Archives pour le mot-clef ‘Destot’

Blog à part

Publié le 11 novembre 2011

La blogosphère est un étrange paysage virtuel où le blog tient lieu parfois de grand déballage. Quand le blogueur est un citoyen lambda, les conséquences de son expression sont limitées mais il en va tout autrement d’un homme public. Une visite sur le blog du maire de Grenoble en est, si l’on peut dire, la parfaite illustration. Outre une grandiloquence du propos émaillée, ici de pléonasme « la diaspora dispersée », là du fameux « 4 coins de France » à propos de l’Hexagone, on se demande à quel lecteur il s’adresse en s’épanchant ainsi : « Dans quelques heures, je retrouverai NYC (New York City ndlr) cette ville que j’aime, cette ville où vit désormais Marilia (fille de l’auteur, ndlr) ma princesse », une fille dont il dit encore « Bon sang ne saurait mentir : avec un aïeul peintre à la cour des Tsars, avec une mère et une cousine américaine stylistes, avec un autre cousin producteur de films, elle devait se réaliser dans l’art et la création. C’est chose faite avec la photographie, mêlant intelligence et sensibilité ». Puis dans la même veine, c’est au tour des deux fils d’être ainsi livrés aux lecteurs. Pris dans ce tourbillon de confidences et d’élan littéraire il évoque également sa « sensibilité familiale,… cet environnement qui s’inscrit dans le temps et l’espace en lettres de sang et d’espérance ».

Quand nous brocardons la politique de M. Destot depuis 2008 comme maire de Grenoble, certains de ses amis nous reprochent d’ « attaquer » l’homme à titre personnel. Or la confusion des genres est à chercher ailleurs qu’à l’ADES. Ces amis, plutôt que de nous pointer du doigt, seraient bien inspirés de faire un petit tour sur le blog de M. Destot, ils auraient là l’occasion de découvrir le vrai responsable de cette terrible machination en lisant : « Comment dans ces conditions démêler ce qui fait le sel de la vie, activités publiques et privées… ». On ne le lui fait pas dire.

M. Destot, le loser !

Publié le 21 octobre 2011

La liste des échecs de M. Destot est impressionnante, en voici quelques exemples.

  • Il dirige une entreprise de privatisation du Commissariat à l’énergie atomique qu’il conduit à la quasi-faillite (1989-1997), dont le directeur sera mis en cause pour falsification des comptes. Cette entreprise sera reprise par une filiale de la Lyonnaise des eaux ;
  • Il se fait élire par une majorité de gauche et écologiste pour remunicipaliser le service de l’eau de Grenoble et, une fois élu, veut poursuivre illégalement la délégation avec son partenaire de la Lyonnaise des eaux (1995-2000), mais est obligé grâce aux actions des écologistes d’accepter la création de la Régie des Eaux de Grenoble.
  • Il est élu maire de Grenoble en 2008 sans avoir la majorité des voix des électeurs, bien qu’il ait fait une large ouverture à droite.
  • Il promet un grand stade à une équipe de football professionnelle pour accroître le rayonnement de Grenoble, l’aventure se termine en eau de boudin, mais coûte très cher aux Grenoblois.
  • Il promeut une autoroute urbaine traversant Grenoble (rocade Nord) que la commission d’enquête publique déclare opposée à l’intérêt général (2010) ; les sommes englouties en pure perte dans les différentes études de ce mirage ont atteint 40 M€.

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Qui trop embrasse…

Publié le 15 octobre 2011

A propos des primaires socialistes, M. Destot (député, vice-président de la Métro, président de l’association des maires des grandes villes de France…) se dit très satisfait de leur déroulement à Grenoble. Et on peut le comprendre, non seulement sa championne, Martine Aubry, y arrive en tête  mais, déclare-t-il «…nous avons pu organiser de nombreuses rencontres et réunions publiques avec les habitants ». Et puis de ce premier tour de scrutin il tire les enseignements suivants « une grande attente de changement, notamment social et moral des 2,5 millions d’électeurs de gauche… » Une attente de changement social et moral qui semble aussi être celle des grenoblois de gauche. Et l’on se prend à rêver que ce soutien inconditionnel de Martine Aubry après avoir été celui de DSK, reprendrait tout à coup sa casquette de maire à plein temps et organiserait de vraies rencontres, des réunions publiques avec de vrais débats et une écoute attentive des habitants sur les projets en cours, ou encore sur le projet de budget 2012 dont le vote doit intervenir en décembre, bref ! qu’il montrerait enfin de l’intérêt pour sa ville. Oh ! pardon, le deuxième tour a lieu dimanche prochain ? ensuite, il y a les campagnes successives, présidentielles et législatives ? Oui bien sûr, alors Grenoble dans ces conditions…

Grenoble, ville innovante ou pas ?

