Archives pour le mot-clef ‘emploi’

Missions locales et financement de la garantie jeunes : la mobilisation a payé

Publié le 19 mai 2019

Les Missions locales vont recevoir en octobre 2019 un versement exceptionnel pour « solde de tout compte » au titre de la garantie jeunes, avant de passer en 2020 à la globalisation des crédits. Une bonne nouvelle annoncée par la ministre du Travail, alors que les intéressées se réunissaient pour leurs rencontres nationales les 9 et 10 mai 2019 à Montpellier.

Plusieurs événements se sont en effet enchaînés mettant en difficulté les structures. D’abord des retards très importants de versements des avances de crédits sur la trésorerie des missions locales ont fragilisé les structures. Ensuite, les modifications des règles de paiement et de comptabilisation des crédits d’accompagnement de la garantie jeunes ont créé des craintes au sein du réseau sur un manque à gagner autour de 80 millions d’euros pour la mise en œuvre du dispositif en 2019. Une lettre transmise par la ministre du Travail, le 7 mai 2019, officialise la décision de combler le trou financier (environ 800 € par jeune), ce qui va permettre aux Missions locales de sortir un peu la tête de l’eau. Si la ministre respecte bien son engagement.

L’INSEE montre une corrélation entre le dynamisme démographique et l’emploi

Publié le 19 mai 2019

L’INSEE montre qu’en France, les dynamiques territoriales de population et d’emploi sont en partie liées : la croissance démographique peut stimuler l’économie et inversement un tissu productif porteur peut être un facteur d’attractivité.

Les variations locales de la population et de l’emploi sont en partie liées. Une croissance démographique vigoureuse peut stimuler l’emploi de la sphère présentielle 1, le volume de population résidente constituant un déterminant essentiel pour ce type d’activité.

En retour, un marché du travail dynamique est susceptible d’attirer de nouveaux habitants. Ainsi, sur la période récente, population et emploi évoluent souvent de concert. La croissance démographique peut toutefois aller de pair avec une baisse de l’emploi. En revanche, entre 2010 et 2015, aucun territoire n’est caractérisé par un recul démographique et un accroissement significatif de l’emploi.

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Les Missions Locales en danger

Publié le 26 avril 2019

L’action du réseau des Missions Locales pour les jeunes de 16 à 25 ans, est efficace mais déstabilisée depuis plusieurs mois. Après la menace de fusion des Missions Locales au sein de Pôle emploi, la baisse des crédits de la CPO (convention pluriannuelle d’objectifs) et les retards de versement des subventions en 2019, les modifications rétroactives des règles de paiement de l’accompagnement de la Garantie jeunes, les Missions Locales sont mises dans l’incapacité de répondre aux besoins d’accompagnement de centaines de milliers de jeunes et de satisfaire les objectifs du PIC (pole d’investissement dans les compétences) et du plan pauvreté (qui n’arrive pas à répondre correctement aux problématiques liées à la pauvreté). La réalité est que l’Etat fait des économies sur le dos des jeunes en situation de précarité. Conséquence : 30 % des Missions Locales seraient au bord de la cessation de paiement.

La situation de la Mission Locale de Grenoble est impactée par ces différentes mesures. 4800 jeunes sont inscrits, 60 % d’entre eux, sont issus des QPV (quartier politique de la ville), et un fort pourcentage ont un niveau infra bac. Les jeunes inscrits sont non seulement en demande d’accès à l’emploi, mais étant donné leur niveau insuffisant de formation, ils ont besoin d’accompagnement pour effectuer toutes leurs recherches de formation ou d’emploi, à cela s’ajoutent aussi les difficultés d’accès aux soins de santé et au logement et de mobilité. Près de 300 jeunes grenoblois ont bénéficié de la Garantie Jeunes, qui est un dispositif qui a fait ses preuves, par un accompagnement soutenu durant une année avec un conseiller pour 50 jeunes, (1 conseiller pour 100 jeunes pour le reste des jeunes inscrits). Il y a des temps de regroupement, avec l’apprentissage du travail de groupe et d’accompagnement vers des stages en entreprises, mais aussi d’entrée en formation, et d’accès à l’emploi ainsi qu’une allocation de 480 € mensuels durant 12 mois. Le plan pauvreté devait conforter ce dispositif, hélas, pour cette année 2019, les réponses concrètes ne sont pas au rendez-vous des besoins réels.

