Puisque la majorité municipale a fuit le débat sur une question d’importance, l’ADES apporte des éléments précis et fondés sur l’intérêt d’un changement de mode de gestion des services publics du gaz et de l’électricité à Grenoble. Ces réflexions valent aussi pour la Compagnie de Chauffage mais à un niveau intercommunal. Les modes de gestion des services publics ne sont pas neutres. La Compagnie de Chauffage est dirigée par un directeur salarié de l’actionnaire privé et le contrôle des actionnaires publics est inexistant. La reprise du pouvoir de la collectivité et des usagers passe par la gestion directe en régie publique dont la souplesse est bien supérieure à ce que laissent croire la majorité municipale. Pourtant l’exemple de la Régie de l’eau de Grenoble, qui est un vrai succès, devrait ouvrir les esprits sur cette question. Mais il est vrai que M. Destot n’en voulait pas et nous lui avons imposé le retour en régie contre son gré.
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Services publics de l’énergie : une atteinte grave à la démocratie
Question : êtes vous d’accord pour qu’une municipalité décide de l’évolution de services publics essentiels jusqu’en 2035 et 2042, sans débat public préalable ?
Evidemment non, puisque vous connaissez par cœur la charte de la démocratie locale votée par le conseil municipal de Grenoble et qui l’engage.
Comme l’indique le site internet de la Ville : « La Charte de la démocratie locale affirme que chacun, sur la base d’une information régulière et de qualité, peut contribuer à améliorer la vie locale en participant à la conception des politiques publiques municipales. » En voici quelques articles :
Article 1 : La Ville de Grenoble s’engage à créer les conditions de confiance réciproque, d’échange et de respect mutuel entre les habitants et la Municipalité, en informant régulièrement les Grenoblois, en rendant lisibles et compréhensibles les projets et en motivant ses décisions.
Article 8 : La Ville de Grenoble s’engage à associer la population à toutes les étapes de la réalisation d’un projet, de la conception à la mise en œuvre et à l’évaluation, en assurant la continuité des démarches de concertation. Les moyens de la concertation sont proportionnés à l’importance du projet.
Article 10 : Sur chaque « grand projet » relevant de sa compétence, la Ville de Grenoble s’engage à mettre en place une consultation des Grenoblois, ainsi qu’un comité de suivi et d’évaluation composé des acteurs locaux concernés.
Etc,etc…
Or on apprend que le 22 octobre prochain le Conseil municipal est appelé à voter la prolongation de la concession à GEG (Gaz Electricité de Grenoble) pour la distribution d’électricité et de gaz à Grenoble, jusqu’en 2042 ! Mais ce n’est pas tout, la même formule sera appliquée un peu plus tard pour la concession du chauffage urbain à la Compagnie de chauffage – CCIAG jusqu’en 2035.
Projet de renouvellement de la gare, vigilance
Le projet de restructuration de la gare de Grenoble est entrain d’être finalisé. Mais le diable se cache toujours dans les détails. Le maître d’ouvrage de cette restructuration est la SNCF à travers son service « Gares et connexions ». Mais les financeurs sont d’abord les collectivités locales : Ville de Grenoble 17,7 %, Métro, 17,7 %, Conseil général 15,3 % (soit 50 % à eux trois), Région 20,1%, donc plus de 70 % pour les collectivités locales. Le reste étant apporté par la SNCF 18,1 %, l’Etat 8,3% et RFF 2,8 %.
Il est prévu dans le bâtiment voyageurs d’implanter des commerces et des services avec une contrepartie de loyers élevés correspondants à l’affluence attendue dans la gare. Mais ce qui pourrait s’apparenter à un scandale si rien n’est fait, c’est que la SNCF entend faire payer au SMTC, au Conseil général (VFD) et à la ville (office du tourisme) des loyers au prix du marché pour leurs locaux de services aux voyageurs, alors qu’ils sont les financeurs principaux du projet. Il serait temps que l’ensemble des collectivités réagisse fortement pour bloquer cette perspective.
