Archives de mars 2012

Quelle participation des habitants aux projets d’urbanisme à Grenoble ?

Publié le 30 mars 2012
Pierre Kermen à la Caserne de Bonne

Pierre Kermen à la Caserne de Bonne

En aménageant et développant son territoire, la Ville n’intervient pas sur un terrain vierge.

Comment peut s’organiser la nécessaire tension entre les attentes et (pro)positions des habitants d’une part, et les contraintes, possibilités, orientations de la Ville d’autre part ?
A qui revient la responsabilité de la définition des projets d’urbanisme ?
Quels outils peut utiliser la ville pour que ces projets soient ceux de la construction commune et pas de l’affrontement ?

A partir de l’expérience et de l’actualité grenobloise, nous chercherons à identifier les grandes lignes de réponses à ces questions, et les moyens pour les uns les autres de s’approprier le devenir de la ville.

Le Groupe Ecologie & Solidarité (EluEs EELV, Ades, Alternatifs) vous donne rendez-vous pour en débattre avec Pierre Kermen, universitaire, ancien élu à l’urbanisme et à l’environnement, le lundi 2 avril à 19h15 à la Maison des Habitants Centre Ville (ex Centre Social Vieux Temple) – 2 rue Vieux Temple
Tram B, arrêt Musée de Grenoble

 

Peut nettement mieux faire

Publié le 30 mars 2012

Un exemple de "dialogue avec la population" : la ZAC Schneider se construit, sans débat (photo GK)

Dans une conférence de presse d’avant conseil municipal (26/03/2012) le groupe de la majorité PS et apparentés, par les voix de son président Abderrahmane Djellal et ponctuellement de Laure Masson, chargée de la démocratie locale, ont affirmé que la transformation de la ville et l’éducation étaient les priorités de la Ville.

Concernant le premier point, nous disons semaine après semaine, combien cette « transformation » a réussi l’exploit de soulever l’opposition massive des Grenoblois. Il faut être totalement déconnecté de la réalité ou habité d’un réel mépris de la population pour déclarer comme le fait A. Djellal : « Nous prenons en compte ce que les habitants nous disent ». L’association « Vivre à Grenoble » collectifs d’habitants qui luttent pied à pied depuis des mois pour se faire entendre sur l’absence de démocratie locale et la frénésie immobilière, appréciera.

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Alpexpo : les mécomptes

Publié le 30 mars 2012

Tous droits réservés (photo DR)

On ose espérer que la mission d’Information, d’Evaluation et de Prospective sur Alpexpo décidée récemment en conseil municipal n’aura pas le sort généralement réservé à toute commission créée en urgence, c’est à dire l’enterrement en bonne et due forme d’un sujet épineux. Et des épines on peut dire que, contrairement à son budget, Alpexpo en a été richement dotée, particulièrement ces trois dernières années.

A commencer par l’arrivée tonitruante de G. Chanal le nouveau directeur général. Malgré les signes avant-coureurs et les syndicats du personnel qui avaient alerté les responsables (Maire, adjoint aux finances, Pdt d’Alpexpo, conseil d’administration…) sur le bilan économique qualifié par eux de catastrophique depuis l’arrivée de G. Chanal, il aura fallu que tout s’embrase pour qu’enfin il y ait une réaction. La Ville a décidé « un apport en compte courant », manière de combler en partie le trou financier dont l’ampleur (1,9 M€) en si peu de temps est inédite.

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ALPEXPO suite : repères

Publié le 30 mars 2012

Tous droits réservés (photo DR)

Les deux principaux actionnaires d’ALPEXPO sont la ville de Grenoble, 35% et la Métro, 30%. Le conseil d’administration de la SEM du 1er mars a fait un appel aux actionnaires pour faire une avance financière en compte courant d’associés. Pour l’instant, seule la ville de Grenoble a décidé de verser 1 M€ à ALPEXPO ; la Métro, plus prudente lance une expertise avant d’éventuellement engager des fonds publics supplémentaires.

