L’ADES souhaite évidemment que Sarkozy soit battu le 6 mai 2012 et appelle à ce que sa défaite soit la plus nette possible. Mais tout restera à faire pour mettre en place une politique efficace contre les diverses crises (sociale, écologique, financière…). Ce sera un des enjeux des élections législatives et il serait souhaitable que les Grenoblois envoient des messages clairs pour que les priorités et les pratiques politiques changent profondément. Comme mouvement politique local, l’ADES espère qu’enfin une réforme des impôts locaux voie le jour, qui permettrait des politiques sociales plus justes et attend une réforme des collectivités locales avec élection à la proportionnelle pour une vraie intercommunalité contrairement au corporatisme communal que l’on subit aujourd’hui.
Archives de avril 2012
Rapide analyse du 1er tour de l’élection présidentielle
Les résultats du 1er tour des élections présidentielles montrent que depuis quelques années, les votes des électeurs varient dans de grandes proportions. Aux présidentielles de 2012, le critère qui semble avoir dominé l’élection est la sanction à apporter à Sarkozy. C’est la première fois qu’un président sortant fait un score aussi faible au 1er tour d’une présidentielle. La sanction est d’autant plus sévère que Sarkozy a tout fait pour ne pas avoir de concurrence dans son camp et que c’est un redoutable compétiteur.
Le téléphéfric
On avait l’avait déjà vu en 2007 pour promouvoir l’implantation d’une enseigne internationale dans l’agglomération grenobloise. En octobre 2011 les messages publicitaires d’une banque recouvraient les bulles du téléphérique grenoblois. Certains avaient alors laissé croire que le déshabillage des bulles résultait de la protestation de la population et de la mobilisation d’associations tels que « Paysage de France ». A bien y regarder, ce retrait que l’on croyait forcé, n’intervenait qu’à la fin prévue du contrat. On espérait donc qu’après l’émotion suscitée par ces deux précédents, l’utilisation du patrimoine municipal à des fins publicitaires était définitivement révolue. D’autant que, comme nous l’avions déjà souligné, en procédant de la sorte la ville violait son propre règlement de publicité. Or l’incohérence, l’entêtement (une constante sur d’autres nombreux dossiers) et le viol des règles dont on s’est soi-même doté, ne semble pas perturber la majorité municipale. Cette fois, les bulles servent pendant 4 jours de support publicitaire au SAM (Salon Mondial de l’Aménagement Durable en Montagne) et à une entreprise de stature internationale spécialisée dans le transport par câble et les remontées mécaniques. Comme on le voit ce salon de la montagne est devenu « mondial » et « durable » terme qui est désormais associé dans l’inconscient collectif à « vert » ou « écologique » . Et chacun sait que recouvrir les bulles de publicités relève en tous points d’une démarche écologique.
Madame et Messieurs Péremptoire
Une tour de 100 m de hauteur, des bâtiments de plus de 50m et 30m pour la moitié des autres, des rues transformées en venelles et 1200 logements, voilà ce que la municipalité réserve à l’Esplanade. L’absence de concertation avec la population sur ce projet insensé a entrainé depuis plusieurs mois une mobilisation sans précédent à travers l’association « Vivre à Grenoble ».
De son côté, Ph. Falcon de Longevialle, adjoint à l’immobilier ne craint pas, au nom de la municipalité de voir en « ce très beau projet » le renforcement de la protection « du patrimoine historique et paysager ». On savait qu’il portait en bandoulière l’entêtement et le mépris, on y ajoutera le cynisme. Le « tout petit collectif autoproclamé » dont il parle dans un encart du quotidien régional à propos de « Vivre à Grenoble » a, pendant la foire des Rameaux, recueilli, ne lui en déplaise, des milliers de signatures d’habitants opposés à ce projet fou. C’est sûrement suffisant pour faire réagir le « tout petit adjoint à l’immobilier » qu’il ne cessera jamais d’être. Mais apparemment il n’est pas le seul puisque ce soi-disant « tout petit collectif » a obligé la ville à sortir l’artillerie lourde : cette fois c’est le maire, L. Masson adjointe à la démocratie locale (sic) et A. Pilaud chargé de l’animation (re-sic) qui se sont fendu d’une conférence de presse avec les mêmes arguments usés jusqu’à la corde. Il va falloir en trouver de plus convaincants ou plus simplement tout remettre à plat et engager une véritable concertation. En sont-ils capables ? Chiche !
