Archives pour le mot-clef ‘enquêtes publiques’

Le Plan de Protection de l’Atmosphère soumis à enquête publique

Publié le 30 août 2013
Pollution sur la cuvette grenobloise (photos GK)

Pollution sur la cuvette grenobloise (photos GK)

Le Préfet de l’Isère vient de communiquer que le projet du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de la Région grenobloise va être mis à enquête publique du 30 septembre au 15 novembre et que son approbation définitive devra intervenir d’ici la fin de l’année 2013. Donc avant les élections municipales. Voir le communiqué complet

A noter ce paragraphe inhabituel lors de la préparation d’une enquête publique, qui indique que la mise en œuvre du nouveau PPA est en cours : mais à quoi va donc servir l’enquête publique ?

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Rocade nord illégale, tarifs du chauffage urbain illégaux…

Publié le 25 janvier 2013

nitunnelniviaducConférence de presse du 18 janvier 2013

Deux décisions de la justice administrative rendues récemment vont dans le sens de nos combats pour la défense des services publiques, la démocratie locale, l’écologie et la solidarité :

  • Rocade nord : les délibérations par lesquelles le Conseil général de l’Isère décidait de prendre la maitrise d’ouvrage sont annulées ; il est démontré maintenant que de toutes façons la rocade n’aurait pas pu se faire car toutes les délibérations ultérieures auraient été annulées puisque prises sur des bases illégales. Le Président du CGI a donc été sauvé par l’avis défavorable de la commission d’enquête ! Mais plus grave, toutes les décisions prises depuis fin 2007 pour les études et préemptions, et qui ont engagé des dépenses d’argent public des contribuables du conseil général sont entachées d’illégalités. Il s’agit de dizaines de millions d’euros. Ces sommes manquent cruellement pour l’action sociale et les activités culturelles au CGI.
  • Tarifs du chauffage urbain de 2008 illégaux, tout comme ceux de 1983 à 2008 ! C’est une victoire pour les usagers de ce service public essentiel qui protestent depuis 2008 contre ces tarifs qu’ils estiment trop élevés. La décision du tribunal administratif de Grenoble va les aider fortement dans leurs demandes de se faire rembourser le trop perçu par la CCIAG dans leurs factures de juillet 2008 à novembre 2011.

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Enquête publique sur le SCOT, dernier délai le 4 juillet

Publié le 30 juin 2012

Il est important de donner son point de vue dans les registres d’enquête publique, notamment pour des projets qui ont des implications fortes sur la vie quotidienne des habitants de l’agglomération. Seul le document DOO (document d’orientation et d’objectifs) est contraignant dans sa déclinaison au niveau communal, en particulier quand les élus doivent élaborer des documents de planification tels que le PLU (Plan Local d’Urbanisme). C’est donc par rapport à ses propositions ou manques qu’il faut réagir.

Les recommandations sont assez générales et laissent place à une certaine latitude dans les applications, mais sur certains dossiers la vigilance est de mise quant aux positions contraignantes, soit en positif, soit en négatif. En voici quelques unes (non limitatif).

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Complètement bouchée

Publié le 22 juin 2012

On mesure aujourd’hui encore à quel point la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) a toujours fait preuve d’audace et d’imagination. Le dernier exemple en date est survenu à la faveur de l’enquête publique sur le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) qui se déroule du 4 mai au 4 juillet 2012. Pour l’occasion elle a fait édifier le « plus grand bouchon du monde » s’esbaudit le quotidien régional qui note 3,38m exactement. Incroyable ! Alors champagne ? Rien compris.

