avant dans les politiques publiques de la Métro. Le vieux réflexe anti-ville centre a bien fonctionné, mais il faut maintenant dépasser cela.
Tout le monde sait que la lutte efficace contre le changement climatique passe par une action résolue sur le logement, les mobilités et l’alimentation. Dans ces trois domaines qui sont les plus forts émetteurs de GES, il y a à la fois un enjeu climatique et un enjeu social car ce sont les dépenses les plus contraignantes pour les ménages, surtout pour ceux qui ont des revenus faibles. C’est évidemment à l’Etat d’organiser la solidarité pour que la lutte pour le climat et la biodiversité soit supportable par tous les ménages. Les plus riches doivent être au centre de cette solidarité nationale puisque ce sont ceux qui sont les plus émetteurs de GES. Malheureusement la campagne présidentielle tourne le dos à ces questions fondamentales et joue sur des angoisses délétères.
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