Pour préparer la rentrée scolaire de septembre 2016, la Ville de Grenoble doit proposer un scénario horaire à l’Education Nationale pour les écoles maternelles et élémentaires. Au lieu de décider dans leur coin, les élus ont décidé d’ouvrir une large concertation avec les parents d’élèves et de leur proposer au vote deux scénarios.
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Vote des familles sur les rythmes de l’enfant, une réussite
Prévention spécialisée en danger en Isère : pour le maintien des éducateurs de rue
Le Conseil départemental de l’Isère (CD38) poursuit son détricotage des budgets sociaux. Alors que la situation de nombreux jeunes demanderait une intensification de la présence d’éducateurs de rue pour développer des actions de prévention, le CD38 va baisser ses budgets 2016 pour la Prévention Spécialisée.
Les éducateurs de rue font signer une pétition pour informer les habitants des dangers de cette décision et faire pression pour que le CD38 maintienne au minimum son budget :
« Vos éducateurs de rue tiennent à vous informer de quelles conséquences aura cette baisse :
POUR VOUS CONCRÈTEMENT C’EST :
Rythmes scolaires : chers et bénéfices encore à prouver !

© Ville de Grenoble
La Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf), en collaboration avec l’Association des maires de France (AMF), a rendu son enquête sur la mise en œuvre des nouveaux temps périscolaires et ses impacts financiers pour les communes. « À la rentrée 2014, 98 % des élèves de classes maternelles et élémentaires avaient accès à de Nouvelles Activités Périscolaires (Nap) sur les heures dégagées par la réforme. Les Nap sont réparties sur quatre jours, pour 66 % des élèves de maternelle et 59 % de ceux scolarisés en classes élémentaires. Gratuites dans 66 % des communes, les activités proposées sont diversifiées et ont été fréquentées par la grande majorité des élèves tout au long de l’année scolaire 2014/2015. Les communes déclarent un coût annuel moyen brut de la réforme par enfant inscrit aux Nap de 223 euros. Lorsqu’elles sont éligibles aux aides de la caisse d’Allocations familiales (Caf), celles-ci couvrent en moyenne 22 % de ce coût. ». Les frais de personnels représentent les trois quarts de ce coût.
Sciences en bobines
La Fondation Sciences Citoyenne organise sa 11ème édition de « Sciences en bobines. »
Les savoirs scientifiques et techniques ne sont pas neutres. Ils sont construits par les hommes et sont soumis, comme toute création humaine, à des enjeux politiques, économiques et sociaux. Ainsi, ceux qui affirment que les sciences sont « naturellement » porteuses de bonheur et de progrès ne visent qu’à museler la critique et à conforter leur propre pouvoir. Les crises et les scandales sanitaires, écologiques, économiques et humanitaires qui se multiplient révèlent le visage d’une science soumise aux intérêts des lobbys industriels et financiers. La Fondation Sciences Citoyennes juge essentiel de mettre en évidence une autre approche : celle d’une recherche désireuse d’affronter les grands défis de nos sociétés, de dialoguer avec des savoirs autrefois dévalorisés et la parole de citoyens qui revendiquent leur droit à participer aux choix scientifiques et technologiques qui conditionnent leur avenir.
Rentrée scolaire presque normale

© Ville de Grenoble
Nous indiquions qu’il allait manquer 5 classes dans les écoles grenobloises à cause de classes surchargées. La mobilisation de la mairie et des parents d’élèves a été efficace ! Le rectorat a donc ouvert 4 nouvelles classes une semaine après la rentrée. Pour la 5ème classe (Ferdinand Buisson) il s’avérait que le seuil règlementaire n’avait pas été franchi. Tout se termine bien mais cela aurait dû être anticipé par le Rectorat.
Rentrée scolaire : au secours, il manque des classes !
