Le CSA a procédé à un sondage auprès de 801 grenoblois inscrits sur la liste électorale par la méthode des quotas. C’est le 5ème sondage de ce genre. A noter que l’ensemble des questions posées n’ont pas été rendues publiques car il semblerait que certaines questions aient été réservées au PS, notamment sur les intentions de vote pour différentes listes aux élections municipales. Sur le plan déontologique cela pose de sérieuses questions, et même si le PS a payé sa partie du sondage, le mélange des deux pourrait être considéré comme une aide de la société de sondage et/ou de la mairie à un parti politique, ce qui est strictement interdit. Pour lever le doute nous attendons des précisions claires sur ce qui c’est réellement passé.
Les résultats sont présentés par le maire et sa majorité comme très positifs, ce qui n’est pas surprenant vu le type de questions posées. Il faut prendre les résultats avec précaution car il apparaît de nombreuses contradictions dans les réponses et vu la quantité de questions, il n’est pas sûr que les sondés aient répondus correctement à toutes et dans ce type de sondage il n’y a pas la possibilité de redresser les réponses fantaisistes.
Par rapport au précédent sondage de 2005, voici quelques évolutions qui font réfléchir.
A propos de la ville de Grenoble, diriez vous que : C’est une ville qui a amélioré son image à l’extérieur : en 2005, 80 % oui et en 2011 seulement 56 %.
D’une façon générale, estimez vous que depuis quelques années, la vie à Grenoble a changé plutôt en bien ou plutôt en mal : en 2005, 60 % plutôt en bien et seulement 49 % en 2011.
Estimez vous qu’à Grenoble, l’action de la Municipalité est plutôt positive ou plutôt négative en ce qui concerne : La participation des habitants aux décisions qui les concernent : plutôt positive 46% en 2005, 41% en 2011. Les impôts locaux, plutôt positive : 28 % en 2005 et 24 % en 2011. L’entretien des écoles plutôt positive: 61% en 2005 et 53% en 2011. Par contre 59 % jugent plutôt positive le logement social contre 49 % en 2005.
61 % estiment plutôt négative l’action sur la prévention de la délinquance et la sécurité, cette question n’avait pas été posée les années précédentes.
Au fur et à mesure que les réalisations passent du stade projet à celui de réalisation, le sentiment des Grenoblois devient plus mitigé. Exemple Minatec recevait 90 % de satisfaits en 2005, ils ne sont plus que 72 % en 2011. La rénovation du quartier Teisseire passe de 79 % de satisfaits à 53 %. La rénovation du quartier Mistral passe de 66% à 56 % de satisfaits et Vigny-Musset de 73% à 54 %.
L’expérimentation de la vidéosurveillance, qui est une nouvelle question, laisse les Grenoblois très interrogatifs : 47 % de satisfaits contre 42% de pas satisfaits, avant même l’installation du système qui ne devrait pas donner des résultats à la hauteur des attentes et du coût.
A propos des attentes des Grenoblois, il y a des réponses intéressantes et non attendues :