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Les mobilités résidentielles en France : tendances et impacts territoriaux

Publié le 8 mars 2019

Le rapport 2018 de l’Observatoire des territoires du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) analyse les impacts des mobilités résidentielles en France. Fin de l’exode rural, périurbanisation, attrait pour le Sud et les littoraux, déménagements d’une métropole à l’autre, effets de la mobilité sur l’accès à l’emploi et sur la mixité sociale. Ce rapport est illustré de cartes et de graphiques, il explore de nombreux sujets et pointe leurs enjeux pour la cohésion sociale et territoriale. 

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Où travaillent les métropolitains, dans leur commune ou ailleurs ?

Publié le 15 décembre 2018

L’INSEE donne des indications sur le lieu de travail des actifs de plus de 15 ans.

Pour Grenoble le recensement de 2015 indique que 57 % de Grenoblois travaillent à Grenoble et 39 % dans une autre commune de l’Isère. En 2006 c’était 55% qui travaillaient à Grenoble et 41 % en Isère. La concentration des emplois continue sur la ville centre.

La ville centre est une exception car pour les autres communes, c’est une large majorité des actifs qui travaillent dans une autre commune.

Par exemple, dans la Métro, à Saint Martin d’Hères ce sont seulement 28 % des actifs qui travaillent dans la commune, Echirolles 31 %, Fontaine 21%, Meylan 21%, Pont de Claix 25%, Saint Egrève 26%, Sassenage 20%, Seyssinet 17%, Vizille 29%.

En dehors de l’agglomération les chiffres sont aussi intéressants : Voiron 39 % travaillent dans la commune et à Voreppe 22%. A Crolles seulement 32 % travaillent dans la commune.

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Comment les Grenoblois se déplacent pour aller travailler ?

Publié le 7 décembre 2018

L’INSEE donne d’utiles renseignements sur les modes de déplacements des résidents grenoblois pour aller travailler.

L’institut analyse quel est le mode de transport le plus couramment utilisé pour les actifs de plus de 15 ans qui vont travailler : soit ne pas se déplacer (travail à domicile), marche à pied, deux roues, voiture ou camion et transport en commun.

On peut noter qu’entre 2006 (64 823 actifs) et 2015 (66 265), il y a des changements très importants : le recul très important de l’automobile (moins 9 points) concurrencé par les transports en commun (qui gagnent 3 points) et surtout les deux roues (qui gagnent 6 points). Alors que près de la moitié des déplacements pour le travail était effectués en voiture en 2006, ils sont maintenant moins de 40%, c’est-à-dire inférieur aux déplacements en transport en commun et aux vélos.

Les politiques volontaristes menées depuis de longues années et accélérées depuis 2014 portent leurs fruits et doivent être poursuivies pour accélérer la transition vers une ville plus apaisée et respirable.

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Emplois aidés : le bilan était positif dans les collectivités

Publié le 7 décembre 2018

Dans un rapport sur les contrats aidés, le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale CSFPT) dresse un bilan positif de ces contrats en vigueur ces dernières années et de leur utilisation par les collectivités. Le CSFPT explique que la décision qu’a prise le gouvernement, à l’été 2017, de réorienter la politique des contrats aidés, n’est fondée sur aucune évaluation. La diminution des contrats aidés a provoqué une augmentation des demandeurs d’emploi comme l’a mesuré la direction des statistiques du ministère du travail (Dares) qui a publié le 29 novembre une étude sur l’impact sur l’emploi de la suppression des emplois aidés en 2017. Le nombre de personnes en contrat aidé a diminué de 140.000 en 2017, ce qui aurait provoqué 77.000 suppressions d’emploi et 55.000 inscriptions à Pôle emploi.

Le CSFPT explique que la décision de l’Etat de réduire drastiquement le nombre des emplois aidés (de 494.000 au premier trimestre 2017 à 214.000 un an plus tard) a affecté le fonctionnement de nombreux services et établissements locaux. Ont été en particulier touchés : l’accueil des personnes dépendantes, les services scolaires et périscolaires et ceux de l’entretien des espaces publics ainsi que l’abandon de la réponse à l’émergence de nouveaux besoins… Les contraintes budgétaires ne permettent pas toujours aux collectivités territoriales de remplacer les emplois aidés dont les contrats se sont achevés.