A Grenoble, tout le monde, sauf l’inspection d’académie, savait qu’il allait manquer des classes pour respecter le maximum d’élèves par classe en maternelle et élémentaire. La mairie avait fait un gros travail de prospective et l’avait rendu public (voir sur le site de la ville, les effectifs scolaires prévus en 2014 et 2016). Il y a eu seulement 7 ouvertures de classes nouvelles alors qu’il en fallait 12. Les cinq classes manquantes se trouvent à Jules Ferry, Paul Bert, Daudet, Fernand Buisson et Jean Macé.
Scolaire, un changement de méthode

© Ville de Grenoble
Le dialogue et la concertation sont au cœur de la politique de la nouvelle majorité. Mais pour que cela ne reste pas des vœux pieux il faut que tout citoyen puisse accéder aux informations qui fondent les diagnostics. Partir d’un diagnostic partagé par les intéressés est le point de départ obligé de toute co-construction. Cela a bien démarré pour les écoles maternelles et élémentaires qui sont de compétence communale.
L’adjoint (Fabien Malbet) fait le tour de toutes les écoles et rencontre tous les acteurs. Il a aussi commencé à discuter avec les principaux des collèges de la Ville pour renforcer le lien avec les politiques de la ville.
Avec l’ajointe aux données publiques et aux logiciels libres (Laurence Comparat), ils ont rendu accessible sur le site de la ville toutes les informations sur les effectifs scolaires pour la rentrée 2014 et les projections pour 2016.
Ras le bol des donneurs de leçons, en plus inefficaces !

© Dauphiné libéré 2/7/14
L’ancien adjoint à l’éducation, P. Bron, délivre ses profonds conseils à la presse. « On ne peut pas tolérer les inégalités scolaires » dit-il avec force. Lui qui a été responsable du secteur scolaire de la ville pendant 6 ans avec le succès que l’on sait, va certainement nous expliquer ce qu’il a fait pour ne plus tolérer ces inégalités qui minent l’avenir de notre société. Eh bien, non, nous ne le saurons pas ! En revanche nous apprenons avec intérêt qu’il ne participe plus à la mission nationale de suivi des rythmes scolaires mais qu’il fait toujours partie du « Haut conseil artistique » en lien avec les ministères de la culture et de l’éducation nationale: mais à quel titre, celui d’artiste donneur de leçon ? Il constate une inadéquation entre les équipements et les effectifs scolaires, « la base de calcul élèves/ logements était inappropriée » précise-t-il, mais quel est donc le bilan de P. Bron en la matière? Où sont les écoles et les restaurants scolaires qu’il a fait construire durant les 6 dernières années ? Quand les actes ne suivent pas, les discours creux et les contre vérités finissent par lasser les habitants.
Université cherche nom désespérément
Suite à l’adoption en 2013 de la Loi Fioraso sur l’enseignement et la recherche, les Universités doivent mettre en place une énième réforme, censée simplifier le millefeuille administratif et améliorer la visibilité et la compétitivité des universités françaises à l’international. Rien de nouveau depuis Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy et la loi LRU donc… Mais à Grenoble, une dimension supplémentaire donne du sel aux débats : les noms des établissements. Accrochez-vous, ça déménage…
Education : quand M. Chamussy souffre d’amnésie sélective…
Que ce soit par les socialistes ou par la droite UMP, les écologistes grenoblois sont assimilés à l’ultragauche, aux gauchistes, bref à des gens pas fréquentables du tout ! Ce sont exactement les mêmes clichés éculés que ceux véhiculés par A. Carignon durant son mandat de maire : quand on ne sait pas débattre au fond, on caricature. Mais plus personne ne se laisse prendre à ce genre de caricatures. En réponse à l’attaque de la droite UMP, Jean-Marc Cantèle ancien adjoint écologiste à l’éducation, à la vie scolaire et à la restauration municipale de 2001 à 2008, rappelle quelques vérités :
G. Fioraso veut former les futurs patrons dès la maternelle !
Ce n’est plus le « parler bambin », c’est le « parler patron » qu’on va enseigner dans les crèches à Grenoble et les écoles maternelles ! Ils sont devenus fous au PS et au gouvernement !
