L’INSEE donne chaque année les revenus disponibles et déclarés par quartiers IRIS.
L’INSEE défini le revenu déclaré du ménage qui est constitué des ressources mentionnées sur la déclaration des revenus n°2042. Il comprend donc les revenus d’activité salariée ou non salariée, les indemnités de chômage, de maladie, les pensions d’invalidité ou de retraite ainsi qu’une partie des revenus du patrimoine.
Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs…
La comparaison entre les deux types de revenus montre comment fonctionne la redistribution dans notre pays en fonction du niveau de revenus des ménages. Les 10% des ménages les plus pauvres font plus que doubler de revenus après la réception des prestations sociales. Il pourrait y avoir une amplification de cette redistribution en renforçant les impôts sur le revenu des 10 % les plus riches.
Quel est le niveau de budget dont on a besoin pour vivre correctement ? C’est la question que s’est posé le conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) dans son rapport 2022 sur « Les budgets de référence (BdR) en milieu rural, en ville moyenne et en Métropole du Grand Paris – Nouvelles pistes pour l’inclusion sociale. »
Il ressort de ce rapport qu’en fonction du territoire et pour des ménages logés dans le parc social, le budget de référence varie en 2018 entre 1419 € (milieu rural) et 1863 € (Métropole du Grand Paris) pour un actif seul ou entre 3381 € (Ville moyenne) et 3586 € (Métropole du Grand Paris) pour un couple d’actifs avec 2 enfants (pré et adolescents).
Le CNLE part d’abord des besoins des personnes et des familles, pour aboutir à un budget. Inspirée de l’expérience britannique, l’approche retenue fait le choix d’une méthode d’évaluation participative des besoins, cependant encadrée fortement par le recours à l’expertise. Priorité est donnée aux connaissances des personnes interrogées, représentatives de l’ensemble des groupes sociaux et non pas uniquement des ménages pauvres. Les budgets de référence ont été calculés par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC) et l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES).
L’Insee publie fin 2022, l’état des prestations versées par la Caisse d’Allocation Familiales CAF (au 31 décembre 2021) dans les quartiers IRIS de Grenoble.
58,5% de la population grenobloise a accès à une prestation de la CAF. Parmi ces allocataires, se trouvent 67,7% d’allocataires isolés sans enfant, 27,1% d’étudiants, 9,5% d’allocataires monoparentaux, 5,1% de couples sans enfant et 17,7% d’allocataires en couple avec enfants.
C’est l’aide au logement qui concerne le plus grand nombre d’allocataires : 68,5 %
A Grenoble 9,7% des allocataires touchent le RSA socle.
Dans les quartiers IRIS il y a des variations importantes sur le nombre d’allocataires, dues aux écarts de revenus entre quartiers.
Les ménages grenoblois déménagent beaucoup plus souvent que la moyenne de la Métro et de la France. Ceci est notamment dû à la grande présence d’étudiant.es dans la ville.
En France, il y a presque 50 % de ménages qui occupent leur résidence principale depuis au moins 10 ans, alors qu’à Grenoble ils sont 33%.
Ancienneté d’aménagement
Moins de deux ans
De 2 à 4 ans
De 5 à 9 ans
10 ans ou plus
Grenoble
22,3%
27,3%
16,9%
33,3%
Métropole grenobloise
17,1%
23,3%
16,8%
42,8%
France
12,9%
20,3%
16,9%
49,9%
A Grenoble, il y a 82,3% de ménages qui sont dans le même logement depuis 1 an ou plus, 8,1% dans un autre logement à Grenoble et 9,5% dans une autre commune. Environ 10 % quittent la ville chaque année.
De forts écarts de niveaux de vie atténués par la redistribution dans la métropole grenobloise. La moitié des ménages de la Métropole dispose de moins de 1 890 € par mois et par unité de consommation (UC). En 2018, le niveau de vie médian se situe à mi-chemin entre celui des ménages de l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes (1 870 €) et de l’Isère (1 910 €). Cela correspond à un revenu disponible mensuel de 1 890 euros pour une personne seule ou de 3 980 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. Les 10 % les plus riches disposent de 3 390 € par mois et par UC alors que les 10 % les pauvres n’ont que 970 € par mois. Comparaison avec les territoires voisins.
Les déplacements dans les grandes villes françaises : résultats et facteurs de réussite. C’est une étude réalisée par l’association Qualité Mobilité pour le compte de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut). Elle analyse les facteurs déterminant l’usage des différents modes de transport dans 47 grandes villes françaises dont Grenoble. L’urbanisme conditionne largement la manière dont les habitants se déplacent mais de nombreux autres facteurs complémentaires jouent aussi.