Voici un extrait de l’introduction du rapport du CSFPT auquel la ville de Grenoble a participé :

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Catégories socio-professionnelles dans les quartiers de Grenoble

Publié le 30 novembre 2018

L’INSEE a publié récemment les chiffres du recensement 2015 pour les quartiers IRIS. La ville de Grenoble est divisée en 70 quartiers, suivant un découpage qui date de 2000.

Nous publions les données concernant les catégories socio-professionnelles pour les habitants de 15 ans ou plus.

L’INSEE a défini 8 catégories : les agriculteurs ; les artisans, commerçants, chefs d’entreprises ; les cadres, professions intellectuelles supérieures ; les professions intermédiaires ; les employés ; les ouvriers ; les retraités et un groupe intitulé « autres » regroupant les sans activité professionnelle (chômeurs et la population inactive dont les étudiants).

En 2015, il y avait 135 700 résidents de 15 ans ou plus (134 300 en 2006).

Dans le tableau suivant, pour le simplifier, nous avons enlevé les agriculteurs (ils ne sont que 34 en 2015, ils étaient 26 en 2006).

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La population de Grenoble est très mobile

Publié le 2 novembre 2018

La population de la ville de Grenoble change fréquemment de logements. Les chiffres du dernier recensement de 2015, indiquent qu’il y a 10 % des habitants qui habitaient, un an auparavant, dans une autre commune et qui ont déménagé à Grenoble et 8,7 % qui habitaient à Grenoble mais qui ont changé de logement

Il y a 20 % des habitants qui ont emménagé dans leur logement depuis moins de deux ans, 29% entre 2 et 4 ans, ce qui signifie que pratiquement la moitié des habitants n’habitait pas au même endroit 4 ans auparavant ! Et seulement un tiers habitent dans le même logement depuis 10 ans ou plus.

Mais ces proportions sont très variables d’un quartier à l’autre. La présence des étudiants en nombre doit peser sur ces statistiques,

Il y a des quartiers où il y a plus de 30 % des habitants (presqu’un tiers) qui y vivent depuis moins de 2 ans : Jean Macé, Europole, Cours Berriat, Grenette, Génissieu et Valmy.

A contrario, les quartiers où plus de 40 % des habitants ont emménagés depuis 10 ans ou plus sont : Hébert Mutualité, Eaux Claires-Painlevé, Houille Blanche, Clémenceau, Reyniès, Bajatière Est, Capuche, Alliés-Clos d’Or, Beauvert, Jouhaux, Poterne, Malherbe, La Bruyère, Helbronner-Géants, Constantine, Baladins et Village Olympique Nord et Sud.

A Constantine et au Village Olympique Nord, il y a moins de 10 % d’habitants qui y habitent depuis moins de 2 ans. Lire le reste de cet article »

Une loi devrait bientôt imposer les 35 h de travail dans la fonction publique territoriale

Publié le 5 octobre 2018

Comme le gouvernement veut supprimer 120 000 postes dans la fonction publique dont 70 000 dans la fonction publique territoriale et qu’il n’a pas la possibilité de piloter le nombre d’agents des collectivités, il développe plusieurs moyens pour arriver à ses fins. Le premier est la limitation des dépenses de fonctionnement en dessous de l’inflation, or le poids des dépenses de personnel est très important notamment dans les communes, limiter les dépenses c’est imposer une diminution lente mais obligatoire du nombre de postes.

Le deuxième moyen est de mettre fin aux dérogations données aux collectivités leur permettant d’avoir une durée du travail inférieure à la norme des 35 heures soit 1607 heures annuelles. Début 2019, une loi sur la fonction publique devrait supprimer ces dérogations. L’alignement à la hausse du temps de travail des fonctionnaires territoriaux permettrait, selon le gouvernement, de dégager l’équivalent de 32.000 emplois en équivalent temps plein (ETP), soit presque la moitié du chemin à parcourir.

A Grenoble, la durée théorique moyenne de travail (selon la Chambre régionale des comptes) est de 1575 heures, « soit 32 heures de moins que la durée légale de 1 607 heures. Rapporté au nombre d’agents sur emplois permanents, le non-respect de la durée annuelle du temps de travail représente l’équivalent d’une cinquantaine d’emplois à temps plein et 2 M€ de masse salariale. » Dans ses rapports sur la Métro et Echirolles, la CRC estimait la durée moyenne du travail à seulement 1547 h, soit 60 heures de moins que les 35 heures.

