Après le très premier long pic de pollution, le plus grave depuis plus de 10 ans, le niveau d’alerte a été arrêté. Malheureusement juste après le pic est revenu, mais les mesures de gratuité des transports ont été arrêtées, car elles ne démarrent que 5 jours après le début d’un pic de pollution. Ceci n’est pas adapté si la répétition des pics de pollution est rapide. Les mesures prises ont été efficaces puisqu’il y a eu une augmentation de la fréquentation des transports gratuits (7%), une diminution du trafic automobile (5%) et une augmentation de l’utilisation des vélos (16%).
Archives pour le mot-clef ‘santé’
Pic de pollution, ça vient, ça part et ça revient…
Avis de l’ANSES sur l’exposition aux émissions des « compteurs communicants »
Le 5 décembre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a rendu son avis relatif à l’évaluation de l’exposition de la population aux champs électromagnétiques émis par les « compteurs communicants ».
Dans ce rapport de 123 pages, l’Anses reprend l’ensemble des conclusions et recommandations de son comité d’experts spécialisé (CES) « Agents physiques, nouvelles technologies et grands aménagements ».
Le rapport est disponible sur le site de l’ANSES.
CLINATEC, un gros mensonge enfin révélé !
Le lancement de la clinique CLINATEC, implantée au CEA de Grenoble, a toujours été présenté par les élu-es de la majorité DESTOT comme un large partenariat entre le CEA, le CHU, l’INSERM et l’UJF. Voilà encore un gros mensonge comme nous le supposions. Il aura fallu plus de 5 ans pour en avoir la preuve grâce à la Justice.
Rappelons que le financement de cette clinique « très particulière » a été finalisé dans le Contrat de Projet Etat Région (CPER 2007-2013) pour un montant de 20 millions d’€. C’est le CEA qui en était le maître d’ouvrage (le responsable de la construction) mais il ne participait que pour 0,8 M€ à son financement. Les collectivités territoriales étant mises à contribution pour tout le reste : 10,85 M€ pour la Région, 3,85 M€ pour le département de l’Isère, 2,3 M€ pour La Métro et 2,2 M€ pour la ville de Grenoble. Comme Clinatec doit être construite dans le périmètre de la ZAC Presqu’île, il est prévu que le CEA verse une participation financière de 1 M€ à l’aménageur de la ZAC (vente du terrain aménagé), d’où une convention de participation financière signée le 5 février 2010 par le directeur du centre du CEA.
Pour justifier ce montant de 20 M€ dans le cadre du CPER, le dossier indiquait que les partenaires du projet étaient le Centre Hospitalier Universitaire (CHU), l’Université Joseph Fourier (UJF), l’Institut National de Santé et de Recherche Médicale (INSERM), le Commissariat à l’Energie Atomique-Laboratoire d’Electronique et de Technologie de l’Information (CEA-Leti).
Mieux respirer en ville
Le « Réseau Action Climat » édite un guide à destination des élus pour agir sur la mobilité et les transports face à l’urgence sanitaire et climatique afin de mieux respirer en ville. Il s’adresse aussi à la multitude d’acteurs impliqués, ou souhaitant s’investir, dans la construction « d’une politique de mobilité plus soutenable, pour des villes qui respirent ». Il note les efforts faits dans différentes agglomérations dont celle de Grenoble.
« En plus de dresser un constat des problématiques liées aux impacts des transports sur la santé et les changements climatiques, cette publication présente les nouveaux leviers d’actions qui existent et sont à disposition des collectivités locales pour mieux réguler l’usage des véhicules motorisés et polluants qui causent de nombreuses nuisances en ville et privilégier les mobilités alternatives. »
Plan de lutte contre les micropolluants (2016-2021)
Un nouveau plan pour réduire les émissions à la source de micropolluants pour préserver la qualité des eaux et la biodiversité, a été élaboré par les ministères en charge de l’Ecologie, de la Santé et de l’Agriculture. Il a été rendu public le 8 septembre 2016.
