Archives pour le mot-clef ‘videosurveillance’

Le collège d’éthique de la vidéosurveillance a fait pschitt !

Publié le 24 novembre 2012

Au conseil municipal du 17 mai 2010, le premier adjoint proposait la mise en place du « collège d’éthique de la vidéosurveillance ».

Seuls les élus du groupe « Ecologie et Solidarité » votaient contre, car le débat promis sur la vidéosurveillance, ses intérêts ou inconvénients n’avait pas eu lieu contrairement aux promesses faites. De plus, ce collège ne permettait pas d’évaluer la pertinence de la vidéosurveillance, il n’avait donc aucun intérêt réel.

Gadget créé pour essayer de faire croire que l’implantation (très chère) des caméras dans trois endroits de la ville ne posait aucun problème de fond, cette instance veillant à ce que tout soit propre et en ordre.

En réalité la création de ce collège comportait un vice de fond. Pour essayer de faire croire à son indépendance vis-à-vis de la mairie (pseudo gage d’efficacité, de neutralité…) sa présidence serait assurée par un ancien magistrat, ancien président de la cour d’appel de Grenoble. Or la loi oblige à ce que les conseils consultatifs soient présidés par un élu municipal.

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Vidéosurveillance : encore une illégalité…

Publié le 13 octobre 2012

Le 17 mai 2010, pour faire passer la pilule de la lourde facture d’implantation de caméras de vidéosurveillance dans trois quartiers de Grenoble, J. Safar fait voter par le conseil municipal la création du collège d’éthique de la vidéosurveillance des espaces publics. Pour faire croire à son indépendance par rapport au conseil municipal, gage de sa crédibilité, la délibération décide que ce collège sera présidé par le premier président honoraire de la cour d’appel de Grenoble, M. Catteau. Seuls les élus écologistes s’élèvent contre cette délibération en estimant qu’elle est illégale et refusent d’y envoyer un représentant, contrairement à l’opposition UMP qui désigne Mme Modelski (par ailleurs juriste de profession).

L’ADES avait alors indiqué que la majorité des membres nommés par le conseil municipal faisaient partie du comité de soutien à M. Destot pour les élections municipales de 2008 !

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Police, texte et vidéo

Publié le 13 avril 2012

La convention de coordination de la police municipale et de la police nationale signée le 5 mars dernier pour une durée de 3 ans (2012-2015) confirme la place prégnante des collectivités territoriales dans une mission jusque là exclusivement dévolue à l’Etat. Pallier les manques c’est cautionner la disparition progressive d’une police nationale dite de proximité, intégrée à la population et gardienne de la paix au sens plein du terme. C’est également accepter les inégalités de traitement sur l’ensemble du territoire selon que l’on habite ou non une commune dotée des moyens d’assumer cette charge.

Dans ces conditions on comprend aisément que le Préfet de l’Isère n’ait pas hésité à signer au nom de l’Etat, cette convention avec le maire de Grenoble. A sa lecture on mesure la responsabilité et la charge financière pour la Ville dont les effectifs de police n’ont cessé d’augmenter au cours de ces dernières années. Pour l’illustrer on se contentera de se pencher sur le chapitre 4 de la convention intitulé : « Des dispositions relatives à la vidéo-protection »

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Ne souriez plus, sans le savoir vous êtes filmés

Publié le 3 mars 2012

A Lyon, les plaques informent les citoyens. Pas à Grenoble...

Pour en atténuer les effets négatifs, on est rapidement passé du terme « vidéo surveillance » à « vidéo protection », donnant ainsi l’illusion au citoyen qu’une caméra pouvait protéger et prévenir un crime ou un délit, et effacer du même coup l’idée que ce même citoyen était sous surveillance.

En 2010 , Grenoble comptait déjà une trentaine de caméras, le long des voies de tramway, de circulation et sur des espaces publics. Aujourd’hui, officiellement, on devrait en dénombrer 18 de plus, installées dans les secteurs Jardin de Ville, Square La Fleur et au Village Olympique, si l’on s’en tient aux déclarations de la majorité municipale. Pourrait-on en douter ? Probablement, quand on constate combien, dès l’origine, la question de la vidéo surveillance et de l’installation de caméras sur l’espace public a été traitée en petit comité qui n’a fini par informer de ses intentions que sous la pression des habitants. Douter encore quand le bilan de « l’expérimentation » promis par J. Safar l’adjoint en charge des finances et de la sécurité, se fait toujours attendre, sans parler du fameux Collège d’Ethique mal parti dès sa constitution.

