Archives pour le mot-clef ‘Déplacements’

Téléphérique Fontaine-Vercors, suite…

Publié le 1 juin 2012

Aujourd'hui Medellin, demain Grenoble ? (tous droits réservés)

Certains lecteurs estiment que nous ne sommes pas assez enthousiastes sur le projet de téléphérique Fontaine, Saint Nizier, Lans en Vercors, lancé très médiatiquement par M. Baïetto président de la Métro, tout seul.

Pour être clairs, nous sommes partisans d’un développement rapide des alternatives à la voiture, notamment pour les déplacements pendulaires (domicile-travail) entre l’agglomération et les zones périurbaines ; et surtout de l’arrêt des projets routiers (élargissement de l’A480 ou la relance par la droite et la Chambre de Commerce d’un contournement nord de l’agglomération).

Le transport par câble peut être une bonne solution, à condition que les dossiers soient mis correctement au débat public sans effets d’annonce de tel ou tel responsable politique. Les citoyens sont des adultes et doivent pouvoir donner leur point de vue en amont des décisions, surtout quand elles concernent la vie quotidienne et l’avenir d’un territoire.

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L’ego sans alter

Publié le 18 mai 2012

A.Vallini, Président du Conseil général avait en son temps décidé, seul, de prendre la maîtrise d’ouvrage de feu la rocade nord, en lieu et place de l’Etat. Coutumier du fait, il récidivait récemment en proposant la participation financière conséquente du Conseil général à l’élargissement de l’A 480, compétence de l’Etat, dans le même temps où était décidé l’abandon de la gratuité pour les transports scolaires dès la rentrée 2012.

De son côté, M. Baïetto, Président de la Métro vient soudainement de s’enticher du transport par câble. Et pour le prouver, il annonce le début des travaux d’un transport par câble entre Grenoble et le Vercors au 2ème semestre 2013. Que le Vercors dépasse la zone de compétence de la Métro ne semble pas le gêner. Que la Métro n’ait pas la compétence transport, mais le SMTC, peu lui importe. Qu’il n’existe aucune coordination sur le sujet entre les services de la Métro et ceux du Conseil général (dont c’est pourtant la compétence) ne l’inquiète pas plus. Qu’enfin aucun débat public n’ait été mené sur cette question importante des transports dans l’agglomération grenobloise par les deux collectivités concernées (Conseil général et Métro) en dit long sur l’idée que chaque exécutif se fait de l’exercice du pouvoir.

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Les visions d’avenir du Président de la Métro : attention à l’indigestion

Publié le 18 mai 2012

Le Président de la Métro a fait le point sur les grands dossiers d’avenir de l’agglomération (DL du 11 mai 2012) : la ZAPA, Alpexpo, le téléphérique vers le Vercors et des nouvelles compétences. Attention à l’indigestion financière.

La ZAPA (Zone d’actions prioritaires pour l’air)

« La ZAPA, il faut y aller, mais sans pénaliser l’activité économique ni les habitants. On a un an de boulot avant de commencer à dire les choses publiquement, car il faut prendre une décision qui n’amène pas à un rejet ». Donc on prépare tout discrètement et on exposera au bon peuple les solutions qui feront son bonheur. Ce n’est pas un modèle de démocratie locale. La Métro a commandé un sondage mais le Président ne se pose même pas la question du débat public préalable à une telle expérimentation. Les 3 communes (Grenoble, La Tronche et Saint Martin d’Hères) qui vont voir l’expérimentation de la ZAPA sur une partie de leur territoire devraient pendre les devants et organiser l’information et le débat sur cette épineuse question. La Métro devrait mettre au débat public les différents scénarios et les compensations qu’elle va pouvoir apporter à ceux qui se verraient interdire de circuler dans la ZAPA.

 

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La Métro mal câblée

Publié le 6 avril 2012

Aujourd'hui Medellin, demain Grenoble ? (tous droits réservés)

Le 19 mars lors d’une conférence de presse, le président de la Métro annonce le lancement d’un transport par câble qui reliera le terminus du tram A (La Poya), à Saint Nizier et Lans en Vercors, alors qu’aucun débat préalable n’a eu lieu sur ce sujet dans les collectivités intéressées. Encore une fois ce sont les exécutifs, en petit comité, qui décident, les assemblées délibérantes n’ayant qu’à entériner les décisions des chefs. Drôle de démocratie…

Cette conférence de presse était organisée par M. Baïetto et P. Buisson, président de la communauté de communes du massif du Vercors (CCMV). M. Issindou, le Président du SMTC y participait et au tout dernier moment est apparu le vice président du Conseil général chargé des…routes! (sic)

La CCMV regroupe 7 communes : Villard de Lans, Lans, Saint-Nizier, Méaudre, Autrans, Corrençon, Engins. Le Président de la CCMV a déclaré que les maires des 7 communes sont favorables à ce projet. Mais qu’en ont dit les conseils municipaux ?

