Le groupe d’opposition mené par A. Carignon à la mairie de Grenoble, se réjouit de la décision gouvernementale de ne pas encadrer les loyers dans une partie de la Métro, car pour ce groupe d’élu-es bien, à droite, les loyers ne sont pas assez élevés, ce qui nuit aux profits des propriétaires ! Le nombre de locataires est très important à Grenoble (60%) et beaucoup ont du mal à boucler les fins de mois, notamment à cause du poids des loyers : ils apprécieront.
Le jugement du 16 juin 2016 condamnant en première instance M. Tarantini, membre de la liste Carignon à l’élection municipale, pour avoir diffamé le maire de Grenoble, donne des précisions intéressantes sur ce monsieur : « Le casier judiciaire de monsieur TARANTINI comporte 6 condamnations la première le 4 février 1997 pour des faits d’abus de confiance et d’escroquerie, la dernière le 8 juin 2004 pour des faits de démarchage en vue d’opération sur valeurs mobilières sans carte d’emploi. Il a été condamné à d’autres reprises pour des faits d’abus de confiance et d’escroquerie. » Qui se ressemble, s’assemble. Le jugement signale qu’il n’habite plus à Grenoble, mais à Herbeys et pourtant il était toujours inscrit sur la liste électorale de Grenoble à la même adresse que l’ancien maire corrompu…
Le candidat Macron à l’élection présidentielle poursuit sa tournée de cadeaux tous azimuts. Après Marseille et ses milliards, voici le Beauvau de la sécurité qui voit se déverser là aussi des milliards et des promesses dans tous les domaines, police, justice… Il n’a pas non plus oublié les agriculteurs à Corbières dans les Alpes de Haute Provence où il a promis de doubler le financement des outils de gestion des risques climatiques et ce sera bientôt un plan massif pour les équipements sportifs de proximité… Il faut lui rappeler que les comptes de campagne pour l’élection présidentielle doivent prendre en compte à partir du 1er juillet 2021 toute dépense visant à attirer des électeurs. Il ne faudrait pas qu’il explose, comme Sarkozy, son compte de campagne ce serait du plus mauvais effet ! A suivre…
Avec le show Macron à Marseille on est en droit de s’interroger : dans quelle République sommes-nous ? Voilà le monarque qui décide et vient annoncer l’application de « ses » politiques pour l’avenir de ses « terres provinciales ». Drôle de conception de la décentralisation. Il vient déverser des millions voire des milliards au secours d’une ville qui est, c’est vrai dans un triste état. Mais rien sur le pourquoi de cette situation qui est l’héritière de décennies de gestion clientéliste, de corruption, de mainmise de mafias diverses et dont les responsables politiques passés ne sont même pas interrogés ou inquiétés. Il y a beaucoup d’endroits en France qui sont en triste état, abandonnés des politiques publiques. La moindre des choses pour un Président respectueux des valeurs de la République, notamment de l’égalité républicaine, serait de traiter ces problèmes globalement avec équité vis-à-vis de tous les habitants soumis à ces grandes difficultés et en proposant un plan au débat parlementaire afin que l’argent public ne soit pas privatisé par un monarque qui montre que c’est lui qui décide de tout. Il a refusé la plan Borloo pour la politique de la ville et maintenant il vient distribuer des milliards que le parlement n’a pas décidé, accompagné des ministres qui viennent faire leur visite de charité. Cette campagne présidentielle commence bien mal.
L’élu macroniste à Grenoble et à la Métro, Olivier Six, sur France Bleu le 31 août, milite pour ralentir la mise en place de la Zone à Faible Emission dans la métropole, car il trouve que ça va trop vite. Nous lui conseillons de s’adresser aux chercheurs qui travaillent sur l’étude Mobilair à l’Université (voir article ci-après) qui expliquent que non seulement il faut vite mettre en place une ZFE mais qu’il faudra aussi diminuer le trafic des voitures propres (électriques) à cause de l’émission de particules fines lors de l’usure des pneus. Décidemment certains élus n’ont toujours pas compris qu’il faut aller vite et fort que ce soit contre la pollution atmosphérique ou la diminution des émissions de gaz à effet de serre.
On n’arrête pas de rappeler aux élu-es d’opposition à la ville de Grenoble qu’ils devraient utiliser leurs droits à la formation car ils ont de vraies lacunes sur les règles qui s’imposent aux collectivités. Le dernier gag est celui d’A. Carignon qui demande des comptes à la Ville sur les quelques colonnes Morris nouvellement implantées par la société Decaux. Il devrait savoir s’il suivait un peu les dossiers que c’est le SMMAG qui implante ces colonnes, dans le cadre d’un marché avec Decaux qui couvre les abris bus et ces quelques colonnes et qui date de quelques années.