Lors de l’édition 2014 du Salon des entrepreneurs, la ministre de l’enseignement supérieur a déclaré vouloir insuffler l’envie d’entreprendre le plus tôt possible et même « dès l’école maternelle ».
Rythmes scolaires : comme un doute
On n’est jamais vraiment déçu à la lecture du magazine de propagande de la majorité municipale « Les Nouvelles de Grenoble » même quand il s’agit d’une tribune « libre ».
Ainsi peut-on lire à propos de la mise en place des rythmes scolaires cette analyse frappée au coin du bon sens : « Les nouveaux temps scolaires sont-ils adaptés aux plus petits ? Comment atténuer la présence des enfants en collectivité pendant la journée ?… L’augmentation de la fréquentation et la baisse du taux d’encadrement, impliquent l’embauche de nombreux intervenants… les nouveaux temps périscolaires changent le fonctionnement classique de l’école et les rapports entre enseignants, ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) animateurs. Il est nécessaire de stabiliser les listes d’enfants, sécuriser les sorties d’établissement, organiser les transferts d’activités, mutualiser une partie des locaux et du matériel, assumer les absences… Des cultures professionnelles se confrontent, il faudra du temps et un partenariat assumé pour une bonne articulation des temps de l’enfant dans la journée. Le problème du pilotage de l’ensemble du temps de l’enfant à l’école se pose. Quelle est la mission du directeur, le conseil d’école a-t-il un rôle nouveau à jouer, quelle sera la place des parents et des associations ? »
Mais de qui ce constat plutôt sévère, ces questions où l’on sent poindre une inquiétude et une certaine critique sur ce que l’on aurait dû anticiper alors que tout reste à faire ?
Agitation pré-électorale autour de l’école Beauvert
En plein cœur de l’été, dans une période où l’actualité locale est atone, la presse régionale s’est largement fait l ‘écho d’une visite du maire et des adjoints concernés à l’école Beauvert flambant neuf. Une nouvelle école donc, reconstruite dans le cadre d’une opération démolition reconstruction menée sur place. Comme à son habitude le maire, peu avare de superlatifs, a considéré que cette école était la plus belle de Grenoble et de l’Isère. Il s’est sans doute retenu d’évoquer la France, l’Europe et le monde. Mais ne boudons pas notre plaisir, les locaux anciens dont les murs fissurés laissaient voir le jour ont cédé la place à des bâtiments accessibles et basse consommation énergétique, de quoi accueillir dignement les élèves dans les meilleures conditions.
Enfin une réalisation à mettre à l’actif de cette majorité ? Pas si sûr. En réalité le projet a commencé en 2007 où le programmiste avait déjà été désigné et le calendrier défini pour un emménagement dans les nouveaux locaux, donc l’ouverture de la nouvelle école, en septembre 2011.
Une rentrée scolaire plutôt chaotique
Des premiers témoignages de parents indiquent que la rentrée dans le primaire ne se passe pas comme prévu à Grenoble.
Vu l’impréparation de la mise en place de la nouvelle organisation suite à la réforme des rythmes scolaires, on s’attendait certes à un démarrage mouvementé, mais le niveau d’organisation est des plus désastreux et chaotique, bien pire que ce qui avait été imaginé. Ceci dément les déclarations des élus de la majorité qui ont juré ces derniers jours que tout était sous contrôle et que l’encadrement du périscolaire ne poserait aucun problème.
Voici quelques faits dans des écoles :
Attention au déferlement des promesses
Durant l’été on a pu noter une accélération des promesses par la majorité municipale sur des thèmes qui ont fait l’objet de lourdes polémiques :
Urbanisme
Devant les protestations des habitants à propos de la construction d’une tour à l’angle du cours de la Libération et de la rue des Alliés, le maire a enfin demandé aux services de la ville et a l’adjoint à l’immobilier de ne pas délivrer le permis de construire et au promoteur et son architecte de revoir le projet. Le maire espère ainsi repousser le projet à plus tard, si possible après les élections de mars 2014, mais il ne l’a pas arrêté : donc vigilance.