Relier le plateau du Vercors à une ligne de tram allant au centre ville est une bonne idée et tout transfert de l’automobile sur un transport public diminuera la pollution, les gaz à effet de serre, les accidents. Mais les inconvénients, car il y en a, sont aussi à prendre en compte.

Présentation du projet

Le téléphérique aurait 3 stations : La Poya (Fontaine), Saint Nizier et Lans soit 10 km. A la vitesse de 20 km/h il mettrait 29 mn (13 + 16) pour faire le trajet. En temps de parcours il serait très compétitif entre Saint Nizier et Fontaine, moins entre Lans et Saint Nizier. Il pourrait transporter 2 400 personnes à l’heure avec des cabines toutes les 30 secondes.

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Gare de Grenoble, un coût qui déraille !

Publié le 16 mars 2012

Le projet de rénovation de la gare SNCF prend forme, la concertation règlementaire touche à sa fin et des voix se sont élevées sur le coût de cette opération qui avec 36 M€ semble bien chère.

Nous avions signalé que c’était les collectivités locales qui apportaient plus de 70 % des financements, par contre c’est la filiale de la SNCF, « gare et connexion » qui est le maître d’ouvrage et qui mène la danse.

Le coût des seuls bâtiments voyageurs (propriété de la SNCF) s’élève à 13,7 M€. Or Gare et Connexion et Réseau Ferré de France n’apportent que 7,5 M€. En fait ils arrivent à se faire payer à peu près la moitié de leurs bâtiments sur lesquels ils auront la haute main et dont ils loueront au prix fort des emplacements à des services dépendant des collectivités locales (SMTC, VFD, Office du Tourisme…).

Dans cette opération, les collectivités locales ne se sont pas organisées pour imposer une autre répartition financière un peu moins à leur désavantage.

Gribouille et l’A480

Publié le 16 mars 2012

Il nous avait déjà fait le coup. On se souvient que l’Etat s’étant désisté, A. Vallini avait décrété que le conseil général assumerait la maîtrise d’ouvrage de la Rocade Nord, avec le succès que l’on connaît. Jamais à court d’initiative, cette fois, il décide seul bien sûr, et toujours pour le compte du conseil général, de proposer une solution d’élargissement de l’A480 qui va bien au-delà du mauvais projet de l’Etat en cours d’élaboration. Ce serait une solution idéale pour accroître le trafic automobile et la pollution. Toujours est-il que dans les deux cas, il fait le bonheur du lobby routier, de la Chambre du Commerce et de l’Industrie (CCI) et du MEDEF, jamais avares de louanges quand un politique, à fortiori de « gauche » partage à ce point leurs idées de bétonisation (projet Center Parc dans les Chambaran) et de multiplication à l’infini d’infrastructures routières et autoroutières. Dans un courrier qu’ils lui adressent, 15 patrons Isérois le remercient pour « son écoute… », assurés d’avoir été reçu cinq sur cinq.

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Stationnement, il est temps de réfléchir un peu plus

Publié le 17 février 2012

Une frénésie de suppression de places de stationnement dans la ville se fait jour. Dès qu’un projet d’aménagement se met en place, il y a suppression des places de stationnement sur voirie et diminution du nombre de places de garages obligatoires dans les immeubles neufs.

Tout le monde sait bien que la restriction du stationnement en centre ville des « pendulaires » (les habitants des autres communes qui viennent travailler à Grenoble) est un des moyens efficaces pour limiter l’utilisation de la voiture en ville. La bonne politique suivie à Grenoble a porté ses fruits, mais elle n’a pas été appliquée avec autant d’ardeur dans les autres communes de la Métro.

Il faut poursuivre sans relâche cette politique rendant plus difficile le stationnement sur les lieux de travail et en offrant des facilités pour les alternatives à la voiture (par exemple le pass mobilité proposé sur la presqu’île qui est une bonne politique). Mais il ne faut pas confondre restriction du trafic automobile et restriction du stationnement des résidents.