Publié le 17 septembre 2011

Un cabinet australien « 2thinknow » effectue un classement mondial des villes les plus innovantes en matière économique et sociale (voir leur site) . Les villes françaises sont bien classées puisqu’elles sont 10 à figurer dans les 100 premières : Paris, Lyon, Strasbourg, Nantes, Marseille, Toulon, Bordeaux, Montpellier, Reims et Nice… mais pas Grenoble, qui n’est même pas prise en compte dans l’analyse. (voir : http://www.innovation-cities.com/innovation-cities-top-100-index-top-cities).

Le livre que vient d’écrire M. Destot va-t-il remédier à cet oubli ? En effet il se propose d’aider à doter la France d’une politique de l’innovation à travers 17 propositions à la fois économiques, sociales, éducatives, culturelles, fiscales et institutionnelles (se déclinant au niveau local, national et européen). Le livre s’intitule « ETI et PME : pour une innovation compétitive », il est publié par la fondation Jean Jaurès. Pour les non initiés, ETI signifie « Entreprises de Taille Intermédiaire ». Il est amusant de voir l’ami des grands groupes devenir le thuriféraire des PME ou des ETI. Est- ce l’indice d’un changement de politique à la Ville de Grenoble ?

Attention ça va décoiffer !

Publié le 17 septembre 2011

Voici un communiqué de l’association des maires des grandes villes de France (AMGVF), qui annonce une vraie révolution !

« Contre l’explosion de la pauvreté et la montée des inégalités, les maires des grandes villes défendent un nouveau modèle de société

La 11ème Conférence des Villes, organisée par l’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), présidée par Michel Destot, député-maire de Grenoble, se déroulera à l’Hôtel de Ville de Paris le mercredi 28 septembre 2011, sur le thème « Urgence économique et sociale : oser de nouvelles réponses ».

Dans un contexte de fortes tensions financières, économiques, sociales, et à quelques mois d’échéances électorales majeures, les maires des grandes villes défendront un nouveau modèle de société capable de corriger les inégalités qui n’ont fait que se renforcer ces dernières années.

Ils débattront avec des intervenants de très haut niveau – grands patrons et personnalités de la société civile – autour de nombreuses séquences d’actualité : innovation, croissance, économie sociale et solidaire, lutte contre les nouvelles pauvretés et la ghettoïsation, intégration… Les élus feront valoir que l’économie ne doit pas être une fin en soi mais qu’elle doit être au service de l’humain. Ils présenteront des mesures concrètes, notamment, pour lutter contre la pauvreté, nouveau fléau du XXIe siècle comme en témoigne le dernier rapport de l’INSEE sur les niveaux de vie en France.

Ces mesures seront présentées à l’issue de la Conférence, dans un manifeste intitulé « Maires, de l’audace, encore de l’audace ! » qui donnera la priorité à la cohésion sociale… »

Il sera intéressant de voir dans les mois qui viennent quels vont être les changements fondamentaux proposés par le maire dans le budget municipal 2012. Rappelons en effet que tous les amendements budgétaires proposés depuis 3 ans par les élus écologistes pour renforcer les politiques sociales à Grenoble ont été refusés par la majorité municipale. Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas de politique.

A moins que cette conférence ne soit qu’un avatar de plus d’une campagne électorale, le Président de l’AMGVF étant un spécialiste des promesses électorales non tenues.

M. Destot fait un putsch à l’AMF

Publié le 2 septembre 2011

Jusqu’à présent, M. Destot était Président de l’Association des Maires des Grandes Villes de France (AMGVF), nous apprenons que depuis peu il est devenu le Président de l’association des maires de France (AMF), c’est ce qu’il déclare à TF1 News le 30 août (voir sur son blog). Il y en a un qui ne doit pas être content, c’est Jacques Pélissard maire UMP de Lons-le-Saunier, qui était jusqu’à présent le président officiel en place de cette vénérable assemblée.