Les oppositions municipales ont voté contre. Le groupe des élus « Ecologie et Solidarité » a refusé que cette somme soit versée sans une analyse préalable de la situation financière de la SEM, présentée au Conseil municipal. C’est la moindre des exigences, puisque la loi impose que les élus votent en toute connaissance de cause, ce qui n’est pas le cas ici.

De plus la loi interdit à une commune comme à la Métro de verser des fonds si les capitaux propres de la SEM sont inférieurs à la moitié du capital social, ce qui est manifestement le cas. La majorité municipale joue sur les mots, et prétexte que les comptes n’étant pas encore arrêtés, cette interdiction ne vaut pas. Elle fait ainsi une erreur manifeste d’appréciation. Que dira le préfet lors de son contrôle de légalité ? Le chantage à l’urgence qui a été évoqué lors de ce conseil n’avait pas lieu d’être. Rappelons que les mécanismes de contrôle n’ont pas fonctionné et qu’il en va de la responsabilité du maire.

Budget 2012 de la Métro, on a connu pire…

Publié le 30 mars 2012

Le conseil de Métro

La philosophie générale de construction du budget 2012 peut être qualifiée de correcte : pas d’augmentation de la fiscalité et essai de maitrise de l’endettement. De plus les recettes de fonctionnement augmentent un peu plus vite que les dépenses, ce qui est bon signe.

Il reste encore des annonces un peu incohérentes : on veut arrêter d’augmenter la dette et on affiche une augmentation dans le budget tout en indiquant qu’elle ne devrait pas se traduire dans les faits. Cela brouille le message. Le budget annonce en effet un remboursement de la dette en capital de 21,2 M€ et on propose un emprunt de 33,1M€ pour équilibrer le budget d’investissement, soit une augmentation prévisionnelle de la dette de 12 M€ environ. Pour que le budget soit conforme à la réalité, il faudrait diminuer les dépenses d’au moins 10 M€, en les limitant à 60 M€ au maximum, comme dans le Compte Administratif 2010.

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Vous avez dit ZAPA ?

Publié le 30 mars 2012

ça existe à Turin ! (photo GK)

A la question orale posée par les élus « Ecologie et Solidarité » sur l’élargissement de l’A480 et la ZAPA (Zone d’Actions Prioritaires pour l’Air) le maire a fait une réponse assez politicienne :

Sur l’A480, il s’est déclaré ferme sur les objectifs et pragmatiques sur les solutions. En général, en politique, ce genre de déclaration essaye de camoufler le renoncement sur les principes. En effet le maire s’est félicité de l’engagement du président du Conseil général qui veut aller au-delà du projet de l’Etat. Au lieu de militer pour un boulevard urbain (limitation de vitesse à 70 km/h) il a expliqué que les limitations de vitesses devaient dépendre des heures et des lieux d’habitations. Ce n’est pas une solution efficace pour diminuer la pollution atmosphérique.

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Mis sous pression, l’Elysée téléphone à Raymond Avrillier !

Publié le 30 mars 2012
Raymond Avrillier

Raymond Avrillier (photo tous droits réservés)

Comme nous vous en avions informé, le 17 février 2012, le Tribunal administratif de Paris a enjoint la présidence de la République de communiquer à Raymond Avrillier dans un délai d’un mois toute une série de documents administratifs concernant les très nombreux marchés de sondages effectués de 2007 à 2009 par l’Elysée.

Comme il l’avait annoncé, Raymond Avrillier avait organisé une démarche fixée au vendredi 30 mars devant l’Elysée pour exiger l’exécution du jugement.

Le 28 mars, l’Elysée a dû directement contacter Raymond Avrillier pour l’assurer de l’envoi des documents que le Tribunal administratif imposait de communiquer. Il faut attendre de voir ce qui va être effectivement transmis.

