Archives pour le mot-clef ‘logement’

Enquête publique sur le SCOT, dernier délai le 4 juillet

Publié le 30 juin 2012

Il est important de donner son point de vue dans les registres d’enquête publique, notamment pour des projets qui ont des implications fortes sur la vie quotidienne des habitants de l’agglomération. Seul le document DOO (document d’orientation et d’objectifs) est contraignant dans sa déclinaison au niveau communal, en particulier quand les élus doivent élaborer des documents de planification tels que le PLU (Plan Local d’Urbanisme). C’est donc par rapport à ses propositions ou manques qu’il faut réagir.

Les recommandations sont assez générales et laissent place à une certaine latitude dans les applications, mais sur certains dossiers la vigilance est de mise quant aux positions contraignantes, soit en positif, soit en négatif. En voici quelques unes (non limitatif).

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Le premier adjoint pris en flagrant délit d’incompétence

Publié le 15 juin 2012

(photo GK)

Rappelez-vous, sous prétexte que le collectif « Vivre à Villeneuve » avait demandé à la ministre du logement d’intervenir à propos de la démolition du 50 Galerie de l’Arlequin, J. Safar (1er adjoint) s’était élevé contre une « manipulation politique ». D’autant que selon lui, la ministre (écologiste) n’était pas légitime à traiter ce dossier, qui relevait de la seule compétence du ministre (PS) de la ville. Comme assez souvent, et bien qu’il le fasse avec un aplomb étonnant, le premier adjoint se trompe. Son affirmation est évidemment fausse, et il aurait dû prendre la peine de lire le décret du 24 mai 2012 décrivant les attributions de la ministre, Cécile Duflot pour le reconnaître. Puisqu’il ne l’a pas fait, pour sa gouverne, en voici deux extraits :

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Le prix des logements à Grenoble

Publié le 23 mars 2012

Régulièrement des études sont publiées sur les prix des logements à Grenoble :

  • L’Express du 7 mars 2012 indique que le coût moyen d’un logement ancien à Grenoble est de 2422 €/m2 (+2,4% en un an) et le neuf de 3854 €/m2 (-2,2% en un an). Le loyer moyen (hors charge) est de 11,8 €/m2 de surface habitable.
  • L’observatoire des notaires de l’Isère donne des chiffres proches : prix moyen d’un logement 2388 €/m2.

Ces prix déjà très élevés, et l’écart entre logement neuf et anciens montrent que la politique actuelle de construction de logements neufs soutenue par la majorité municipale est faite pour les riches et participe à la spéculation foncière. Il est tout à fait possible de construire des bâtiments neufs à basse consommation (BBC) pour moins 3000 €/m2 à Grenoble. Accepter de dépasser ce prix, c’est jouer le jeu des promoteurs privés qui n’acceptent de construire qu’avec au moins 30 % de marge.

Mais malheureusement, les amis des banquiers et des promoteurs privés sont majoritaires dans la majorité municipale…

Stop à la démolition du 50 Galerie de l’Arlequin

Publié le 16 mars 2012

photo GK

Ils sont de plus en plus nombreux à s’élever contre la démolition de 68 appartements de bonne qualité au 50 Galerie de l’Arlequin. Aucune des raisons avancées pour la justifier ne résiste à l’analyse. Un objectif qui a la vie dure puisque le corrompu l’avait déjà envisagé et s’était finalement abstenu devant l’opposition de la population. Mais c’était une autre époque, celle où notre maire avait promis de ne jamais démolir ces bâtiments.

Cette attaque contre le logement social est incompréhensible dans cette période très difficile pour de nombreuses familles. Imposer une telle charge au bailleur ACTIS est contraire à la solidarité la plus élémentaire envers les locataires qui verront leurs loyers augmenté plus vite à l’avenir.

Un collectif se mobilise et ne désespère pas de faire reculer la majorité municipale sur cette mauvaise décision qui ne servira à rien, sauf à diminuer le nombre de logements sociaux et mettre en difficulté le bailleur ACTIS.