Après vérification il s’avère que cette annonce précipitée de M. Destot était une erreur, un simple lapsus, mais tout de même révélateur.

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Discours de Grenoble, un an après, ne réécrivons pas l’histoire !

Publié le 26 août 2011

Le 30 juillet 2010, Sarkozy prononçait son discours de la honte, et nous avions été surpris de l’absence de réaction du maire de Grenoble aux atteintes aux fondements de notre République dans ce discours. Un an après, le premier adjoint réécrit l’histoire en laissant croire que le maire aurait dit son désaccord au président sur la distinction des Français selon leur origine. Dans le Dauphiné Libéré du 30 juillet 2011, le premier adjoint déclare : « Je suis extrêmement fier d’avoir travaillé aux coté de Michel Destot, dont je tiens à rappeler que ce fut le seul élu à avoir dit ses désaccords au Président, notamment en ce qui concerne le changement de préfet. Cela a d’ailleurs donné l’altercation que vous savez dans les couloirs de l’hôtel de police. »

Doit-on rappeler que la visite de l’hôtel de police a eu lieu avant le discours de la honte et que selon les témoins présents, il n’est pas sûr que l’altercation se soit déroulée de cette manière ? Mais ce qui s’est passé à l’hôtel de police est dérisoire par rapport au discours de la honte, et la vérité est que le maire n’a rien dit sur le contenu de ce discours dans les heures qui ont suivi. Après avoir entendu les déclarations du 1er Ministre Norvégien, au moment du drame de l’été, on se prend à rêver d’entendre nos politiques français actuellement aux responsabilités, exprimer aussi clairement leur indignation, sans les accents belliqueux et xénophobes habituels. Nous avons été choqués de cette absence de réaction pour le maire d’une ville Compagnon de la Libération. Contrairement au premier adjoint, nous n’étions pas fiers du silence du maire le 30 juillet 2010.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais !

Publié le 26 août 2011

M. Destot déclare sur son blog, à propos de la politique économique du gouvernement : « Un profond changement des politiques économiques, budgétaires et fiscales doit donc être mis en œuvre sans tarder, dans le cadre d’une réelle concertation avec les partenaires sociaux. Et, à ce propos, je tiens à redire mon opposition à la manière d’agir du Gouvernement qui ne rencontrera les représentants syndicaux et patronaux que demain, c’est-à-dire après les décisions. ».

Combien de décisions du maire de Grenoble et de sa majorité sont prises sans réelle concertation ? Il suffit de rappeler qu’ils ont décidé d’augmenter fortement les impôts locaux alors qu’ils avaient promis le contraire pour se faire élire, et que les explications au bon peuple sont venues après le conseil municipal de décembre 2008. Le député maire de Grenoble est donc mal placé pour donner des leçons de pratiques démocratiques.

M. Destot, fait des illégalités mais n’aime pas les recours…

Publié le 22 juillet 2011

Suite à une rencontre entre M. Destot et Cécile Duflot la secrétaire nationale d’EELV, le 1er juillet, le maire a expliqué aux journalistes (Le Dauphiné Libéré du 2 juillet 2011) qu’il n’avait jamais fermé la porte de la mairie aux écologistes et que pour restaurer la paix entre socialistes et écologistes grenoblois il fallait être deux à le vouloir. Pour appuyer son propos il a fait état des multiples recours devant le tribunal administratif déposés par les écologistes…

Il n’est pas inutile de rappeler:

  • que M. Destot aux municipales de mars 2008 s’était arrangé avec une partie de la droite grenobloise pour essayer d’être élu dès le 1er tour, sans les écologistes. Cette manœuvre avec les anciens soutiens du corrompu visait à exclure toute alliance avec les écologistes. Mais de nombreux électeurs ne se sont pas laissé prendre à ce piège grossier et au 2ème tour le maire n’a même pas pu atteindre la majorité des exprimés.
  • que les écologistes ont toujours pratiqué les recours au tribunal administratif quand il n’y avait pas d’autre solution face à des décisions illégales et illégitimes. C’était déjà le cas sous le mandat du corrompu mais également sous les mandats de M. Destot, ce qui n’a pas empêché ce dernier, contrairement à ses déclarations, de refaire alliance avec les écologistes en 2001. Parmi les recours déposés entre 1995 et 2001 contre certaines de ses décisions, il y a notamment ceux relatifs au contrat issu de la corruption qui permettait le maintien de la Lyonnaise des Eaux dans l’eau de Grenoble. Les recours des écologistes ont permis de faire revenir le service public de l’eau en régie municipale, qui fonctionne très bien et ont permis de multiplier par plus de 3 le montant des investissements pour ce service, avec un prix de l’eau parmi les plus faibles des grandes villes. Voilà bien la preuve que ce ne sont pas les recours au tribunal administratif qui ont empêché M. Destot de faire alliance avec les écologistes.

