Les propos du procureur de la République, rapportés par le Dauphiné Libéré du 26 juillet ont marqué cette période estivale. M. Jean-Yves Coquillat y déclare notamment : « De toute ma carrière, je n’ai jamais vu une ville aussi pourrie et gangrenée par le trafic de drogue que Grenoble. C’est bien simple il y a des points de revente quasiment partout. Cela ne se limite plus aux quartiers sud, cela touche le centre-ville et certains quartiers historiques…Pour traiter l’intégralité des trafics, il faudrait 300 policiers à la Brigade des stups, mais même dans cette configuration, c’est mon Parquet qui ne serait pas à même de suivre ». A Marseille l’effort important de la police est rendu inefficace par les moyens totalement insuffisants de la justice (voir le Monde du 23 août). Le constat est clair, et on pourrait alors croire que le procureur va proposer des solutions vigoureuses pour combattre cette économie parallèle qui prend de plus en plus d’importance car le nombre d’acheteurs croit très vite comme au niveau national ; jamais il n’y a eu autant de consommateurs de cannabis dans notre pays.
Archives pour le mot-clef ‘Sécurité’
Trafic de drogue, un constat d’impuissance de la justice à Grenoble
Fermeture prochaine du Foyer Logement Notre-Dame
Au 8 de la rue Pierre Duclot près de la Place Sainte Claire, le Foyer Logement Notre Dame accueille depuis plus de 40 ans, 35 personnes âgées, dans un cadre très agréable, avec un grand jardin et en plein centre-ville avec toutes les facilités que cela offre, commerces, bibliothèques, tram…
Ce Foyer Logement est propriété d’ACTIS et géré par le CCAS.
En 1994, les services du service départemental d’incendie et de secours de l’Isère avaient fait des observations mineures sur la sécurité incendie. Mais fin 2015, une demande de classement en ERP (Établissement Recevant du Public) de deux salles de restauration et d’animation a entrainé l’inspection de la sous-commission départementale de sécurité en mars 2016, qui a émis un avis défavorable mettant en cause de nombreux défauts importants touchant à la sécurité incendie exigeant de très nombreux travaux pour mise en conformité.
Les ZSP, ça ne marche pas aussi bien que prévu
Le rapport 2015 de l’Observatoire national de la politique de la ville a été publié le 3 mai 2016. Il traite de très nombreux aspects de la politique de la ville et apporte des chiffres sur l’effet des ZSP (zones de sécurité prioritaires) qui font douter de leur efficacité. Tant que le gouvernement ne remettra pas la police de proximité en place (ce qui est tout de même la loi !!!) qui a été détruite par Sarkozy, il est à craindre que tous les efforts pour améliorer la sécurité dans les villes ne soient que des cataplasmes sur des jambes de bois !
L’impact des rejets radioactifs de l’ILL sur l’environnement
L’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) a publié deux rapports sur la sûreté du parc électronucléaire français et des installations nucléaires de base.
En décembre 2015 : « La sûreté et la radioprotection du parc électronucléaire français en 2014 »
Et en janvier 2016 : « Bilan de l’état radiologique de l’environnement français de juin 2011 à décembre 2014 »
Dans ce dernier rapport il traite de tous les sites qui émettent des rejets radioactifs dans l’environnement et notamment du site de l’ILL sur le polygone scientifique.
Voici l’essentiel de ce qui est indiqué sur le site de Grenoble :
Une meilleure information sur les expositions aux ondes
Les exploitants d’installations de téléphonie mobile sont tenus de respecter un ensemble de critères très précis afin de permettre aux élus locaux d’accéder à des informations claires et compréhensibles sur les résultats des simulations d’expositions aux antennes de téléphonie mobiles demandées.
La loi n° 2015-136 du 9 février 2015(dite loi Abeille) relative à la sobriété, à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques a confié à l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) de nouvelles missions, en particulier ce qui est précisé dans son article 2 : « Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, l’Agence nationale des fréquences publie des lignes directrices nationales, en vue d’harmoniser la présentation des résultats issus des simulations de l’exposition générée par l’implantation d’une installation radioélectrique. ».
Métropole à 30 km/h : des conséquences positives
Évidemment le passage à 30 km/h n’est pas évident mais les conséquences sur la santé seront intéressantes si les conducteurs changent leur mode de conduite.
- Les accidents de la route sont moins violents (donc moins de décès ou de conséquences graves), l’espace de la voirie étant mieux partagé.