L’ancien maire corrompu est en campagne électorale permanente à Grenoble. Il ne supporte pas que le maire, Eric Piolle, puisse s’intéresser au débat politique national en participant activement à la primaire des écologistes préparant une campagne présidentielle. Il a la mémoire courte puisqu’il oublie qu’il était en même temps, dans les années 1990, maire, président du conseil général et ministre et qu’il vivait largement grâce aux subsides des sociétés privées qui lui offraient un appartement à Paris, des croisières et de nombreux voyages en avion… Et lorsqu’il était en prison il continuait à recevoir son importante indemnité de fonction de président du conseil général. Il reproche à Eric Piolle de proposer un plan d’action pour un futur gouvernement écologiste en déclarant : « nous aurions préféré qu’il présente un plan pour Grenoble ». Il a décidément la mémoire très très courte, le plan pour Grenoble a été présenté lors de l’élection municipale de mars et juin 2020 !!! Nous lui conseillons d’aller réviser tout cela sur le site : Grenoble en commun – Eric Piolle – Municipales Grenoble 2020
Le procureur de la République de Grenoble, a déclaré : « on n’éradiquera jamais le trafic de stupéfiants, on peut juste le rendre supportable ». Il serait temps de tirer un trait sur l’échec patent de la politique menée contre cette économie parallèle : que veut dire supportable pour un procureur alors que ce trafic atteint les fondements même de notre République ? Autant légaliser la vente du cannabis, comme pour l’alcool et le tabac, pour contrôler ce marché et en mettant en place une politique de prévention active contre les dangers des drogues. Ce sera plus efficace et surtout cela allègera le travail de la justice et la police dont on a bien besoin pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
Le 16 juillet 2021, le Conseil d’Etat a validé définitivement l’élection de M. Carignon à l’élection municipale de Grenoble et l’élection de M. S. Laval en tant que vice-président à la métropole.
V. Comparat avait déposé des recours au tribunal administratif de Grenoble, visant le compte de campagne de M. Carignon qui avait été financé par des personnes morales et l’élection des vice-présidents de la Métro qui avaient été élus dans une séance différente de celle de l’élection du président.
Le tribunal administratif avait rejeté ces recours. Pour ne pas encombrer la justice, le requérant n’avait fait appel que contre l’élection d’un des 20 vice-président de la Métro.
Point important, le Conseil d’Etat rappelle, ce que jugeait le tribunal administratif, que l’ordre du tableau des vice-présidents indiqué sur le site internet de la Métro est irrégulier et c’est celui de l’ordre de l’élection qui vaut. Conclusion le 1er vice-président est M. Nicolas Béron-Perez et non Mme Veyret qui est en fait 20ème vice-présidente…
En Auvergne-Rhône-Alpes, la formation professionnelle a été laminée par Wauquiez, comme l’indique « Médiacités » : En 2015, alors que l’Auvergne et Rhône-Alpes étaient encore des entités distinctes, les dépenses agrégées des deux régions s’élevaient à 217,3 millions d’euros. Une somme qui classait Auvergne-Rhône-Alpes au troisième rang des régions de France métropolitaine à consacrer le plus de moyens à la formation professionnelle. En 2020, l’effort est tombé à 100 millions d’euros, soit une réduction de plus de moitié de l’accompagnement en faveur de l’emploi. Il est de salubrité publique d’empêcher Wauquiez de poursuivre ses méfaits les 20 et 27 juin lors des élections régionales.