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Les sophistes du boulevard J. Pain

Publié le 15 juin 2012

L’aventure, car c’en est une, commence un beau jour du mois de juin 2012 à la mairie de Grenoble. Des habitants, dont certains membres de l’association « Vivre à Grenoble » sollicitent après une première tentative des élus du groupe « Ecologie et Solidarité », des documents auprès du service Urbanisme de la ville. Ils souhaitent en effet, obtenir une copie des rapports rendus par le commissaire enquêteur sur la modification n°2 du PLU (Plan Local d’Urbanisme) et la Révision Simplifiée du PLU, secteur Esplanade. Enorme tâche pour cet homme qui a dû travailler sur deux dossiers d’urbanisme majeurs qui l’ont inévitablement conduit à retarder le dépôt de ses rapports au 31 mai 2012.

Se fondant sur l’article 123-21 du code de l’Environnement qui stipule entre autres : « …copie du rapport et des conclusions est également adressée à la mairie de chacune des communes où s’est déroulée l’enquête et à la préfecture de chaque département concerné pour y être sans délai tenue à la disposition du public pendant un an à compter de la date de la clôture de l’enquête », nos requérants sont alors parfaitement confiants. Nous sommes début juin et il n’y a aucune raison pour que ces rapports ne soient pas mis à disposition du public conformément à la loi. Mais c’est compter sans le refus opposé par quelques fonctionnaires qui invoquent les ordres d’une hiérarchie apparemment plus politique qu’administrative. Zélés ces fonctionnaires n’ont pas hésité à fourbir un argument, repris et confirmé par le directeur de cabinet du maire de Grenoble, qui, s’il ne relève pas de l’absurde, du surréalisme ou de l’abracadabrantesque pour reprendre une formule célèbre, a quelque chose à voir avec le sophisme.

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Les enquêtes publiques sur le PLU, enfin accessibles !

Publié le 15 juin 2012

Le mardi 12 juin dans l’après midi (soit avec 12 jours de retard !), les Grenoblois ont pu enfin accéder aux rapports et conclusions du commissaire enquêteur sur les transformations du PLU (Plan Local d’Urbanisme) concernant une très grande surface de la ville : Esplanade, Presqu’île, Flaubert et Châtelet. Comme on pouvait l’imaginer, le commissaire enquêteur a mis deux mois de plus que prévu pour rédiger ses rapports et conclusions. En effet, malgré leur importance les dossiers ont été confiés au même commissaire par la volonté de la ville. Ce dernier a donné des avis favorables sans aucune réserve, mais quelques recommandations. Le conseil municipal du 25 juin va arrêter les transformations du PLU suite à ces enquêtes. Ce n’est qu’à l’automne que le conseil municipal mettra en chantier la révision générale du PLU imposée par la loi. Mais comme toutes les grandes opérations d’urbanisme auront été lancées, il ne s’agira que d’un simple toilettage, sauf si les habitants imposent la mise en place de véritables ateliers populaires d’urbanisme pour un travail de fond sur le PLU afin de dessiner une ville à visage humain, pour tous et débarrassée de la spéculation et de l’emprise des promoteurs avides de gros profits comme trop souvent actuellement.

Mais pourquoi avoir bloqué pendant 12 jours l’accès aux rapports du commissaire enquêteur au mépris de la loi ?

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Le maire et son adjoint à l’immobilier s’assoient sur la Loi

Publié le 8 juin 2012

M. Destot et Ph. Falcon de Longevialle sont candidats aux élections législatives. Ils semblent avoir tous deux une conception toute particulière de la fonction principale du député qui est chargé de faire les lois. Leurs éventuels électeurs doivent savoir qu’ils n’hésitent pas à s’assoir sciemment sur la loi pour éviter que les conclusions d’un commissaire enquêteur soient rendues publiques avant le 1er tour des élections législatives.

Il est regrettable que des fonctionnaires du service de l’urbanisme de la ville se soient associés à ce refus, au mépris des règles de la fonction publique.

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L’enquête publique sur le SCOT est ouverte

Publié le 4 mai 2012

Entre le 4 mai et le 4 juillet 2012 se déroule l’enquête publique sur le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de la Région Grenobloise qui va remplacer l’ancien Schéma Directeur datant de 2000. Une enquête conjointe se déroule sur le Document d’Aménagement Commercial (DAC) qui accompagne le SCOT.