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Cour des Comptes, un rapport qui fait du bruit

Publié le 8 juillet 2011

Le 7 juillet 2011, la Cour des Comptes rend son rapport sur l’Organisation et la gestion des forces de sécurité publique. (en ligne ici)

Voici des extraits du paragraphe consacré à la vidéosurveillance dans le document de synthèse, qui justifient nos critiques des choix faits par la majorité municipale à ce sujet. Toutefois dans ce paragraphe, ne sont pas évoqués le fantastique marché et les enjeux financiers que représente la vidéosurveillance pour des officines de toute nature qui mettent en péril les principes de démocratie et de liberté.

« Un développement rapide mais coûteux

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Les riverains du Parc Pompidou se mobilisent

Publié le 1 juillet 2011

Depuis des mois les incendies de voitures se multiplient dans le quartier du Parc Pompidou à Grenoble. Certaines voitures sont incendiées très près de bâtiments d’habitation, créant un risque très important pour la sécurité des personnes. Une pétition est envoyée au Préfet pour lui demander de prendre sérieusement en compte la dégradation de la vie dans ce quartier.

Le 23 juin a eu lieu une réunion publique dans le Parc Pompidou réunissant des représentants de la Préfecture et de la mairie. Le représentant de la préfecture a expliqué que la nuit, il n’y avait que 3 voitures de la police nationale qui patrouillait dans toute l’agglomération et il n’a pris aucun engagement pour traiter le cas concret de ce quartier.

Du coté de la mairie, J. Safar va demander, à partir du 1er juillet, à la patrouille de la police municipale affectée au centre ville d’effectuer des rondes en voitures (les policiers ne descendront pas de leur voiture car non armés !) le soir (jusqu’à 2h du matin maximum), et pendant les week-end uniquement. La mairie continue de vouloir pallier les manques de la police nationale. Cette fois il s’agit d’une intervention sectorisée, mais très vite la police municipale, dont ce n’est pas le rôle, sera dépassée par les évènements, car elle ne pourra le faire sur l’ensemble de la ville.

Ce qui se passe ici est la parfaite démonstration de ce que nous annoncions : la vidéo-surveillance installée à la Capuche s’avère inefficace puisqu’elle ne fait que déplacer la délinquance. Seule la présence humaine de proximité serait pertinente.

De ce point de vue le silence de la mairie sur le volet prévention des actions à mener, en lien avec les collectivités et structures concernées, pour que les incendiaires de voiture aient d’autres occupations, est inquiétant… Avec les 900 000 € de coût de la vidéo-surveillance, combien de postes d’éducateurs de rue peut-on financer ?

Correspondants de nuit à la Villeneuve

Publié le 18 février 2011

La Ville a mis en place ces dernières années 8 correspondants de nuit à la Villeneuve pour tenter de désamorcer les conflits, éviter le tapage nocturne, le squat des coursives… Ils travaillent jusqu’à 1 heure du matin la semaine et 3 h du matin le week-end. Suite aux évènements de l’été dernier, la majorité municipale avait promis de les renforcer par 4 postes supplémentaires. Ce n’est toujours pas fait alors que la Ville dépense sans compter pour la vidéosurveillance.

Les élus écologistes avaient proposé pour le budget 2011 d’augmenter les dépenses de personnel de 1 million d’euros pour améliorer la présence publique dans les quartiers, tout en diminuant fortement les impôts locaux. Refus de la majorité. Et pendant ce temps les correspondants de nuit s’épuisent face à une situation qui se dégrade fortement. Il faut souligner que c’est le maire qui a la compétence de la police contre les troubles du voisinage, il n’est pas inutile de le lui rappeler.

Offensive sécuritaire et solitaire de MM. Destot et Safar

Publié le 3 décembre 2010

Lors du Conseil municipal du 29 novembre, les conseillers municipaux écologistes apprennent, par la presse (Grenews), que le matin même, MM. Destot et Safar ont tenu une conférence de presse sur leur nouvelle politique sécuritaire avec un fort développement de la vidéosurveillance. Et dans les rendus compte du maire sur les marchés passés ces derniers mois, se trouvent trois marchés pour l’installation de nouvelles caméras pour la modique somme de 750 000 € !

Lors du Conseil municipal, les élus écologistes demandent ce qu’il en est au maire et à son premier adjoint, stupeur générale dans les rangs de la majorité municipale qui n’était pas au courant, et les deux intéressés sont restés dans un silence très gêné.