Les gros mensonges se poursuivent allègrement concernant les dividendes versés durant quelques années par Grenoble Habitat (GH) à ses actionnaires, à la demande de la ville pour l’aider à passer le trou financier de 2015 à 2018, donc pour l’intérêt général. Carignon déclare lors du conseil de métropole que ces dividendes proviennent de l’activité concernant le logement social, ce qui est faux puisque que GH ne les a pris que sur les activités autres que celles liées au logement social. Tout le monde sait qu’il y a deux comptabilités distinctes dans la SEM Grenoble Habitat et il suffit de lire les rapports annuels pour savoir sur quelle comptabilité ont été pris les dividendes. Grenoble Habitat a servi des dividendes sur la seule partie « marchande » de son activité pour apporter son aide aux politiques de solidarité de la ville, quand l’Etat a décidé des coupes sévères dans la dotation globale de fonctionnement. Le vice-président au logement à utilement rappelé les malversations faites par l’équipe Carignon au détriment du bailleur social OPALE (ancêtre d’ACTIS) entre 1983 et 1995, créant un trou financier de 140 millions de francs dans les finances de l’organisme; ce sont les contribuables grenoblois, l’Etat et les locataires qui ont payé ces malversations. Heureusement que le corrompu n’est plus aux affaires. Rappelons-nous aussi quelques souvenirs concernant le logement dont Alain Carignon s’était vu offrir la « jouissance ». Grâce à la vente de l’eau à la Lyonnaise des Eaux, voici ce que dit le jugement des avantages retirés par l’ancien maire de Grenoble durant ses mandats 1983/1995, dont il ne cesse de vanter les mérites dans les conseils municipaux : …. « création de la société Whip, dont la seule activité était de gérer un appartement de 280m2, sis 286, boulevard Saint Germain, 6ème arrondissement. L’unique locataire de cet appartement était Alain Carignon lorsqu’il était à Paris. Mais une expertise financière a révélé que ALAIN CARIGNON, NE PAYAIT PAS DE LOYER !!! »… (cf Jugement rendu par le Tribunal correctionnel de Lyon le 16 novembre 1995). Les montants s’élevaient à plusieurs centaines de milliers d’euros, sans oublier les voyages privés d’un montant de près de 400 000 €.
Le 25 février 2021, le tribunal administratif de Grenoble rend un jugement rejetant la protestation électorale mettant en cause l’élection de M. Carignon à l’élection municipale de 2020 à la mairie de Grenoble. Le tribunal administratif évite d’avoir à se prononcer sur le compte de campagne de M. Carignon qui a frôlé le maximum des dépenses autorisées et qui a obtenu des financements de personnes morales ce qui est interdit par loi, sachant que la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques a fermé les yeux et accepté avec seulement une toute petite correction le compte de campagne de M. Carignon.
Voici ce que dit le jugement très bref : « si un électeur peut dans le cadre d’une protestation tendant à l’annulation de l’élection d’un candidat proclamé élu, invoquer des griefs tirés de la violation des dispositions concernant le financement et le plafonnement des dépenses électorales, il n’est en revanche pas recevable à contester seulement le compte de campagne d’un candidat proclamé élu. Si, par ailleurs, comme M. Comparat l’a soutenu à l’audience, ses écritures doivent être comprises comme tendant à l’annulation de l’élection de M. Carignon et de lui seul, motif pris de l’irrégularité de son compte de campagne, de telles conclusions seraient également irrecevables, à raison de l’indivisibilité du résultat d’une élection au scrutin de liste. »
Les réactions des oppositions à la majorité de la ville de Grenoble ont un niveau d’hypocrisie qui le dispute au cynisme ou plutôt il y a une addition des deux qualificatifs. Commençons par la députée Chalas, qui hurle au scandale en indiquant qu’ACTIS, le bailleur de la Papothèque, au Lys Rouge, porte la responsabilité des difficultés de cette SAS qui n’arrive plus à faire face à son manque de ressources en raison de la situation sanitaire. « Notre groupe est scandalisé par la décision de la présidente d’ACTIS de faire comparaître la Papothèque au tribunal pour impayés de loyers »… Alors il faut rappeler à Mme Chalas que la majorité dont elle fait partie à l’Assemblée nationale, a voté des aides pour les entreprises en difficulté. La Papothèque a été dotée d’un montant de 1 500€/mois depuis mars 2020, soit donc 15 000€1 dont elle n’a pas encore perçu le 1er centime d’euro. Alors qu’ACTIS a déjà fait don de plusieurs mois de loyers. Que cette députée aille jusqu’au bout du raisonnement et présente un projet de loi pour que tous les locataires privés et publics, ayant des baux commerciaux ou de logements cessent de payer les loyers, qui seront compensés par l’Etat !
Quant à Alain
Carignon, qui se présente toujours comme un parangon de vertu et de générosité,
on ne va s’éterniser à parler de la période où il était aux commandes de la
ville. Juste lui rafraîchir la mémoire
sur le nombre d’associations qui ont malheureusement été « liquidées » pour diverses raisons
dont celle de ne pas être dans les orientations politiques de la majorité
d’alors ! Certains ont été bien servis, mais au détriment d’autres dont
celles de certains quartiers prioritaires.
Et le dernier
du trio, Olivier Noblecourt dont on pourrait espérer l’aide précieuse en
direction de cette association. Il a un carnet d’adresses bien fournies de la
macronie et de grandes entreprises, Danone et tellement d’autres avec
lesquelles il a travaillé pour son plan pauvreté, qui pourraient intervenir en
la circonstance. Etre dans l’opposition ne consiste pas seulement à hurler avec
les loups ! On pourrait espérer
mieux de ce personnage politique qui a une connaissance parfaite de ce que l’on
appelle les « aides
spécifiques ».