On se tient au courant, on se passe un coup de fil…

Mounier, une ordonnance intéressante

Publié le 30 mars 2012

Photo GK

Des parents d’élèves et des professeurs, membres du conseil d’administration du lycée Mounier, avaient déposé un recours en référé suspension pour que le recteur prépare la rentrée 2012 conformément au jugement du 24 novembre 2011. Comme c’est très souvent le cas, le juge n’a pas considéré qu’il y avait urgence à suspendre le refus du recteur de préparer la rentrée conformément au jugement, car selon lui, rien d’irréversible n’est engagé à la date du 26 mars 2012. En revanche il a indiqué que le recours au fond demandant l’annulation du refus du recteur sera prononcé notamment avant que les affectations des élèves de 3ème ne soient achevées, soit avant le 30 juin 2012. Cette décision est très intéressante puisqu’elle met sous surveillance le recteur. Ce dernier sait désormais que s’il ne change pas d’attitude, il risque de se voir condamner sous astreinte à exécuter l’autorité de la chose jugée, dans les pires conditions.

Un pâté de cheval et d’alouette

Publié le 30 mars 2012

Le conseil municipal du 26 mars débutait par des délibérations ponctuelles sur l’insertion (une délibération) et la politique économique (5 délibérations). Alors que l’ordre du jour avait mis en tête la délibération présentée par A. Djellal sur le financement d’associations d’insertion, c’est Geneviève Fioraso qui monopolisait la parole dans un très long bilan général de la politique économique de Grenoble à l’aide d’un diaporama. Ce bilan qui n’était pas à l’ordre du jour a eu pour effet d’en énerver plus d’un même dans la majorité municipale. Mis ainsi devant le fait accompli ces élus se sont trouvés contraints d’écouter sans pouvoir débattre ni intervenir sur le sujet.

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Retour sur le système Carignon

Publié le 30 mars 2012

René Michal, ancien adjoint au maire corrompu est décédé récemment. Le maire, lors du dernier conseil municipal, a fait un panégyrique de sa carrière. Certain-es de la majorité et le groupe écologie solidarité, n’ont pas vraiment compris pourquoi. Une information du décès et des condoléances à sa famille n’auraient elles pas suffi ? La « real politique » a parfois des raisons que la raison ignore.

Chauffage urbain : contrôle de la délégation

Publié le 30 mars 2012

Les six collectivités concédantes du service public du chauffage urbain, Grenoble, Echirolles, Eybens, La Tronche, Le Pont de Claix, Saint-Martin d’Hères vont constituer un groupement de commande pour la mise en place d’une étude relative au contrat de chauffage urbain avec la Compagnie de Chauffage (CCIAG).

L’objet de ce groupement de commande est :

  • de faire réaliser par un expert ou un groupement d’experts, prestataires de service, un contrôle de la délégation de chauffage urbain :
  • Diagnostic de la gestion actuelle du service public du chauffage urbain.
  • Analyse des formules tarifaires mises en œuvre dans les contrats de chaleur pour les saisons 2011/2012, 2012/2013, 2013/2014.
  • Analyse et commentaire du rapport annuel du délégataire.
  • d’envisager des mesures d’ajustement aux contrats de concession des six collectivités en fonction des conclusions de la mission de contrôle.
  • de préparer le cas échéant une rédaction de nouvelles modalités contractuelles à intervenir.
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    AMH : Allocation Minuscule d’Habitation

    Publié le 30 mars 2012

    Sur proposition des élus écologistes, l’ancienne majorité avait décidé en 2007 de créer l’Allocation Municipale d’Habitation (AMH) pour essayer de compenser la forte augmentation de la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) et aider les ménages en difficulté avec un reste à vivre très faible. A l’époque la ville avait prévu d’engager pour cette AMH 400 000 €, à mettre à disposition du Centre communal d’action sociale – CCAS pour la distribuer aux ménages en grandes difficultés financières.