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Logement : la droite grenobloise prise au piège

Publié le 5 février 2012

Communiqué du 31 janvier 2012, publié par l’ADES, Europe Ecologie – les Verts Grenoble, Les Alternatifs

Après la décision de Sarkozy sur l’augmentation du droit à construire de 30 %, la droite grenobloise se trouve prise au piège. Que va-t-elle faire ?

Il est clair que cette décision prise sans aucune étude ou concertation avec qui que ce soit est une manœuvre purement électorale et doit être refusée par les communes. A Grenoble, elle viendrait conforter les projets immobiliers en cours de tours et d’immeubles de grandes hauteurs. C’est une raison supplémentaire pour engager dans les meilleurs délais, une révision en profondeur du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Grenoble en fonction de l’évolution des réalités économiques et sociales et en fonction de la ville que veulent les habitants.

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Démolition du 50 galerie de l’Arlequin

Publié le 28 janvier 2012

A la question du Dauphiné Libéré (19 janvier 2012) « Que pensez-vous de la destruction programmée du 50 galerie de l’Arlequin? » Jean François Parent, urbaniste qui a participé en première ligne à la création de la Villeneuve, répond :

« C’est une opération purement médiatique. Bien sûr tout n’est pas parfait. Il y a des erreurs initiales qu’il s’agit de corriger. Avec l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine), on va dépenser dix fois plus pour détruire que pour rénover l’ensemble. Je ne parle pas d’une couche de peinture. Mais plutôt d’un travail de fourmis. Rajouter un ascenseur ici, modifier une coursive là, etc. C’est un travail de détails autrement moins spectaculaires qu’une destruction. Pensez vous que le quotidien des habitants du 60 ou du 40 en sera pour autant amélioré ? ».

C’est effectivement la voix de la sagesse. Le coût de la destruction de 65 logements a été fixé à la somme de 4,42 M€ (valeur 2008) par la convention ANRU. Mais le permis de démolir délivré à ACTIS a fixé à 68 le nombre de logements à démolir car certains appartements étaient à cheval sur le 50 et le reste du bâti. Donc le coût réel sera certainement beaucoup plus élevé et tout dépassement sera à la charge d’ACTIS. Cela va coûter très cher au bailleur social puisqu’il doit reloger les locataires et perd 68 loyers sur des dizaines d’années, qui ne lui seront pas remboursés. Comme ce sont les locataires qui à 80 % financent ACTIS, ils paieraient cette démolition qui n’aurait servi à rien. Si cette démolition se faisait, ce serait un pur gaspillage et un mauvais coup porté à ACTIS et à ses locataires, il est encore temps de revenir sur cette décision absurde qui ne servirait à rien. Encore un gaspillage qui pourrait être évité.

Fraude sur un permis de construire ?

Publié le 2 décembre 2011

L’histoire de la maison Joya n’en finit pas de faire des vagues. Souvenez vous : lors de l’élaboration du PLU en 2005, le maire, en catimini, a fait sauter la protection qui empêchait la destruction de la maison Joya. La Fédération des Œuvres Laïques, propriétaire de la maison avait des difficultés financières et cherchait à vendre. Un promoteur avait alors obtenu un permis de démolir et un permis de construire pour une opération immobilière juteuse. Une mobilisation exemplaire des habitants a empêché la destruction et a obligé le promoteur à revoir sa copie. En 2010, ce dernier a obtenu un nouveau permis de construire, intégrant la maison Joya en l’état mais avec une extension pour un ensemble de 74 logements étudiants.

Lors du conseil municipal du 21 novembre dernier, les élus « Ecologie et Solidarité » ont interrogé le maire et sa majorité sur des soupçons de fraude qui pèseraient sur cette construction. Contrairement aux affirmations de l’adjoint à l’urbanisme, depuis le 24 octobre, la ville de Grenoble a dans les mains un recours gracieux lui demandant le retrait immédiat du permis de construire accordé à la société « Villes et Villages Création » en 2010 pour la maison JOYA pour un motif de fraude. Ce recours est déposé par des habitants et soutenu par les collectifs Vivre à Grenoble et Vivre à Berriat, il se fonde sur les éléments suivants :

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Trop de tout, trop de tours : prends garde !