Il faut parfois rappeler ce qui s’est passé en 1989 quand M. Carignon privatise le service de l’eau et de l’assainissement de Grenoble au profit de la Lyonnaise des Eaux, dans un pacte de corruption qui aura couté très cher aux usagers du service public et aux contribuables Grenoblois. La dette importante de la ville date de ces années de corruption et les Grenoblois payent toujours ce fait. Pour les détails concernant le système de corruption deux documents sont accessibles en ligne : le livre « le système Carignon » de Raymond Avrillier et Philippe Descamps et la brochure de l’ADES « Un corrompu de retour aux affaires »
Qui a été le maire de
Grenoble le plus incompétent pour gérer les finances de la ville durant ces
cinquante dernières années, celui qui a balancé l’argent par les fenêtres sans
compter, celui qui a surendetté Grenoble. Vous avez deviné c’est A. Carignon
qui aurait voulu revenir aux affaires et qui n’arrête pas de donner des leçons
aux autres au Conseil municipal et à la métropole, « comme un disque rayé » lui a répondu le président de la Métro.
Cet ancien maire, corrompu, a
réussi l’exploit d’augmenter les dépenses de fonctionnement, la pression
fiscale, la dette de la ville, détruire 600 emplois d’agents municipaux, et
oublier d’entretenir le patrimoine municipal, ce qui a mis les finances de la
ville dans une situation très difficile. Après lui le déluge.
Entre 1983 et 1995, c’était
le bon temps pour les copains, les coquins et les grands groupes privés, mais
pour les Grenoblois celui de vaches maigres.
Voilà 20 ans que nous avons changé de siècle,
et pourtant certains et certaines restent accrochés à des modèles du
« paraître en politique » qui datent plus particulièrement de la fin du
XXe S.
Deux exemples étaient flagrants lors du
dernier conseil municipal du 14 décembre, Madame Chalas ne cesse de palabrer,
sur des sujets qu’elle ne maîtrise visiblement pas encore très bien. En
l’espace de 10 minutes, elle a montré son ignorance par plusieurs
affirmations, concernant les compétences de la Métro et de la Ville. Elle
n’a pas encore eu le temps de bien les connaître et pourtant elle a été
directrice de cabinet et DGS dans une collectivité territoriale ! Quand elle
raconte… elle donne l’occasion au maire de lui administrer quelques démentis
qui ne mettent pas sa connaissance des dossiers, ni ses compétences en matière
de compétences des collectivités territoriales très en valeur. Mais peu importe
le « goût du breuvage, pourvu qu’on
ait l’ivresse de s’être fait mousser durant quelques minutes ! »
Lors du conseil municipal du
14 décembre 2020, Mme Chalas (LREM) a proposé un vœu sur le projet Neyrpic à St
Martin d’Hères. « Nous,
Conseil Municipal de Grenoble, émettons le vœu que Grenoble Alpes Métropole
suspende le projet Neyrpic implanté à Saint Martin d’Hères et repose les
fondements de sa stratégie de développement commercial. » Voilà une députée qui ne connait même pas la
loi ! C’est la commune qui a autorisé ce projet et c’est le maire qui a
délivré des permis de construire. La Métro n’a pas le pouvoir de suspendre ce
projet d’un autre siècle. Le maire a indiqué que ce n’était pas de la
compétence de la Métro et alors M. Carignon (bien à droite) a contesté cela en
expliquant que la Métro avait la compétence urbanisme donc pouvait suspendre.
La Métro n’a que la compétence PLUi et PLH, ce sont les maires qui délivrent
les autorisations d’urbanisme. C’est inquiétant de voir des élu-es d’une telle
incompétence. Heureusement ils ne sont que dans une opposition stérile.
A
l’occasion d’une demande de précision du groupe de M. Carignon sur la décision
par le maire de saisir un avocat pour défendre les intérêts de la ville
contre les agissements répréhensibles de Mme Boutafa, l’épouse du conseiller
municipal du groupe de l’ancien maire corrompu, l’adjoint au maire chargé du
personnel, Pierre Mériaux, a répondu que la Ville défendait là l’argent
public des Grenoblois, qu’elle ne saurait tolérer une fraude organisée, une
délinquance sociale portant un préjudice grave à la probité des agents
territoriaux. Et il a précisé : « le conseil de discipline de la ville a
voté à l’unanimité (administration et représentants du personnel) la
révocation de Mme Boutafa pour fraude organisée et travail illégal dans un
restaurant pendant un arrêt pour accident de service, elle était payée à 100%
par la ville durant cet arrêt depuis 6 ans ». Donc la ville a
effectivement besoin de se défendre dans ce dossier. Autre information, rendue
publique par Place Grenet, la fédération nationale des territoriaux Force
Ouvrière a écrit au maire que M. Boutafa, agent de la Métro, ne représentait
plus ce syndicat et lui retirait toutes ses délégations syndicales (à la ville,
à la métropole et au département).