Esplanade : gros mensonge sur le CCS2 !
La majorité municipale, maire en tête, est passée maître dans la pratique du mensonge pour tenter d’enrayer la contestation qui ne cesse de monter à propos de sa politique d’urbanisme. Lors de la conférence de presse rapportée dans le Dauphiné Libéré du 26 avril 2012, Alain Pilaud, coprésident élu du Conseil Consultatif du Secteur 2 (centre ville) explique que ce dernier a avalisé l’ensemble du projet de l’Esplanade à l’exception du tracé du tramway. Ceci est un gros mensonge. Concernant les projets présentés par la ville, le CCS2 a adopté une méthode de travail qui peut être discutable mais qui consiste à donner des avis positifs sur les points de consensus, à indiquer les points qui font débat et ceux sur lesquels un avis négatif est très largement partagé. Il suffit de lire l’avis du CCS2, présenté au conseil municipal, sur le projet de l’Esplanade pour constater qu’il n’a pas avalisé l’ensemble du projet de la mairie, loin s’en faut.
Des patrons très têtus à la CCI
Dans le magazine Présence d’avril 2012 édité par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Grenoble, un article mobilise les adhérents pour aller répondre à l’enquête publique sur le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) qui va démarrer le 4 mai, jusqu’au 4 juillet 2012.
C’est un acte citoyen d’aller s’exprimer lors d’une enquête publique. Par contre les recommandations de cet article ne sont pas à suivre ; jugez plutôt :
Deux erreurs à corriger !
Dans le magazine Capital, sur son site internet, le 12 avril 2012, on lit :
« Eva Joly était à Grenoble sur une terre d’élection des écologistes qui gèrent en partenariat la mairie avec le socialiste Michel Destot. Elle devait y tenir jeudi soir, devant 1.500 personnes, son avant-dernier meeting de la campagne. »
Il y a deux erreurs dans ce court paragraphe :
- les écologistes ne gèrent pas en partenariat la mairie de Grenoble, ils sont dans l’opposition à majorité droite-gauche depuis 2008.
- M. Destot est adhérent au PS, mais dans sa pratique de gestion il n’est plus socialiste.
Pas de rejetons du corrompu en Isère…

Dessin Cled'12, tous droits réservés
Le premier secrétaire fédéral du PS de l’Isère a déclaré lors du meeting du PS le 5 avril à Grenoble : « Nous ne laisserons pas proliférer en Isère les rejetons de Carignon ». Voila une promesse que nous pouvons partager. Mais, emporté qu’il était par l’enthousiasme du moment, son auteur a fait une magistrale impasse sur la situation grenobloise.
Car à la mairie de Grenoble, le maire M. Destot, le PS, le PC et GO citoyenneté ont passé en 2008, lors des élections municipales, une alliance avec, non pas des rejetons du corrompu, mais pire, avec ses compagnons de route patentés.
Refus de la Zone d’Aménagement NON Concertée de l’Esplanade !
A l’occasion de la foire des Rameaux, l’association « Vivre à Grenoble » propose aux Grenoblois de signer une pétition pour défendre leur quartier de l’Esplanade site historique qui va être saccagé par le projet démesuré voté par la majorité municipale.
« Sauvez votre Esplanade de la destruction, refusez la densification massive de votre ville ! Monsieur le Maire, nous vous demandons :
- l’annulation du projet actuel de ZAC sur le site historique de l’Esplanade
- une révision générale du Plan Local d’Urbanisme de la commune de Grenoble »
Vivre à Grenoble explique avec une photographie de la maquette du projet qui montre que les immeubles seront plus hauts que sur les grands boulevards :

(Tous droits réservés)
La thèse Parent

(photo GK)
Urbaniste, responsable de l’équipe de conception de la Villeneuve de 1966 à 1983 puis président de l’Opale (office public HLM de Grenoble de 1995 à 2001), devenue depuis ACTIS, Jean-François Parent habite Villeneuve depuis 1972 et armé de toutes ces légitimités, il exprime dans le N° 116 (avril 2012) de « Traits d’Union » le journal de l’Union de Quartier de la Villeneuve, tout le bien qu’il pense de la démolition programmée des logements du 50 Galerie de l’Arlequin. Il rappelle que cette idée est née pendant le second mandat (1989-1995) du maire corrompu pour « …faire oublier par une action spectaculaire le sous entretien du parc HLM de la Ville ».
