Archives pour le mot-clef ‘Energie’

Caserne de Bonne : premier bilan

Publié le 9 décembre 2011

Que certains bâtiments de la caserne de Bonne ne correspondent pas aux objectifs assignés aux économies d’énergie ne peut surprendre personne. A l’époque où la ZAC a été lancée, l’adjoint à l’urbanisme, Pierre Kermen, avait insisté auprès des promoteurs pour qu’ils fassent un effort conséquent de formation auprès des maître d’œuvres et des sociétés de construction, afin d’acquérir les techniques nouvelles et les savoirs faire indispensables à la réussite de ces opérations et aider les habitants à mettre en œuvre les bonnes pratiques. Faire moins de marge financière immédiatement pour avoir des références solides plus tard était une bonne stratégie. Malheureusement, à la recherche de l’argent facile la plupart des promoteurs n’ont pas fait ces efforts. Pierre Kermen a eu raison de demander à Enertech (société spécialisée dans l’énergétique appliquée aux bâtiments), dans le cadre du projet européen Concerto, d’évaluer les performances énergétiques de neuf bâtiments de la ZAC, car seule la connaissance des réalités permet de progresser. D’ailleurs les corrections en cours vont améliorer la situation. Voir les rapports d’Enertech sur leur site

Mais plus inquiétant est la manière dont est gérée la Galerie Commerciale, un dossier confié par le maire à G. Fioraso (adjointe à l’économie). Dans le quotidien régional du 20 novembre 2011, de multiples critiques se font jour : « cette galerie ne marche pas comme il faudrait, les commerçants ne vous diront jamais la vérité, déclare un restaurateur, ici il y a au moins douze commerces qui ont des difficultés, certains ne payent plus le loyer depuis des mois, d’autres sont sur le point de mettre la clé sous la porte ». Effectivement, « Terre d’Avenir » (commerce de produits bio) vient de fermer et d’autres pourraient suivre.

Négawatt : un scénario d’avenir énergétique à 100% d’énergies renouvelables

Publié le 8 octobre 2011

Le nouveau scénario Négawatt a été rendu public le 29 septembre. À l’instar de travaux menés dans d’autres pays, notamment dans l’Union européenne, par des experts privés ou institutionnels sur des scénarii de transition énergétique « 100% renouvelables », l’association Négawatt s’est lancée, à l’automne 2010, dans élaboration d’un nouveau scénario, approfondissant la méthode et l’ambition du précédent.

Ce nouveau scénario répond à plusieurs objectifs :

  • montrer qu’une société dite « développée » peut subvenir à ses besoins en diminuant considérablement l’utilisation d’énergies fossiles et nucléaire.
  • proposer des mesures concrètes permettant une réelle transition énergétique
  • apporter une contribution technique au débat sur la politique énergétique de la France.

De profondes améliorations du scénario ont donc été apportées, visant à :

  • actualiser toutes les données statistiques (consommations de biens et d’énergie, évolution de la démographie…)
  • réaliser un travail plus poussé sur l’industrie (vers l’écologie industrielle et l’économie circulaire)
  • intégrer une prospective sur le lien entre urbanisme et mobilité sur 2020-2050
  • coupler ce scénario avec le scénario « AFTERRES » sur alimentation – agriculture et usages des sols, en cours de réalisation par l’association SOLAGRO
  • intégrer une modélisation en puissance sur l’électricité (équilibre offre-demande sur les énergies renouvelables variables : éolien et photovoltaïque)
  • développer des politiques et mesures permettant d’initier sa réalisation

Voir sur le site internet : http://www.negawatt.org/scenario-negawatt-2011-p46.html

A noter : Vincent Fristot, porte parole de l’association négaWatt, participera au débat « Sortir du Nucléaire – pourquoi ? Comment ? » organisé à Meylan, Salle Décibelledonne le 20/10/11 à 20h30.

Evaluation des performances énergétiques à la Caserne de Bonne

Publié le 16 juin 2011

Un rapport d’Enertech pour la SAGES (aménageur de la ZAC de Bonne) et la Ville de Grenoble, rendu en avril 2011, évalue par des mesures détaillées les performances énergétiques des 8 bâtiments construits dans le cadre du programme européen Concerto. Voir le rapport de synthèse en ligne ici.

Voici des extraits de la conclusion du rapport de synthèse :

« L’opération de la ZAC de Bonne, inscrite dans le programme européen Concerto, est un élément essentiel du paysage énergétique français actuel. Elle doit énormément à ce programme européen sans lequel elle n’aurait pas pu développer son volet énergie. Or, les objectifs qu’elle s’est fixée en 2003 sont sensiblement ceux de la prochaine RT 2012 (qu’ils ont d’ailleurs servi à alimenter), si bien qu’elle offre aujourd’hui un terrain d’observation unique de l’impact de la future RT sur la construction, puisque les logements de la ZAC de Bonne sont occupés depuis juillet 2008 pour certains d’entre eux.