- Le bruit de la circulation est nettement diminué
- Une conduite apaisée est moins consommatrice de carburant et émet moins de gaz à effet de serre, car il y a moins d’accélérations (même si le passage de 50 à 30 km/h ne conduit pas à une diminution des émissions de particules fines)
Prévention de la radicalisation : renforcer la place des maires
Dans une circulaire du 2 décembre, les ministres de l’Intérieur et de la Ville proposent de renforcer la place des maires dans la prévention de la radicalisation, en particulier dans les quartiers de la politique de la ville.
« Les conseils départementaux sont le plus souvent associés aux cellules de suivi, au titre de leurs compétences en matière de protection de l’enfance… En revanche, il apparaît qu’à ce stade, les communes et les intercommunalités sont peu impliquées dans le dispositif préventif »
La déficience de l’État face au quotidien banal d’une association d’hébergement en centre-ville
Le président-directeur de l’ODTI (Observatoire sur les Discriminations et les Territoires Interculturels) vient d’adresser une lettre ouverte au préfet de l’Isère pour décrire la situation de la vie quotidienne d’une association chargée d’une mission de service public qu’elle ne va plus pouvoir assumer si l’Etat continue de faire tout et son contraire. L’ODTI est une résidence sociale et un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) ayant pour mission d’assurer l’accueil, le logement, l’accompagnement et l’insertion sociale de personnes migrantes, une mission de service public déléguée par l’Etat. Premier paradoxe, l’administration décide de lui confier des migrants et ensuite place ces mêmes migrants dans une situation administrative (OQTF Obligation de quitter le territoire français) ce qui les prive de ressources, de toutes aides publiques et de tous droits sociaux, y compris ceux de rester dans le CHRS. Seul l’Etat, en mobilisant ses forces de l’ordre a le droit d’exécuter de telles décisions mais comme il est généralement dans l’incapacité de le faire, il laisse toutes les difficultés et tous les risques à la charge de l’association et de ses personnels. Deuxième paradoxe, l’Etat s’en prend donc à des personnes avec qui l’ODTI a bâti de longue date des projets d’intégration ce qui va les rejeter dans la jungle métropolitaine, mais laisse libres comme l’air, les dealers et des mafieux qui occupent nuit et jour les locaux de l’ODTI et qui mettent en coupe réglée le quartier Très-Cloîtres depuis des années. Mieux vaut s’en prendre aux illégaux inoffensifs qu’aux illégaux nuisibles et transformer ainsi ces illégaux inoffensifs en illégaux nuisibles. Pour survivre et être tranquilles, ces personnes placées en OQTF n’ont qu’à se transformer… en dealers.
Attention de ne pas abuser de l’état d’urgence !
Suite aux attentats terroristes survenus à Paris le 13 novembre, le Président de la République a décrété l’état d’urgence sur le territoire métropolitain et en Corse à compter du 14 novembre 2015 à zéro heure.
L’état d’urgence était défini par la loi du 3 avril 1955, qui va être modifiée par la loi actuellement discutée au parlement qui va le prolonger pour trois mois avec de très importants changements. Le premier ministre précise le contenu de la nouvelle loi, qui a été votée en urgence.
Lutter contre la radicalisation
Le Courrier des maires consacre un numéro spécial à la prévention et la lutte contre la radicalisation afin de sensibiliser les élus locaux et leurs équipes aux dispositifs mis en place dans chaque département. Le secrétariat général du comité interministériel de prévention de la délinquance (SG-CIPD) l’a mis en ligne sur son site, le 4 novembre. Le cahier comprend trois parties : la première retrace les enjeux et l’ampleur de la radicalisation en France, la deuxième rappelle les réponses apportées par les pouvoirs publics (le plan de lutte d’avril 2014) et enfin un panorama des différentes initiatives des élus.
Ce document était prémonitoire : « 1 818 Français ou résidents étrangers en France sont impliqués dans les filières djihadistes en Syrie et en Irak, dont 475 se trouveraient dans les zones de combats ; un dernier chiffre en hausse de 20 % depuis le début de l’année 2015.
Qui est responsable de la sécurité publique ?