La poste, toujours service public ?
On peut en douter, à la lecture des faits suivants, qui nous sont communiqués par l’UPVO, Union des Professionnels du Village Olympique.
« Suite au départ en retraite bien méritée de notre facteur qui nous apportait le courrier vers 9h le matin, ce qui est une honnête heure pour satisfaire aux besoins d’une activité professionnelle pérenne en zone franche, le courrier arrive maintenant péniblement un peu avant midi, mais plus souvent après !
Le bureau de poste du VO, contacté, nous explique que la tournée est maintenant faite en heures supplémentaires… Ceci expliquant cela. Mais, oh bonheur inénarrable, il existe une solution que nous ne résistons pas au plaisir de partager avec vous …
Le conseiller clientèle de « La Poste Agence Télévente CP 108, 69266 Lyon Cedex 09 – www.laposte.fr/entreprises » nous propose pour la modique somme de 1 050 € par an et par tête (vous avez bien lu : mille cinquante euros … eh ! peuchère si l’on ose dire avé l’accent), une remise garantie du courrier avant 9h du matin du lundi au vendredi ! (Le samedi on se repose … non mais, qu’est ce que vous croyez ?).
Ah que nous aurions aimé que nos élus, dont les déambulations sous nos fenêtres se font au rythme des campagnes électorales, se battent contre la désertion des services publics plutôt que de nous laisser à la garde de leurs caméras de surveillance entre deux passages ! »
Mounier le temps des mises au point
Pour que tout un chacun puisse se faire une opinion sur la manière dont certains grands élus ou administrateur gèrent les services publics…
- Sans aucune explication le programme de rénovation du lycée, prévu et financé par la Région, a été stoppé début 2010.
- Le Président de la Région prenant prétexte de nouvelles questions de sécurité (pour l’instant non avérées) décide, seul et sans aucun débat avec sa majorité régionale, de fermer le lycée à la rentrée 2011. Il est immédiatement soutenu par le maire de Grenoble. Avec le Recteur, JJ. Queyranne avertit le 27 septembre 2010 les parents d’élèves que le lycée sera fermé à la rentrée 2011.
- La mobilisation très forte des Mounier met en difficulté le maire qui est obligé de prendre une certaine distance avec le Président de la Région. La mobilisation, soutenue dès le début par les élus écologistes à la Ville et à la Région, fait reculer le Président qui décide le 19 novembre que les élèves pourront terminer leur scolarité à Mounier, mais il n’y aura plus de secondes à la rentrée 2011 ni de BTS. Il écrit le 25 novembre au Recteur pour qu’il organise la rentrée 2011 sans les secondes ni les BTS.
- La mobilisation continue. Les élus écologistes à la région proposent qu’il y ait une médiation. Les médiateurs nommés par JJ Queyranne ont quelques difficultés à remplir leur mission devant notamment l’hostilité du recteur qui se cache derrière la lettre (devenue de facto caduque depuis la mise en place de la médiation) de JJ. Queyranne du 25 novembre. Les médiateurs rendent leurs conclusions le 11 janvier 2011, proposant de réintroduire des secondes à la rentrée 2011. Mais JJ. Queyranne, au lieu de soutenir la proposition des médiateurs demande seulement son avis au recteur, créant une situation ubuesque.
- Le recteur avait prévu d’intervenir après le dépôt des conclusions des médiateurs, pour réaffirmer qu’il s’en tenait à la seule lettre du 25 novembre du Président du Conseil régional. Pour l’instant il ne l’a pas fait. Il attend la nouvelle position de Queyranne…
Il faut savoir que toutes ces décisions sont prises dans des conditions très irrégulières et que les recours administratifs commencent à tomber. Il ne faut pas relâcher la mobilisation, car l’issue positive est possible si tout le monde pousse dans le même sens.