Climat : l’épineuse question de la responsabilité historique des pays industrialisés. Des économistes grenoblois montrent qu’il sera impossible de trancher la question de la responsabilité historique. Elle restera indécidable, passionnelle et au plus haut point politique. Aucun chiffre, ni aucune théorie de la justice ne pourra jamais fonder un consensus, et cette question constituera de manière durable un « skandalon », une pierre d’achoppement, susceptible de faire trébucher la négociation lors de la COP27.
L’INSEE édite les données du recensement 2019 concernant l’équipement en automobile des ménages grenoblois par quartiers IRIS.
Les évolutions sont lentes mais régulières, il y a de plus en plus de ménages sans voiture dans Grenoble : En 2009 ils étaient seulement 33 %, en 2014, 35,5% et en 2019, 36,3%.
Ces chiffres sont très différents de ceux dans la métropole grenobloise où seulement 23,8% des ménages n’ont pas de voiture et au niveau national où ce taux est de 18,7%.
A Grenoble 63,7% des ménages ont au moins une voiture, mais il y a seulement 37,5% des actifs qui utilisent leur véhicule pour aller au travail.
Il y a de très fortes différences entre les quartiers IRIS et cela est généralement corrélé avec le niveau de desserte en transports en commun des quartiers et à la capacité financière des ménages à s’équiper de voitures.
Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée par l’INSEE, les prix à la consommation augmenteraient de 6,2 % en octobre 2022, après +5,6 % le mois précédent. Cette hausse de l’inflation serait due à l’accélération des prix de l’énergie, de l’alimentation et des produits manufacturés. Les prix des services augmenteraient au même rythme que le mois précédent. Le résultat définitif sera publié vers le 15 novembre. L’alimentation augmenterait de 11,8 % sur un an et l’énergie de 19,2%.
L’inflation est appréhendée à partir de l’évolution du prix d’un panier « moyen » de consommation. Le taux d’inflation constitue donc une moyenne et masque des disparités fortes entre les différents ménages.
L’INSEE estime que les ménages figurant dans le bas de la distribution des niveaux de vie, font face à une inflation supérieure de 0,4 point de pourcentage à l’inflation moyenne, tandis que les ménages composant les 10 % les plus aisés connaissent une inflation inférieure de 0,1 point à l’indice des prix à la consommation. L’inflation atteint plus fortement les ménages à faibles revenus, car l’alimentation et l’énergie pèsent beaucoup plus lourdement dans leurs budgets que pour des ménages aux revenus élevés.
L’Observatoire des inégalités présente trois études, la première porte sur les montants des héritages reçus par les ménages en 2018, la seconde précise le seuil de richesse par type de famille et la troisième propose un seuil de richesse en patrimoine. :
Un peu plus de la moitié des ménages héritent au moins une fois au cours de leur vie. 87 % des héritages reçus sont inférieurs à 100 000 € et les deux tiers sont inférieurs à 30 000 €. Ces données éclairent le débat sur les frais de succession qui ne touchent que les héritages dépassant les 100 000 €.
L’observatoire propose les seuils de richesse 2019 en fonction de la composition du ménage : pour une personne seule le seuil est de 3673 € par mois après impôts, pour un couple sans enfants 5 510 euros après impôts et pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans ce serait 7713 € après impôts.
À partir de quel niveau est-on riche en patrimoine ? L’observatoire propose que ce soit lorsqu’on dispose de 490 000 euros soit plus du triple du patrimoine médian.
Le 4 août 2022, l’OCDE publie les résultats d’une étude sur l’évolution des revenus réels des ménages. Ils ont chuté de 1,1 % dans la zone OCDE lors du 1er trimestre 2022. Et contrairement aux déclarations du gouvernement français, la situation est particulièrement négative pour la France même si l’inflation a été un peu mieux maitrisée que dans les autres pays, les revenus réels ont baissé plus que dans certains grands pays : Canada, Italie, Royaume Uni, Allemagne, Etats-Unis (voir graphique 1)
Il faudra attendre encore des mois avant la mise en place de mesures pour atténuer les dégâts de l’inflation sur les revenus d’une grande partie des ménages. Les mesures proposées par le gouvernement au débat parlementaire (environ 20 milliards d’euros) sont mal ciblées car s’adressent pour la plupart à tout le monde alors que les plus riches ne sont pas mis à contribution. Les mesures ne répondent qu’à l’urgence et de manière très insuffisance puisque l’inflation est prévue à 6,8% en fin d’année.
L’Observatoire des inégalités vient d’éditer un « Rapport sur les riches en France ». Autant il existe un seuil qui définit la pauvreté monétaire (inférieur à 60% du revenu médian soit 1100 € pour une personne seule), soit environ 15 % de la population, mais il n’existe pas de seuil pour définir la richesse. L’Observatoire des inégalités a pris comme seuil le double du niveau de vie médian soit environ 3700 € par mois pur une personne seule, 5500 € par mois pour un couple et 7700 € pour une famille avec deux enfants, ce qui représente 4,5 millions de personnes, soit 7,1% de la population. Le rapport analyse aussi la richesse en patrimoine, 4,5 millions de ménages (16% des ménages) possèdent plus du triple du patrimoine médian, soit une fortune d’au moins 490 000 euros et 4 % des ménages sont millionnaires.
