Archives pour le mot-clef ‘Eau’

Mise en examen de Sarkozy : des échos à Grenoble

Publié le 29 mars 2013

Nous assistons ces derniers temps à une incroyable médiatisation de la mise en examen pour abus de faiblesse de l’ex-président de la République, orchestrée par une droite qui sait « créer le buzz » comme on dit dans le landernau médiatique. Bien que le Rouge &le Vert se prononce peu sur la politique nationale, il se trouve que cette affaire fait étrangement écho à ce que notre ville a connu voilà bientôt 20ans. En 1994, Grenoble traverse une période de turbulences judiciaires sans précèdent dans une ville de cette taille.

Un juge lyonnais, réputé alors incorruptible, un certain Ph. Courroye, instruisait un dossier de corruption lié à la vente de l’eau de Grenoble. Une histoire édifiante relaté dans le « Système Carignon » de R. Avrillier et Ph. Décamps : « le 7 février 1994, une information judiciaire vient d’être ouverte pour « abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux ». La nouvelle fait d’autant plus de bruit que l’instruction est confiée au juge PH. Courroye, qui s’est déjà fait une image de magistrat inflexible dans les affaires impliquant le maire de Lyon, Michel Noir ».

L’instruction puis le procès conduiront à l’incarcération de A. Carignon qui ne s’est pas privé de critiquer publiquement le juge, de remettre en cause ses décisions ainsi que l’impartialité des magistrats. Et il était sûrement fautif et partial ce juge qui avait osé signer le fameux « appel de Genève contre la corruption ». Aujourd’hui, l’Histoire repasse les plats, les noms sont différents mais le scénario est identique.

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Eau de Grenoble : liquidation de la SEG… enfin !

Publié le 23 mars 2013

dessin "autopsie d'un Waterl'eau"Le dernier fossile restant de la privatisation du service de l’eau de Grenoble vient enfin de disparaître définitivement. La Société des Eaux de Grenoble a vécu. Il aura fallu attendre 13 ans pour que cette société d’économie mixte disparaisse après que le Conseil municipal ait décidé en juin 1999 de mettre fin aux contrats issus de la corruption. Malheureusement, encore une fois, les intérêts privés ont été largement rétribués dans cette affaire au détriment des Grenoblois.

En 1989, la majorité municipale de droite vote la privatisation du service de l’eau de Grenoble qui était bien géré en régie, à une filiale de la Lyonnaise des Eaux, la COGESE. Le contrat de délégation de service public signé par le maire, A. Carignon et la COGESE a été obtenu à l’issue d’un pacte de corruption. La justice est passée. L’ADES et l’association Eau Secours ont mené une bataille de tous les instants contre ce mauvais coup qui a vu les tarifs de l’eau augmenter de manière continue années après années.

Lors des élections municipales de 1995, la gauche et les écologistes, réunis au 2ème tour sont élus, entre autres, pour re-municipaliser le service des eaux. Mais le maire, M. Destot n’entend pas s’affronter à la Lyonnaise et invente un montage qui conserve le contrat de délégation issu de la corruption, mais change la COGESE en société d’économie mixte appelée Société des Eaux de Grenoble (SEG) pour faire croire à un contrôle public de ce service.

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Politique politicienne

Publié le 9 mars 2013

Où le maire avoue qu’il n’a pas fait grand-chose durant ce 3ème mandat

Lors d’une interview à « 20 Minutes » paru le 25 février, à la question, « quelle est la principale réussite de ce mandat ? », le maire répond : « S’il faut en donner une seule, c’est la caserne de Bonne… ». Or tout Grenoblois sait bien que la caserne de Bonne a été finalisée lors du 2ème mandat, sous la responsabilité de l’écologiste Pierre Kermen, alors adjoint à l’urbanisme (à l’exception de la galerie commerciale), et la réalisation de l’école Lucie Aubrac pilotée par Jean-Marc Cantéle, adjoint à l’éducation. Donc rien de sérieux à se mettre sous la dent durant ce 3ème mandat, à part du vent de com’.

Eau de Grenoble : l’art de réécrire l’histoire

A propos du retour en régie du service de l’eau de Grenoble on avait eu droit à la révision de l’histoire par M. Baïetto… Maintenant c’est au tour du Président de la Régie des Eaux de Grenoble de se prendre les pieds dans le tapis, mais à sa décharge il n’était pas Grenoblois à cette époque et n’a pas vécu la parenthèse de 10 ans de gestion de l’eau avec les contrats issus de la corruption.