Le SCOT est un document d’urbanisme important puisqu’il impose sa compatibilité à de nombreux plans et opérations d’urbanisme (PLU, PDU, ZAC…).

Tous les documents du SCOT sont consultables en mairie et sont consultables et téléchargeables sur le site internet de l’Etablissement Public du SCOT, maître d’ouvrage de ce document.

Vu l’épaisseur des dossiers, pour celles et ceux qui veulent aller à l’essentiel c’est le DOO (Document d’orientation et d’objectifs) qu’il faut examiner de près, c’est tout de même 270 pages ! Le DOO sera le document juridiquement opposable aux plans et opérations d’aménagement, donc c’est de lui que viendront les conséquences concrètes les plus importantes.

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Enquêtes publiques sur les modification et révision du PLU

Publié le 11 février 2012

Deux enquêtes publiques se déroulent simultanément à la mairie jusqu’au 29 février 2012. Il s’agit de modifier et de réviser le PLU (Plan Local d’Urbanisme) sur une grande partie du territoire de la ville. Ce sont deux dossiers très importants, et curieusement ils ont été confiés à un seul et même commissaire enquêteur. Il est alors permis de douter que ce commissaire puisse mener de telles enquêtes dans de bonnes conditions. De plus les dossiers sont difficilement consultables (et pour certains impossibles) dans un petit bureau de la mairie. Ces conditions ne sont pas conformes à la règle qui impose que l’enquête doit permettre une information complète du public.

Vu l’importance des changements envisagés du PLU, il aurait été normal de mettre les dossiers à disposition du public dans plusieurs endroits (antennes de mairie, la Plateforme) et que plusieurs commissaires enquêteurs soient nommés.

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Enquêtes publiques, à vos plumes…

Publié le 14 janvier 2012

Sur Grenoble du 26 janvier au 29 février 2012, deux enquêtes publiques seront ouvertes pour des modifications et une révision du PLU :

  • La modification porte sur la prise en compte des projets Flaubert, Châtelet, Abbaye, JO et Presqu’île, Avenue des Martyrs. La mise à jour des périmètres tramway, la modification des règles de stationnement dans ce périmètre…
  • La révision simplifiée porte sur le projet de l’Esplanade.

Et une information sur l’étude d’impact de la ZAC Flaubert du 20 janvier au 6 février.

Les registres seront disponibles du lundi au vendredi aux heures d’ouverture (8 h à 17 h 50) à la mairie de Grenoble.

A Saint Martin d’Hères se déroule actuellement une enquête publique pour des permis de construire de commerces dans la ZAC Neyrpic où une extension gigantesque des grandes surfaces commerciales est prévue : une opération Géant qui est une véritable opération Casino…

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A480, presqu’île : donner son avis c’est important

Publié le 2 décembre 2011

Alors que la pollution atmosphérique atteint des sommets, particulièrement ces vingt derniers jours dans l’agglomération, c’est le moment d’aller à la mairie de Grenoble pour dire NON à l’élargissement de l’A480, proposition de l’Etat (acceptée par la Métro et la ville). Dernier jour le 7 décembre ou envoyer un mel à : a480@developpement-durable.gouv.fr

Enquêtes publiques sur la Presqu’île : loi sur l’eau et nouvelles voiries, les registres d’enquête sont à la mairie aux heures d’ouverture, dernier jour le 15 décembre.

Villeneuve, enquête publique sur les silos

Publié le 21 janvier 2011

Actuellement se déroule l’enquête publique sur la démolition des silos (parkings) à l’Arlequin. Elle se termine le 7 février. Il est important d’aller expliquer que contrairement à ce que dit la majorité municipale, cette action n’est pas d’utilité publique puisque un projet moins cher et rendant un meilleur service est proposé par de nombreux habitants.