Publié le 18 novembre 2011

En tenant compte du fait qu’au niveau national, la vente de logements sur plan a chuté de 22% au premier semestre, que, selon le dernier colloque de l’Agence Nationale pour l’Information sur le Logement (ANIL), la densification des centres villes fait doubler le coût du mètre carré construit, qu’enfin les tours peuvent être infernales, tout élu normalement constitué (c’est à dire respectueux de la démocratie et conscient de ses responsabilités) devrait réviser son jugement et mettre un coup d’arrêt à la frénésie immobilière qui s’est emparée de Grenoble pour… réfléchir puis débattre.

Si l’on en croit les propos de J. Charles Castel du Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports et l’Urbanisme (CERTU), rapportés par le « Monde » du 30 octobre 2011, les élus sont dans une impasse car « s’ils défendent leurs centres-villes, ils produisent pour les riches » (ndlr : pour rappel, 80% des logements neufs ne sont accessibles qu’aux Français les plus riches). « Les classes moyennes et modestes, si elles n’obtiennent pas un logement social, n’ont alors pas d’autres choix que de s’installer plus loin, pour y trouver un terrain bon marché et des coûts de construction supportables… Si vous doublez le nombre de mètres carrés constructibles sur un terrain, vous quadruplez son prix. » N’y a-t-il pas là un vrai sujet de réflexion et de débat ?

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Réflexions sur la politique du logement à Grenoble

Publié le 24 septembre 2011

Les réalités changent vite, les politiques publiques doivent lutter contre les dérives du marché fou, celui de la spéculation et de la financiarisation d’un bien essentiel : le logement. La politique du logement doit devenir une priorité d’intervention publique pour les habitants actuels et futurs.

Dans « le Monde » du 8 septembre 2011 un article indique qu’en France, les loyers augmentent et que les locataires gagnent moins. En 10  ans les loyers ont augmenté (en moyenne) de 24 %, de 32 % pour les studios, alors que le revenu réel des ménages a baissé de 2% (en moyenne).

Cet effet ciseaux entraîne pour de nombreux ménages de grandes difficultés à finir le mois et les impayés augmentent, signature de l’augmentation de la précarité. L’Union sociale de l’habitat qui regroupe 800 organismes HLM gérant plus de 4 millions de logements, indique que dans le logement social la part des ménages en impayé de loyer de plus de 3 mois est passé de 5,4% à 6,7 % en deux ans (fin 2008 à fin 2010) et ceci malgré les aides spécifiques.

La même dégradation se fait jour dans le parc locatif privé.

Gilbert Emond de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) déclare :

« Je ne crois pas à un retour des institutionnels dans l’immobilier résidentiel, contrairement aux incantations des pouvoirs publics. Seuls les organismes HLM sont, à mon avis, capables de répondre en qualité et en quantité aux besoins en logements des classes moyennes. »

Dans « Le Monde Argent » du 14 septembre 2011 un article attire l’attention sur « les villes où l’on peut encore investir… et les autres ». Il donne comme exemple négatif la situation de Lille où il serait déconseillé d’investir car le coût des appartements de petites surfaces dépasse les 4000 €/m2 et se louent entre 350 et 380 € par mois, difficile dans ces conditions de rentabiliser son achat rapidement. Or les prix à Grenoble atteignent des niveaux équivalents ou supérieurs pour les appartements de petites surfaces. C’est ce qu’indique l’étude de l’Express (n°3138 du 24 au 30août 2011) à partir des données des notaires : la moyenne du prix des studios neufs était de 4130 €/m2 fin mars 2011. Le prix des logements neufs a augmenté de 14,5 % en un an entre le 1er avril 2010 et le 31 mars 2011.