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Menaces sur la qualité des eaux de Grenoble et du SIERG – suite

Publié le 1 février 2013

Une lectrice attire notre attention sur les menaces qui pèsent aussi sur la qualité de l’eau délivrée par le Syndicat intercommunal des eaux de la région grenobloise (SIERG) du fait du projet de station d’épuration (Step) de Gavet sur la Romanche, en amont des champs de captage de l’eau du SIERG. En effet depuis des années le SIERG dénonce ce projet comme potentiellement dangereux pour la qualité de l’eau pompée dans la nappe de la Romanche, quelques kilomètres en aval du site où devrait être implantée cette usine d’épuration des eaux usées (Step), en particulier en cas de dysfonctionnement de cette station d’épuration. Malgré les demandes répétées du SIERG d’étudier une autre solution, celle par exemple d’un collecteur emmenant les eaux usées vers les égouts de l’agglomération et leur traitement à Aquapole, le préfet a donné son accord à ce projet de Step, c’est pourquoi le SIERG a engagé des recours devant le tribunal administratif contre cette décision.

Mais à la grande différence avec ce qui se passe avec le maire de Grenoble depuis 2008 pour l’eau de Grenoble, le SIERG a mis cette question sur la place publique depuis des années et en a discuté et délibéré dans son conseil syndical, a organisé des manifestations, des pétitions et toutes les informations sont sur son site internet : www.sierg.org

En ce qui concerne la remise en eau du Drac, voici d’autres précisions :

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Menaces sur la qualité de l’eau de Grenoble ? Suite

Publié le 25 janvier 2013

Le 17 janvier, nous lancions une alerte sur une potentielle menace sur la qualité de l’eau de Grenoble par une éventuelle remise en eau du Drac au droit du puits de pompage PR4 de l’eau de Grenoble.

Les défenseurs de cette remise en eau, qui est écologiquement positive, ont peut-être lu un peu trop rapidement cette alerte en l’interprétant comme une hostilité de l’ADES au principe de cette remise en eau. La plupart de l’alerte était au conditionnel et le titre se terminait par un point d’interrogation. Voici donc quelques compléments d’information.

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Migaud : faites ce que je dis, pas ce que j’ai fait

Publié le 17 janvier 2013

Une dépêche de l’AFP du 10 janvier rapporte les propos du premier président de la Cour des comptes (Didier Migaud), lors de l’audience solennelle de rentrée de la Cour des comptes. «Dans le redressement à conduire, une priorité claire doit être donnée au levier « dépenses » par rapport au levier « recettes »», a déclaré M.Migaud. Il a également appelé à ce que l’Etat ne soit pas le seul à faire des économies, mais aussi tous les acteurs de la dépense publique, opérateurs de l’Etat, administration de sécurité sociale et collectivités territoriales.

Lorsqu’il était Président de la Métro, on ne peut pas dire qu’il ait appliqué ces préceptes. En effet il a fortement augmenté la dette de la Métro par des dépenses inutiles (exemple le stade) et à même récupéré 3 M€ dans le budget de l’assainissement (au détriment des usagers de ce service) pour équilibrer le budget de la Métro au lieu de diminuer les dépenses prévues du montant de cette somme ! Faites ce que je dis et ne regardez pas ce que j’ai fait.

Menaces sur la qualité de l’eau de Grenoble ?

Publié le 17 janvier 2013

L’eau de Grenoble est naturellement pure et ne nécessite aucun traitement à l’ozone ou au chlore. La ressource durable et renouvelable résulte de la filtration naturelle de l’eau du Drac par les terrains sableux et alluvionnaires de la plaine de Reymure.

C’est le résultat d’une politique publique durable initiée en 1882 par nos responsables publics, et poursuivie par la remunicipalisation du service public de l’eau de Grenoble un temps livrée au privé par des corrupteurs et corrompus.

L’eau de Grenoble est pompée en profondeur dans la nappe du Drac sur le site de Rochefort par plusieurs puits. Le puits le plus utilisé et le PR4 (ou puits des Mollots) car il fonctionne par simple siphon contrairement aux autres puits. Le PR4 fournit environ 60 % de l’eau délivrée par la Régie des Eaux de Grenoble (REG).