    En 2009, la nouvelle majorité décide de ne verser cette AMH qu’aux familles n’habitant pas le logement social, les estimant en plus grande difficulté que celles qui bénéficient d’un logement social. Les critères se font sur le calcul du reste à vivre : ressources diminuées des charges de logement (loyer et charges) par unité de consommation. Or, il n’y a aucune raison de limiter l’AMH aux personnes hors du logement social. Le principe d’accès à une telle allocation ne peut être fondé sur une discrimination et tous les habitants de la commune répondant aux critères doivent pouvoir en bénéficier, quelle que soit la manière dont ils sont logés. Tous les Grenoblois ayant le même reste à vivre doivent avoir accès à cette allocation.

    Notons aussi que la nouvelle majorité ne verse que 190 000 € d’AMH en 2011, on est loin des 400 000 € prévus à l’origine et comme la situation sociale s’est encore dégradée, il est clair que l’AMH actuelle n’est pas à la hauteur des besoins.

    ZAC Flaubert, ces drôles de Dames!

    Publié le 23 mars 2012

    Photo GK

    Voila que la récupération politique va bon train. Deux conseillères municipales de l’opposition UMP (N. Béranger candidate récurrente aux élections législatives et M. Bon) diffusent un tract contre la ZAC Flaubert. Alors que le combat des habitants de Flaubert a été engagé depuis près de deux ans pour faire entendre raison à la municipalité, les deux drôles de dames, feignent d’en être à l’origine, le reprennent à leur compte en le repeignant aux couleurs UMP. N’étant pas à un paradoxe près, elles dénoncent la densification à marche forcée mais oublient de critiquer et de refuser l’augmentation des droits à construire de 30% que leur candidat à l’élection présidentielle N. Sarkozy a inscrit dans la loi ! D’un coté elles disent protester contre la densification et de l’autre elles soutiennent une loi qui va entraîner une accélération de cette densification… En effet la loi votée implique que « Les droits à construire résultant des règles de gabarit, de hauteur, d’emprise au sol ou de coefficient d’occupation des sols fixées par le plan local d’urbanisme, le plan d’occupation des sols ou le plan d’aménagement de zone sont majorés de 30 % pour permettre l’agrandissement ou la construction de bâtiments à usage d’habitation… »

    Autre indication d’une politique bien à droite à défaut d’être adroite : il n’y a pas le mot social dans leur tract.

    Les Grenoblois ne seront pas dupes de cette prise de position politicienne et électoraliste.

    La précarité et le centre ville Grenoble

    Publié le 23 mars 2012

    Dans une étude de 2008, l’INSEE présente la précarité dans l’agglomération grenobloise (8 communes de plus de 10 000 habitants). Cette étude utilise des données datant de 2005-2006 et donc avant la crise, qui a depuis aggravé la situation.

    En résumé : « Au sein de la communauté d’agglomération grenobloise, les populations en difficulté économique sont surtout présentes dans les communes de Grenoble puis d’Échirolles. Une méthode de localisation plus fine de ces populations met en évidence plusieurs espaces de précarité, qui dépassent les limites administratives. Le plus grand se situe autour des zones urbaines sensibles du sud de Grenoble et du nord d’Échirolles. Les autres sont le plus souvent localisés autour d’autres quartiers concernés par la politique de la ville. Mais des signes de précarité apparaissent également dans le centre de Grenoble. »

    Voici quelques détails :