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Le PS n’est PLU ce qu’il était

Publié le 24 septembre 2011

Quand on refuse d’assumer ses responsabilités, on s’efforce de trouver un bouc émissaire. C’est ce qu’a fait, on s’en souvient, la majorité municipale, et en particulier les élus PS et apparentés quand le Tribunal Administratif de Grenoble a mis un coup d’arrêt à la révision simplifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme) sur le projet Presqu’île. A qui la faute ? A l’ADES bien entendu ! Mais pointer du doigt l’ADES ne suffisant pas, on a franchi de nouveaux paliers aussi mensongers l’un que l’autre :

  1. « La décision du tribunal administratif va retarder la construction de logements sociaux » entend-on dire, ce qui est évidemment faux comme nous avons eu l’occasion de le démontrer
  2. Puisque l’on n’est plus à une outrance ni à un raccourci près, on affirme par conséquent que « L’ADES est contre le logement social ».

Que dirait-on si à notre tour nous utilisions des procédés aussi fallacieux ? Ainsi par exemple à St Egrève, sur le secteur de Fiancey, la majorité municipale a prévu de construire une piscine, une crèche et des logements pour personnes âgées. Mais voilà que le PS vient de déposer un recours gracieux contre le PLU qui, s’il était retenu, n’autoriserait que la construction de la piscine, autrement dit : exit la crèche et les logements. Sûr que les élus PS Grenoblois ne manqueront pas de se mobiliser et de faire savoir publiquement que les élus PS de St Egrève sont contre les équipements publics et les logements.

Le logement social n’aurait plus la priorité dans la majorité municipale !

Publié le 9 septembre 2011

Contrairement aux idées reçues, de nombreux grenoblois sont favorables au logement social de qualité. Rappelons que plus des deux tiers des ménages peuvent prétendre accéder au logement social, qui est un outil de la solidarité ainsi qu’un moyen de lutte contre la spéculation foncière et immobilière, laquelle devient insupportable à Grenoble.

Un riverain d’une opération de la rue Vaujany nous a exprimé sa tristesse d’observer que cette opération de 15 logements sociaux construits par ACTIS est encore contestée et pourrait ne pas voir le jour. Que les riverains contestent, c’est souvent le cas et c’est leur droit le plus strict, mais que l’adjoint à l’urbanisme les soutiennent est beaucoup plus grave. Après l’opération Painlevé qui a été abandonnée, avec une promesse de l’adjoint à l’urbanisme de proposer rapidement un autre tènement, voilà une seconde opération qui pourrait ne pas aboutir.

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La suppression des hébergements d’urgence s’amplifie

Publié le 26 août 2011

Le Préfet applique avec zèle la politique gouvernementale de chasse des demandeurs d’asile. Un rassemblement a eu lieu le 1er août à Grenoble pour protester contre la liquidation dans un délai d’un mois de nombreux logements d’urgence (dont quelques appartements gérés par l’ADATE).

Plus récemment a eu lieu le procès pour expulser les Roms des squats. Ceux qui concernaient des bâtiments appartenant au Conseil Général ont été reportés au 4 octobre, celui concernant le squat de la rue Germain (qui appartient à la SAFILAF, promoteur immobilier) est  passé hier, avec délibéré le 13 octobre.

Le groupe PS et apparenté dérape

Publié le 22 juillet 2011

Dans les » brèves » n°13 du groupe des élus PS et apparentés de la mairie de Grenoble, envoyé par mel à de nombreux grenoblois, un paragraphe s’intitule : « les écologistes contre le logement social ». Suit un tissu de contre-vérités et de mensonges expliquant qu’ »une partie » des écologistes dépose des recours contre le logement social, car ils ne veulent pas de logements social dans leur quartier !

Le groupe PS et apparenté n’a plus d’argument pour défendre ses décisions illégales et cherche donc à discréditer ceux qui font respecter la légalité démocratique.

Les faits rappellent que ce sont les écologistes qui ont été et restent les meilleurs défenseurs du vrai logement social de qualité à Grenoble et dans l’agglomération.