Des décisions qui pourraient être prises prochainement par l’Etat d’augmenter le débit réservé du Drac jusqu’à 5,5 m3/s en aval du barrage de Saint Georges de Commiers pourraient mettre en cause la qualité de l’eau de Grenoble si l’augmentation de ce débit n’était pas raisonné et raisonnable.

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Personnalités 2012 en Isère : les nommés sont…

Publié le 4 janvier 2013
Raymond Avrillier

Raymond Avrillier (photo tous droits réservés)

3000 personnes ont « cliqué» sur le site du quotidien régional pour désigner les personnes ou les événements marquants de l’année 2012.

La marche blanche qui a suivi le drame d’Echirolles a été retenue comme fait marquant. Les jeunes et les adultes ont tenu à exprimer leur compassion mais aussi leur volonté de construire un monde plus juste et plus solidaire, on ne peut que formuler le vœu « plus jamais çà ».

Concernant les personnes marquantes, les lecteurs en ont retenu 2 principales.

C’est une femme qui remporte 59 % des suffrages. Chercheuse au CNRS, Laurence Lafanechère a découvert une nouvelle molécule anticancéreuse. Il est à noter qu’en plus de son talent, cette chercheuse hors pair a tenu à exprimer combien ce résultat était aussi dû à tout le travail de son équipe et les collaborations avec le CEA et l’Institut Marie Curie. Elle a aussi exprimé son regret d’aller chercher sans cesse des financements nécessaires à la poursuite des recherches, et c’est autant de temps passé qui l’empêche parfois d’être « derrière la paillasse à réaliser des expériences ». La recherche est un bien public, et nécessite donc des fonds publics.

Celui qui arrive en 2ème position, loin devant les autres, est Raymond Avrillier, présenté comme ancien élu écologiste grenoblois et militant d’Anticor pour toute son action contre la corruption et pour l’éthique en politique.

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Eau : le maire de Grenoble a surfacturé 5,2 millions d’euros illégalement

Publié le 21 décembre 2012
dessin "autopsie d'un Waterl'eau"

Dessin Cled’12, tous droits réservés

Comme la justice administrative est très lente, il faut toujours revenir loin en arrière pour comprendre les illégalités commises.

En 1996, M. Destot, le nouveau Maire de Grenoble, oublie ses promesses électorales (c’est un habitué du genre), en laissant la Lyonnaise des Eaux dans l’eau de Grenoble en inventant une société d’économie mixte, la SEG, coquille vide puisqu’il s’agit d’une société 100% Lyonnaise qui continue de gérer effectivement le service de l’eau et de l’assainissement. Les écologistes protestent et demandent à la justice d’annuler cette décision contraire à l’accord électoral de la nouvelle majorité. En 1999, asphyxié par les recours des écologistes, M. Destot, est contraint de créer une régie municipale. Mais pour sanctionner ce retour en régie il fait voter par sa majorité -sans les écologistes !- la création d’une redevance d’occupation du domaine public imposée aux services de l’eau et de l’assainissement, redevance que ne payaient pas ces services lorsqu’ils étaient entre les mains du privé !

Raymond Avrillier a fait un recours contre cette redevance, le tribunal administratif a rejeté ce recours mais, comme très souvent, la Cour Administrative d’appel de Lyon vient de lui donner raison le 13 décembre 2012. Voila un combat de 13 ans qui se termine.

Voici le texte diffusé lors d’une conférence de presse de l’ADES qui s’est tenue le 18 décembre.

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La tarification progressive de l’eau, du gaz et de l’électricité devrait arriver…

Publié le 3 septembre 2012

Le Gouvernement a annoncé le 29 août 2012 qu’une loi sur la tarification progressive de l’eau, du gaz et de l’électricité, favorisant les habitants les moins gourmands en énergie et eau, devrait être votée avant la fin de l’année. C’était une des promesses du candidat Hollande qui visait à garantir l’accès à tous à ces biens essentiels et à inciter à une consommation responsable. Ce dossier a été travaillé par le député isérois socialiste F. Brottes (un député PS qui bosse lui…). L’objectif affiché était de faire sortir de la précarité énergétique huit millions de Français.