En effet, la hausse des prix à la consommation observée n’affecte pas tous les ménages de façon homogène.
Par exemple, les ménages résidant en milieu rural souffrent d’une inflation plus forte (6,3 %) que ceux habitant en agglomération urbaine (5,1%) notamment à cause d’une dépendance plus forte aux mobilités en voiture individuelle. Les ménages dont la personne de référence est à la retraite souffrent d’un choc inflationniste plus fort (5,6 % en moyenne) que les actifs occupés (5,1 %) et les étudiants (3,0 %).
Selon l’INSEE, le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend tous les revenus, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les prestations sociales perçues. Sont déduits de ces sommes, l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la contribution sociale généralisée (CSG), la contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS) et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine.
Pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on divise le revenu par le nombre d’unités de consommation (UC). Celles-ci sont calculées de la façon suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus, 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans. Pour la Métro il y a en moyenne 1,42 UC par ménage.
Dans l’agglomération, la médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 900 € en 2019. Il y a seulement 7 communes qui ont une médiane inférieure à la médiane de la Métro : par ordre décroissant : Saint Martin le Vinoux (22130 €), Grenoble, Vizille, Saint Martin d’Hères, Fontaine, Le Pont de Claix et Echirolles (19230€). A noter que parmi ces 7 communes il y a les 5 communes ayant un ou des quartiers politique de la ville.
L’INSEE présente pour l’ensemble des collectivités des statistiques concernant les revenus des ménages pour l’année 2019. Il y a deux façons de présenter les revenus, d’une part les revenus déclarés fiscalement et d’autre part les revenus disponibles (hors impôts locaux, sur le revenu et avec les prestations sociales).
Les revenus par ménages sont donnés par unité de consommation (UC). Voir les définitions du revenu déclaré, du revenu disponible et de l’unité de consommation dans l’encadré ci-dessous.
A Grenoble il y a 1,96 personnes en moyenne par ménage fiscal et en moyenne 1,42 UC par ménage.
Dans le graphique ci-dessous sont indiqués les revenus disponibles et les revenus déclarés par déciles. Pour les 10 % les plus pauvres, le revenu disponible est plus du double du revenu déclaré. Notre système de redistribution n’est donc pas négligeable, mais il n’est tout de même pas violent. Il serait tout à fait acceptable d’augmenter un peu l’impôt sur le revenu des 10 % les plus riches (et surtout pour les 1% très riches) pour amplifier la redistribution en dessous de la médiane des revenus.
L’Insee donne les chiffres du dernier recensement (2018) pour l’ensemble des quartiers IRIS des communes françaises en particulier concernant la composition des ménages : une seule personne, couple sans enfant, famille monoparentale ou couple avec enfant(s).
L’INSEE donne la définition suivante des ménages : « Un ménage, au sens du recensement, désigne l’ensemble des personnes qui partagent la même résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté. Un ménage peut être constitué d’une seule personne. Il y a égalité entre le nombre de ménages et le nombre de résidences principales.
Il y a des personnes hors ménage : les personnes vivant dans des habitations mobiles, les bateliers, les sans-abris et les personnes vivant en communauté (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention, …) »
L’existence des personnes hors ménage (peu nombreuses) démontre dans les tableaux suivants, que la somme des pourcentages n’atteint pas les 100 %.
Dans la métropole, il y a beaucoup plus de ménages d’une seule personne, ce qui fait baisser les taux des autres compositions. Ces écarts seraient amplifiés si l’on comparait Grenoble avec le reste de la Métro, car le poids de Grenoble (environ 35 %) est important.
Le Secours Catholique a publié le 18 novembre son rapport statistique annuel sur l’état de la pauvreté en France. Ce rapport alerte sur la dégradation du niveau de vie des plus pauvres. La pandémie de Covid-19 a déstabilisé des situations budgétaires déjà très serrées. Quand les maigres ressources baissent alors que les dépenses augmentent (du fait de la fermeture des cantines scolaires ou de l’augmentation des dépenses d’électricité), les privations deviennent dès lors quotidiennes.
Le Secours Catholique rappelle que la précarité alimentaire est liée à une unique constante : l’insuffisance et l’instabilité des ressources.
Le constat est rude : 22% des ménages accueillis ne disposent d’aucune ressource financière, 1/3 des ménages accueillis n’a pas accès à un logement stable et 27% ne mangent pas pendant une journée entière ou davantage.