Les écologistes déposent des recours lorsque l’intérêt général est mis à mal et cette vigilance empêche de nombreuses autres irrégularités de se produire. La majorité et le maire ne peuvent invoquer l’effet de surprise, car chaque fois, c’est faute d’avoir été entendus, que contraints et forcés, les écologistes engagent des recours.

Le maire délaisse la ville, il s’absente régulièrement des fins de conseils municipaux, ne participe jamais aux commissions municipales et s’autorise en toute connaissance de cause des illégalités manifestes sur de nombreux dossiers. Le dernier en date est la révision simplifiée du PLU de la Presqu’île, mais d’autres illégalités seront prochainement jugées, notamment celles concernant les tarifs du service public de chauffage urbain.

L’enfer c’est les autres

Publié le 31 mai 2011

Pas content le maire de Grenoble. Ces derniers temps, et pour tout dire depuis le début de ce 3éme mandat, avec d’autres, il accumule les déconvenues : JO, rocade nord, stade et parking du stade, déconfiture du GF 38, sénatoriales… la liste est longue mais ne s’arrête pas là puisque la révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) de la Presqu’île a été jugée illégale et annulée par le Tribunal Administratif à la demande de l’ADES.

Comme toujours les élus écologistes et l’ADES avaient suffisamment alerté la majorité et le maire sur cette révision irrégulière, notamment lors de l’enquête publique et du conseil municipal du 26 octobre 2009. Faute d’avoir été entendu, l’ADES a déposé un recours. Quand on ne respecte pas la loi, il ne faut guère s’étonner de se faire taper sur les doigts à fortiori si l’on est député et donc législateur. A qui la faute? A ceux qui ont fait le recours bien sûr. A suivre ce raisonnement il faudrait considérer qu’un citoyen ayant connaissance d’une illégalité devrait garder le silence pour ne pas ralentir l’action des élus. C’est ce même discours que tenait en son temps A. Carignon qui estimait qu’il fallait être en avance d’une loi pour être efficace, on a vu le résultat. Mais pour M. Destot qui feint la surprise et indique que le jugement du tribunal ne l’empêchera pas de maintenir le projet dans toutes ses « dimensions… ainsi que celle relative à la construction de logements », donc avec la rocade-nord qui était inscrite dans la révision ! Les requérants sont doublement fautifs. Ainsi par un curieux raisonnement, il conclut que en raison de ce recours, la ville serait retardée dans la construction de logements sociaux dont elle a tant besoin. Une « atteinte à la solidarité » avec des trémolos dans la voix, à laquelle s’associent le Président et la première vice-présidente de la Métro. On connaît la rengaine et la finesse d’expression de G. Fioraso adjointe à l’économie qui fustige systématiquement les élus écologistes : « vous êtes contre l’emploi » quand ces derniers refusent de subventionner par l’argent public les grands groupes privés. Avec le maire on sait désormais que l’ADES et les écologistes sont contre les logements sociaux.

Il oublie au passage par exemple, que dans le dernier mandat, sans les écologistes on n’aurait jamais atteint 30% de logements sociaux dans les différentes opérations privées. La ficelle est énorme mais ils n’ont aucun scrupule à marteler ces contre-vérités. Pas un seul instant, dans cette majorité, n’est venu le début du commencement d’une éventuelle remise ne question.

L’enfer c’est les autres disait Sartre. Pour le maire l’enfer c’est les autres et l’ADES. Là encore la mémoire lui joue sans doute des tours car en 1995, M. Destot n’aurait jamais été élu maire sans l’ADES. Il reste que l’annulation du PLU est une leçon de démocratie qui oblige les responsables politiques à respecter les règles communes et à mettre au grand jour les projets élaborés en secret.