La majorité (droite-gauche) avait pourtant solennellement décidé de faire l’évaluation des premières caméras (non mises en route) avant toute nouvelle installation.

Vous avez dit majorité de godillots ?

Vidéosurveillance, les contradictions du maire de Grenoble

Publié le 17 septembre 2010

Devant l’offensive tout sécuritaire de la droite UMP qui réclame plus de vidéosurveillance, M. Destot essaye de naviguer au plus près. D’un coté il admet que ces caméras sont peu efficaces dans les lieux ouverts, mais si l’expérience d’implantations des caméras dans trois quartiers est concluante, il est prêt à les généraliser ! Mais par prudence il ne dit pas quels seront les critères de jugement sur l’efficacité, il compte sur le fameux comité d’éthique pour trancher.

A ce propos le Tribunal administratif est gêné pour examiner un recours contre la mise en place de ce comité d’éthique car celui-ci comprend en son sein, l’ancienne présidente du Tribunal administratif de Grenoble. La nouvelle présidente a donc écrit au Conseil d’Etat pour qu’il désigne un autre Tribunal pour examiner ce recours !! Et suite à notre intervention, le préfet a demandé au maire de rapporter la délibération créant ce comité au motif qu’elle est illégale, pour l’instant le maire n’a rien fait.

Tout cela c’est du petit bricolage politique qui ne cherche pas à mettre en place une politique publique réfléchie, mais qui surfe sur les sentiments d’insécurité en faisant de mauvais coups médiatiques, malheureusement cela coûte cher aux Grenoblois.

Survol rapide du feuilleton de l’été grenoblois

Publié le 8 septembre 2010

Pour celles et ceux qui n’ont pas pu suivre les évènements de cet été à Grenoble, en voici un résumé à grands traits.

  • Dans la nuit du 15 au 16 juillet, deux braqueurs armés vident la caisse du casino d’Uriage ; ils sont pris en chasse jusqu’à la Villeneuve par la police, Karim Boudouda, l’un des deux malfaiteurs est abattu, au pied de son immeuble, galerie de l’Arlequin. Les nuits suivantes un groupe de jeunes a réagi violemment en caillassant deux trams et en mettant le feu à des dizaines de voitures stationnées dans la Villeneuve.
  • Le Gouvernement a organisé une réponse disproportionnée de la part des forces de police et de gendarmerie, notamment avec le survol plusieurs nuits de suite du quartier par un hélicoptère éclairant violemment l’intérieur des logements et empêchant les habitants de dormir. De plus le quartier a été bouclé plusieurs jours avec fouille corporelle aux entrées. Le tram a été arrêté, un service de bus a pris le relais en évitant de traverser le quartier. Lorsque le tram a été remis en circulation, il n’a fonctionné durant des semaines qu’à partir de 7 heures le matin pour s’interrompre à 20 h 00 le soir, ce qui a contribué à l’isolement du quartier.

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Suite au scandale de l’été à Grenoble, une rentrée politique et sociale vigoureuse

Publié le 29 août 2010

Par son discours de Grenoble du 30 juillet, N. Sarkozy a lancé sa campagne présidentielle, sur des bases nauséabondes cherchant à créer des boucs émissaires pour faire oublier les scandales politico-financiers mettant sur la place publique les relations incestueuses entre son clan et les puissances d’argent et tentant de récupérer l’électorat d’extrême droite.

Le quartier de la Villeneuve a été pris en otage et a vécu un véritable siège, les habitants réagissent contre cette stigmatisation (voir l’appel).

Face aux remises en cause de la Constitution et des libertés fondamentales par N. Sarkozy, de nombreuses organisations ont répondu positivement à l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme à manifester le 4 septembre dans tout le pays pour protester contre ces dérives inacceptables. (voir l’appel isérois).

Cette offensive antirépublicaine du pouvoir semble ne pas obtenir les résultats attendus et de très nombreuses réactions venant de toutes parts condamnent ces dérives. Que ce soit au niveau national et européen ou local des alternatives aux politiques du « tout sécuritaire » doivent être proposées.

A Grenoble, la politique municipale doit être repensée en mettant en toute priorité le mieux vivre ensemble, abandonnant les politiques de prestige, l’aide aux groupes privés, les grands projets dispendieux, la vidéosurveillance… Tout doit être fait pour que la présence publique sous toutes ses formes revienne dans les quartiers. Les mois qui viennent seront déterminants pour voir si la majorité municipale a décidé ou non de changer de politique.