Ce projet a parfaitement joué son rôle de laboratoire d’expérimentation, en ce sens qu’il a permis à chacun des acteurs de la construction de s’essayer à un exercice difficile puisqu’il s’agissait de construire des bâtiments consommant deux fois moins d’énergie que ceux produits de manière réglementaire à cette époque…

Au titre des principales leçons on retiendra d’abord que la notion de prévision d’une consommation est un concept certes séduisant, mais tout à fait illusoire et irréaliste. Lire le reste de cet article »

GEG et l’électricité verte, le mauvais gag !

Publié le 29 avril 2011

Avec les factures, GEG a transmis à ses « clients grenoblois » un document qui fait l’apologie de l’électricité « verte » et propose pour un surcoût de 2 € par mois d’avoir de l’électricité 100% d’origine renouvelable.

« En souscrivant à l’Option Verte, vous bénéficiez d’une électricité garantie 100 % d’origine renouvelable. Pour tout kilowattheure d’électricité verte consommé, GEG (au travers de sa filiale GEG-ENeR) s’engage à réinjecter sur le réseau un kilowattheure produit à partir de ses microcentrales hydroélectriques, photovoltaïques et de son parc éolien. Ces modes de production d’électricité verte sont à la fois efficaces, économiques et respectueux de l’environnement. Choisissez de l’électricité verte garantie 100% d’origine renouvelable. 2 € TTC par mois seulement. »

Sur la même page on lit : « La production d’électricité propre (cogénération) et renouvelable (hydroélectricité, éolien et solaire) de GEG représente plus de 22% de la consommation annuelle des Grenoblois, soit 210 GWh par an »

Puisque nous consommons déjà toute l’électricité « propre » produite par GEG, il n’y a donc pas besoin de payer les 2 € pour avoir les « bons » kilowattheures !

De plus, évidemment, l’interconnexion des réseaux électriques ne permet pas de savoir d’où proviennent les électrons qui se déplacent jusqu’à notre compteur électrique.

Drôle de service public qui propose des tarifs différents à ses « clients » en jouant sur la fibre écologique, comme s’il s’agissait de leur vendre un produit quelconque. Un vrai service public a des usagers et non des clients ! Vivement que le comité des usagers de GEG se réunisse pour réagir vertement contre cette dérive mercantile.

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Décidons maintenant la sortie du nucléaire et organisons la transition énergétique

Publié le 8 avril 2011

Le nucléaire comme source d’énergie est trop dangereux, il faut dès maintenant organiser son abandon.

  • Il n’y a pas de solution acceptable pour assurer en toute sécurité, la gestion à long terme des déchets radioactifs (rappelons qu’il faut les stocker pour des milliers d’années, en « espérant » que la science découvrira des techniques pour les retraiter, pari déjà assez insensé !). Sur une échelle de temps aussi longue personne ne peut assurer qu’ils ne seront pas relâchés un jour dans l’environnement.
  • Les accidents des centrales ou des centres de stockages peuvent être tellement graves qu’ils peuvent rendre des régions inhabitables pour des siècles. Il est impossible de prétendre qu’il n’y aura jamais une catastrophe en France, Tchernobyl et Fukushima sont là pour nous le rappeler. Ce risque ne peut pas être pris car nous n’avons qu’une seule Terre !

N’attendons pas la prochaine catastrophe, organisons dès maintenant la sortie du nucléaire :

  • Dans l’immédiat : renforcement de la sécurité des centrales notamment vis-à-vis des risques sismiques, d’inondation et de la perte de l’alimentation électrique. Cela passe par donner aux autorités de sûreté une réelle indépendance et de plus grands moyens, notamment d’imposer l’arrêt des installations qui présenteraient un risque. La fermeture des centrales les plus dangereuses comme Fessenheim. L’arrêt de la construction des EPR.
  • Mettre en place un grand plan de lancement d’une stratégie « Négawatt » : économies massives des énergies et développement accéléré des énergies renouvelables. Deux mesures phares pour la transition énergétique :
    • Un grand programme d’isolation thermique de tous les bâtiments pour diviser par 4 les besoins de chauffage : mettre en place les financements, études, entreprises, adaptés en tenant compte de la situation sociale des habitants
    • La nécessaire réduction de consommation des carburants avec des transports collectifs efficaces et la sortie du tout camion pour le transport des marchandises.
  • Fermeture des centrales au fur et à mesure que le plan « Négawatt » donnera son effet.