Un mandat ça va, c’est quand il y en a plusieurs que…

Publié le 8 avril 2011

Les Grenoblois ont une raison supplémentaire cette semaine d’être fiers de leur maire qui est aussi député, comme on a trop souvent tendance à l’oublier. C’est d’ailleurs à ce titre qu’il fait la couverture du magazine économique « L’Expansion ». Une photo pleine page pour illustrer une enquête sur « l’argent des élus » avec en sous-titre « Michel Destot, le député et maire de Grenoble déserte les bancs de l’Assemblée nationale ». Et l’on apprend que si F. Brottes, député et maire de Crolles, le plus travailleur est classé 3ème pour son assiduité, que J.J Queyranne Président du Conseil Régional se voit décerner et c’est une performance, « un bonnet d’âne » pour sa 464ème position, M. Destot lui, n’est guère mieux loti en pointant au 417ème rang sur les 577 députés que compte l’Assemblée. Pas très assidu au cours de ce cinquième mandat consécutif, il n’est intervenu que 32 fois dans l’hémicycle depuis 2007, pas plus en commission des affaires étrangères. En 4 ans, il n’a proposé aucun texte de loi et n’a écrit qu’un seul rapport.

A la question du magazine « vos députés méritent-ils ce qu’ils gagnent » ? Pour J.J Queyranne et M. Destot nous avons la réponse.

Mais alors, si le maire de Grenoble ne part pas directement à l’Assemblée nationale, où va-t-il quand il quitte subrepticement le conseil municipal en pleine séance, comme il le fait régulièrement depuis quelques temps ? Présider l’association des maires des grandes villes de France ? Ah ! Ce que c’est que le cumul des mandats !

CORYS, success story ou dégringolade story ?

Publié le 8 avril 2011

Le Dauphiné Libéré du 1er avril (non, ce n’est pas une blague) rapporte qu’à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de la société Corys (filale d’Areva et d’Edf), M. Destot a déclaré que « c’est une belle histoire, une success story ».

En 1989, M. Destot ingénieur au CEA, crée une start up, Corys (Compagnie de réalisations et d’ingénierie des systèmes), pour simuler la conduite de réacteurs nucléaires. On y retrouve Stéphane Siebert, Geneviève Fioraso et d’autres personnes qui feront partie de la garde rapprochée du maire à partir de 1995.

L’histoire se termine lamentablement en 1997. Mise en redressement judiciaire, la société disparaîtra, reprise suite à une cession par la SA Corys Tess qui dépendait à l’époque de Tractebel (Suez- Lyonnaise des Eaux).

Pour préciser la dégringolade de la société, dont était président M. Destot avant d’être élu maire en juin 1995, rappelons que deux experts judiciaires sont mandatés le 30 octobre 1998 par le procureur auprès du T.G.I. pour examiner les comptes de la société des années 1995, 1996 et 1997. La conclusion des experts est la suivante : « compte tenu de tous ces éléments, on constate que la société se trouve dans une impasse financière dans le courant de l’exercice 1995. On peut de ce fait penser que la société CORYS SA se serait trouvée en cessation de paiement courant 1995, si elle avait respecté les règles régissant le financement des entreprises ».

En Octobre 1997, le Rouge et le Vert n° 61, écrivait :

« En vertu du principe des vases communicants, peut-on espérer que l’entrée de la Lyonnaise dans Corys la fasse sortir de l’eau de Grenoble ? » Il faut préciser qu’à cette date, le maire continuait à vouloir gérer l’eau de Grenoble dans un partenariat avec la Lyonnaise des Eaux en voulant conserver les contrats de la corruption. Dans de prochains articles nous raconterons comment M. Destot, qui avait promis le retour en gestion municipale de l’eau, pour se faire élire en 1995, a tout fait pour conserver la Lyonnaise dans la gestion de ce service public d’un bien commun essentiel. C’est contraint et forcé par les écologistes qu’il a été obligé de revenir à la gestion en Régie.