Nous sommes évidemment solidaires du maire lorsqu’il est attaqué par la droite locale ou nationale, mais dans une ville « Compagnon de la Libération », la parole des responsables politiques doit être ferme sur les valeurs de notre république, nous aurions aimé que le maire, le 30 juillet lors du discours de Sarkozy, réagisse avec force en quittant la préfecture.

Et n’oublions pas la grande manifestation du 7 septembre contre le projet gouvernemental sur les retraites, il est possible de bloquer ce projet injuste et antisocial.

Sarkozy à Grenoble : il faut une autre politique ! Pour l’égalité, la solidarité et la justice sociale

Publié le 29 juillet 2010

Les évènements graves survenus à la Villeneuve de Grenoble attestent de la gravité de la crise qui ne se réduit ni à une crise des quartiers populaires, ni à une crise de la jeunesse, ni à la crise de l’immigration, mais à une crise sociale profonde.

Nous condamnons la surenchère répressive, spectaculaire mais inefficace du gouvernement. Nicolas Sarkozy a décidé d’aller encore plus loin dans le tout répressif. Le préfet Dupuy est remplacé par un ancien policier, Eric Le Douaron, qui aura pour mission d’accentuer les politiques sécuritaires.

Pour « marquer » ce changement, Nicolas Sarkozy vient à Grenoble le 30 juillet « installer » le nouveau préfet. A n’en pas douter, cela sera vécu à juste titre comme une nouvelle provocation dans une stratégie de développement de la tension.

Ce ne sont pas ces « policiers-préfets », le toujours moins de social et le toujours plus de répressions policières (BAC, GIPN, RAID, ballets d’hélicoptères…), l’état de siège ou la vidéosurveillance, qui vont assurer la sécurité des habitants, donner du boulot aux jeunes, aux chômeurs et satisfaire les droits et besoins sociaux.

Sarkozy et son Gouvernement ont beau stigmatiser telle ou telle catégorie de la population, désigner des boucs émissaires (Gens du voyage, Roms, demandeurs d’asile, sans papiers, habitants des quartiers populaires…), ils n’arriveront pas à :

  • faire oublier les scandales politico-financiers (affaire Woerth-Bettencourt).
  • masquer la contestation de leur politique de régression sociale dont leur réforme des retraites est le fer de lance.

Nous appelons à un rassemblement de protestation
Vendredi 30 juillet à partir de 12 h,
Place Felix Poulat à Grenoble

Signataires : AC !, ADES, Afric’Impact, APARDAP, CADTM, CIIP, Comité isérois de Soutien aux Sans papiers, Collectif de soutien aux réfugiés algériens, Europe Ecologie- les Verts38, FASE, France Amérique Latine 38, Les Alternatifs 38, LIFPL, Ligue des Droits de l’Homme 38, Maison des Habitants Villeneuve, NPA, PAS38 UDAS, Parti de Gauche 38, PCF 38, PCOF, Ras le Front Voiron, RESF38, Solidarité Expulsions, Solidaires 38, Sud éducation, Sud ptt, Sud rail, Sud santé-sociaux, UD CGT 38, Roms Action

Télécharger le tract en PDF (80 Ko)

Vidéosurveillance : le collège d’éthique change de nature, mais reste sous dépendance

Publié le 1 juillet 2010

Notre lettre hebdomadaire est très efficace. Après que nous ayons indiqué que la délibération de création du collège d’éthique était grossièrement illégale, le premier adjoint va proposer lors du conseil municipal du 5 juillet une délibération pour changer la nature de ce collège… mais sans rien changer à sa constitution ou son fonctionnement. Le 17 mai 2010, le Conseil municipal (sauf les écologistes) décidait la création du collège d’éthique conformément à l’article L 2143-2 du Code général des collectivités territoriales. Or la délibération violait cet article ! Du coup pour sortir de cette ornière le Conseil du 5 juillet est prié de voter que ce collège n’est pas créé suite à cet article et qu’il deviendrait subitement indépendant de la mairie. Mais rassurez vous, rien n’est changé, tout est concocté par le maire et son premier adjoint (la composition, son fonctionnement…) c’est l’indépendance dans la dépendance !

