Communiqué du 29 janvier 2012
Depuis des années les élus « Ecologie et Solidarité » et les mouvements qui les soutiennent (ADES, EELV, Alternatifs) sont opposés à l’implantation au CEA de Grenoble de la clinique CLINATEC. (Lire à ce sujet la brochure de nos élus : « CLINATEC, la santé publique classée secret industriel » – 1,2 Mo)
- Il n’est pas acceptable que les interventions sur le cerveau ne se fassent pas en milieu hospitalier, il en va de la sécurité et de l’environnement de soins pour les patients, ainsi que de la question de l’éthique professionnelle, normalement obligatoirement traitée par la communauté des soignants.
- Les programmes de recherches évoqués pour CLINATEC, posent de redoutables questions d’éthique qui devraient être sérieusement encadrées par la règlementation, ce qui n’est pas le cas.
- Il n’est pas dans la mission du CEA de construire un centre hospitalier et il est anormal qu’il ait été maître d’ouvrage d’une telle construction alors qu’il n’a quasiment rien financé. De plus les marchés ont été passés en secret et ne sont pas publics. Le permis de construire a fait semblant d’associer le CHU à cette opération, alors que ce dernier indique ne pas avoir été mis au courant.
- Les collectivités locales se sont prêtées avec beaucoup de légèreté à cette opération, elles ont payé (les contribuables ont payé) mais elles n’ont aucun droit de regard sur ce qui s’y passe.
Nous sommes parfaitement conscients que les malades atteints de pathologies neurologiques doivent pouvoir accéder aux meilleurs traitements, pour leur apporter des espoirs de guérison ou au moins une atténuation de leurs souffrances. Depuis plusieurs siècles, les hôpitaux sont des lieux dédiés aux soins et à la recherche d’une amélioration des traitements. Mais l’éthique et la déontologie pratiquées dans les établissements hospitaliers doivent impérativement prévaloir, tant dans les méthodes de recherches de traitements, que dans les méthodes de soins, à fortiori lorsqu’il s’agit d’intervention sur le cerveau humain.
Il faut donc boycotter l’inauguration de CLINATEC, qui n’est pas une opération d’intérêt général, et participer à la manifestation organisée le mardi 31 janvier à 17 h 30 sur le parvis de Minatec.



Nous sommes maintenant habitués à subir des discours sur le budget municipal qui manquent singulièrement de rigueur, que ce soit au moment du vote ou lors des explications aux habitants.
L’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen garantit « la libre communication des pensées et de opinions » et en fait un des droits de l’Homme les plus précieux. Cela vaut pour tout citoyen, fonctionnaire compris, mais ce dernier est soumis à une obligation de réserve qui s’impose à tout agent public. Ce petit rappel et mise en perspective pour O. Audéoud, que le recteur d’Académie de Grenoble qu’il est a sûrement oublié. Car c’est bien le haut fonctionnaire, représentant d’une administration d’Etat et non le citoyen qui au cours d’une conférence de presse le 20 janvier dernier, a balayé d’un revers de manche le jugement du Tribunal administratif qui a annulé deux de ses décisions sur le lycée Mounier. C’est l’ancien professeur de droit qui s’est engouffré sans retenue dans le champ politique, avançant l’idée d’un complot, comme souvent quand on est peu sûr de son fait. Ainsi donc, selon lui « l’affaire Mounier, c’est une atteinte fondamentale au service public, ce n’est que l’affaire d’un groupe politique qui veut prendre la mairie de Grenoble aux prochaines élections et emm… la municipalité ». Au-delà de la délicatesse du langage, on appréciera l’argumentaire. Un vrai complot en effet que ces parents, élèves, enseignants et personnels du lycée qui se sont fortement mobilisés et ont tenu courageusement et solidairement dans la durée, non pas pour défendre leurs intérêts et le droit des élèves à rester au lycée Mounier, mais pour se constituer en « groupe politique » afin de « prendre la mairie. » Voilà une réflexion de haute volée qui honore son auteur.