Désenclaver

Publié le 11 mars 2011

Toutes les occasions sont bonnes pour utiliser ce terme devenu aujourd’hui un leit-motiv. Quand M. Destot se rend en Hte Savoie pour soutenir un candidat PS aux élections cantonales, il fait un tabac auprès de son auditoire en disant d’Annecy qu’elle est une ville enclavée. Comprendre en creux qu’il faut la désenclaver. Venant du maire de Grenoble, cela ne manque pas de sel. Et justement à Grenoble, le projet d’aménagement et d’agrandissement de la gare est synonyme de… désenclavement. Pour ses initiateurs feu la rocade nord l’était aussi. Les projets de la Presqu’île et de l’Esplanade nous dit-on, vont permettre de désenclaver. Vous souhaitez présenter un projet urbain employez le mot de passe : dé-sen-cla-ver. Mais désenclaver quoi ? par rapport à quoi ? Peu importe, cette question est superflue. Car aujourd’hui, c’est simple, sans désenclavement point de salut.

A propos, et si on désenclavait les esprits ?

L’ (A) Vœux

Publié le 21 janvier 2011

Le programme de la soirée des vœux du maire et de sa municipalité, le 15 janvier dernier, était plutôt alléchant. Des élèves des conservatoires de danse de Grenoble, Bytom (Pologne) et Essen (Allemagne) présentaient un ballet concocté par le chorégraphe grenoblois JC Gallotta sur le thème «Les 3 voiles d’Europa». Voilà pour le spectacle qui chaque année est précédé d’une intervention du maire.

Jusque-là, ce dernier nous avait habitué à faire le bilan de l’année écoulée et à tracer quelques perspectives, grands projets et orientations politiques pour l’année à venir. Cette année, sans doute celle des restrictions, il aura fallu se contenter de phrases telles que «2010 l’année d’un été difficile», suivi d’un tissu de lieux communs comme «les jeunes ne sont pas un problème, mais un espoir», ou autre perle du genre «Grenoble doit rester ouverte à l’Europe, au monde et au Maghreb». Il ne lui restait plus qu’à demander à la directrice du conservatoire de Bytom et au vice-maire de Essen de présenter leurs vœux dans leurs langues respectives et sans traduction (c’est vrai à quoi aurait donc pu servir une traduction?) et après ? Après… rien. Rien sur les JO, la Rocade Nord, le stade, le GF38, l’augmentation des impôts, la vidéosurveillance, les problèmes d’emplois et de logements, le lycée Mounier… On a pourtant connu les envolées lyriques d’un M. Destot plus volubile, enthousiaste, martelant que lui seul et ses amis détenaient la vérité sur cette liste de belles réussites. Mais voilà, si le maire n’a plus rien à dire aux Grenoblois c’est sûrement la faute des écolos. Bonne année !

Le maire nous raconte encore des histoires d’impôts !

Publié le 23 décembre 2010

Pour se faire élire en 2008, la majorité municipale avait promis de ne pas augmenter les impôts locaux à Grenoble… Mais les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent…

Après avoir augmenté brutalement les taux de 9 %, le maire a promis que ce serait la seule hausse des taux durant le mandat, promesse qui ne devrait pas être difficile à tenir puisque la majorité s’est constituée une cagnotte avec cette augmentation en début de mandat, et que l’Etat revalorise chaque année les bases locatives suivant un coefficient proche de l’inflation.

Lors du dernier conseil municipal du 20 décembre 2010, le maire a solennellement déclaré qu’il sera démontré en 2014 (fin du mandat) que les impôts locaux grenoblois auront moins augmenté que l’inflation. Voici une nouvelle promesse qu’il va falloir vérifier de près le jour venu, mais qu’on peut déjà considérer comme perdue, et de loin vu les réalités ci-dessous !

Voici depuis 1995 (date de la prise de fonction du maire actuel) l’évolution des impôts locaux des Grenoblois (part communale) et de l’inflation mesurée par l’INSEE :

De 1995 à 2010 l’inflation a évolué de 26 % (la revalorisation des bases locatives de 23%), la taxe d’habitation (TH) ou la Taxe foncière (TFB) ont évolué de 42 %. Si on rajoute la TEOM à la taxe foncière depuis 2005, ce qui est logique puisque avant le service était rendu par la ville, donc à service public identique en 2010 la taxe foncière a augmenté de 63 % entre 1995 et 2010 !!!

En partant de 1998 (date souvent citée par le maire) voici les évolutions en 2010, inflation + 21 % (revalorisation des bases de 19%), TH ou TFB sans TEOM = + 30 %, TFB avec TEOM = 48,5 % !!!