Au lieu de raser des silos et d’en construire un tout neuf qui ne remplacera pas les places détruites loin de là, il serait plus sérieux de prévoir la rénovation des silos 3, 4 et 5 dont l’entretien a été abandonné, la ville ne remplissant pas son rôle de copropriétaire durant de nombreuses années.

Le nouveau projet réalisera à peine 500 places de parking et en détruira plus de 1300. Actuellement le stationnement dans le quartier de l’Arlequin devient très difficile et si la ville veut faire venir des habitants pour organiser la mixité sociale, une des premières conditions est de pouvoir assurer un stationnement en ouvrage au plus près des habitations. L’éloignement des garages et leur diminution en nombre sera très dissuasif. De plus cela coûterait bien moins cher (7 M€) de rénover l’existant que de le détruire et construire le nouveau silo (14 M€) dont la gestion serait donnée à une société privée.

Toute personne utilisatrice du stationnement à l’Arlequin est intéressée à ce que les bons choix soient faits et doit donc aller faire part de ses remarques dans les registres d’enquête publique, soit à la mairie soit à l’antenne du secteur 6 et ce avant le 7 février.

Enquête publique ligne de tram E

Publié le 7 novembre 2010

L’enquête publique pour la ligne de tram E (Le Fontanil-Grenoble) est ouverte jusqu’au 19 novembre dans les mairies du Fontanil, St Egrève, St Martin le Vinoux et Grenoble.

Il faut insister notamment sur plusieurs points importants :

  • Il faut absolument que le déclassement de l’A48 soit prononcé afin que la ligne E soit à double voie sur toute sa longueur à St Martin le Vinoux et que l’arrêt St Martin le Vinoux Village soit réalisé dès le début et non ultérieurement.
  • Critiquer le positionnement de la ligne sur l’Esplanade qui passerait à l’extérieur du nouveau quartier alors qu’une voie de tram est structurante pour un nouveau quartier. La voie devrait passer par le boulevard de l’Esplanade, ce qui est plus direct et permettrait un arrêt en plein centre du futur quartier.
  • La ligne E coupera les voies des trams A et B à Alsace Lorraine et la ligne C au carrefour Vallier-Foch. Il faut demander à ce qu’il y ait aussi une possibilité de branchement de la ligne E sur les lignes A et B et pas seulement sur la ligne C.
  • Autre point important : le SMTC prévoit d’arrêter la ligne de bus 1 au terminus de la ligne E à Louise Michel. Or il y a 30 % des usagers de la ligne 1 venant de Pont de Claix qui vont au terminus au centre ville et ce très rapidement. Arrêter la ligne 1 impliquerait pour ces usagers de prendre la ligne E puis A ou B, avec une perte de temps très importante. Tant que la ligne E n’est pas prolongée plus au sud vers Pont de Claix, la ligne E et les lignes de bus 1 et 17 doivent être maintenues sur tout leur parcours.

Centrale solaire de Lans en Vercors : le non très majoritaire

Publié le 24 septembre 2010

Le maire de Lans soutenait le projet d’implantation d’une grande centrale photovoltaïque dans la forêt de Jay, projet qui avait fait l’objet d’un avis défavorable lors de l’enquête publique. Autant il faut défendre l’implantation de panneaux photovoltaïques sur des surfaces adéquates (par exemple les toits des maisons et immeubles), autant il faut éviter la déforestation qui va à l’inverse de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Les habitants de Lans ont refusé à 65 % ce projet industriel qui ne répondait pas aux exigences écologiques les plus élémentaires.

Docteur es droit ?