« Le nouveau plan micropolluants 2016-2021 a vocation à intégrer toutes les molécules susceptibles de polluer les ressources en eau. Ce nouveau plan est dédié à la protection des eaux de surface continentales et littorales, des eaux souterraines, du biote, des sédiments et des eaux destinées à la consommation humaine. Il vise à répondre aux objectifs de bon état des eaux fixés par la directive cadre sur l’eau (DCE) et participe à ceux de la directive cadre stratégie milieu marin (DCSMM) en limitant l’apport de polluants via les cours d’eau au milieu marin. »
Antennes-relais, le rôle du maire
Deux décrets viennent compléter la loi relative à la sobriété, la transparence, l’information et la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques (loi n° 2015-136 du 9 février 2015). Cette dernière loi prévoyait une instance de concertation départementale :
« Lorsqu’il estime qu’une médiation est requise concernant une installation radioélectrique existante ou projetée, le représentant de l’État dans le département réunit une instance de concertation, le cas échéant à la demande du maire ou du président de l’établissement public de coopération intercommunale. La composition et les modalités de fonctionnement de cette instance sont précisées par décret. »
La canicule frappe toujours les personnes âgées
On pouvait penser qu’après la grande canicule de 2003, les précautions prises vis-à-vis des personnes âgées allaient supprimer ou fortement atténuer les excès de mortalité. L’Irsan (Institut de recherche pour la valorisation des données de santé) analyse depuis 2010 les conséquences sanitaires des périodes de canicule. Elle a rendu public les conséquences de la canicule de 5 jours qui s’est déroulée entre le 24 et le 28 août.
L’accès aux soins se dégrade fortement
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a publié une étude qui démontre que l’accès aux soins s’est fortement dégradé en quatre ans. En effet l’association fait des études sur cette question tous les quatre ans et sa dernière étude remontait à 2012.
Voici le résumé de l’étude de 2016 :
« En 2012, l’UFC–Que Choisir avait publié un état des lieux inédit de l’accès aux soins en France, qui, en croisant ses dimensions géographiques et financières, mettait en lumière une inquiétante fracture sanitaire. Quatre ans plus tard, alors que la prochaine convention médicale est en cours de négociations entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins depuis le début de l’année, l’association rend publique sa nouvelle étude, notamment sous la forme d’une carte interactive librement accessible sur son site www.quechoisir.org.
Plan de protection contre le bruit
La consultation des habitants sur le plan de protection contre le bruit (PPBE) piloté par la Métro dure jusqu’au 16 septembre 2016. Le PPBE traite en priorité des bruits liés aux infrastructures de transport et aux industries mais comme l’indique le ministère de l’environnement il peut s’étendre à d’autres sources de bruit : « les mesures qui relèvent d’un PPBE sont plutôt à prendre parmi l’aménagement du territoire, l’ingénierie des systèmes de gestion du trafic, la planification de la circulation, la réduction du bruit par des mesures d’isolation acoustique et la lutte contre le bruit à la source. Des impératifs locaux peuvent conduire à intégrer des mesures qui visent à traiter d’autres sources (terrasses de café, enceintes sportives, marché, …) mais celles-ci ne devront pas se substituer aux mesures essentielles et ne devront être considérées que comme des compléments. »
Plan de protection contre le bruit dans l’environnement (PPBE) de la Métro
Une consultation publique sur ce plan est ouverte jusqu’au 16 septembre 2016. Le PPBE porte essentiellement sur le bruit généré par les infrastructures de transport, dont les gestionnaires sont bien identifiés et qui cause la majeure partie des nuisances dominées par le bruit routier.
Le projet de PPBE est soumis à la consultation du public pendant 3 mois du 16 juin au 16 septembre 2016. Les observations et témoignages du public sont recueillis par courrier électronique et postal, et par le biais du registre de consultation qui est mis à disposition du public à l’accueil de Grenoble-Alpes Métropole. A la suite de la consultation, une note de synthèse des témoignages recueillis et des réponses apportées sera annexée au PPBE finalisé.