Suivant la phrase que répète le maire à ses contradicteurs : “ il ne suffit pas d’affirmer pour être dans le vrai ”, nous attendons donc une forte diminution des taux des impôts avant 2014, chiche !

Le maire de Grenoble serait-il devenu révisionniste ?

Publié le 10 novembre 2010

Sur la guerre d’Algérie, on peut se poser la question lorsque l’on voit la Ville mettre à la disposition d’une association d’anciens combattants (l’UNC) la Maison de l’international, pour y exposer pendant deux semaines une série de panneaux qui refont la guerre d’Algérie dans une tonalité très « ah le bon temps des colonies ».

Et pourtant le titre de cette exposition est bien « La guerre d’Algérie, une exigence de vérité » ! On en est très loin avec des panneaux de textes et photos très orientés masquant l’exploitation économique et le déni de droits des « musulmans d’Algérie », la terreur brutale exercée par les parachutistes de Massu, les rafles et bombardements…

Le fait d’ouvrir la Maison de l’international à ce type d’exposition est très loin du projet initial de cette maison ouverte sur le monde, telle que voulue par de nombreuses associations engagées dans le soutien aux peuples du Sud. C’est quasiment une provocation même.

Le maire ferait il là un petit calcul politicien ? Les anciens combattants votent en effet beaucoup plus que d’autres catégories de la population… Encore un signe de la gestion sans boussole claire du maire et de son clan « gauche-droite » (ou l’inverse, on ne sait plus trop…) ?

Non à l’élargissement de l’autoroute urbaine A480 !

Publié le 7 novembre 2010

Le gouvernement avait décidé il y a quelques années de réaliser l’élargissement de l’autoroute A 480 le long du Drac dans la perspective de la construction de l’A 51 (Grenoble-Sisteron) en vue du doublement de l’autoroute de la vallée du Rhône, car l’option “ tangentielle Nord-Sud ” de Sassenage à Comboire avec tunnel sous le Vercors était irréaliste et beaucoup trop chère.

Cet élargissement n’a jamais été demandé ni par la Métro, ni par la Ville de Grenoble. Mais avec le projet de rocade nord du Conseil général de l’Isère (CGI) la question de l’élargissement le long du polygone scientifique est revenue à l’ordre du jour. En effet l’insertion de l’échangeur de la rocade nord sur l’A480 posait des problèmes qui ne pouvaient être résolus que par l’élargissement d’une partie de l’A 480 allant du pont du Vercors jusqu’à l’embranchement avec la A 48.

Avec l’abandon de l’A51 et celui de la rocade nord (au moins à court terme), plus rien ne justifie l’élargissement à 2 fois 3 voies de l’A480. Par contre la restructuration de l’échangeur du Rondeau ne serait pas inutile.

Pourtant on voit ressurgir de la part du gouvernement ce projet d’élargissement de l’A480 pour l’instant présenté comme limité à 20 M€. Le projet global avait été chiffré par la DDE (devenue DDT) à au moins 150 M€. Le préfet de Région a précisé il y a quelques semaines que cette somme permettrait d’élargir l’A 480 en liaison avec le projet de rocade nord. Ceci a été confirmé récemment par le préfet de l’Isère qui a déclaré qu’il avait plaidé auprès du préfet de Région pour que l’accompagnement du projet de rocade nord soit maintenu et que cette étude d’élargissement de l’A480 était faite en pleine concertation avec le Président du CGI et le maire de Grenoble.

Pourtant rien ne filtre de cette concertation. Comme d’habitude sur les grands dossiers, les « grands » élus (cumulards) décident seuls, ni les conseils élus, ni les habitants n’ont leur mot à dire. Vive la démocratie locale.

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Le mystère Destot enfin résolu

Publié le 14 octobre 2010

Depuis de nombreuses années, les commentateurs politiques se demandaient où M. Destot passait son temps. Il était de notoriété publique qu’il était peu présent à l’Assemblée Nationale, et de même à la Ville de Grenoble. Il était souvent avec les patrons du CAC 40 qu’il cherchait à rabattre pour DSK, mais cela ne pouvait pas l’occuper beaucoup. La présidence de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) ne pouvait pas saturer son emploi du temps.