Scolaire
Suite à des implantations massives de nouveaux logements sans aucune réflexion sur les équipements publics qui devraient suivre, il manque cruellement de places dans certains groupes scolaires et de collèges.
Ordre du jour du conseil municipal le 8 juillet
Un conseil municipal de Grenoble à la limite de l’indigestion (111 délibérations) qui démarre à 17 h et devrait se terminer très tard dans la soirée.
Au menu, entre autres :
- organisation de la réforme des risques scolaires (rythmes à part, il s’agit bien de risques en effet) il parait que tout baigne : vérification sur pièces à la rentrée.
- 29 délibérations sur Culture, sport, éducation, jeunesse.
- Pas moins de 6 délibérations pour la ZAC Presqu’île : les nouvelles mobilités, le stationnement. Attention aux discours idylliques sur la prochaine cité radieuse. Encore un partenariat avec un grand groupe privé pour la recherche et développement, parfois on aimerait des partenariats avec la recherche publique.
- Attention, l’opération stade Lesdiguières avec le club de rugby, se lance avec le bail emphytéotique. Encore du gaspillage, mais pourquoi ne pas faire jouer les rugbymen au stade des Alpes ?
- Mutualisation des services de l’eau entre le SIERG et Grenoble, ça avance plus lentement que prévu.
- Adoption du budget supplémentaire (incorporation des résultats du budget 2012). Ce serait le moment de faire des économies, vu ce qui va se passer en 2014 avec le désengagement de l’Etat, mais ce n’est pas à l’ordre du jour.
- Etc, etc.
Rythme scolaires : fâcheux contretemps
« Rythmes scolaires : pourquoi ça va marcher ! » titraient les Nouvelles de Grenoble dans son n°156. Une affirmation digne de la méthode Coué où le doute n’a pas sa place. Car on cherche aujourd’hui encore les raisons qui permettent à la majorité municipale d’être aussi péremptoire.
Passons sur la valse hésitation qu’a suscité ces derniers mois, l’allongement ou non de la pause méridienne (le temps de repas) qui sera finalement modifié à la marge, soit un quart d’heure supplémentaire. « Ca va marcher ! » donc : le matin la classe commencera à 8h30, 8h45 ou 9h selon le choix des écoles : les parents et les fratries devant s’adapter et s’organiser pour les accompagnements. Pour la pause méridienne, l’embauche d’animateurs référents qui est sûrement une bonne chose ne résout pas le climat général dû au sureffectif des élèves, pas plus qu’il ne résout la qualité de l’encadrement. Après le temps scolaire contraint, suit à partir de 16h le temps périscolaire non obligatoire. La ville là encore promet la qualité. Mais pour l’heure c’est le flou qui domine.
Pour des établissements scolaires et des structures éducatives de proximité
Le Collectif « Pour un collège de proximité » écrit une lettre ouverte au maire de Grenoble pour des établissements scolaires et des structures éducatives de proximité et fait signer une pétition en ligne. Voici le début de cette lettre :
« Le secteur 1 de Grenoble situé au nord-ouest de la ville a énormément changé depuis 10 ans avec la construction de logements dans le quartier Gare-Europole, à la place de l’ancienne usine Lustucru, sur la zone de Bouchayer-Viallet, au Clos des Fleurs et prochainement sur la ZAC de la Presqu’île. L’ensemble de ces programmes immobiliers représentent plus de 10.000 habitants supplémentaires, soit un accroissement de plus de 40% de population par rapport au recensement INSEE 2009 qui dénombrait 27.000 habitants. Et pourtant les infrastructures pour les habitants n’ont pas suivi.
Toutes les écoles du secteur (Ampère, Anthoard, Claude Bernard, Berriat, Buffon, Chorier, Diderot, Jaurès, Macé et Vallier) débordent et les parents interpellent vos services chaque année… »