En conséquence nous prendrons les dispositions qui s’imposent pour mettre fin à ces pratiques d’un autre temps, propres aux partis de la droite extrême qui ne peuvent avoir cours dans une démocratie digne de ce nom.

Le conseil municipal du 20 juin 2011 : toujours plein de surprises !

Publié le 24 juin 2011

Comme il se doit, l’Adjointe au logement a fait une présentation des nouvelles aides proposées pour l’aide à la construction de logements sociaux. Pas d’innovations, c’est un « copier-coller » des décisions de l’an dernier. Par contre, nous avons eu droit à un super couplet sur les citoyens qui font des recours permanents et sont donc responsables des retards dans la construction de logements sociaux. Il est vrai que la programmation 2011 est assez catastrophique : 208 logements sociaux au lieu de 300 comme les années antérieures, mais les recours n’y sont pour rien.

Le recours contre la révision simplifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme) que le Tribunal Administratif a jugé illégale entraîne évidemment des retards pour l’aménagement de la nouvelle ZAC Presqu’île. L’Adjointe au logement considère que le recours contre la rocade aurait dû être le point final des procédures et qu’il est irresponsable d’avoir fait un recours contre la révision simplifiée du PLU. Mais le PLU comprenait la rocade ! Qu’en est-il de l’illégalité de la procédure ? Elle ne répond pas en public sur cette question. Pourtant, il ne s’agit pas d’une petite illégalité, car la différence entre révision simplifiée et révision normale est d’importance. La révision normale suppose de procéder comme on le ferait pour l’élaboration du PLU, en reprenant notamment le débat politique sur le PADD (Projet d’aménagement et de développement durable). Et c’est cela qui gêne la majorité qui ne veut pas clarifier sa politique de construction débridée.

Peu après c’était au tour de l’adjoint aux déplacements d’y aller de son discours contre les citoyens qui font des recours sur des permis de construire, mais lui, visait le collectif d’habitants « Vivre à Berriat » (voir l’article à ce sujet).

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Plan de Prévention des Risques Technologiques à Pont de Claix

Publié le 16 juin 2011

La société suédoise Perstorp a repris en 2008 les activités de Rhodia à Pont de Claix. Les activités sont potentiellement très dangereuses et le périmètre de protection du PPI (plan particulier d’intervention) s’étend sur plusieurs kilomètres. La commune de Pont de Claix ne peut pas construire de logements dans cette zone. Perstorp, conformément à la loi, doit établir un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) garantissant la protection des populations et de l’environnement par une réduction des risques à la source. La société va changer de technologie pour les processus de production de chlore et de soude en mettant en place l’électrolyse à membrane qui devrait réduire les émissions dans l’air et dans l’eau et diminuer la consommation d’énergie. En contrepartie de cette évolution, l’Etat diminuera fortement le périmètre du PPI, ce qui libèrera les contraintes sur les constructions à Pont de Claix.

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L’enfer c’est les autres

Publié le 31 mai 2011

Pas content le maire de Grenoble. Ces derniers temps, et pour tout dire depuis le début de ce 3éme mandat, avec d’autres, il accumule les déconvenues : JO, rocade nord, stade et parking du stade, déconfiture du GF 38, sénatoriales… la liste est longue mais ne s’arrête pas là puisque la révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) de la Presqu’île a été jugée illégale et annulée par le Tribunal Administratif à la demande de l’ADES.