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Projet de renouvellement de la gare, vigilance

Publié le 5 février 2012

Le projet de restructuration de la gare de Grenoble est entrain d’être finalisé. Mais le diable se cache toujours dans les détails. Le maître d’ouvrage de cette restructuration est la SNCF à travers son service « Gares et connexions ». Mais les financeurs sont d’abord les collectivités locales : Ville de Grenoble 17,7 %, Métro, 17,7 %, Conseil général 15,3 % (soit 50 % à eux trois), Région 20,1%, donc plus de 70 % pour les collectivités locales. Le reste étant apporté par la SNCF 18,1 %, l’Etat 8,3% et RFF 2,8 %.

Il est prévu dans le bâtiment voyageurs d’implanter des commerces et des services avec une contrepartie de loyers élevés correspondants à l’affluence attendue dans la gare. Mais ce qui pourrait s’apparenter à un scandale si rien n’est fait, c’est que la SNCF entend faire payer au SMTC, au Conseil général (VFD) et à la ville (office du tourisme) des loyers au prix du marché pour leurs locaux de services aux voyageurs, alors qu’ils sont les financeurs principaux du projet. Il serait temps que l’ensemble des collectivités réagisse fortement pour bloquer cette perspective.

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Elargissement de l’A480 : largesses à trois voix

Publié le 22 décembre 2011

Elargissement de l’A480 : les largesses à trois voix de la Ville, de la Métro et du Conseil général au secours de l’Etat !

Sans surprise, à la Ville de Grenoble, la majorité municipale et la droite UMP ont apporté un fort soutien au projet d’élargissement de l’A480 à 2 fois 3 voies, proposé par l’Etat, seuls les élus « Ecologie et Solidarité » ont voté contre.

La Métro a renié ses positions antérieures et le sénateur Chiron n’a pas craint de proférer des gros mensonges en Conseil municipal pour justifier l’injustifiable, comme l’avait fait quelques jours auparavant le Président Baiëtto à la Métro, en affirmant que cet élargissement est la conséquence de l’absence de rocade. C’est bien entendu exactement l’inverse, car l’Etat avait imposé cet élargissement pour la rocade nord qui serait venue se greffer sur l’A480. S’il n’y a plus de rocade, l’Etat dispose toujours des 20 M€ prévus à l’origine et qu’il entend toujours dépenser dans l’élargissement de l’A 480, sachant que cela ne résoudra en rien les problèmes de circulation bien au contraire. Au Conseil général c’était encore plus clair : pas de limitation de vitesse à 70 km/h et élargissement à 3 voies.

Les habitants pourront ainsi profiter de la pollution et des nuisances sonores supplémentaires. Les collectivités auraient mieux fait de tirer le signal d’alarme et demander à l’Etat d’utiliser cet argent au renforcement des politiques alternatives à la voiture. Encore une occasion ratée.

Déplacements, le lobby automobile refait surface !

Publié le 25 novembre 2011

Des associations de chefs d’entreprises viennent de lancer avec de gros moyens une campagne sur le thème : « Déplacements il est temps d’agir ! ».

Un supplément au Dauphiné libéré du 23 novembre décline sur 8 pages leurs 10 propositions. Le décor est planté en introduction : «  Aujourd’hui notre efficacité est largement handicapée par un manque dramatique de fluidité des déplacements qui nous pousse à renoncer à des marchés, qui surenchérit nos coûts, stresse nos salariés, éloigne nos clients et partenaires… La situation ne cesse de se dégrader, sans qu’aucun projet réaliste ne vienne éclairer l’avenir : la situation est donc très grave. »

Ce discours est le même depuis des dizaines d’années à la veille de prises de décisions publiques sur l’organisation des déplacements. Ici c’est le futur SCOT (schéma de cohérence territoriale) qui est visé : « Nous n’avons pas vocation à réagir à l’ensemble des volets du SCOT. Cependant nous affirmons que celui-ci minore les impacts économiques et sociaux de la congestion et qu’en matière d’infrastructures de déplacements, les préconisations ne sont pas à la hauteur des problèmes et des enjeux ».