Impact sanitaire de la pollution atmosphérique à Grenoble
Le 30 juin 2016, l’équipe d’Epidémiologie environnementale appliquée à la Reproduction et la Santé respiratoire vient de publier une étude quantifiant le risque associé à l’exposition aux particules fines en suspension dans l’atmosphère (PM2,5) à Grenoble et Lyon, en s’appuyant sur une modélisation de la pollution de l’air à fine échelle. L’étude a aussi caractérisé comment ce risque varie en fonction de la défaveur sociale.
Pour télécharger le communiqué, cliquez ici.
L’impact social du bruit : 57 milliards par an !
Le Conseil National du Bruit (CNB) a commandé une étude sur le coût social du bruit, elle est rendue publique le 14 juin. « La méthodologie de cette étude repose sur une analyse critique des travaux disponibles à l’échelle française et européenne : études scientifiques, études technico-économiques, enquêtes et sondages auprès des populations, articles de presse… A partir de cette base, une description des coûts sociaux directs et indirects des principales sources de nuisances sonores (transport, voisinage, milieu professionnel) est réalisée, puis une traduction économique de chaque poste de coût lorsque des données le permettent. »
L’étude rappelle que le bruit à des effets très négatifs sur l’être humain : « de nuit comme de jour, quelle que soit l’origine du bruit (transports, voisinage, milieu professionnel, loisirs…), le bruit est susceptible d’engendrer des conséquences directes pour la santé : des effets sur l’audition pour des niveaux élevés d’exposition et de nombreux effets extra-auditifs non spécifiques. »
Nouvelle étude sur l’impact de la pollution par les particules fines : 48 000 décès par an en France !
En 2016, une nouvelle agence « Santé publique France » est créée par le rapprochement de l’InVS, Inpes et l’Eprus. Cette nouvelle agence vient de publier en juin 2016 une vaste étude sur les impacts sanitaires de la pollution en France par les particules très fines (moins de 2,5 microns de diamètre). Ceci confirme les études précédentes en les précisant.
« Les travaux de Santé publique France mettent en exergue des bénéfices sanitaires potentiels importants associés à une amélioration de la qualité de l’air. Les résultats montrent que les scénarios les plus ambitieux de baisse des niveaux de pollution conduisent à des bénéfices importants pour la santé. Par exemple, si l’ensemble des communes réussissait à atteindre les niveaux de PM2.5 observés dans les 5 % des communes les moins polluées de la même classe d’urbanisation, 34 000 décès pourraient être évités chaque année (gain moyen de 9 mois d’espérance de vie). »
Le vélo c’est bon pour se déplacer en ville et pour la santé
Une étude du ministère de l’environnent intitulée « Évaluation de la politique de développement de l’usage du vélo pour les transports du quotidien ». L’étude démontre que les déplacements en vélo constituent une politique publique peu coûteuse qui rapporte de nombreux avantages pour la santé et la réduction des nuisances en ville. Si ce développement est pensé en lien avec les transports en commun il y aura d’importantes économies sur le long terme pour l’agglomération.
Consultation sur le « Plan de prévention du bruit dans l’environnement »
Conformément à la loi, la métropole doit ouvrir une consultation des habitants sur le projet de Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE). Cette consultation aura lieu du 16 juin au 16 septembre 2016. Le dossier sera consultable à partir du 16 juin, au siège de la métropole 3, rue Malakoff et sur son site internet.
Il sera important que les habitants exigent que le plan ne se contente pas d’orientations certes généreuses mais propose des actions concrètes et contraignantes pour faire diminuer les nuisances dues aux bruits.