Face aux offensives de la droite et de l’extrême droite sur l’insécurité et les violences faites aux personnes et aux biens, il est nécessaire de rappeler la loi et les manques de l’Etat à ses responsabilités, notamment dans l’oubli de mettre en place une véritable police de proximité sur l’ensemble du territoire, « répondant aux attentes et aux besoins des personnes en matière de sécurité », ainsi que le dit la loi de mars 2012. Rappelons que c’est N. Sarkozy, qui a diminué les effectifs de police et qui a démantelé la police de proximité qui permettait de maintenir un niveau de sécurité correct dans l’ensemble des quartiers notamment à Grenoble. La loi indique que c’est l’Etat qui a « le devoir d’assurer la sécurité en veillant, sur l’ensemble du territoire de la République, à la défense des institutions et des intérêts nationaux, au respect des lois, au maintien de la paix et de l’ordre publics, à la protection des personnes et des biens. »
Une agglomération à 30 km/h, c’est possible et ce sera fait
La grande majorité des communes de la Métro (43 sur 49) sont tombées d’accord pour généraliser la limitation de vitesse à 30 km/h sur leurs territoires avec le début de la mise en place en janvier 2016. Un certain nombre d’axes resteront limités à 50 km/h. C’est l’initiative pour une « Métropole apaisée » rendue publique le 15 septembre. Manque à l’appel pour l’instant : Meylan, Saint Paul de Varces, Notre Dame de Mésage, Quaix en Chartreuse, Sarcenas, Mont Saint Martin.
La Métro lance une boite à idée en direction des habitants : « Les projets d’aménagement urbains seront développés par les services des communes et de la Métropole, mais aussi avec la contribution des habitants qui le souhaitent. La Métropole met ainsi à disposition des citoyens une boîte à idées en ligne : www.lametro.fr/marueapaisee » Lire le reste de cet article »
Ne pas abandonner l’espace public aux maffias

© Le Dauphiné Libéré
La répétition des agressions dans l’espace public avec des armes à feu, à Grenoble et dans l’agglomération pose la question de comment lutter contre l’appropriation de l’espace public par de véritables maffias qui ont pris en main l’économie parallèle et qui entendent bien faire perdurer leur chiffre d’affaire. L’initiative de la mairie de manifester Place Saint Bruno contre cette irruption des trafiquants dans l’espace public est positive. Il est dommage que des élus de l’opposition n’y aient pas participé.
Le rôle de la police municipale à Grenoble
Il y a beaucoup d’erreurs commises en ce qui concerne le rôle et les compétences de la police municipale par rapport à la police nationale et par voie de conséquence sur les responsabilités du maire et du préfet notamment sur la sécurité.
La loi précise que c’est l’État qui a le devoir de sécurité et la protection des personnes et des biens :
« L’État a le devoir d’assurer la sécurité en veillant, sur l’ensemble du territoire de la République, à la défense des institutions et des intérêts nationaux, au respect des lois, au maintien de la paix et de l’ordre publics, à la protection des personnes et des biens. »
Incendies : Grenoble, ville solidaire
Deux incendies coup pour coup ont atteint des activités sportives et culturelles importantes à la Villeneuve et au Village Olympique, heureusement il n’y a pas eu de victime. Ont été détruits, le siège du club de foot AJA-Villeneuve et le Théâtre Prémol ainsi que les locaux du Dojo et des activités pour les jeunes. La solidarité s’est rapidement et fortement exprimée de la part de nombreuses institutions et associations pour permettre de maintenir coûte que coûte les activités. La mairie a immédiatement agi pour organiser cet élan de solidarité ; les services et les élus doivent en être remerciés. La présence de très nombreux habitants aux deux manifestations montre qu’à Grenoble, la solidarité n’est pas un simple slogan. L’activité de l’AJA-Villeneuve est sauvegardée ainsi que celles du Dojo. Le théâtre Prémol va dorénavant tenir l’ensemble de ses représentations hors les murs (à la MC2, à l’espace 600, au théâtre municipal…) et ceci grâce à une mobilisation immédiate des directeurs des salles de spectacles.
Encore un pépin sur l’EPR, il serait temps de l’arrêter !
Voici le communiqué de l’Autorité de Sûreté Nucléaire du 7 avril 2015 :
« Anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville :
L’ASN a été informée par AREVA d’une anomalie de la composition de l’acier dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville.
La réglementation relative aux équipements sous pression nucléaires impose au fabricant de maîtriser les risques d’hétérogénéité des matériaux utilisés pour fabriquer les composants les plus importants pour la sûreté. Pour répondre à cette exigence technique, AREVA a mené des essais chimiques et mécaniques sur un couvercle de cuve similaire à celui du réacteur EPR de Flamanville. Lire le reste de cet article »
Si on parlait enfin sérieusement de la sécurité à Grenoble ?
Les réactions de la droite aux divers évènements qui se sont déroulés ces derniers jours dans divers quartiers de Grenoble (agression, voitures brulées…), ne sont que de pauvres discours électoralistes qui n’apportent aucune solution réelle. La droite proteste contre l’immobilisme des pouvoirs publics, oubliant que c’est elle qui a supprimé la police nationale de proximité, qui était une police efficace et proche de la population. C’est elle qui a supprimé des milliers de postes de policiers et qui a transformé la police en brigades coup de poing abandonnant certains quartiers aux mains des trafiquants. Voir la tête de liste UMP, et son mentor l’ancien maire corrompu, faire croire qu’ils résoudront tout s’ils étaient aux commandes démontre qu’ils sont totalement incompétents pour gérer la ville, ne sachant même pas quelles sont les compétences du maire et celle de l’Etat sur la sécurité des biens et des personnes.