Objectif dupes

Photo GK
La dernière livraison des « Nouvelles de Grenoble » mérite une fois encore le titre de journal de propagande de la majorité municipale. Dans un article consacré à la ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) Flaubert un encart donne du CCS4 (Conseil Consultatif de Secteur 4), et de l’avis qu’il a produit sur ce projet, une image lisse sans aspérité, comme si ce projet faisait consensus. Ainsi le CCS4 se contente d’être « globalement vigilant sur l’amélioration du cadre de vie et l’opération de construction d’une nouvelle déchèterie ». Le rédacteur aux ordres qui par ailleurs donne l’adresse internet du CCS4 (www.ccsgrenoble.org/secteur4) aurait dû consulter le site et ce faisant, aurait rétabli la vérité. Pas moins de quatre chapitres concernent à la fois l’absence de démocratie et la fameuse « nouvelle » déchèterie !
Police, texte et vidéo
La convention de coordination de la police municipale et de la police nationale signée le 5 mars dernier pour une durée de 3 ans (2012-2015) confirme la place prégnante des collectivités territoriales dans une mission jusque là exclusivement dévolue à l’Etat. Pallier les manques c’est cautionner la disparition progressive d’une police nationale dite de proximité, intégrée à la population et gardienne de la paix au sens plein du terme. C’est également accepter les inégalités de traitement sur l’ensemble du territoire selon que l’on habite ou non une commune dotée des moyens d’assumer cette charge.
Dans ces conditions on comprend aisément que le Préfet de l’Isère n’ait pas hésité à signer au nom de l’Etat, cette convention avec le maire de Grenoble. A sa lecture on mesure la responsabilité et la charge financière pour la Ville dont les effectifs de police n’ont cessé d’augmenter au cours de ces dernières années. Pour l’illustrer on se contentera de se pencher sur le chapitre 4 de la convention intitulé : « Des dispositions relatives à la vidéo-protection »
ST Microelectronics : high bénéfices contre mini augmentations
Depuis des semaines les salariés de ST Microelectronics à Crolles faisaient ponctuellement des grèves entre 12 h et 14 h, pour exiger une augmentation de salaire uniforme pour tous de 100 € par mois. Rappel : les opérateurs et techniciens (la moitié des salariés) perçoivent entre 1800 et 2300 € brut par mois (primes et 13ème mois compris). Il est intéressant de rappeler que cette augmentation de 100 € avait été proposée par la direction de ST elle–même à l’occasion d’une réunion de négociation sur la politique salariale. Mais depuis elle avait revu sa position.
Nucléaire : de Tchernobyl à Fukushima

Photo GK
Le Collectif IndependentWHO (IWHO), pour l’indépendance de l’OMS, dénonce l’accord du 28 mai 1959 que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a signé avec l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique). Du fait de cet accord, l’OMS n’a entrepris aucune recherche, n’a créé aucun comité d’urgence et n’a mis aucune véritable mesure de radioprotection pour venir en aide aux populations victimes de Tchernobyl et de Fukushima. C’est pourquoi les militants d’IWHO manifestent silencieusement sans arrêt tous les jours ouvrables devant le siège de l’OMS depuis le 26/04/2007 !
IWHO organise un forum citoyen sur la radioprotection samedi 12 et dimanche 13 mai 2012 à Genève.
Samedi 12 mai de 8 h 30 à 18 h ,Centre œcuménique, 150 route de Ferney.
Pour tous détails : www.independentwho.org
Pour s’inscrire : contact@independentwho.org
Si il y a suffisamment de participants, un car partira de la Place de Verdun le 12 mai à 6 h et sera de retour à 20 h 30 le soir.