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Les visions d’avenir du Président de la Métro : attention à l’indigestion

Publié le 18 mai 2012

Le Président de la Métro a fait le point sur les grands dossiers d’avenir de l’agglomération (DL du 11 mai 2012) : la ZAPA, Alpexpo, le téléphérique vers le Vercors et des nouvelles compétences. Attention à l’indigestion financière.

La ZAPA (Zone d’actions prioritaires pour l’air)

« La ZAPA, il faut y aller, mais sans pénaliser l’activité économique ni les habitants. On a un an de boulot avant de commencer à dire les choses publiquement, car il faut prendre une décision qui n’amène pas à un rejet ». Donc on prépare tout discrètement et on exposera au bon peuple les solutions qui feront son bonheur. Ce n’est pas un modèle de démocratie locale. La Métro a commandé un sondage mais le Président ne se pose même pas la question du débat public préalable à une telle expérimentation. Les 3 communes (Grenoble, La Tronche et Saint Martin d’Hères) qui vont voir l’expérimentation de la ZAPA sur une partie de leur territoire devraient pendre les devants et organiser l’information et le débat sur cette épineuse question. La Métro devrait mettre au débat public les différents scénarios et les compensations qu’elle va pouvoir apporter à ceux qui se verraient interdire de circuler dans la ZAPA.

 

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Pas de rejetons du corrompu en Isère…

Publié le 13 avril 2012
dessin "autopsie d'un Waterl'eau"

Dessin Cled'12, tous droits réservés

Le premier secrétaire fédéral du PS de l’Isère a déclaré lors du meeting du PS le 5 avril à Grenoble : « Nous ne laisserons pas proliférer en Isère les rejetons de Carignon ». Voila une promesse que nous pouvons partager. Mais, emporté qu’il était par l’enthousiasme du moment, son auteur a fait une magistrale impasse sur la situation grenobloise.

Car à la mairie de Grenoble, le maire M. Destot, le PS, le PC et GO citoyenneté ont passé en 2008, lors des élections municipales, une alliance avec, non pas des rejetons du corrompu, mais pire, avec ses compagnons de route patentés.

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Des immeubles, les pieds dans l’eau

Publié le 16 mars 2012

Les histoires de nappe phréatique ne datent pas d’aujourd’hui à Grenoble. Souvenez-vous du fameux parking de la place de Verdun (surnommé par nous Water l’eau !), initié par le maire corrompu avec des marchés suspects. Il devait compter 4 niveaux en sous sol, mais a été limité à 2 en raison de la nappe phréatique au risque de flotter et d’en détourner le cours. Plus tard, les promoteurs du grand stade ont découvert tardivement (à nos dépens financiers) qu’il fallait augmenter la profondeur des fondations pour que le stade soit construit correctement. Une première variante du projet de rocade-nord prévoyait son passage en souterrain sous le CEA (Centre d’Etudes Atomique), menaçant de déranger la nappe phréatique avec des conséquences inconnues pour certains équipements installés sur le polygone.

La frénésie de constructions dans tous les secteurs de la ville pourrait être à l’origine de remontées inhabituelles de la nappe phréatique. C’est le cas de plusieurs copropriétés et immeubles qui constatent que garages et sous-sol sont inondés Dans le quartier Berriat, 4 copropriétés ainsi que la clinique mutualiste subissent ces inondations. Pour l’instant les raisons exactes restent encore inconnues. Toutefois, il est tout à fait curieux que lors des études d’impacts des différents projets immobiliers cet aspect n’ait pas été étudié.

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Forum Libération : le renouveau laisse à désirer

Publié le 5 février 2012

Les états généraux du renouveau organisés par Libération à la MC2 ont connu un large succès, contentons nous d’évoquer seulement deux points :

Lors du débat sur la gauche moderne, le maire de Grenoble, qui remplaçait M. Rocard, nous a livré le fond de sa pensée : « une gauche moderne, c’est une gauche qui gagne les élections ! ». Il aurait pu ajouter, » quitte à faire une politique de droite », lui qui expérimente la gestion droite-gauche à la mairie. A la fin des exposés, la parole est donnée à la salle et une personne interpelle les intervenants : « C’est quoi la gauche moderne ? J’ai pas capté. » Et tout ça après plus d’une heure d’exposé ! Donc c’était plutôt raté.