Les réactions du maire et de J. Safar ne sont pas non plus à la hauteur des réalités. Ils font semblant de croire que le renforcement de la police municipale va pallier l’absence ou l’insuffisance de la police nationale. L’armement de la police municipale est un leurre total : si les agents de la police municipale se sentent menacés, c’est à la police nationale de les protéger.
Il faut arrêter de faire croire qu’il y a des solutions miracles dans le domaine de la sécurité, que ce soit la vidéosurveillance ou l’armement de la police municipale.
Pour commencer à construire des solutions efficaces et durables il faut que chaque administration, à son niveau, remplisse correctement ses propres compétences.
Safar et la police municipale, la voie sans issue…
Lors d’une réunion publique sur la prévention et la sécurité, J. Safar a été enfin très clair sur le rôle qu’il assigne à la police municipale à l’avenir. Il s’agit de pallier l’absence de la police nationale notamment la nuit, d’où son armement (hors des zones de sécurité prioritaire – ZSP). Contrairement à ses affirmations publiques, un tel changement dans les missions de la police municipale aurait dû être débattu au conseil municipal et publiquement, car il ne s’agit pas d’une simple organisation des services qui serait de la compétence de l’exécutif mais bien d’une question de stratégie politique.
Pour une politique de sécurité efficace à Grenoble
conférence de presse du 24 juin 2013
Suite aux déclarations pré-électorales du premier adjoint sur l’armement de la police municipale et le développement de la vidéosurveillance, décisions qui n’ont jamais été débattues au conseil municipal, des organisations politiques dont certaines ont des élus dans la majorité municipale ont tenues une conférence de presse le 24 juin 2013 pour dénoncer ces méthodes non démocratiques et ces propositions inefficaces. Il s’agit des organisations suivantes : MRC Isère – Parti Communiste – Parti de Gauche – ADES – EELV Grenoble –Les Alternatifs. Voici leur communiqué :
Pour une politique de sécurité efficace à Grenoble
La question d’un armement de la police municipale la nuit et d’un nouveau développement de la vidéosurveillance a été posée à Grenoble. Au regard de la recrudescence des faits de violence, la sécurité urbaine est une question majeure. Même s’il s’agit principalement d’une compétence de l’Etat, la mairie a donc raison de vouloir agir. Il faut apporter non seulement des réponses urgentes mais également des solutions de long terme.
A ce titre, nous sommes nombreux à nous interroger sur l’efficacité des mesures récemment proposées, ainsi que sur la rapidité de leur annonce. Les Grenoblois et le conseil municipal doivent pouvoir se saisir de ce débat essentiel qui n’a pas eu lieu.
Le mardi 11 juin, si on parlait de la sécurité ?
Le réseau citoyen de Grenoble organise sa 3ème réunion publique sur le thème :
« Sécurité, une affaire municipale ? », Mardi 11 juin 2012 à 20 h à la Maison des Associations, 6 rue Berthe de Boissieux à Grenoble
Au lieu d’en rester à des déclarations tonitruantes et inefficaces, comme l’armement de la police municipale, la multiplication des caméras de vidéosurveillance, ou l’agitation malsaine des peurs, le réseau citoyen propose d’approfondir la nécessité d’une politique municipale globale, où le maire d’une ville doit jouer le rôle central. Elle passe par le renforcement de la présence publique dans tous les quartiers (éducateurs, services publics, police, commerces…), la coordination de toutes les administrations : justice, police, éducation… pour prévenir la délinquance.
Avec la participation de :
- Gilbert Berlioz, sociologue. Gilbert Berlioz est un ancien éducateur, diplômé de sciences politiques et sociologue. Ses travaux portent sur l’articulation des politiques de prévention avec les autres politiques : délinquance, sécurité, errance… Consultant au Cabinet CRESS (Conseil Recherche Evaluation Sciences Sociales) il est auteur d’une série de publications sur la prévention de la délinquance, le diagnostic sur la sécurité, la position du responsable prévention-sécurité dans l’organigramme municipal.
- Et de Sébastien Grillo, ancien commissaire de police à la Villeneuve et Teisseire, qui témoignera sur l’efficacité de la police de proximité qui a été supprimée par le gouvernement de droite.