Le verrouillage politique est clair, sur les 15 membres invités par le maire à la réunion de mise en place du collège le 21 juin, une majorité (8) sont des élus de la majorité municipale ou des membres du comité de soutien à la liste de M. Destot lors des élections municipales ! Les écologistes ont bien eu raison de ne pas marcher dans cette mascarade.

Le porte flingue du maire

Publié le 16 juin 2010

Le premier adjoint J. Safar qui, avec sa morgue habituelle, avait asséné à un élu au conseil municipal d’avril dernier « comme je suis un homme cultivé, je vais répondre un peu plus sur le fond », s’est permis cette fois, au conseil municipal du 14 juin, des attaques personnelles grossières contre un élu écologiste -Olivier Bertrand- à propos de la rocade nord. M. Safar est un coutumier du fait.

Des élus de la majorité nous avaient déjà indiqué que le 1er adjoint était un beau parleur mais qu’il ne travaillait pas assez ses dossiers. Effectivement il peut se faire plaisir en jouant le porte flingue du maire, en attaquant celles et ceux qui critiquent la politique de la majorité, mais il ne peut pas cacher que, par exemple, il n’a pas travaillé le dossier de la vidéosurveillance. Tout a été fait en catimini et mal fait.

Le dernier exemple tourne au gag : le fameux collège d’éthique de la vidéosurveillance mis en place le 17 mai, qui devrait veiller au respect du droit, est créé suite à une illégalité flagrante ! Ce collège d’éthique est créé conformément à l’article L 2143-2 du Code Général des Collectivités Territoriales en tant que comité consultatif municipal. La délibération portée par le 1er adjoint précisait que ce collège devait agir de manière indépendante (sous-entendu de la mairie) et présidé par un ancien magistrat non membre du conseil municipal. Le 1er adjoint devrait pourtant savoir que, de part la loi, les conseils consultatifs municipaux sont obligatoirement présidés par un élu désigné par le maire, et donc que de ce point de vue leur indépendance vis-à-vis de la mairie est une illusion. Que vont penser les magistrats ou anciens magistrats enrôlés dans cette mascarade, notamment l’ancienne Présidente du Tribunal Administratif de Grenoble ?

Conclusion : vendre des illusions ne dure que peu de temps, la fameuse indépendance de ce collège d’éthique, sa présidence par un non élu, son existence même n’ont pas lieu d’être. L’ADES a signalé cette illégalité au Préfet pour qu’il exerce son contrôle sur cette délibération. Espérons que le rappel au droit calmera le porte flingue du maire, au moins pour un moment.

Vidéosurveillance à Grenoble : tout se prépare en secret

Publié le 4 juin 2010

« Pièces et main d’œuvre » rend public un document d’un cabinet d’étude (Technoman-Ingénierie) réalisé pour le compte de la Ville de Grenoble en mars 2010 intitulé : « Elaboration d’un schéma directeur de développement d’un réseau de vidéosurveillance urbaine. Synthèse ».

Voir sur le site : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=257

Comme d’habitude sur cette question sensible, la décision de lancer cette étude a été prise en catimini, sans débat ni délibération au conseil municipal. On y trouve l’ensemble des installations existantes et prévues. Mais que dit le collège d’éthique ?

Ne parlez plus de vidéosurveillance, mais de vidéoprotection !

Publié le 30 mai 2010

Pour faire mieux passer la pilule, le langage des tenants de la surveillance par caméras du domaine public ont inventé un nouveau concept : la vidéoprotection.

Par ce coup de baguette magique, on découvre que les caméras ne vont plus nous surveiller mais nous protéger. Ce maniement de la novlangue traduit visiblement une gène des tenants de la vidéosurveillance, qui cherchent à atténuer l’impact de leurs décisions.

Grenoble vire pourtant bel et bien à la vidéosurveillance, et ce au moment où l’Angleterre tire un bilan négatif de tous ses efforts dans ce domaine. Pour se protéger rien ne vaut la présence humaine.

Vidéosurveillance : comité d’éthique, comité bidon

Publié le 20 mai 2010

Le conseil municipal du 17 mai a été perturbé par des manifestants anti-vidéosurveillance. Les méthodes employées sont critiquables mais étaient prévisibles à cause du simulacre de démocratie proposée par la Ville. Comme pour les nanotechnologies, le débat a lieu après les décisions.

Face à la fronde populaire, le Maire n’a pas trouvé d’autre réponse que d’interdire l’accès au public par la police municipale, sous prétexte que la salle était pleine. C’était certes le cas, mais, en dehors du fait qu’en général cela ne dérange personne, il n’a pas été jugé utile de retransmettre les débats dans le hall sur des écrans, comme cela se faisait autrefois. Est-ce vraiment ainsi que l’on compte donner envie aux citoyens d’assister au conseil municipal ?