Bref, les pratiques de Mr Boutafa
entrainent des réactions, ce qui est normal compte tenu des dérives que cela
révèle qui portent atteinte au syndicalisme.
Nicolas Sarkozy est jugé pour
« corruption active » et « trafic d’influence »
dans l’affaire « Paul Bismuth ». Le 7 décembre il déclare
devant le tribunal judiciaire de Paris « Vingt ans député. Vingt ans
maire. Sept ans ministre. Et cinq ans président. Je n’ai jamais trafiqué !…
Mais ma vie, c’est de donner un coup de pouce… ». Les coups de
pouce sont parfois très dangereux en politique, il devrait demander à Carignon…
En politique il ne faut jamais dire jamais. De plus il a juré qu’il n’avait rien fait de mal, juré « dans
les yeux même ». Souvenez-vous c’était la même expression de Cahuzac,
avant de se faire prendre par la patrouille. Le Parquet National Financier a
requis une peine de 4 ans d’emprisonnement dont 2 fermes à l’encontre de
l’ancien président de la République. A suivre.
Un cluster de personnes en
délicatesse avec la justice dans la liste de l’ancien maire corrompu, quelle
surprise !
Il y avait la tête de liste
A. Carignon qui s’est enrichi personnellement grâce à la corruption. Plus
récemment F. Tarantini, qui est l’homme des basses œuvres, avait dans le passé
connu la prison et vient d’être condamné en première instance pour diffamation
envers un fonctionnaire municipal. Maintenant, c’est au tour de Nicolas Pinel
ex-directeur régional pour l’Ile de France du Comité national d’action sociale,
qui a été entendu par la police pour des faits d’escroquerie au préjudice de ce
comité. Il est évidemment présumé innocent comme le bébé qui vient de naître.
Durant la campagne électorale ce dernier avait utilisé son statut professionnel
pour aider la liste du corrompu, ce qui est interdit par la loi. Et tout ce
beau monde fait la leçon sur les incivilités et l’insécurité. N’oublions pas
que la délinquance en col blanc est source de beaucoup d’insécurité et cause
des préjudices majeurs, surtout quand elle est le fait d’élus qui doivent de
par leur fonction veiller à être exemplaires. En effet elle nourrit le discours
« tous pourris » du « R Haine » et incite à
l’abstentionnisme.
Il faut lire l’article de Médiapart
décrivant la journée de dupe qui s’est déroulée le 5 octobre lors du conseil
d’administration d’Engie qui a décidé de vendre ses actions dans Suez à Véolia.
Où on a vu l’Etat organiser sa propre impuissance : « Officiellement, le gouvernement était
opposé à la cession de Suez à Veolia, votée lundi au conseil d’Engie. Mais en
coulisses, le pouvoir a tout fait pour organiser son impuissance, comme si on
lui forçait la main, allant jusqu’à demander aux administrateurs de la CFDT de
ne pas voter… »
Les représentant de l’Etat ont voté contre cette vente suivant les ordres du
ministre de l’économie, mais en sous-main l’Elysée favorisait la vente en
obtenant que les deux représentants de la CFDT quittent le conseil pour ne pas
voter alors qu’ils auraient dû voter contre ! Voilà encore une belle
démonstration du « en même temps » macronien : être à la
fois pour et contre ! Et une triste illustration de l’absence
d’indépendance de certains syndicalistes…
Classement sans suite ! La police judiciaire de Lyon enquêtait depuis deux ans sur la
modification d’un texte après son vote par l’assemblée régionale. Le 29
septembre 2017, dans le cadre du vote d’un « plan Marshall »
pour les lycées, le président Wauquiez a approuvé un certain nombre
d’amendements portés par l’opposition, dont l’amendement 52 du groupe
écologiste censé instaurer une « gestion régionale, bio, locale et de
saison de la restauration scolaire » au sein des lycées de la
collectivité.