Publié le 29 avril 2010

nitunnelniviaducVoila ce qu’on peut lire sous la plume de Michel Destot, maire, dans l’édito des Nouvelles de Grenoble n° 135 d’avril-mai 2010

« Le projet de Rocade Nord tel qu’il avait été élaboré par le Conseil général de l’Isère a fait l’objet d’un avis négatif de la part de la commission chargée de se prononcer sur son utilité publique. Cet avis s’impose à tous. Ce projet de rocade n’est donc plus d’actualité. »

Or en droit cet avis ne s’impose à personne, puisque ce n’est qu’un avis, et que le maître d’ouvrage peut très bien passer outre. C’est d’ailleurs ce qu’envisage de faire le maire de Lyon sur le dossier du stade de l’OL qui vient d’essuyer un avis défavorable lors de l’enquête publique.

Déjà, pour empêcher un débat au Conseil municipal, le maire avait évoqué des articles du code de l’environnement qui n’avaient rien à voir avec le sujet. Il faut rappeler que le Conseil municipal est libre de ses décisions sauf si une loi ou règlement lui interdit d’en délibérer, or aucune loi ou règlement n’interdisait au Conseil municipal de donner un avis sur la rocade nord pour l’enquête publique. Le maire s’invente un droit à sa convenance et se fait rattraper régulièrement par la justice administrative lorsque des recours sont déposés contre des décisions prises illégalement.

Comment voulez vous que les citoyens respectent le droit si le premier magistrat de la ville ne le respecte pas ?

Conclusions des commissaires enquêteurs sur l’utilité publique de la rocade Nord : un véritable réquisitoire

Publié le 25 mars 2010

nitunnelniviaduc
Conférence de presse avec les élus écologistes de l’Isère – Mercredi 24 mars 2010 – Grenoble

La lecture du rapport des commissaires enquêteurs sur l’enquête d’utilité publique est édifiante : il apparaît à de nombreuses reprises que le maître d’ouvrage a effectué des manipulations grossières des études constitutives de l’étude d’impact.

La commission d’enquête note que les études ont été surabondantes : des dossiers de « plusieurs tomes d’un millier de pages ». Pourtant, il apparaît que ces études qui ont couté des millions d’euros aux contribuables isérois avaient comme principal objectif de travestir la réalité.

Sur la participation à l’enquête

Les commissaires notent une bonne participation et des conditions satisfaisantes de travail : les opposants au projet n’ont « en rien affectée la bonne tenue de l’enquête ».

La commission note que les arguments « pour » la rocade sont principalement ceux de la CCI.

Il y a eu une véritable participation citoyenne mais la commission « regrette » que les termes « rocade » et « réduction des bouchons » aient été associés dans la consultation citoyenne de l’été 2007 : la commission reprend donc les fortes critiques des écologistes sur les manipulations de cette consultation.

Sur les crédits (points positifs du projet)

On remarquera que la commission porte en crédit des points de pure forme et qui n’ont jamais fait l’objet de débat comme les effets sur le milieu aquatique. Mais même dans les crédits elle note les manipulations du dossier soumis à enquête notamment sur la rentabilité du projet très largement surestimée : « un taux de rentabilité 4 fois plus élevé » que celui d’une analyse réaliste du projet.

Sur les débits (points négatifs du projet)

Les remarques sont beaucoup plus nombreuses qu’en crédit et touchent à des points essentiels :

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Rocade nord : avis de décès !

Publié le 24 mars 2010

nitunnelniviaduc
La commission d’enquête sur le projet de rocade nord du Conseil général de l’Isère a rendu son rapport et ses conclusions le 22 mars 2010. Elle donne un avis négatif à l’utilité publique de ce projet. Même si formellement le projet n’est pas arrêté il vient d’essuyer un revers fondamental.

En effet, les motivations des commissaires enquêteurs, unanimes, sont d’une très grande sévérité sur le fond du projet qu’ils condamnent sans appel.

