Au conseil municipal du 29 février, un débat (sans délibération) a eu lieu sur les nouveaux moyens mis à la disposition des habitants pour interpeller le conseil municipal et éventuellement aller à une votation citoyenne.
Autant le droit d’interpellation par pétition de plus de 2000 signataires d’habitants de Grenoble de plus de 16 ans pouvait donner lieu à délibération, autant le mécanisme de votation citoyenne ne le pouvait pas puisqu’il n’est pas permis par les lois actuelles. Voir l’article précédent qui détaillait ces difficultés légales.
Lors du Conseil municipal, on a pu mesurer l’incapacité des oppositions à se lancer dans cette voie originale et innovante, tant elles ont essayé de décrire toutes les catastrophes ou difficultés qui allaient se produire lors de ces votations.

La nouvelle gestion du Palais des Sports de Grenoble a fait économiser plus d’un million d’euros à la ville en 2015, par rapport à la gestion passée. Cela est simple à comprendre et à analyser. Avant la ville dépensait en moyenne 2 M€ chaque année et maintenant seulement 0,72 M€, voir
Vendredi 4 mars le conseil de la métropole a voté le budget 2016. Il comprend le budget principal et les budgets annexes : déchets, assainissement, eau, stationnement en ouvrage, locaux économiques, opérations d’aménagement, réseau de chaleur et le budget annexe du Contrat de Développement Durable. Les comparaisons avec les budgets passés sont difficiles car il y a eu la création de la communauté d’agglomération à 49 communes en 2014, puis le passage en métropole au 1er janvier 2015 avec d’importants transferts de charges et de recettes par les communes.
Le 4 mars, le Conseil de la métropole a décidé d’augmenter le taux de la TEOM (Taxe d’enlèvement des ordures ménagères) pour le faire passer de 7,08 % en 2015 à 8,30% en 2016 soit une augmentation du taux de plus de 17 %, avec en plus une augmentation estimée des bases fiscales de 1,5 %, l’augmentation totale devrait être de 19%. Ce taux reste inférieur à la moyenne nationale de 9,89 % en 2015. Pour une valeur locative moyenne à Grenoble le montant de la TEOM passera de 102 € en 2015 à 121 € en 2016.
Il aura suffi d’une intervention d’une élue de la majorité (DL du 19 février) critiquant la lettre de M. Destot aux Grenoblois pour qu’éclate au grand jour l’état du Parti Socialiste grenoblois. En effet J. Safar dans des interviews au Dauphiné Libéré lâche des informations intéressantes sur le fonctionnement du PS et ses problèmes. Heureusement qu’ils n’ont pas gagné en 2014, car le fonctionnement de l’attelage PS n’a rien de collectif et les coups bas pleuvent.
Les 11 Missions Locales de l’Isère ont fait une conférence de presse le 26 février devant le Conseil Départemental de l’Isère (CD38) pour protester contre la diminution de moitié des finances qui leur étaient allouées. Le budget 2016 a décidé la suppression de la subvention de fonctionnement de 700 000 € et de la remplacer par un financement sur appel à projet de 350 000 € ! Le CD38 transforme les Missions locales en prestataire de service au lieu de véritables partenaires du service public. Après la diminution des postes d’éducateurs de rue, cela n’augure rien de bon pour les jeunes de 16 à 25 ans en difficulté. Alors que dans la période actuelle l’action sociale devrait être une grande priorité, la droite départementale préfère augmenter le budget des routes et couper dans les budgets sociaux.
Le 29 janvier 2016, une ordonnance (n° 2016-65) donne des précisions intéressantes sur les contrats de concession. Dans les délégations de service public, il était toujours indiqué que le délégataire devait gérer le service public à ses risques et périls. Dans les faits, les contrats acceptés par les collectivités délégantes étaient faits de telle façon qu’il n’y avait jamais de risque car dès lors qu’il apparaissait un risque, des avenants venaient vite corriger cela.
À Grenoble nous sommes bien placés pour savoir qu’une bonne gestion en régie directe du service de l’eau est meilleure pour l’usager et la collectivité qu’une gestion déléguée. Depuis le retour en régie en 2000, de nombreuses communes ont fait le même choix et les grands groupes privés qui avaient fait leur beurre durant des années, voyaient leur périmètre se rétrécir. Mais ils ont toujours d’importantes capacités de lobbying.