Une note de France Stratégie du 31 août 2021, complète l’étude de l’INSEE concernant la pauvreté et donne des informations très pertinentes sur la réalité du pouvoir d’achat des ménages. Elle démontre qu’il y a une nette différence entre le pouvoir d’achat mesuré par le niveau de revenu et le pouvoir d’achat perçu, surtout pour les ménages aux revenus faibles ou très faible à cause des dépenses pré-engagées. Le décrochage entre ces deux réalités s’est fortement amplifié depuis 2001 et a encore accéléré entre 2011 et 2017.
Les dépenses pré-engagées correspondent à des dépenses engagées par contrat, non renégociables à court terme : loyers, remboursements d’emprunts, assurances, abonnements téléphone et Internet… Lorsque leur part est élevée, il devient difficile pour le ménage de faire face aux autres dépenses : alimentation, transport, habillement, restes à charge de santé…
Pour cette étude les ménages ont été scindés en quatre catégories de niveau de vie :
Les Echos ont publié le 6 juin un article après avoir pu consulter une étude du ministère des Solidarités sur l’impact de la réforme des APL mise en place au 1er janvier 2021. Les APL ont été contemporanéisées et cette réforme fait nettement plus de perdants que de gagnants. L’Etat espère faire environ 750 millions d’euros d’économies sur les allocataires (chiffre réévalué à 900 M€). Après avoir pressurisé les bailleurs sociaux par le mécanisme de la réduction du loyer de solidarité (RLS) qui permet environ 1,5 milliards d’euros d’économie, ce sont les allocataires eux-mêmes qui font les frais de la politique du président des riches. Il y a 5,93 millions de ménages qui bénéficient des APL, après le RSA c’est la deuxième prestation qui contribue le plus à réduire un peu la pauvreté.
Les allocations logement s’adaptent désormais aux ressources des ménages sur les douze derniers mois, avec une actualisation trimestrielle. Le nombre de bénéficiaires a baissé de 8% en janvier, puis à nouveau fin mars. Par rapport à une situation sans réforme, 26% des allocataires sont gagnants, et 41% sont perdants (soit plus de 2 millions de foyers). Si la réforme n’avait pas eu lieu, leur aide aurait stagné ou aurait baissé mais moins rapidement.
Les grands gagnants de la réforme ne sont finalement que 9% des foyers : ceux dont la réforme a fait augmenter les APL alors que, sans elle, ils auraient vu leurs aides baisser en 2021.
L’enquête de l’Insee décrite dans « Insee Première » n° 1850 d’avril 2021 » ne concerne que le premier confinement du 17 mars au 11 mai 2020. Un quart des personnes de plus de 15 ans estime que la situation financière de leur ménage s’est dégradée pendant le premier confinement. Mais la situation est très contrastée d’un territoire à l’autre. Les plus précaires sont davantage touchés. La situation financière se dégrade d’autant plus que le niveau de vie était faible avant le confinement : parmi les 10 % les plus pauvres du pays, 35 % déclarent une situation financière dégradée, contre 17 % chez les 10 % les plus aisés.
Les retraités sont, de loin,
les moins touchés économiquement par la crise, puisque seuls 6 % d’entre eux
déclarent que leur situation financière s’est dégradée.
Dans quelle mesure le niveau de vie d’une personne dépend-il du lieu où elle a grandi ? Peu étudiée, cette question a pourtant d’évidentes implications en matière de ciblage des politiques publiques. France stratégie tente ici d’y répondre sur un segment particulier de population, les enfants d’ouvrier ou d’employé, étudiés sur les cohortes nées entre 1970 et 1988.
« On
constate d’abord, sans surprise, que leurs perspectives de revenus à l’âge
adulte augmentent avec le niveau de richesse du territoire d’origine : la
région la plus riche et la région la moins riche – Île-de-France et
Nord-Pas-de-Calais – sont aussi celles qui présentent le plus grand écart de
revenus – 260 euros par mois, soit 16 % du niveau de vie médian des enfants
d’ouvrier ou d’employé de ces générations. Mais certaines régions au niveau de
richesse intermédiaire – Auvergne, Franche-Comté, Limousin – offrent à ces
enfants d’origine modeste qui y ont grandi des perspectives de revenus plus
favorables qu’aux résidents de ces territoires. Se combinent ici plusieurs
facteurs comme l’accès à l’enseignement supérieur ou le taux de mobilité vers
des régions à plus haut niveau de vie, facteurs dont l’importance fluctue selon
les territoires. En revanche, les régions les plus pauvres –
Languedoc-Roussillon, Corse et Nord-Pas-de-Calais – offrent des perspectives de
niveau de vie faibles, en particulier pour les non-diplômés restés dans la
région, avec un taux de départ également faible.