Evidemment les deux premières propositions réclament la mise à 2 fois 3 voies de l’A480 et de la rocade sud et si l’élargissement de la rocade sud n’est pas réalisable alors il faut relancer le contournement de l’agglomération par le nord avec un péage. Les 8 autres propositions sont très classiques et reprennent ce qui était proposé dans les défunts PDU (Plan de déplacements Urbains) ou repris dans les discussions du projet de SCOT ou du prochain PDU : régulation des vitesses sur les voies urbaines, développement du fer et des transports en commun, le câble, la limitation des déplacements, changements dans l’organisation du travail…

Il est tout de même navrant de voir des gens (responsables d’entreprises, qui devraient avoir les pieds sur terre !) continuer à s’enfoncer dans des erreurs profondes de diagnostic sur les déplacements automobiles dans l’agglomération.

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Les bouchons, conséquence d’une politique de gribouille ?

Publié le 18 novembre 2011

Depuis quelques semaines des cris d’alarme sont lancés dans les médias à propos de la circulation automobile dans l’agglomération qui va être lourdement impactées par les nombreux travaux qui démarrent, notamment pour la réalisation de la ligne E du tram.

Il faut tout de même rappeler quelques vérités afin que les responsabilités soient bien établies. Le 5 septembre 2005, lorsque l’Etat avait décidé de ne pas participer au financement de la rocade nord, les collectivités publiques (Région, Département, Métro, Ville de Grenoble et le SMTC) avaient décidé de tout miser sur les alternatives à la voiture et d’abandonner le projet de rocade (renvoyé au long terme) et de proposer un « Plan d’action pour l’amélioration des déplacements dans la région urbaine grenobloise ». Malheureusement le lobby pro-rocade, soutenu par les grands élus (Vallini, Baïetto, Migaud, Destot) a réussi à faire que le  Conseil général de l’Isère (CGI) relance ce projet, ce qui a retardé très fortement les programmes de transport en commun.

Dans ce plan d’action 2005, la livraison de l’extension de la ligne B du tram sur le polygone était prévue fin 2008, ce qui aurait évité une avenue des Martyrs pharaonique de 45 m de large dans le projet Vasconi. La ligne E du tram devait être terminée en 2012 et l’extension de la ligne A vers Pont de Claix et Sassenage pour 2011. Tout le monde reconnaissait que le problème le plus critique était celui des accès à l’agglomération et les responsables politiques proposaient de « développer prioritairement un véritable RER ferroviaire entre le pays Voironnais et le Sud Grésivaudan d’une part, l’agglomération grenobloise et le Grésivaudan d’autre part » et de développer à court terme un réseau de bus-express sur les autoroutes dès 2006 et sa généralisation en 2008…

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Non à l’élargissement de l’A480

Publié le 11 novembre 2011

L’Etat a de la suite dans les mauvaises idées. Il voulait réaliser l’autoroute A51 Ambérieux – Grenoble – Sisteron avec dans un premier temps un contournement de Grenoble par la tangentielle-nord-sud (TNS) par un tunnel sous le Vercors. Devant le coût exorbitant de ce tunnel, il s’était rabattu sur l’élargissement de l’A 480 le long du Drac. L’abandon de l’A51 après le col du Fau signe la fin de ce projet de doublement de l’autoroute de la vallée du Rhône qui aurait scellé l’asphyxie de la cuvette grenobloise. L’Etat avait réalisé des études préliminaires pour élargir l’A 480 le long du Drac et l’amélioration de l’échangeur du Rondeau qui est le point noir à attaquer en priorité (coût total environ 150 M€). Le Conseil général a relancé le projet de rocade-nord et a décidé de ne pas faire d’échangeur à Saint Martin le Vinoux sur l’A48 mais un échangeur complet sur l’A480, qui posait des problèmes d’insertion délicats de la rocade avec l’autoroute. L’Etat s’était fait prier et avait accepté de débloquer 20 M€ pour réaliser cette insertion.

Suite à l’abandon de la rocade, l’Etat ayant ces 20 M€ disponibles a décidé d’élargir l’A 480 à 2 fois 3 voies le long du Drac, mais sans toucher à l’échangeur du Rondeau.

C’est pourquoi il lance une concertation préalable auprès des populations concernées dont voici les modalités :

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Elargissement de l’A480, c’est parti !

Publié le 29 septembre 2011

Après le conseil de Métro, c’est la ville de Grenoble qui vient de donner un avis favorable à la concertation lancée par l’Etat pour l’élargissement de l’A480 dans sa partie nord. Seuls les élus écologistes ont voté contre. Pourtant les explications données par l’Etat sont totalement farfelues en termes d’augmentation de la circulation. Les 20 M€ proposés pour les travaux étaient prévus pour l’insertion de l’arrivée de la rocade nord, ce qui n’a plus lieu d’être.