Adopté sous cette forme, l’article sera discrètement réécrit avant d’être déposé à la préfecture. La « gestion régionale, bio » est devenue un « approvisionnement régional, bio dans la mesure du possible ». Pas du tout la même portée. La réécriture, illégale après le vote, a fait l’objet d’un signalement à la justice en mars 2018, engagé par l’ancien conseiller régional Raymond Avrillier et soutenu par le groupe écologiste à l’initiative de cet amendement. Le procureur de la République de Lyon a décidé de classer sans suite la procédure, le parquet appuie son raisonnement sur le fait que « toute délibération n’a pas forcément de portée juridique », condition nécessaire à la caractérisation de l’infraction. Raymond Avrillier entend contester cette décision de classement sans suite.
Lors du conseil municipal du
28 septembre les élus et spectateurs (conseil sur internet seulement pour cause
de covid) ont eu droit à un festival de propos démagogiques des opposants de
droite et de droite (LREM étant de droite aussi comme le montre sa politique nationale).
La députée-conseillère Mme Chalas a manifestement décidé de rivaliser avec
l’ex-maire corrompu, au point de voter son vœu sur la sécurité qui verse dans
l’habituel mantra hyper-sécuritaire et attentatoire aux libertés, commun à
toutes les droites et à l’extrême droite depuis Sarkozy. Ces postures ne sont d’aucun
secours pour faire face réellement aux ravages de la misère et du trafic de
drogue qui mine certains quartiers de Grenoble, comme c’est le cas partout en
France avec ses 7 millions de consommateurs le marché n’est pas près de
disparaitre, mais peu importe aux démagogues…
Dans sa course derrière la droite, Mme Chalas s’est indignée que le maire ne réponde pas positivement à sa demande de rencontrer, comme conseillère municipale, les agents des services de la ville quand elle le souhaitait, notamment le chef de la police municipale.
Nous découvrons là avec
stupeur que Mme la conseillère municipale ignore ce que la députée qui a porté
la loi de « transformation » de la fonction publique d’août 2019
devrait connaitre parfaitement : le statut de la fonction publique protège
ses agents des immixtions indues.
En effet au moins depuis la grande loi de 1983 (dite Loi le Pors) les principes de neutralité, réserve et discrétion professionnelle ont été introduits dans le statut des agents, notamment pour les protéger de ce genre de demandes. Elle est bien fondée à demander à faire le point sur une politique municipale avec l’adjoint-e qui la porte dans le cadre du droit à l’information des élus mais certainement pas à rencontrer, comme elle l’a exprimé, tous les chefs de service de la ville ! Mais Mme Chalas se croit tout permis. Donc elle a fait une sortie très énervée en conseil municipal sur ce point. Pourtant quand elle était DGS du maire (très droitier) de Moirans elle aurait sans doute conseillé de rejeter ce type de demande… Mais son ego est devenu tellement puissant, attisé par la concurrence avec Carignon, qu’elle en oublie des règles évidentes du statut de la Fonction Publique qu’elle rêve sans doute de désosser encore plus profondément que ce qui a déjà été engagé.
Un des hommes de main de tout premier plan d’A. Carignon, membre de sa liste à l’élection municipale, vient d’être condamné par le tribunal judiciaire de Grenoble. M. Tarantini qui s’occupe du site internet soutenant depuis des années l’ancien maire corrompu (mais qui n’avait pas de directeur de publication pendant très longtemps) et qui colporte systématiquement des fausses informations mettant en cause de nombreuses personnes, avait mis en cause un agent de la ville concernant son embauche. Il a été condamné pour diffamation à 2 000 € d’amende, 1 500 € de dommages et intérêts et 2 000 € de remboursement de procédure. En plus il devra publier le jugement durant un mois sur le site internet dont il s’occupe. Voilà un alourdissement de son passé judiciaire déjà très fourni. Mais il fera peut-être appel pour reculer un peu la sanction.
Le président (mal élu) de la
métropole, Ch. Ferrari devrait prendre une formation accélérée sur la gestion
des services publics. Au journaliste (DL du 9 septembre) qui lui demande de
réagir à la déclaration du président du SMMAG qui remarquait qu’à cause de ce
qui s’est passé à la Métro, il y a 2 mois de retard dans la mise en place de la
gratuité des transports publics le week-end, il répond : « Le président
du SMMAG avait toute capacité…d’agir sur ce sujet-là. Il n’avait pas besoin de
passer par son conseil pour prendre ces décisions ».