La commission d’enquête termine ses conclusions par ce jugement :

« Les inconvénients générés par ce projet de rocade, dans sa consistance et ses effets, l’emportent sur ses avantages sans qu’il soit possible, pour autant, d’y remédier, au risque de modifications trop substantielles qui en altéreraient son unité fonctionnelle et son économie générale, dès lors la commission d’enquête à l’unanimité de ses membres émet un avis défavorable à ce qu’il soit conféré le caractère d’utilité publique à ce projet de rocade nord de Grenoble. »

La plupart des critiques portées par les opposants sont reprises et parfois amplifiées par la commission d’enquête, par exemple :

  • la critique cinglante contre la consultation bidon de l’été 2007
  • la rentabilité économique du projet est très exagérée (d’au moins un facteur 4 !)
  • le projet augmentera les bouchons aux accès à l’agglomération
  • la hausse du trafic automobile et la baisse de la part modale pour les TC
  • le bilan des émissions de gaz à effet de serre et de consommation d’énergie ne répondent pas aux exigences du Grenelle de l’environnement et n’impliquent pas une diminution significative de la pollution de l’air
  • la sous estimation des risques pour la santé, notamment pour le CHU
  • les critiques très dures sur l’insertion urbaine du projet, son impact visuel, paysager, sur le patrimoine, sur la presqu’île scientifique, à Saint Martin le Vinoux et à la Tronche, dans une moindre mesure à Meylan
  • les critiques des communes sont considérées comme revêtant un intérêt général aussi légitime que celui du Conseil général
  • il y a tellement d’incertitudes sur les conséquences de ce projet qu’il n’est pas possible de garantir à la population une absence de préjudice sérieux !

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Rocade nord, le début de la fin…

Publié le 23 mars 2010

La commission d’enquête vient de rendre son rapport. D’après le Président du Conseil Général l’avis serait défavorable.

Il s’agit d’une très bonne surprise. Il faut dire que le dossier du conseil général était mauvais car fait à toute vitesse, et surtout les opposants s’étaient sérieusement préparé pour répondre à la commission d’enquête. Cet important travail sur tous les aspects du dossier a porté ses fruits et les commissaires enquêteurs en ont tenu compte.

Il faudra prendre le temps d’analyser dans le détail le rapport et les conclusions des commissaires enquêteurs dès que ceux-ci seront rendus publics.

La conséquence sur le plan juridique c’est qu’il n’y aurait pas besoin d’invoquer l’urgence pour faire un référé suspension contre une éventuelle Déclaration d’Utilité Publique.

Sur le plan politique cela fragilise complètement le projet, l’Etat aura du mal à le déclarer d’utilité publique au cas où le Conseil Général veuille poursuivre dans cette voie.

Il faut rester vigilant car dans ce dossier qui dure depuis trente ans, les coups tordus ont toujours été présents.

M. Baïetto pris en flagrant délit de mensonge !

Publié le 22 octobre 2009

nitunnelniviaduc
Communiqué du 22 octobre 2009

Le 21 octobre, le vice-président du Conseil général chargé notamment des déplacements répond à la conférence de presse des Verts sur la rocade Nord où il professe une contre vérité flagrante.

Il déclare que le conseil général pratique une totale transparence en fournissant tous les documents demandés. Ceci est faux et est un gros mensonge. Le 24 septembre 2009, le Tribunal Administratif de Grenoble sur la demande de V. Comparat, a imposé au Conseil général de communiquer des documents demandés depuis novembre 2008 ! Le conseil général a en effet refusé de communiquer les documents relatifs à la validation par les bureaux d’études du montant de 580 M€ (valeur avril 2006) du coût estimé pour la rocade. Le conseil général a un mois pour donner ces documents. Ce n’est toujours pas fait.

Par contre une donnée intéressante ressort de ce communiqué. Il estime à 8000 heures de gagnées par jour dans les bouchons grâce à la rocade. Ceci est en totale contradiction avec ce qui est indiqué dans l’enquête publique qui essaye de démontrer que la rocade a un bilan socio-économique très positif en estimant à plus de 35 000 heures gagnées chaque jour dans les bouchons. L’ADES avait indiqué que cette valeur utilisée dans l’enquête publique était délirante. Nous remercions M. Baïetto d’apporter un démenti cinglant à l’enquête publique en cours.