La grande priorité sur l’A480 et la rocade sud c’est l’échangeur du Rondeau, mais l’Etat qui est le maître d’ouvrage n’a pas mis, pour l’instant, le budget suffisant pour cet échangeur (environ 50 M€). Les collectivités ont tort d’accepter la proposition de l’Etat qui ne fera qu’aggraver la situation au Rondeau en augmentant la circulation. Encore une incohérence pour une ville qui se veut « post-carbone ». Il faudra se mobiliser lors de l’enquête publique pour éviter de nouveaux désagréments aux habitants du secteur 3. Rappel : le CCS3 a donné un avis négatif à l’élargissement de l’A480, mais en vain.

Ligne E du tram, c’est parti, mais…

Publié le 9 septembre 2011

Le 19 avril 2011, la commission d’enquête sur l’utilité publique de la ligne de tram E rendait son rapport et ses conclusions avec un avis favorable et deux réserves : vérifier le tracé de la ligne E à l’Esplanade et assurer la signature du contrat d’axe avant d’autoriser le projet.

La majorité municipale (gauche-droite) de Grenoble, contre l’avis du CCS2 et des habitants de l’Esplanade (pourtant les premiers intéressés) a poursuivi dans l’erreur en imposant le tracé du tram à l’extérieur du prochain quartier de l’Esplanade. Et le contrat d’axe a été signé entre le SMTC et les quatre communes intéressées. Comme nous l’avons signalé, ce contrat d’axe (qui n’est que moral et n’a pas de valeur juridique) a été élaboré en dehors de toute information, concertation ou consultation des citoyens ; pourtant, il entraîne des conséquences importantes pour l’avenir. Encore une fois la charte de la démocratie locale a été oubliée…

Conformément à la loi, le 11 juillet 2011, le SMTC a voté la déclaration de projet qui réaffirme, de son point de vue, l’intérêt général du projet de ligne E (unanimité moins deux abstentions). Le 26 août 2011, le Préfet de l’Isère a arrêté la Déclaration d’Utilité Publique (DUP), signant le lancement réel de l’opération.

Divers recours d’habitants ont été déposés contre des décisions du SMTC. Un référé suspension sera jugé le 27 septembre au Tribunal administratif de Grenoble, il concerne des aspects financiers du projet.

Déplacements dans l’agglo, l’expertise du CETE de Lyon existe bien !

Publié le 16 juin 2011

Contrairement à ce que nous avions annoncé à propos de l’expertise des contributions sur les déplacements dans l’agglomération grenobloise, le Centre d’Etude Technique de Lyon a bien remis son rapport au Conseil général de l’Isère(CGI) le 31 janvier 2011. Curieusement le CGI n’en a fait aucune publicité et il faut aller chercher sur son site internet le rapport et ses annexes.

Ce rapport n’apporte pas d’informations nouvelles. Il décrit tout de même un scénario théorique (D0) où la circulation automobile est diminuée de 10% ce qui a des conséquences vertueuses sur l’ensemble des déplacements, ce que les écologistes ont toujours affirmé, mais il n’en donne pas la solution.

Le Conseil général doit organiser une réunion publique le 27 juin pour tirer le bilan de ces propositions et de l’expertise.

Voici la conclusion du rapport :

« A la suite de l’avis défavorable de la commission d’enquête en date du 22 mars 2010 à ce qu’il soit conféré le caractère d’utilité publique au projet de rocade-Nord de l’agglomération grenobloise, le Conseil Général de l’Isère a décidé de ne pas poursuivre le projet et d’organiser un débat citoyen pour permettre, à tous ceux qui le souhaitent, de formuler des propositions pour améliorer les conditions de déplacement dans l’agglomération grenobloise.

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Vers la communauté urbaine, à quand un débat public ?

Publié le 11 mai 2011

Les élus grenoblois sont convoqués le 16 mai à une discussion sur l’intercommunalité, qui ne sera pas une réunion du conseil municipal à huis clos, mais pas non plus une discussion publique. Alors pourquoi donc cette discrétion ? Tout a été fait en catimini pour rester en catimini !