Une politique locale de l’urbanisme qui a plus d’une tour dans son sac
Les Grenoblois ont beaucoup de mal à suivre les logiques de la politique d’urbanisme de la majorité municipale.
- Il faudrait accélérer la construction de logements sociaux mais dans le même temps il est prévu la destruction de 68 logements de bonne qualité au 50 Galerie de l’Arlequin à la Villeneuve
- Il faut faire des tours et des immeubles très hauts car le foncier manque. D’où des projets inacceptables comme les 11 tours de 11 étages du terrain Schneider quai de la Graille avec Paribas ou le projet Esplanade qui prévoit les bâtiments beaucoup plus hauts que ceux des grands boulevards mais avec des ruelles de 7 m de larges !!!
- A Châtelet c’est l’inverse. Il était impératif de remplacer les 7 immeubles regroupant 142 appartements d’ACTIS construits en urgence dans les années 50 pour reloger les gens du voyage sédentarisés qui occupaient des logements insalubres dans les quartiers Mutualité et Saint Laurent.
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La Métro mal câblée

Aujourd'hui Medellin, demain Grenoble ? (tous droits réservés)
Le 19 mars lors d’une conférence de presse, le président de la Métro annonce le lancement d’un transport par câble qui reliera le terminus du tram A (La Poya), à Saint Nizier et Lans en Vercors, alors qu’aucun débat préalable n’a eu lieu sur ce sujet dans les collectivités intéressées. Encore une fois ce sont les exécutifs, en petit comité, qui décident, les assemblées délibérantes n’ayant qu’à entériner les décisions des chefs. Drôle de démocratie…
Cette conférence de presse était organisée par M. Baïetto et P. Buisson, président de la communauté de communes du massif du Vercors (CCMV). M. Issindou, le Président du SMTC y participait et au tout dernier moment est apparu le vice président du Conseil général chargé des…routes! (sic)
La CCMV regroupe 7 communes : Villard de Lans, Lans, Saint-Nizier, Méaudre, Autrans, Corrençon, Engins. Le Président de la CCMV a déclaré que les maires des 7 communes sont favorables à ce projet. Mais qu’en ont dit les conseils municipaux ?
Relier le plateau du Vercors à une ligne de tram allant au centre ville est une bonne idée et tout transfert de l’automobile sur un transport public diminuera la pollution, les gaz à effet de serre, les accidents. Mais les inconvénients, car il y en a, sont aussi à prendre en compte.
Présentation du projet
Le téléphérique aurait 3 stations : La Poya (Fontaine), Saint Nizier et Lans soit 10 km. A la vitesse de 20 km/h il mettrait 29 mn (13 + 16) pour faire le trajet. En temps de parcours il serait très compétitif entre Saint Nizier et Fontaine, moins entre Lans et Saint Nizier. Il pourrait transporter 2 400 personnes à l’heure avec des cabines toutes les 30 secondes.
Politique politicienne
Droite du centre
Pas facile de s’y retrouver dans un Modem grenoblois en pleine décomposition. On avait indiqué que 2 de ces élus sur trois de Grenoble ne voteraient pas Bayrou à la présidentielle. Ils viennent d’être exclus du Modem. Mais alors comment va se réorganiser la majorité municipale? Va-t-on assister à la création d’un nouveau groupe ou les deux exclus vont-ils rejoindre le groupe dit « société civile » pour en renforcer son aile droite ? Mme Doutriaux, dernière élue Modem, constituera-elle un groupe à elle toute seule, ou rejoindra-t-elle le groupuscule de M. Falcon de Longevialle, ex-Carignon, ex-Modem, qui vote Bayrou… Mme Doutriaux confirme en tous cas l’utilisation des moyens de la mairie pour faire campagne en faveur de Bayrou (DL du 27 mars 2012). Pour être complet, il faut aussi rajouter à la liste des exclus une élue de Saint Martin d’Hères. Mais l’hémorragie au Modem, ne concerne pas que les seuls élus. Le 22 mars, M. Mauvais, membre du bureau départemental du Modem annonçait qu’il démissionnait et soutenait Hollande…