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Une étude sur les emplois permanents dans les lieux de musiques actuelles

Publié le 21 septembre 2018

La FEDELIMA (Fédération des lieux de musiques actuelles), le RIF 2 (Réseau des musiques actuelles en Île ­de ­France ) et Opale (Centre de Ressources Culture pour les Dispositifs Locaux d’Accompagnement) viennent d’éditer une étude originale sur les emplois permanents dans les lieux de musiques actuelles, ce qui n’avait jamais été fait à cette échelle. Les trois structures ont utilisé le « rapport de branche » qui est un document produit annuellement faisant état des rémunérations sur un secteur donné.

« Pourquoi une enquête sur l’emploi permanent dans les musiques actuelles ?

Bien que la FEDELIMA et le RIF via leurs différents travaux d’observation organisent des campagnes de recueil d’informations, et/ou de mises à jour d’indicateurs auprès de leurs structures membres, ces deux organisations ne disposent que d’informations portant sur les personnes morales composant leurs réseaux, mais pas sur les individus physiques salariés de ces mêmes structures/membres. Cette enquête vise donc à combler ce manque d’informations sur l’emploi des permanents des structures musiques actuelles. La connaissance des structures reste bien différente de celle des individus qui y travaillent. Pour exemple, la FEDELIMA rassemble 144 structures dans lesquelles travaillent plus de 1 200 salariés permanents.

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Rapport annuel sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique

Publié le 7 septembre 2018

Le 23 août la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) rend public le « Rapport annuel sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique ». Ce rapport est prévu par la loi n° 2012 347 du 12 mars 2012 et il permet chaque année de faire un état des lieux de l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’ensemble de la fonction publique.

Parmi les 24 retours d’expérience figurant dans ce rapport, 4 portent sur les bonnes pratiques des collectivités territoriales et intercommunalités et 2 sur des actions innovantes du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT). Le rapport sur les nominations équilibrées dans les emplois supérieurs et dirigeants de la fonction publique permet quant à lui de mesurer les progrès occasionnés par ce dispositif mis en place en 2013.

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Les missions locales refusent la perspective d’être dissoutes dans Pôle emploi

Publié le 7 septembre 2018

Attention, une nouvelle tentative de recentralisation de l’action publique se profile autour de l’avenir des Missions locales. L’Union nationale des missions locales (UNML) a transmis le 3 septembre, un courrier au Premier ministre pour lui demander une audience, car les missions n’ont toujours pas reçu d’explication à l’idée émise par le Premier ministre, cet été, de « fusionner les structures de la mission locale au sein de Pôle emploi avec une gouvernance adaptée ». Une formulation elliptique qui a provoqué une grande surprise à l’UNML, alors qu’il n’y a pas eu la moindre concertation sur ce sujet.

Le courrier rappelle que cette idée a été exprimée dans un communiqué de presse de Matignon faisant suite à un « atelier Action publique 2022 », proposant à des collectivités volontaires d’expérimenter cette fusion. Le communiqué disait que « l’action des différents acteurs du service public de l’emploi est aujourd’hui excessivement éclatée ». Le Premier ministre concluait qu’il faudrait « une meilleure articulation entre Pôle emploi, les missions locales et les Cap Emploi ». D’où l’idée de cette « expérimentation » de la fusion des missions locales au sein de Pôle emploi.

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Le nombre d’emplois aidés en forte baisse au premier trimestre 2018

Publié le 29 juin 2018

Selon une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) publiée début juin, le nombre de bénéficiaires d’emplois aidés en France métropolitaine est en forte baisse par rapport au dernier trimestre 2017, et s’élève à 1,21 million de bénéficiaires à la fin du premier trimestre 2018. Sur un an, le nombre d’emplois aidés est en diminution de 20,2 %. C’est la conséquence des mesures gouvernementales visant à faire des économies. Ceci atteint en premier lieu les associations et les collectivités publiques locales.

« Les dispositifs spécifiques d’emploi aidé et de formation au 1er trimestre 2018 : forte baisse des effectifs en emploi aidé et en formation.