Concernant l’élaboration, la décision et la gestion en matière d’urbanisme dans une perspective qui ne peut pas être autre chose que le développement soutenable, il est à craindre que l’agglomération, telle qu’elle est configurée et telle qu’elle pourrait l’être à l’issue de la consultation préfectorale (communauté urbaine) risque d’être un peu limitée (quid du Voironnais et de la vallée du Grésivaudan ?). Par ailleurs, même si la communauté urbaine proposée englobe les balcons de Belledonne jusqu’à Chamrousse et une partie des marches du Trièves, elle continue de ne pas prendre en compte les massifs proches notamment le Vercors et les «pendulaires» (déplacements domicile-travail) (un des gros défauts du SDAU – Schéma Directeur d’Aménagement Urbain puis du SCOT – Schéma de Cohésion Territoriale). C’est au moins à cette échelle de Région Rurbaine qu’il faut penser et agir pour aborder sous d’autres perspectives les rapports ville-campagne, urbain-rural dans lesquels nous nous sommes enfermés et qui ont contribué à rendre impossible la maîtrise de la périurbanisation et qui empêche une vraie approche du développement soutenable.

Quoi qu’il en soit une communauté urbaine serait un plus, car elle permettrait de transférer la compétence d’urbanisme détenue par les communes (notamment les PLU: Plans Locaux d’Urbanisme) les communes conservant la décision concernant les permis de construire. La communauté urbaine aurait la compétence d’urbanisme opérationnel.

Où l’on reparle de la rocade-Nord

Publié le 11 mai 2011

Au dernier Conseil de la Métro (le 29 avril) a été votée une délibération sur le lancement des études à propos de la ZAPA (zone d’actions prioritaires pour l’air). Lors de la discussion le Président de la Métro a exprimé sa nostalgie à propos du projet abandonné (pour l’instant) de la rocade-Nord.

« Je rappelle qu’on a eu un projet qui permettait de réduire la circulation de manière forte tout en laissant la liberté de circuler. Ce projet, c’était la rocade Nord » ! ( Pour les détails sur le débat à la Métro, voir l’article de Grenews)

Malheureusement le Président à la mémoire courte puisque globalement son projet de rocade ne diminuait la circulation qu’au centre de Grenoble au prix de restrictions très fortes des capacités des voiries car il fallait absolument obliger les automobilistes à prendre la rocade, dont le prix de péage devait être suffisamment élevé pour que le délégataire privé rentabilise l’opération. La rocade portée par M. Baïetto n’était absolument pas cette solution miraculeuse qui allait préserver la liberté de circuler ! Bien au contraire avec la mobilisation forte d’argent public elle aurait asséché les alternatives à la voiture. Contrairement à d’autres décideurs qui ont définitivement tourné la page, le Président de la Métro n’a toujours pas digéré cet échec, il faut dire qu’il en avait fait une affaire quasi-personnelle, et n’a pas apprécié de se voir abandonné par ses petits copains qui l’avaient fortement encouragé avant de le lâcher en rase campagne.

Souhaitons que l’étude sur la ZAPA soit faite de manière rigoureuse, transparente et pluraliste, c’est-à-dire à l’inverse de ce qui s’est passé pour la rocade

Mais au fait, le Conseil général devait faire expertiser les propositions faites en septembre 2010 par les associations et mouvements sur les déplacements après l’avis défavorable de la commission d’enquête sur la rocade. On devait avoir les résultats de cette expertise début 2011, mais pour l’instant rien n’a filtré !

Rappel de ce qui était écrit dans Isère magazine :

“Les propositions seront toutes soumises à l’expertise du Centre d’études techniques de Lyon (CETE), service public dépendant du ministère de l’écologie et du développement durable, dans un délai de deux mois ». “ Parmi les 17 présentations, deux écoles se distinguent. Celle qui dit qu’il ne faut pas faire de nouvelles infrastructures routières. Et celle qui dit qu’il en faut de nouvelles ”, a souligné André Vallini à l’issue du forum, après avoir annoncé qu’un débat sera organisé par le Conseil général. “ Et parmi ces projets, celui du Conseil général demeure le plus réaliste tant au niveau financier qu’au niveau de la faisabilité ”, ajoute-t-il. ”

Où est cette étude et à quand le débat promis ?