    « Un premier grand espace, qui ressort par sa taille et son fort degré de précarité, est localisé dans la partie sud de Grenoble et la partie nord d’Échirolles autour des Zus de « Teisseire, L’Abbaye, Jouhaux, Châtelet », « Village Olympique, La Villeneuve : Arlequins, Baladins » et « La Villeneuve : Les Essarts, Surieux ». La précarité y est importante et multiple. Elle est surtout concentrée sur chacune des trois Zus mais semble déborder largement leurs périmètres. Cette zone se caractérise notamment par une forte proportion d’ouvriers non qualifiés et de salariés à temps partiel, une population relativement jeune et souvent étrangère, avec peu de personnes âgées, des ménages de grande taille, un habitat social important. En conséquence, les familles avec enfants vivant sous le seuil des bas revenus, les chômeurs non qualifiés et les bénéficiaires de la CMUC y sont particulièrement sur-représentés. Cet espace concentre une grande partie des populations en difficulté des 8 communes : entre un quart (allocataires à bas revenus, chômeurs, bénéficiaires d’une allocation logement) et un tiers (familles monoparentales ou couples à bas revenus avec au moins deux enfants, chômeurs de faible qualification). »

    « Deux espaces de précarité au centre de Grenoble »

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    Quelle gestion pour le Stade des Alpes ?

    Publié le 23 mars 2012

    Stade des AlpesLe Président de la Métro critique la gestion de son prédécesseur à propos de la gestion du stade des Alpes. Rappel: le stade est aujourd’hui encore géré en régie directe. Dans le Dauphiné Libéré du 17 mars le Président Baïetto critique assez vertement ce choix : « Certains ont cru qu’ils sauraient faire, mais ça n’a pas été le cas. S’il n’y avait que le foot, on saurait très bien faire. Mais il n’y a pas que ça. Dès le départ était prévue une galerie commerciale et ça, la Métro ne sait pas gérer. Le projet de galerie commerciale n’a pas vu le jour car il faut des investissements ». M. Baïetto a la mémoire qui flanche, il ne se souvient plus très bien que comme d’autres, il a voté toutes les propositions de la Métro sur le stade, à moins que d’une certaine façon, il fasse là son autocritique.

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    L’avenir de la foire des Rameaux…

    Publié le 23 mars 2012

    Gouverner c’est prévoir. Mais l’adjoint à l’immobilier qui porte la création de la ZAC Esplanade ne sait pas prévoir et ne sait donc pas gouverner !

    La création de la ZAC a signé l’expulsion à terme de la foire des Rameaux. Dans le Dauphiné Libéré du 15 mars, l’adjoint explique : « Nous avons écrit aux 27 communes de la Métro, mais les réponses que nous avons reçues sont insatisfaisantes. Nous regardons différents sites autour de Grenoble mais nous n’avons encore rien trouvé. L’année prochaine, cela peut encore passer, les travaux sur l’Esplanade ne gêneront pas la foire. En revanche à partir de 2015, cela risque de poser problème ».

    Devant cette situation, les forains envisagent des actions fortes pour défendre cette foire qui est l’une des plus importantes d’Europe. D’un point de vue économique elle est pour eux un moment essentiel qui leur permet de vivre de leur activité toute l’année. Sans cette foire aussi bien placée c’est la mort annoncée de 120 petites entreprises. Depuis 1780 date de sa création, la foire des Rameaux a connu la place St Bruno, le Jardin de Ville, puis la place de la Bastille pour s’installer enfin en 1934, à l’Esplanade. C’est dire si elle fait partie du patrimoine grenoblois et doit être défendue à ce titre.

    Le responsable des forains déclare : « Si nous n’avons pas de réponse pour l’année prochaine avant le début de la foire, nous sommes prêts à occuper le terrain jusqu’à ce que cette réponse vienne ».

    Il est encore temps d’arrêter cette ZAC lancée dans la précipitation.

    A 480, l’UMP veut faire payer la Metro…

    Publié le 23 mars 2012

    Le sénateur Savin de l’UMP fait pression pour que la Métro s’engage à payer avec l’Etat et le Conseil général l’élargissement de l’A480 (juste 4 à 5 millions d’euros !). Décidément les périodes électorales ne sont pas favorables aux réflexions de fond et les grands élus quels que soient leurs bords, font feu de tous bois pour s’attirer les voix des différents lobbies. Après A. Vallini qui ne rate aucune occasion pour expliquer au lobby automobile et au patronat qu’il est leur sauveur (même si les actes ne suivent pas), voici M. Savin qui lui emboîte le pas. Le patronat qui s’est publiquement félicité de la proposition de A. Vallini, va-t-il cette fois encore se fendre d’un communiqué de soutien à celle, toujours plus généreuse, de M. Savin ?