Comme toujours les élus écologistes et l’ADES avaient suffisamment alerté la majorité et le maire sur cette révision irrégulière, notamment lors de l’enquête publique et du conseil municipal du 26 octobre 2009. Faute d’avoir été entendu, l’ADES a déposé un recours. Quand on ne respecte pas la loi, il ne faut guère s’étonner de se faire taper sur les doigts à fortiori si l’on est député et donc législateur. A qui la faute? A ceux qui ont fait le recours bien sûr. A suivre ce raisonnement il faudrait considérer qu’un citoyen ayant connaissance d’une illégalité devrait garder le silence pour ne pas ralentir l’action des élus. C’est ce même discours que tenait en son temps A. Carignon qui estimait qu’il fallait être en avance d’une loi pour être efficace, on a vu le résultat. Mais pour M. Destot qui feint la surprise et indique que le jugement du tribunal ne l’empêchera pas de maintenir le projet dans toutes ses « dimensions… ainsi que celle relative à la construction de logements », donc avec la rocade-nord qui était inscrite dans la révision ! Les requérants sont doublement fautifs. Ainsi par un curieux raisonnement, il conclut que en raison de ce recours, la ville serait retardée dans la construction de logements sociaux dont elle a tant besoin. Une « atteinte à la solidarité » avec des trémolos dans la voix, à laquelle s’associent le Président et la première vice-présidente de la Métro. On connaît la rengaine et la finesse d’expression de G. Fioraso adjointe à l’économie qui fustige systématiquement les élus écologistes : « vous êtes contre l’emploi » quand ces derniers refusent de subventionner par l’argent public les grands groupes privés. Avec le maire on sait désormais que l’ADES et les écologistes sont contre les logements sociaux.

Il oublie au passage par exemple, que dans le dernier mandat, sans les écologistes on n’aurait jamais atteint 30% de logements sociaux dans les différentes opérations privées. La ficelle est énorme mais ils n’ont aucun scrupule à marteler ces contre-vérités. Pas un seul instant, dans cette majorité, n’est venu le début du commencement d’une éventuelle remise ne question.

L’enfer c’est les autres disait Sartre. Pour le maire l’enfer c’est les autres et l’ADES. Là encore la mémoire lui joue sans doute des tours car en 1995, M. Destot n’aurait jamais été élu maire sans l’ADES. Il reste que l’annulation du PLU est une leçon de démocratie qui oblige les responsables politiques à respecter les règles communes et à mettre au grand jour les projets élaborés en secret.

Le seuil de 20 % de logements sociaux à géométrie variable

Publié le 20 mai 2011

Grâce à l’effort soutenu de l’ancienne majorité en faveur du logement social, à la poursuite de l’action jusqu’à maintenant dans le même sens, le seuil fatidique des 20 % a été atteint à Grenoble. Mais il est à craindre que ce ne soit qu’un feu de paille car avec le programme de destruction mis en œuvre (Mistral, Villeneuve) la ville va se retrouver bientôt de nouveau sous le seuil des 20 % !

Densification de la ville

Publié le 11 mai 2011

Le PLU de 2005 : une densification controversée

Le passage du POS (Plan d’Occupation des Sols) au PLU (Plan Local d’Urbanisme) en 2005, a permis de changer profondément les règles d’urbanisme en permettant, en général, de construire beaucoup plus de logements sur la même surface. Les promoteurs immobiliers ont su profiter de ce changement en utilisant au maximum les possibilités ouvertes ce qui a entraîné des abus qui ont suscité de fortes protestations d’habitants. Le PLU a alors été un peu corrigé en 2007 pour éviter les excès les plus évidents, mais sans des protections claires qui auraient permis d’éviter une trop grande densification dans certaines zones, notamment pavillonnaires ou mixtes.

Une révision profonde du PLU est nécessaire

Il faut revenir aux réflexions et études qui ont menées au PLU. Les décisions de construire en moyenne 750 logements par an dont 250 de logements sociaux partaient de faits indéniables : en raison de l’évolution du mode de vie, pour maintenir le même nombre d’habitants à Grenoble, il fallait plus de logements. Or il s’avère que maintenant et depuis quelques années l’évolution du nombre d’habitants connaît des changements, sa croissance est légère mais régulière. Il faut donc revenir sur les décisions prises et repenser la politique d’urbanisme de la Ville. Nous sommes pour une révision profonde du PLU et une politique de l’urbanisme qui ne soit pas au fil de l’eau entre les mains des promoteurs privés comme c’est le cas actuellement. L’exemple le plus caricatural est la réalisation dans le quartier Jean Macé des tours sur le terrain Schneider. Les projets actuels sur l’Esplanade et la Presqu’île sont aussi critiquables et devraient être repensés.