L’avis de l’autorité environnementale du 17 septembre, jugeant de l’impact de la rocade, contredit les affirmations de M. Baïetto sur la diminution de la pollution atmosphérique par la rocade.

L’ADES appelle tous les habitants à participer à l’enquête publique pour y dénoncer les mensonges, les erreurs, les insuffisances substantielles dans l’information afin de démontrer que ce projet d’un autre âge n’est pas d’utilité publique et que l’argent public doit être employé à développer encore plus les alternatives à la voiture et rattraper les retards pris à ce sujet, et dont est responsable en partie M. Baïetto.

Rocade nord de Grenoble : Un projet ne répondant ni aux enjeux ni à l’intérêt général

Publié le 4 octobre 2009

nitunnelniviaduc

Ce texte critique du projet de rocade-nord, élaboré par l’ADES, a servi de base à de nombreux élus pour transmettre leurs oppositions à ce projet au Préfet de région, qui au titre d’autorité environnementale a donné un avis sur l’étude d’impact de la rocade. Ce texte peut servir de base à des interventions lors de l’enquête publique qui a lieu du 19 octobre au 1er décembre dans les communes de Grenoble, Saint Martin le Vinoux,  La Tronche et Meylan. A Grenoble le dossier d’enquête sera accessible du lundi au vendredi de 8 h à 17 h 50 à la Mairie. Le dossier sera consultable sur internet sur le site du Conseil général de l’Isère : http://www.rocade-nord.fr

Résumé

Un rappel des textes législatifs et réglementaires permet de dégager les grands principes qui doivent guider une politique des déplacements conforme à l’intérêt général.

La proposition de rocade nord du conseil général de l’Isère ne s’attaque pas aux grands enjeux qui se posent à l’agglomération et la région urbaine.

C’est une course sans fin et inefficace derrière l’accroissement du trafic automobile. La planification locale est insuffisante en ce qui concerne les alternatives à la voiture.

L’argent non mis dans la rocade, pourrait permettre enfin d’inverser les tendances passées et organiser les déplacements autour de solutions répondant à l’intérêt général en renforçant notamment pour les périurbains, l’utilisation des TER.

Les scénarios divers simulant les déplacements dans la région urbaine et l’agglomération grenobloise décrivent des tendances intéressantes pour les évolutions et les choix dans les déplacements pour le court et le moyen terme.

Ils démontrent que globalement les scénarios avec rocade ne répondent pas aux grands enjeux des déplacements qui sont en priorité les déplacements périurbains, ils entrent même en concurrence avec les moyens collectifs qui devraient être privilégiés notamment les TER cadencés.

La promesse de l’amélioration de la circulation au centre de l’agglomération pour permettre l’amélioration des transports en commun ne serait remplie que durant un court laps de temps, tous les gains de fluidité étant repris rapidement par la voiture. De plus cette amélioration des TC peut être réalisée sans la rocade, donc pour bien moins cher en diminuant les capacités des voiries qui sont alors libérées pour des TC en site propre.

Les hypothèses retenues par le Conseil général sur le nombre d’usagers qui pourraient utiliser la rocade avec un péage à environ 2 €, semblent très optimistes, notamment avec la question des heures creuses qui représentent tout de même presque la moitié du trafic automobile journalier. Durant ces heures creuses il n’y a pas de difficulté de déplacement en voiture dans l’agglomération et la région urbaine. Les gains de temps pour les automobilistes attendus par la mise en place de la rocade sont très surestimés.

Les pouvoirs publics doivent donc choisir une autre stratégie et réorienter les investissements prévus dans la rocade sur des alternatives efficaces et durables.

Le projet de la rocade est d’un autre âge et ne devrait pas être soutenu par les pouvoirs publics car ne répondant pas aux nouvelles exigences du Grenelle de l’environnement.

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