Voici un compte rendu du débat de dimanche sur  « l’eau un bien public »:

Ce débat ne s’annonçait pas sous de bons auspices lorsque nous avons lu le texte introductif de Marc Baïetto, président de la Métro, et qui indiquait que Michel Destot avait remunicipalisé l’eau de Grenoble en 1997, ce qui était une grossière réécriture de l’histoire (voir notre communiqué à ce sujet).

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Eau de Grenoble, ne pas réécrire l’histoire !

Publié le 29 janvier 2012
dessin "autopsie d'un Waterl'eau"

Dessin Cled'12, tous droits réservés

Communiqué du 28 janvier 2012

Dans Libération du 27 janvier 2012, à l’occasion des Etats généraux du renouveau, des articles et un atelier parlent de « l’eau un bien public »

Pour préparer cet atelier, Marc Baïetto en tant que président de la Métro écrit un article intitulé « A Grenoble, l’eau restera le bien de tous ».

On lit avec surprise :

« D’aucuns conservent en mémoire les démêlés avec la justice de l’ancien maire et ministre de l’Environnement [Alain Carignon, ndlr], à la suite de l’attribution du service des eaux à une filiale de la Lyonnaise. Michel Destot, élu maire de Grenoble en 1995, a remunicipalisé l’eau via la Régie des Eaux de Grenoble ». [c’est nous qui soulignons]

Cette dernière affirmation est historiquement et politiquement fausse.

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Le droit à l’eau pour tous, hommage à Danielle Mitterrand

Publié le 25 novembre 2011

Le combat pour l’accès de tous à une eau potable, au niveau mondial, date de longues années et s’est amplifié face à la marchandisation de l’eau par les grands groupes multinationaux, dont les majors françaises (Générale des Eaux Véolia et Lyonnaise des eaux Suez). La privatisation de l’eau de Grenoble par illégalités et par corruption, contre laquelle nous nous sommes mobilisés a été un moment important de ce combat. Rappelons qu’il a fallu se battre contre le maire corrompu et sa majorité à partir de 1989, puis en 1995, contre M. Destot qui voulait poursuivre les contrats issus de la corruption en transformant la COGESE (100% Lyonnaise des Eaux) en Société des Eaux de Grenoble (société d’économie mixte, ville-Lyonnaise).

La remunicipalisation de notre service public en 1999-2000 a démontré que même dans des grandes villes il était possible de revenir sur la main mise des grands groupes privés sur des services publics. Danielle Mitterrand qui avait créé sa fondation « France Libertés », se mobilisait sur le droit à l’eau. Très intéressée par l’expérience grenobloise, sa rencontre avec Raymond Avrillier avait donné naissance à une collaboration étroite sur le droit à l’eau.

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Sénatoriales – Soutiens préstigieux pour la liste conduite par R. Avrillier

Publié le 24 septembre 2011

Raymond AvrillierLa liste aux sénatoriales conduite par R. Avrillier a reçu des soutiens d’importance. Celui de Stéphane Hessel, et plus surpenant celui de Danielle Mitterrand. Avec sa fondation « France liberté », elle milite depuis des années pour faire reconnaître que l’eau est un bien commun de l’humanité et que sa gestion doit être indépendante d’intérêts privés, rejoignant en cela le combat des écologistes grenoblois. Voici des extraits de son message :

« Cher Raymond.

Vous avez agi à Grenoble pendant vingt ans afin de recréer un véritable service public de l’eau et de l’assainissement irrégulièrement délégué aux sociétés privées. C’est ce que nous pouvons appeler « le retour aux sources » : retour aux sources du service public, retour aux sources du politique. Votre expérience a démontré qu’avec une volonté politique de longue durée nous pouvions mettre en actes une vraie politique publique démocratique concevant le droit à l’eau comme droit humain et non l’eau comme une marchandise… ».

Danielle Mitterrand termine sa lettre avec un petit salut aux « actions pour la démocratie, l’écologie et la solidarité » en abrégé a.d.e.s !

Rappelons que J. Chiron, troisième candidat sur la liste de Vallini, qui a pris la place normalement dévolue à R. Avrillier par l’accord national PS-EELV, a beaucoup milité avec M. Destot pour que la Lyonnaise reste dans l’eau de Grenoble et que le service public ne revienne pas en régie. Tout est dit.