Le ministère de l’environnement a édité un guide pour l’élaboration d’un tel plan qui en précise les objectifs :
« Les PPBE définissent les mesures prévues par les autorités compétentes pour traiter les situations identifiées, notamment grâce à ces cartes. L’objectif des PPBE consiste à prévenir les effets du bruit, à réduire, si nécessaire, les niveaux de bruit, ainsi qu’à protéger les zones calmes. Il s’agit à la fois de recenser les actions déjà prises ou en cours, et définir celles dorénavant prévues pour les prochaines années. Jusqu’à présent, les politiques de lutte contre le bruit visent à limiter les niveaux de bruit en fixant des prescriptions propres à chaque source prise isolément. Les PPBE doivent permettre de remédier à cette segmentation de la lutte contre le bruit. Le dispositif législatif et réglementaire mis en place offre l’occasion d’aborder le problème du bruit de manière globale et concertée avec l’ensemble des parties prenantes de chaque échelon territorial notamment les décideurs publics, les maîtres d’ouvrages, les exploitants d’infrastructures et les riverains. Un PPBE est un document élaboré en vue du traitement du bruit dans l’environnement, en prenant en compte notamment le bruit des routes, des voies ferrées, des aéroports et des industries. A minima la substance d’un PPBE est constituée de mesures qui visent à traiter ces quatre types de sources de bruit…
Les PPBE ont vocation à combiner au mieux, tant sur le plan technique, que stratégique et économique, les mesures et outils qui peuvent être mis en œuvre. Toutes les actions devront interagir dans le même but. Il convient de les élaborer et de les réviser en gardant à l’esprit la réduction des niveaux de bruit. Les PPBE sont finalement des documents d’orientation. Ils constituent en quelque sorte les « volets bruit » de Projets d’aménagement et de développement durable (PADD) des Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT). »
Pour télécharger le document cliquez ici.
Etude d’une zone surexposée à la pollution atmosphérique à Grenoble
Air Rhône-Alpes a mené une étude sur une zone urbaine surexposée à la pollution atmosphérique. Cette zone est située dans le quartier des Eaux Claires située le long de l’A480, du boulevard Joseph Vallier et le long de l’avenue Rhin et Danube. Cette étude rendue le 31 mars 2016 restitue l’ensemble des travaux engagés, en présentant des résultats de mesures (air et bruit) et de modélisation et propose des actions visant à limiter l’exposition des personnes. C’est une première approche qui devrait être complétée et suivie par d’autres études pour construire un outil au service de la remédiation des zones en surexposition.
Le mieux serait de diminuer la pollution à la source c’est à dire diminuer le trafic automobile sur l’A480 et donc arrêter le projet décidé par le gouvernement de faire réaliser sous concession par AREA, l’élargissement à 2 fois 3 voies de l’A480 au gabarit autoroutier.
La pollution atmosphérique dans les grandes villes, étude de l’OMS
Le 12 mai l’OMS a rendu compte d’une étude menée sur les niveaux de pollution atmosphérique dans 3000 grandes villes du monde de plus de 50 000 habitants. Comme on peut s’y attendre, ce sont les villes dans pays à faible revenus qui sont le plus touchées, 98 % ne respectent pas les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air, ce nombre diminue à 56 % pour les pays à revenus élevés.
L’OMS rappelle que « la diminution de la qualité de l’air en milieu urbain augmente pour les habitants le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie, de cancer du poumon et de maladies respiratoires aiguës, notamment d’asthme. La pollution atmosphérique est une cause majeure de morbidité et de mortalité… Pendant l’Assemblée mondiale de la Santé, du 23 au 28 mai 2016, les États Membres débattront d’une feuille de route pour une action mondiale renforcée face aux effets néfastes de la pollution de l’air sur la santé.
A VIF, la gestion de l’épisode de contamination de l’eau potable est très critiquée
Le 28 avril a eu lieu une importante réunion publique à Vif sur la pollution sévère de l’eau qui a entrainé une large épidémie de gastro-entérite dans la population. Une très nombreuse assistance a pu participer à cette réunion dans laquelle l’exécutif de la Métropole (autorité organisatrice du service public de l’eau potable depuis le 1er janvier 2015) a présenté ses excuses.
Une citoyenne de Vif (Karine Maurinaux) a présenté un important travail d’investigation sur ce qui s’est passé et qui, démontre les multiples failles qui ont engendré cet important incident.
Elle avance les faits suivants :