C’est le média Lyon Capitale qui a résolu l’énigme en dévoilant le scoop dans un article du 4 cotobre 2010 : Michel Destot est aussi maire et président de la communauté d’agglomération de Saint Etienne ! Voir en ligne ici

Allez les Verts ! Ne vous trompez pas d’entraîneur…

Le lycée mounier doit être réhabilité ou reconstruit sur place !

Publié le 8 octobre 2010

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Maintenant il est clair que le Président de la Région a fait une grosse erreur et qu’il doit revoir vite sa copie : il n’y avait pas plus d’urgence qu’avant pour intervenir sur le bâti. Le lycée Mounier doit être soit réhabilité soit reconstruit par tranches sur place, afin qu’il puisse poursuivre son programme éducatif qui marche bien. Il faut éviter à tout prix la dispersion des élèves et des équipes pédagogiques. Ceci ne pose pas de problèmes particuliers, il suffit de l’organiser, la Région avait d’ailleurs pour cela prévu un financement en deux tranches de 20 M€.

Le maire M. Destot est en train d’évoluer, après un soutien sans faille à la décision du Président de la Région, devant la forte mobilisation il commence à prendre ses distances sur la solution à adopter. Alors qu’il ne demandait qu’à être associé aux décisions de la région (dont il ne discutait pas la justesse), maintenant il demande « au Président de la Région Rhône-Alpes et au Recteur de l’Académie de Grenoble de bien vouloir réunir un groupe de travail ouvert à l’ensemble des acteurs concernés (équipes pédagogiques, parents d’élèves, représentants des lycéens, Ville de Grenoble, Conseil général…) afin d’examiner les conséquences de cette démolition ainsi que toutes les solutions susceptibles d’être mises en œuvre en termes de poursuite de la scolarité des actuels lycéens et d’accueil des prochaines générations de lycéens. »

La mobilisation doit s’amplifier afin que la décision du Président de la Région et du rectorat soit abandonnée rapidement.

Le maire de Grenoble a du mal à trouver ses marques

Publié le 8 octobre 2010

L’ADES a fait un communiqué de soutien à la mobilisation pour sauver le lycée Mounier, où il était écrit que le maire de Grenoble soutenait le Président de la Région.

Réaction indignée du directeur de cabinet du maire : « Je souhaiterais savoir à quelle déclaration du maire de Grenoble vous faites allusion pour considérer qu’il militerait pour la fermeture du Lycée Mounier. Ces propos sont à mes yeux tout simplement mensongers et je vous serais donc reconnaissant soit de citer vos sources soit de les retirer. »

Il suffisait de suivre les débats lors de la fête de la rose à la Bastille pour écouter le maire déclarer être solidaire du Président de la région sur la fermeture du lycée (voir par exemple cet article de Grenews). Visiblement les informations circulent très mal au parti socialiste, il y a même des mauvaises langues qui disent que la fédération de l’Isère du PS a failli envoyer un communiqué de soutien aux Mounier avant de comprendre qu’elle allait désavouer JJ. Queyranne !

Les virages sont toujours délicats à prendre. Pour justifier sa position de soutien à la démolition, M. Destot écrit : « … je sais que face aux problèmes de sécurité posés par la détérioration des bâtiments, il serait irresponsable d’hésiter. Pour avoir vécu une situation analogue avec la cité Jean Macé, je comprends donc la décision du Président de la Région de faire procéder à la démolition des bâtiments de l’actuel lycée Emmanuel Mounier. »

La vérité historique oblige à rappeler que le maire n’était pas favorable à l’opération destruction / reconstruction de Jean Macé, et que celle ci a été décidée par le conseil d’administration d’ACTIS présidé par M. Boileau. A cette occasion, J. Safar alors président du groupe socialiste à la mairie avait mené une attaque contre la présidente d’ACTIS dans le journal des élus socialistes, lui reprochant de promouvoir cette opération de destruction / reconstruction à des fins de non-construction de la rocade. En réalité, il y avait une volonté de transformation en zone d’activités au prétexte que ce n’était pas un endroit très satisfaisant dus au passage des trains, la construction d’une voie rapide, etc. Après une belle lutte des locataires de l’époque, aujourd’hui, les anciens et les nouveaux résidents, le maire et sa majorité sont globalement satisfaits du renouvellement urbain de cet espace.