Politiquement, il est intéressant de noter que les décideurs dans cette affaire sont tous adhérents ou proches du parti socialiste. A travers cet exemple, on voit que le PS n’est plus un vrai parti mais un syndicat d’élus ou de gestionnaires dont la priorité n’est pas le bien public, le service public de l’éducation nationale comme dans les quartiers sud de Grenoble en l’occurrence. Il s’agit plutôt de la pérennisation de la carrière de ses notables et du souci des convenances, pour ne pas entrer en confrontation avec les représentants de l’Etat UMP qui est pourtant en train de détruire l’Etat avec la RGPP (révision générale des politiques publiques).
Vallini fait mal le ménage…
Les personnels de ménage et d’entretien des bâtiments du Conseil général (CGI) se mobilisent contre la baisse brutale de 20% du budget pour le nettoyage de plusieurs de ses locaux, ce qui va inévitablement entrainer des licenciements, des déplacements sur d’autres sites et une hausse de la charge de travail des employé-e-s des sociétés sous-traitantes en contrat avec le Département. Cela va fragiliser davantage des personnels en situation de précarité. Les élus écologistes au département se sont élevés contre cette politique et ont proposés que le CGI :
- Arrête le recours à la sous-traitance pour les missions de nettoyage des bâtiments dont le Conseil général de l’Isère a la charge. Il s’agit de missions pérennes, le CGI peut et doit donc embaucher des agents titulaires pour les effectuer.
- N’utilise pas le prétexte de l’arrêt du financement des contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE) par l’Etat, pour externaliser le nettoyage des collèges isérois.
- Arrête d’exiger des horaires décalés pour ces travaux d’entretien qui peuvent tout aussi bien être réalisés en horaires classiques. D’ailleurs, de nombreuses entreprises iséroises ont désormais choisi de faire accomplir le ménage ordinaire en journée.
Non à la double peine pour les quartiers sud
Les conducteurs de la TAG ont très bien réagi aux incidents qui se sont déroulés la nuit où le jeune braqueur a été tué par les policiers. Par contre il est inadmissible que le tram A n’ait pas été remis en route après avoir nettoyé les voies et les arrêts. Le remplacement par les cars n’est pas satisfaisant, et les raisons avancées pour ne pas remettre en route le tram (questions de sécurité) ne sont pas acceptables au moment où il y a une concentration de forces de police à même d’intervenir si besoin.
Cet abandon de la qualité du service public est vécu comme une punition collective qui oblige les gens à aller chercher la navette à Grand Place ou à Malherbe, alors qu’elle aurait pu passer par Marie Reynoard, proche de l’Arlequin.
Le corrompu ferait mieux de se taire !
A . Carignon réapparait en essayant de faire croire qu’entre 1983 et 1995 tout allait bien à Grenoble. Effectivement tout allait bien pour les affaires ! Les Grenoblois ont durement payé cette période où les caisses de la Ville ont été vidées et où la dette a explosé. Les services publics locaux se sont dégradés, ACTIS qui s’appelait l’OPALE a été mis en quasi faillite ce qui a obligé à un redressement douloureux au détriment de l’accompagnement social des familles fragilisées. La politique d’attribution des logements sociaux a consisté à mettre au même endroit les familles à problèmes sans accompagnement. Le personnel municipal a été fortement réduit et démobilisé…
Il a fallu des années à la majorité de gauche et écologiste pour redresser la situation. Et la droite UMP à la mairie se ridiculise lorsqu’elle critique des manques de la politique sociale de la mairie, elle qui vote toujours contre les propositions, mêmes insuffisantes, de la majorité municipale.
Privatisation de la Poste : attention danger, votons le 3 octobre !
Les résultats à Grenoble :
- 8458 votants
- 8415 exprimés
- pour la réforme : 2,36 %
- contre la réforme : 97,64 %
Comme partout en France, les citoyen-nes ont massivement exprimé leur refus de cette xième privatisation !