    Mais à force de proposer n’importe quoi, les contribuables payent et les habitants continuent à souffrir d’une pollution en constante augmentation. Rappelons que le mauvais projet de rocade nord a coûté 30 M€ pour rien, et que cette somme aurait pu permettre de financer des investissements utiles comme des alternatives à la voiture (transport par câble, bus à haut niveau de service, pistes cyclables…).

    Le prix des logements à Grenoble

    Publié le 23 mars 2012

    Régulièrement des études sont publiées sur les prix des logements à Grenoble :

    • L’Express du 7 mars 2012 indique que le coût moyen d’un logement ancien à Grenoble est de 2422 €/m2 (+2,4% en un an) et le neuf de 3854 €/m2 (-2,2% en un an). Le loyer moyen (hors charge) est de 11,8 €/m2 de surface habitable.
    • L’observatoire des notaires de l’Isère donne des chiffres proches : prix moyen d’un logement 2388 €/m2.

    Ces prix déjà très élevés, et l’écart entre logement neuf et anciens montrent que la politique actuelle de construction de logements neufs soutenue par la majorité municipale est faite pour les riches et participe à la spéculation foncière. Il est tout à fait possible de construire des bâtiments neufs à basse consommation (BBC) pour moins 3000 €/m2 à Grenoble. Accepter de dépasser ce prix, c’est jouer le jeu des promoteurs privés qui n’acceptent de construire qu’avec au moins 30 % de marge.

    Mais malheureusement, les amis des banquiers et des promoteurs privés sont majoritaires dans la majorité municipale…

    A ce stade, rien de nouveau

    Publié le 23 mars 2012

    Quel talent ce M. Baïetto ! C’est avec un plaisir non dissimulé que le président de la Métro par ailleurs membre éminent du PS, accueille le 30 mars prochain, Laurence Parisot qui patronne comme présidente du MEDEF et Claude Bébéar qui assure comme président d’Axa. On doit leur venue à Grenoble au lancement de l’opération « Nos Quartiers ont des Talents » dont ils sont, excusez du peu, présidents d’honneur, tout comme M. Pébereau Pdt de BNP Paribas et Ch. Charpy Directeur général de Pôle Emploi. Créée en 2005, cette association compte au nombre de celles qui se sont multipliées au fil des années et de l’ampleur de la crise. Une situation qui pourrait se résumer ainsi : moins il y a de travail, plus on assiste à la naissance de structures qui informent, forment le chômeur à s’adapter à la demande de l’employeur – maintien et présentation personnels, stratégie de recherche d’emploi, CV…

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    Le PLU va être complètement révisé… vigilance maximum !

    Publié le 23 mars 2012

    Alors qu’elle vient tout juste de mettre en place de multiples modifications et une révision simplifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme) sur une grande partie de la ville (voir les enquêtes publiques du 26 janvier au 29 février 2012), curieusement la majorité municipale va présenter cet été au conseil municipal un projet de révision générale du Plan Local d’Urbanisme de Grenoble qui prendra plus de deux ans.

    Ces modifications sont liées à des projets à long terme qui ne souffrent d’aucune urgence. Par exemple les nouvelles constructions sur la ZAC Flaubert ne verront pas le jour avant 2015, seule la coulée verte va être réalisée d’ici là.

    La majorité fige très rapidement des évolutions (très critiquables) de la ville pour le long terme et va ensuite proposer de réviser globalement le PLU après que tout ait été décidé. C’est exactement l’inverse qu’il faudrait faire : définir avec les habitants la ville que l’on veut en présentant différents scénarios et ensuite décliner quartiers par quartiers les projets compatibles avec la philosophie générale arrêtée.

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