M. Destot, fait des illégalités mais n’aime pas les recours…

Publié le 22 juillet 2011

Suite à une rencontre entre M. Destot et Cécile Duflot la secrétaire nationale d’EELV, le 1er juillet, le maire a expliqué aux journalistes (Le Dauphiné Libéré du 2 juillet 2011) qu’il n’avait jamais fermé la porte de la mairie aux écologistes et que pour restaurer la paix entre socialistes et écologistes grenoblois il fallait être deux à le vouloir. Pour appuyer son propos il a fait état des multiples recours devant le tribunal administratif déposés par les écologistes…

Il n’est pas inutile de rappeler:

  • que M. Destot aux municipales de mars 2008 s’était arrangé avec une partie de la droite grenobloise pour essayer d’être élu dès le 1er tour, sans les écologistes. Cette manœuvre avec les anciens soutiens du corrompu visait à exclure toute alliance avec les écologistes. Mais de nombreux électeurs ne se sont pas laissé prendre à ce piège grossier et au 2ème tour le maire n’a même pas pu atteindre la majorité des exprimés.
  • que les écologistes ont toujours pratiqué les recours au tribunal administratif quand il n’y avait pas d’autre solution face à des décisions illégales et illégitimes. C’était déjà le cas sous le mandat du corrompu mais également sous les mandats de M. Destot, ce qui n’a pas empêché ce dernier, contrairement à ses déclarations, de refaire alliance avec les écologistes en 2001. Parmi les recours déposés entre 1995 et 2001 contre certaines de ses décisions, il y a notamment ceux relatifs au contrat issu de la corruption qui permettait le maintien de la Lyonnaise des Eaux dans l’eau de Grenoble. Les recours des écologistes ont permis de faire revenir le service public de l’eau en régie municipale, qui fonctionne très bien et ont permis de multiplier par plus de 3 le montant des investissements pour ce service, avec un prix de l’eau parmi les plus faibles des grandes villes. Voilà bien la preuve que ce ne sont pas les recours au tribunal administratif qui ont empêché M. Destot de faire alliance avec les écologistes.

Les écologistes déposent des recours lorsque l’intérêt général est mis à mal et cette vigilance empêche de nombreuses autres irrégularités de se produire. La majorité et le maire ne peuvent invoquer l’effet de surprise, car chaque fois, c’est faute d’avoir été entendus, que contraints et forcés, les écologistes engagent des recours.

Le maire délaisse la ville, il s’absente régulièrement des fins de conseils municipaux, ne participe jamais aux commissions municipales et s’autorise en toute connaissance de cause des illégalités manifestes sur de nombreux dossiers. Le dernier en date est la révision simplifiée du PLU de la Presqu’île, mais d’autres illégalités seront prochainement jugées, notamment celles concernant les tarifs du service public de chauffage urbain.

CORYS, success story ou dégringolade story ?

Publié le 8 avril 2011

Le Dauphiné Libéré du 1er avril (non, ce n’est pas une blague) rapporte qu’à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de la société Corys (filale d’Areva et d’Edf), M. Destot a déclaré que « c’est une belle histoire, une success story ».

En 1989, M. Destot ingénieur au CEA, crée une start up, Corys (Compagnie de réalisations et d’ingénierie des systèmes), pour simuler la conduite de réacteurs nucléaires. On y retrouve Stéphane Siebert, Geneviève Fioraso et d’autres personnes qui feront partie de la garde rapprochée du maire à partir de 1995.

L’histoire se termine lamentablement en 1997. Mise en redressement judiciaire, la société disparaîtra, reprise suite à une cession par la SA Corys Tess qui dépendait à l’époque de Tractebel (Suez- Lyonnaise des Eaux).

Pour préciser la dégringolade de la société, dont était président M. Destot avant d’être élu maire en juin 1995, rappelons que deux experts judiciaires sont mandatés le 30 octobre 1998 par le procureur auprès du T.G.I. pour examiner les comptes de la société des années 1995, 1996 et 1997. La conclusion des experts est la suivante : « compte tenu de tous ces éléments, on constate que la société se trouve dans une impasse financière dans le courant de l’exercice 1995. On peut de ce fait penser que la société CORYS SA se serait trouvée en cessation de paiement courant 1995, si elle avait respecté les règles régissant le financement des entreprises ».