Le tracé du tram E sur l’Esplanade est contesté par la commission d’enquête

Publié le 29 avril 2011

La commission d’enquête publique sur la ligne de tram E vient de rendre son rapport et ses conclusions. Il n’y a pas de surprise particulière sauf la réserve sur le tracé prévu par la Ville de Grenoble dans le quartier de l’Esplanade. En effet la majorité municipale a décidé de mettre le tram à l’extérieur du nouveau quartier de l’Esplanade pour des raisons qui ne sont pas sérieuses. L’adjoint à l’immobilier et l’urbanisme essaye de justifier ce tracé (voir le Dauphiné Libéré du 29 avril 2011) : « Nous avons fait le choix de faire traverser le tram par le futur parc parce que le chemin est plus rapide et le plus direct… Nous n’avons pas voulu le faire traverser au milieu du quartier car cela aurait déplacé le reste de la circulation dans le parc, cela aurait multiplié les traversées sur les rails, donc cela aurait ralenti le tram ».

Le passage par le boulevard de l’Esplanade, contrairement à ce que dit l’adjoint est plus direct, donc moins long, donc moins cher. Pour la rapidité l’argument ne tient pas, puisque dans tout le reste de la ville, les voies des trams sont soumises à de nombreuses traversées de rues qui ne posent pas de problème, d’autant plus que dans le futur quartier de l’Esplanade il ne s’agira que de venelles, donc sans feu de circulation. La circulation aurait été maintenue à coté du tram, ce qui aurait éloigné les nouvelles constructions des anciennes et permis d’éviter bon nombre d’inconvénients soulevés par les habitants de l’Esplanade. L’ADES et des habitants avaient indiqué que le choix de la ville n’était pas le plus pertinent et il semble que le SMTC aurait été plus favorable au passage au centre du quartier, la commission d’enquête leur donne raison. Mais malheureusement la majorité municipale annonce qu’elle va, lors du prochain conseil municipal et comme d’habitude, ne retenir que son seul choix contre l’avis du plus grand nombre, dans une direction contraire au bien public.

Les élus écologistes organisent une discussion sur le thème des déplacements

Publié le 15 avril 2011

Débat public : les élus écologistes (Verts, ADES, Alternatifs) organisent une discussion sur le thème des déplacements

Mardi 19 avril, à 20h30, salle de l’association AMAL
57 Avenue Maréchal Randon, en face du musée de Grenoble (arrêt Notre Dame – Musée Tram B)

Après l’heureux abandon du projet de rocade nord, nous avons subi cet hiver le plus long épisode de pollution forte jamais enregistré. Prouvant par là que ce n’est pas d’infrastructures routières dont nous avons besoin, mais de régulations et de nouveaux modes de transports.

  • Comment éviter l’élargissement de l’A480 voulu par l’Etat et le Conseil Général de l’Isère ?
  • Quelles seront les conséquences sociales de la « Zapa » qui va être expérimentée à partir de 2012 pour limiter la circulation des véhicules les plus polluants et suffira-t-elle à limiter notre exposition à la pollution ?
  • ou faudrait-il expérimenter un péage urbain, qui génèrerait ainsi des ressources nouvelles ?
  • ces ressources pourraient-elles servir à expérimenter de nouveaux modes de transport, comme le transport par câble, ou à consolider l’existant dans un contexte de baisse des financements pour le transport en commun ?
  • Comment préparer le prochain Plan de Déplacement Urbain ?

Téléphérique de la Bastille, la restructuration inachevée

Publié le 8 avril 2011

La majorité municipale a décidé de séparer les activités transport et tourisme qui étaient intimement liées au téléphérique. Maintenant la régie du téléphérique ne s’occupe que du transport des visiteurs et c’est l’office du tourisme qui a en charge le reste.

Ce qui interroge :

La convention qui précise la séparation des activités est signée par M. Lambert directeur du téléphérique (à tiers de temps) et par le même M. Lambert directeur de l’Office du Tourisme (à 2/3 de temps)… Certains y voient un conflit d’intérêt.

La Régie du téléphérique devra verser environ 18 % de son chiffre d’affaire à l’office du tourisme, ce qui est excessif et ne permettra pas au téléphérique de redresser suffisamment sa situation financière qui est en difficulté. Pour plus de détails voir l’intervention des élus écologistes au conseil municipal du 28 mars

La régie du téléphérique aurait bien besoin d’argent pour améliorer l’installation, la vétusté de certains composants l’empêchent de fonctionner à sa vitesse normale d’où une baisse inquiétante du débit à certains moments. Avec la nouvelle organisation, il n’est plus nécessaire de salarier à la Régie du Téléphérique un directeur compétent seulement en tourisme et communication, cela ferait faire des économies bienvenues dans la période actuelle.