À la fin du 1er trimestre 2018, le nombre de bénéficiaires d’emploi aidé en France métropolitaine s’élève à 1,21 million, en baisse de 98000 par rapport au 4e trimestre 2017. Sur un an, le nombre d’emplois aidés est en diminution de 307000 (-20,2 %). Comme au dernier trimestre de 2017, cela s’explique par une forte baisse du nombre de contrats aidés (-35,2 %) et des autres emplois aidés (-37,6 %), tandis que le nombre de contrats en alternance est en hausse (+4,4 %). Le nombre de personnes en recherche d’emploi qui suivent une formation baisse de 33000 au 1er trimestre 2018. 230000 personnes en recherche d’emploi sont en formation fin mars 2018, soit 61000 personnes de moins que fin mars 2017 (-21,1 %).

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Comment va la vie ? Pas si bien que cela !

Publié le 1 juin 2018

La mission de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) est de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde. De nouvelles données de l’OCDE (publiées fin 2017) mettent au jour de profonds fossés en matière de bien-être et font état de clivages importants selon l’âge, les ressources, le sexe et l’éducation dans nos sociétés. La dernière édition du rapport intitulé « Comment va la vie ?» révèle que si certains aspects du bien-être se sont améliorés depuis 2005, de trop nombreuses personnes sont privées des retombées positives de la croissance modeste qu’enregistrent de nombreux pays de l’OCDE.

« Les salaires annuels moyens affichent une augmentation cumulée de 7 % dans les pays de l’OCDE depuis 2005, un pourcentage qui ne représente toutefois environ que la moitié du taux de croissance observé au cours de la décennie qui a précédé 2005. Si l’espérance de vie moyenne a pour sa part gagnée près de deux ans ces dix dernières années et si, dans la plupart des pays de l’OCDE, les individus sont aujourd’hui plus nombreux qu’en 2005 à avoir un emploi, d’autres indicateurs sont au rouge. 

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Là où il y a plus de propriétaires il y aurait moins d’emploi !!!

Publié le 26 avril 2018

Une étude, parue le 19 avril, un peu paradoxale de l’INSEE indiquerait une certaine corrélation entre la densité de propriétaires sur un territoire et le taux de chômage, elle s’intitule sous forme d’interrogation : « Plus de propriétaires depuis cinquante ans : des effets secondaires défavorables à l’emploi ? »

« Si le statut de propriétaire est généralement associé à une meilleure situation sur le marché du travail, une augmentation de la densité de propriétaires au niveau local va pourtant de pair avec une hausse du taux de chômage. Ce paradoxe, mis en évidence dans de nombreux travaux, est examiné ici pour la France, où la propriété s’est considérablement développée depuis cinquante ans. Il peut se comprendre comme la résultante de deux effets. D’une part, les propriétaires sont effectivement moins souvent au chômage que les locataires : une plus forte densité de propriétaires joue dès lors mécaniquement à la baisse sur le taux de chômage. D’autre part, une forte densité de propriétaires peut engendrer des tensions sur le marché du logement : ces tensions sont susceptibles de compliquer la recherche d’emploi des chômeurs, par exemple en limitant leurs opportunités de trouver un logement à proximité des offres d’emploi. Les données des recensements successifs de la population entre 1968 et 2011 permettent d’estimer l’ampleur de ces effets pour la France. Il en ressort que le second effet l’emporte sur le premier : en particulier, une hausse de 10 points de la densité de propriétaires au niveau local serait associée à des frictions sur le marché du travail accroissant d’environ 1,3 point le taux de chômage local. La résultante des deux effets serait néanmoins d’ampleur modérée, à hauteur de 0,6 point sur le chômage local. »

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Au cœur de la métropole, les quartiers prioritaires de la politique de la ville

Publié le 2 mars 2018

Nous poursuivons l’analyse de la réalité des 10 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) dans la métropole. Après avoir analysé les revenus et le niveau de pauvreté des habitants de ces quartiers, voici une photographie de l’emploi.

Il y a beaucoup moins de personnes en âge de travailler qui ont un emploi dans les QPV que dans les communes et la Métro. Dans la métropole il y a 63 % de personnes entre 15 et 64 ans qui ont un emploi, 60 % à Grenoble, 67 % à Pont de Claix, 54 % à Saint Martin d’Hères. Dans les QPV cela varie de 43% à Mistral à 57% à Iles de Mars.

C’est surtout le taux d’emploi des femmes qui est très bas dans les QPV par exemple 35 % à Mistral-Lys Rouge-Camine !