En Octobre 1997, le Rouge et le Vert n° 61, écrivait :

« En vertu du principe des vases communicants, peut-on espérer que l’entrée de la Lyonnaise dans Corys la fasse sortir de l’eau de Grenoble ? » Il faut préciser qu’à cette date, le maire continuait à vouloir gérer l’eau de Grenoble dans un partenariat avec la Lyonnaise des Eaux en voulant conserver les contrats de la corruption. Dans de prochains articles nous raconterons comment M. Destot, qui avait promis le retour en gestion municipale de l’eau, pour se faire élire en 1995, a tout fait pour conserver la Lyonnaise dans la gestion de ce service public d’un bien commun essentiel. C’est contraint et forcé par les écologistes qu’il a été obligé de revenir à la gestion en Régie.

A droite un revenant

Publié le 25 février 2011

Dans un entretien que lui a accordé le Dauphiné Libéré du 17 février 2011, Richard Cazenave n’exclut pas de se représenter aux élections législatives de 2012 et aux municipales de 2014 à Grenoble. Voici un petit résumé de la carrière politique de cet artisan actif du «système Carignon».

Directeur de la Compagnie de Chauffage (CCIAG) de 1983 à 1989 puis président de 1989 à 1995 et administrateur minoritaire en 1995.

Conseiller régional de 1986 à 1998 (Vice Président de 1992 à 1998). Député de 1988 à 2007 dans la circonscription taillée sur mesure par Pasqua pour la droite. Conseiller municipal de Grenoble de 1989 à 1995 avec Carignon et dans l’opposition de 1995 à 2001.

Exclu de l’UMP le 15 mai 2007 lorsqu’il se présente contre Carignon aux législatives de 2007, le 9 juillet 2010 le comité départemental de l’UMP s’est prononcé positivement pour sa réintégration (qui n’est pas encore officielle).

En 1995, lorsque la municipalité de gauche et écologiste chasse la droite corrompue de la mairie, c’est un écologiste, Vincent Fristot, qui devient Président de la CCIAG et découvre de nombreuses malversations (documents antidatés, dépenses qui n’obéissent pas à l’objet de la société…). Il dépose plainte, et R. Cazenave et d’autres responsables de la CCIAG sont mis en cause pour abus de biens sociaux et autres délits, ils seront condamnés par la justice.

En 1999, le maire agit pour limiter les pouvoirs du président écologiste de la CCIAG et faire stopper les poursuites contre R. Cazenave. Alors que la CCIAG s’était constituée partie civile et demandait le remboursement des sommes détournées par son ancien directeur général et son ancien président, M. Destot a fait retirer la demande de partie civile de la SEM, lors du procès en appel à Aix-en-Provence.

Mais pourquoi Michel Destot veut-il arrêter ou atténuer les poursuites contre R. Cazenave ? Voici ce qu’il disait à l’époque (Le Point du 8 février 1997) :

« Nous nous sommes battus en temps utile contre les agissements d’Alain Carignon et de son équipe. Désormais, j’ai envie de parler de l’avenir. La succession des scandales a terni l’image de la ville. Et je m’emploie surtout à la redorer pour attirer des investisseurs. »

La vérité historique nous oblige à dire que Michel Destot ne s’est pas beaucoup battu contre le système Carignon. Si quelques rares socialistes ont agi au coté des écologistes le maire, lui, n’a jamais voulu remettre en cause les liens entre la ville et les grands groupes (Générale et Lyonnaise) qui avaient pénétrés les services publics grenoblois à travers les différentes SEM. Il a beaucoup défendu la présence de la Lyonnaise dans l’eau et à GEG et de la Générale (devenue Véolia) dans la Compagnie de Chauffage et il est le premier défenseur des tarifs excessifs de la CCIAG.

R. Cazenave a aussi été trésorier du RPR de l’Isère et a été mis en cause pour financement irrégulier du parti politique dans l’affaire « cabinet Martin ». Il lui était reproché d’avoir utilisé des fonds détournés de la comptabilité du cabinet Martin, créé à Lyon et spécialisé dans l’ingénierie thermique, afin de financer illégalement le RPR. Il a été condamné par la cour d’appel de Lyon en 2005.

Donc R. Cazenave veut revenir aux affaires. Il est tout de même curieux que la droite n’arrive pas à couper définitivement avec les personnes qui ont participé au système de corruption qui a coûté très cher aux Grenoblois. Il faut dire que le maire actuel leur donne un bon coup de main en recyclant dans sa majorité des personnes ayant participé de près à ce système.