Depuis des années la politique municipale s’élabore en petit comité autour du maire. La plupart des élus majoritaires ne sont même pas au courant de ces préparations en catimini. Le groupe PC l’a dénoncé (hors conseil municipal) à propos de l’implantation de caméras dans certains quartiers. M. J. Safar a annoncé le programme d’implantation lors de réunion avec des Unions de Quartier, mais avant tout débat au Conseil municipal.

Les manifestants avaient en tout cas raison sur au moins un point : le comité d’éthique c’est du bidon !

Le Conseil municipal à l’exception du groupe Ecologie et solidarité, a voté pour la mise en place de ce comité d’éthique (le PC s’est abstenu). C’est effectivement du bidon, puisqu’il ne discutera même pas des implantations des caméras, ni de leur utilité.

Non au développement de la vidéosurveillance

Publié le 14 mai 2010

L’ADES est opposée à ces développements mettant en cause les libertés, et qui sont de plus inefficaces face aux incivilités ou violences qui se développent dans le domaine public. La présence humaine ne peut pas être remplacée par des caméras.

Le journal grenoblois “ Le Postillon ” mène une campagne très active contre les installations de caméras à Grenoble.

La Ligue des droits de l’homme a édité un petit fascicule “Contre la liberté surveillée, guide pratique de la vidéosurveillance ”.

Voici quelques extraits de la brochure de la LDH :

“ La LDH rappelle et maintient sa franche opposition à la multiplication de systèmes de vidéosurveillance en ce que ces systèmes sont attentatoires à la liberté fondamentale de circuler sans entrave ni surveillance, attentatoires à la vie privée, et sont un outil de contrôle social.

La LDH réaffirme son opposition à toute participation aux comités d’éthique ”

Le maire propose lors du conseil municipal du 17 mai, la mise en place d’un comité d’éthique en parallèle avec la multiplication des caméras dans la ville, espérant que ce comité fera disparaître comme par miracle les atteintes aux libertés causées par les nouvelles caméras.

Ces caméras et leur exploitation vont coûter cher et créer des illusions, alors qu’il serait plus efficace de renforcer la présence humaine, notamment des éducateurs dans les quartiers de la ville. N’ y aura-t-il que les élus écologistes pour s’opposer à cette politique sécuritaire qui ne veut pas dire son nom ?

La majorité municipale va mal

Publié le 29 avril 2010

Depuis quelques semaines et surtout depuis le mauvais score du PS à Grenoble aux régionales, ça s’agite dans la majorité municipale à Grenoble.

Les groupes politiques se multiplient dans la majorité (7 pour l’instant), le site de la mairie n’est pas du tout à jour, par exemple, M. De Longevialle est toujours président du groupe Modem !

Certains élus de la majorité avaient demandé la démission du directeur général d’Alpexpo, ce dernier s’était exécuté, mais il a été remis en selle par le maire qui lui renouvelle toute sa confiance !

L’adjointe au logement qui tacle (à juste titre) les conseillers généraux socialistes de Grenoble qui ont voté l’abandon par le CGI des subventions pour la construction de logements sociaux (PLUS). Les deux conseillers généraux PS présents à ce moment là n’ont pas du tout apprécié cette mise en cause publique en conseil municipal le 26 avril.

Le PC râle dans la presse (mais pas au conseil municipal…) parce qu’il n’y a pas eu de débat dans la majorité sur la vidéo-surveillance et qu’il apprend les décisions d’implantation de caméras par la presse.

Le groupe GO tente, via son site internet, de mettre en cause la politique municipale appliquée pour les repas dans les cantines scolaires, en soutenant les demandes d’un groupe de pression exigeant des repas sans viande pour des motifs religieux. Mais évidemment il n’y a pas de débat sur cette question au conseil municipal.

Vidéo-surveillance : nos éluEs pointent les risques

Publié le 29 avril 2010

Le groupe des éluEs Ecologie et Solidarité à la ville a déposé une question orale sur la vidéo-surveillance lors du conseil municipal du 26 avril en rappelant les règles qui doivent être suivies à ce sujet, et en insistant sur le respect des libertés individuelles qui peuvent être atteintes avec la multiplication de telles installations dans l’espace public.

A lire sur leur site