Malheureusement c’est totalement
faux. Les tarifs d’un service public sont arrêtés non par le président mais par
l’assemblée délibérante ! Donc Yann Mongaburu a eu raison de rappeler cette
triste réalité dont Ch. Ferrari porte la responsabilité en ayant arrêté, le 17
juillet, la désignation des représentants de la Métro dans les satellites,
notamment au SMMAG. Non un président n’est pas tout puissant…
L’ancien maire corrompu de
Grenoble, qui connait bien la délinquance l’ayant pratiquée à grande échelle,
propose que le ministre de l’intérieur lance une expérimentation de gestion
directe de certains quartiers de Grenoble par l’État. Lui aussi devrait
prendre des formations accélérées sur ce qu’est une expérimentation prévue par
la constitution depuis 2003. L’expérimentation permet de déroger à une loi ou
un règlement durant un temps limité, mais elle ne permet pas de déroger à la
Constitution qui défend la libre administration des collectivités (art.
72). Toute atteinte à la libre administration d’une collectivité serait
suspendue sous 48 heures par la justice administrative dans le cadre d’un
référé liberté, le Conseil d’Etat ayant reconnu depuis 2001, la libre
administration comme liberté fondamentale.
On n’a pas été déçu de
l’attitude de M. Carignon lors du conseil municipal d’installation. Le fait
d’être le doyen de l’assemblée indiquait à tout bon observateur qu’il ne
pouvait pas représenter l’avenir de la vie municipale. Au lieu de tirer les
leçons de sa franche défaite et de se retirer et laisser ses colistiers assumer
ce nouveau mandat, il s’accroche en faisant démissionner des membres de la
société civile pour retrouver autour de lui ses hommes et femmes de main. En ne
respectant pas les convenances républicaines, il a utilisé ce court moment de présidence
pour donner la parole à ses hommes de main comme si la campagne électorale
continuait. MM. Boutafa et Pinel ont vite montré leurs incompétences et le rôle
qu’ils vont remplir durant ce mandat.
Les élu-es de la liste Carignon qui ont été obligés de démissionner n’apprécient pas cette mauvaise séquence et découvrent le poids des appareils politiques, ils déclarent à Place Gre’net : « Ce que je regrette, c’est qu’en 2020, le pouvoir des appareils soit encore très fort, déclare, déçue Magali Féret. Je suis issue d’un milieu populaire, et sans ancrage politique, visiblement deux handicaps. Je constate amèrement que tous les citoyens n’ont toujours pas les mêmes chances d’être élus pour des histoires d’appareils ». La rejoignant sur cette analyse, Jérôme Odier ajoute : « Il ne reste pas grande chose de la Société civile que mettait en avant la liste d’Alain Carignon. Je crains aussi le message que l’on renvoie aux gens qui ont voté pour nous ».Ces deux élu-es démissionnés
étaient responsables du programme écologique du corrompu. Présentée comme future
première adjointe, Mme Féret aurait été chargée de la transition écologique et
avec M. Odier : elle avait présenté le programme de M. Carignon « concernant
le Green Deal Grenoblois, l’écologie et la préservation de l’environnement pour
décarboner Grenoble d’ici à 2030 ». Exit l’écologie de la liste du
corrompu. Au moins les choses sont limpides et claires.
La Société Civile avec les Citoyens était le titre du site internet de campagne de M. Carignon. Et puis l’aventure s’est transformée en société civile avec Alain Carignon sur le bulletin de vote et puis la société civile a sauté, reste Carignon. C’est moins sexy !A la Métropole, la liste Carignon aura 4 représentants, comme M. Boutafa est salarié de la Métro, il ne peut pas y siéger, ce sera donc M. Pinel le deuxième homme. Mais qui seront les deux femmes ? Y aura-t-il encore des démissions forcées pour laisser la place aux femmes de main ?
Alors que M.Carignon se
saisit d’une erreur de collage d’un colistier de Grenoble en commun sur
un panneau réservé à l’espace culturel (qui n’était pas utilisé) pour faire du
buzz (erreur reconnue illico publiquement) rappelons des faits constatés à une
toute autre échelle : M. Carignon, le corrompu, qui donne des leçons
a-t-il été réellement vertueux juste avant et après le 1er tour des
élections municipales ? Que doit-on penser d’un bandeau publicitaire à sa
gloire installé sur toute la superficie d’un balcon, avant, durant et après la
période de confinement, alors qu’il n’est pas autorisé d’installer n’importe
quel écriteau sur les façades d’immeubles, qui plus est en plein centre-ville,
juste au-dessus de l’arrêt de tram Hubert Dubedout ? Mais peut-être que M. Carignon était vraiment
confiné hors de Grenoble durant cette période de 2 mois et qu’il n’a donc
pu contrôler ce que faisait son équipe ?