Voici des éléments de réflexion que nous portons sur cette question :

Le 50 Galerie de l’Arlequin, suite…

Publié le 1 avril 2011

Un collectif contre la démolition des logements au 50 Galerie de l’Arlequin est en train de se mettre en place, demandant un moratoire sur cette décision liée au projet ANRU sur la Villeneuve.

Le collectif insiste sur les points suivants :

Rappel historique : Michel Destot s’oppose en 1995 au projet de destruction du 50.

L’ouverture du quartier, aussi spectaculaire soit-elle par cette démolition du 50, ne diminuerait en rien la prégnance des difficultés sociales qui en interdisent de fait toute réhabilitation de l’image.

Les modalités de concertation avec les habitants frisent le scandale. Nous sommes bien loin de la volonté politique qui prévalait lors de la récolte des 250 propositions pour Grenoble Sud en 2003. La large consultation populaire qui avait permis alors une vraie prise en compte de l’expertise des habitants s’est réduit pour l’ANRU à des ateliers à participation très limitée. Les participants n’ayant d’ailleurs pas pour autant le sentiment d’avoir été écoutés ! Et les habitants apprenant de façon brutale (voie de presse fin novembre, puis courrier comminatoire le 13 décembre) l’opération de destruction soit disant officiellement décidée. Le cabinet d’architectes INTERLAND en charge du projet et opposé à cette destruction aurait été remercié par des élus sans l’assentiment du conseil municipal. Et plus grave, aucun recours citoyen n’est alors annoncé, la CSF n’ayant que la charge d’accompagner socialement les opérations de déménagement.

Le 50 est pourtant un lieu où une rénovation réfléchie et coûteuse a déjà porté ses fruits : doublement intelligent des ascenseurs, création d’un vaste hall équipé d’accès à des broyeurs de déchets, réalisation d’un porche ouvrant sur le parc par une voie piétonne arborée, etc. Les appartements sont de qualité et maintenu en bon état et de plus ceux destinés à la destruction sont les mieux orientés. Et 66 appartements à loyers modérés disparaitraient ainsi alors que leur état est très convenable.

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Le 50 Galerie de l’Arlequin, toute une histoire

Publié le 25 mars 2011

Comme si l’histoire bégayait, tout commence dans les années 1993/1994. Le maire corrompu de l’époque avait déjà envisagé la démolition du 50 Galerie de l’Arlequin. Son adjointe, également présidente de l’organisme de logements sociaux l’Opale (aujourd’hui ACTIS) avait clairement indiqué aux habitants que la décision était prise et que l’on n’y reviendrait pas. Au cours de sa campagne pour les élections municipales de 1995, le candidat M. Destot clamait haut et fort que ce projet « n’avait ni queue, ni tête » et que lui, une fois élu, il ne serait plus question de démolition. Par la suite on a pu constater que les promesses non tenues étaient devenues au fil du temps une manière de gérer la ville. On pourra toujours arguer que depuis 1995, la vie, la ville, la société ont bien changé. Certes, pour reprendre une expression récurrente du premier magistrat de cette ville « il ne suffit pas d’affirmer pour avoir raison », d’autant plus en effet quand ces mêmes affirmations ne correspondent pas à la réalité. L’idée d’ouvrir la Villeneuve sur la ville, permettant par exemple un accès à tous au parc J. Verlhac, n’est pas totalement absurde et mérite débat. En revanche, affirmer que cette ouverture ne peut se réaliser autrement qu’en détruisant le 50 galerie de l’Arlequin est pour le moins saugrenu, puisqu’en arrière plan, un bâtiment barre l’horizon et interdit de fait cet accès. Le cabinet d’architectes INTERland, choisi par la ville pour mener à bien le projet de renouvellement urbain, ne s’y est pas trompé en n’intégrant aucune démolition dans son projet. Il en a fait les frais et s’est aussitôt fait remercier.

Le renouvellement urbain c’est aussi et surtout un long processus qu’il est convenu d’appeler concertation. Lire le reste de cet article »