Le taux d’emploi des étrangers est encore plus faible que celui des femmes sauf à Mistral et Renaudie-Chamberton-la Plaine qui sont les deux quartiers où il y a le plus fort taux d’étrangers (respectivement 24 et 31 %).

La part des emplois précaires est beaucoup plus importante dans ces quartiers que dans les communes et la métropole.

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Les effectifs de la fonction publique territoriale en baisse

Publié le 11 janvier 2018

L’INSEE a produit en décembre 2017 une étude sur « l’emploi dans la fonction publique au 31 décembre 2016 (premiers résultats) En 2016, hausse de l’emploi dans la fonction publique, sauf dans le versant territorial ».

Alors qu’ils étaient en hausse continue depuis les années 1980, les effectifs de la fonction publique territoriale ont diminué de 0,4 % en 2016 (à 1,98 million), après une petite progression de 0,1% en 2015. Hors contrats aidés, ces effectifs ont reculé de 0,2 % l’an dernier (à 1,89 million). C’est dans les organismes régionaux et départementaux que la baisse est la plus marquée. La baisse dans le secteur communal (-0,2 %) est entièrement due aux contrats aidés dont les effectifs diminuent de 2,5%.

Au total les effectifs de la fonction publique (fonction publique d’Etat, fonction publique hospitalière et fonction publique territoriale) ont augmenté en 2016. La fonction publique employait en effet 5,67 millions de personnes au 31 décembre 2016, un chiffre en hausse de 0,4 % sur un an, soit 20 400 fonctionnaires supplémentaires.

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Emploi : les effets d’entraînement des métropoles restent à démontrer

Publié le 15 décembre 2017

Une étude menée par le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) et France Stratégie, publiée le 30 novembre 2017 examine l’effet d’entraînement des métropoles sur les zones d’emploi voisines, y compris les zones contiguës. L’étude analyse le dynamisme et le rayonnement régional de douze métropoles en matière d’emploi : Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse. La dynamique métropolitaine au niveau de l’emploi semble évidente. « En moyenne, dans les zones d’emploi englobant les douze métropoles étudiées, la croissance moyenne de l’emploi entre 1999 et 2014 a été de 1,4% par an contre 0,8% sur l’ensemble du territoire ».

Si la dynamique métropolitaine est évidente, les effets d’entraînement sur les autres zones d’emploi régionales, y compris les zones contiguës, ne sont pas particulièrement sensibles. Certaines métropoles, comme Lyon, Nantes, Aix-Marseille et, dans une moindre mesure, Bordeaux, font profiter de leur dynamisme à la périphérie. Bordeaux, Montpellier, Nantes, Rennes et Toulouse ont ainsi vu leur poids dans l’emploi national augmenter fortement, alors que Grenoble, Lille, Lyon et Marseille ont eu une croissance de l’emploi à peine plus forte que celle de l’ensemble du territoire. Nice, Rouen et Strasbourg sont quant à elles en deçà de la moyenne nationale.

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Les répartitions des catégories professionnelles dans les quartiers IRIS de Grenoble

Publié le 17 novembre 2017

Lors des recensements, l’INSEE classe la population de plus de 15 ans en différentes catégories socioprofessionnelles. Pour les données des quartiers IRIS, elle donne les résultats en 8 catégories : 1- agriculteurs exploitants ; 2- artisans, commerçants, chefs d’entreprise ; 3- cadres et professions intellectuelles supérieures ; 4- professions intermédiaires ; 5- employés ; 6- ouvriers ; 7- retraités ; 8- autres sans activité professionnelle.

Pour les dernières données disponibles (2014) à Grenoble il n’y a que 29 agriculteurs (0,02%) et les plus nombreux sont à Bajatière Est (7).

La répartition des différentes professions dans les quartiers est très irrégulière :

Les artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont 2,4% à Grenoble. Le quartier où ils sont les plus nombreux est Waldeck Rousseau (4%) et celui où ils sont les moins nombreux (0,66%) à Vallier.

Les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 16,5%. Les deux extrêmes sont à l’Ile Verte Maréchal Randon (31,1%) et Mistral (1,1%).

Les professions intermédiaires représentent 15,2% à Grenoble, mais seulement 6% au Village Olympique et elles sont les plus nombreuses (23,1%) à Waldeck Rousseau.

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