Et le 11 juin quel hasard
curieux de constater que la liste de M. Carignon a procédé à un collage massif
alors que des affichettes noires anonymes ont été collées partout sur les
affiches de la liste de Grenoble en commun, laissées en place juste à
côté des affiches fraichement collées de Carignon ? Le contenu de ces
affichettes relevant plus de la diffamation ou de l’insulte il était certes
difficile d’en revendiquer la paternité…
Une illustration du proverbe
« on voit plus facilement la paille
dans l’œil de son voisin que la poutre dans le sien ».
Un
« architecte » du système de corruption organisé par M. Carignon est
décédé le 17 mai 2020 à 86 ans à Grenoble.
M. Guy
Névache a été un responsable important du Parti Socialiste grenoblois dans les
années 1960-1980, membre du cabinet d’Hubert Dubedout, suppléant de Pierre
Mendès-France, conseiller général, régional… Il a été en particulier secrétaire
général du SIEPARG et du SMTC poste que M. Carignon lui a conservé de 1983
à 1989 pour le prendre à Grenoble comme son 3ème adjoint en charge
des grands travaux dans le mandat 1989-1995. Il a alors quitté le PS.
Il a
participé activement au système de corruption généralisé mis en place à Grenoble
et dans l’agglomération. Après avoir suivi les dossiers irréguliers de
l’assainissement, des déchets, des transports et du tramway au niveau
intercommunal, il a participé aux montages qui ont permis les affaires de
corruption de l’eau de Grenoble, du projet illégal de tunnel Bouygues Dutaret
Carignon (c’est lui qui présente ces délibérations pour Carignon) ; tunnel
qui devait relier l’Esplanade à l’autoroute de Chambéry en passant sous Edouard
Rey, Agutte Sembat et Jean Pain, desservant au passage plusieurs parkings souterrains.
Il participe à la répartition des marchés et concessions des parkings dont
celui du CHU, du montage irrégulier de la concession de la deuxième ligne de tramway…
Contrairement à ce qu’il prétend, M. Carignon n’est
pas un citoyen et un élu comme tout le monde parce qu’il ne présente pas des garanties
d’intégrité et de moralité indispensables pour exercer certaines fonctions
importantes.
Les
électeurs et électrices de Grenoble doivent savoir que M. Carignon, suite à sa
condamnation en 1996 pour corruption, subornation de témoins et enrichissement
personnel au préjudice des usagers de l’eau de Grenoble, est interdit sans
limitation de temps, d’exercer notamment des fonctions d’administration d’un
organisme de logements sociaux par application des dispositions du code de la
construction et de l’habitation.
En effet,
les articles L. 241-3 et L. 423-12 du code de la construction et de
l’habitation (CCH) interdisent définitivement à un condamné pour corruption, de
subornation de témoin, d’exercer des fonctions d’administration d’un organisme
de logement social.
Où l’on découvre les méthodes spéciales et très contestables de l’équipe
de O. Noblecourt qui dégagent un air plutôt vicié. Tous les moyens ne sont pas
bons pour faire campagne. Par exemple, la tentative d’instrumentaliser
Wikipédia en essayant d’y déposer un article vantant le candidat en faisant
croire qu’il a une notoriété importante. L’effet boomerang ne s’est pas fait
attendre. L’article a été supprimé au motif : « Cet
article, hors critère, a été créé à des fins électorales, car cette personne
qui n’a jamais été membre de gouvernement, ni membre d’un parlement d’un pays
souverain vient juste de déclarer sa candidature à la mairie d’une grande ville
française. Wikipédia n’est pas une vitrine pour créer la notoriété ou servir de
support promotionnel mais au contraire, une encyclopédie en ligne qui évoque
les personnalités déjà connues ou reconnues ».
Mme Chalas a été obligée de se séparer d’une colistière qui avait
proféré des attaques, considérées comme antisémites, contre M. Safar, lors des
élections municipales de 2014. Mais la tête de liste a conservé sa confiance en
M. Borel-Garin qui a proféré des menaces contre un journaliste et qui se retrouve
en 6ème position sur la liste.
L’ancien maire (1983-1995) n’est pas seulement corrompu il est aussi
rompu aux discours démagogiques d’une grande simplicité laissant croire qu’avec
lui aux manettes tout deviendrait possible. Lors du dernier conseil municipal
du 10 février, A. Carignon s’est fait le porte-parole des mécontents et de tout
ce qui pouvait lui tomber sous la main, même les budgets participatifs sont
dénigrés. Une parfaite démonstration de ce que peut être le populisme le plus
achevé.