Une manifestation est organisée le samedi 16 avril à 15 h, Place Félix Poulat, par : Sortir du Nucléaire 38, ADES, CIIP, FRAPNA, Parti de Gauche, NPA 38, EELV Isère…

Printemps des luttes Du Maghreb au Moyen-Orient et solidarité avec le Japon – Sortie du nucélaire

Publié le 18 mars 2011

Samedi 19 mars 2011 – 16h Place Notre Dame, Grenoble – Convergence de 2 manifestations

  • Printemps des luttes Du Maghreb au Moyen-Orient

  • Manifestation antinucléaire à l’appel du groupe Sortir du Nucléaire 38 et du collectif « Ni nucléaire ni gaz de schiste »

L’énergie, c’est l’affaire des peuples !

• Soutien au printemps des peuples du Maghreb et Moyen-Orient

Qu’y a-t’-il de commun entre le peuple japonais et le peuple libyen ? Pas grand-chose a priori.

Pourtant, tous deux sont victimes de l’appropriation et de la concentration de l’énergie par un pouvoir politico-industriel sans contrôle démocratique.

  • C’est pour garder l’argent du pétrole que Kadhafi bombarde les insurgés.
  • C’est pour les bénéfices de l’exploitation des centrales nucléaires que la société TEPCO empoisonne la terre japonaise pour des millénaires.

Pollution, colonialisme, dictatures, mépris de la vie humaine, mépris de la démocratie.

La politique énergétique de la France est fondée sur l’exploitation néocoloniale du pétrole et de l’uranium ( Areva exploite des mines d’uranium au Niger, dont le nouveau Président « démocratiquement » élu est un cadre d’une filiale nigérienne … d’Areva ! )

C’est pourquoi nous avons voulu nous associer à la manifestation de soutien aux révolutions du Maghreb et du Moyen-Orient.ma

• Solidarité avec le peuple japonais

Chacun sait combien la situation au Japon est terrifiante : aux effets dévastateurs de forces naturelles immaîtrisables, se rajoute une catastrophe qui doit tout à une illusion de maîtrise de la radioactivité.

Le peuple japonais, pourtant le premier touché par le feu des bombes atomiques de 1945, a laissé s’installer une industrie nucléaire civile qui prétendait assurer la croissance de l’archipel nippon. On va s’apercevoir combien en plus des immenses dégâts du séisme et du tsunami, la catastrophe nucléaire va avoir d’impacts à long terme sur la santé des japonais ( contamination de la mer ).

La catastrophe du Japon nous montre que contrairement à ce qu’affirment les propagandes des États et des industriels, le nucléaire est une technologie non maîtrisée, non maîtrisable, et qui détruit la vie en silence depuis plus de 50 ans.

La catastrophe de Tchernobyl a causé près d’un million de morts entre 1986 et 2004 (travaux de scientifiques russophones indépendants, enfin traduits et validés par l’Académie des Sciences de New York)

Combien mourront au Japon et dans la zone Pacifique ?

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Nucléaire, la catastrophe ne devait pas arriver et pourtant…

Publié le 17 mars 2011

L’accident de Three Mile Island (1979 aux USA) n’aurait jamais dû se produire. Les experts n’avaient pas prévu qu’un incident bénin (une vanne fermée qui aurait dû être ouverte) sur le circuit secondaire du réacteur pouvait avoir une telle conséquence et comme ce n’était pas prévisible, les personnels de la centrale n’ont pas compris ce qui arrivait et n’ont pas eu les bonnes réactions dans les premières heures de l’accident.

La catastrophe de Tchernobyl (1986) ne devait pas arriver, et c’est pourquoi les autorités se sont livrées à une expérience sur le réacteur qui a été fatale. Et maintenant, il faut vite construire un nouveau sarcophage pour contenir les radioéléments présents en quantité sur le site, qu’il va falloir surveiller pendant des siècles…

Au Japon, ce qui est en train de se passer ne devait pas arriver, c’était inconcevable… Il faut espérer que les Japonais vont parvenir à refroidir tous les réacteurs et les combustibles usagés. Mais il faudra assurer ce refroidissement pendant des mois voire des années. S’ils n’y parviennent pas, les conséquences peuvent être tellement catastrophiques que personne n’est capable de les imaginer.

Dans la technologie nucléaire actuelle plusieurs paris sont pris :

  • Nous arriverons à stocker en sûreté les déchets nucléaires pendant des siècles. En fait personne ne peut l’assurer car la stabilité des sociétés humaines, ni celle des couches géologiques, ne sont acquises avec certitude.
  • Nous arriverons toujours à contenir le pire accident concevable, notamment grâce à l’efficacité de la défense en profondeur, c’est-à-dire mettre des barrières successives entre les produits radioactifs et l’environnement. Dans les études de sûreté les exploitants des centrales et les pouvoirs publics inventent les pires scénarios, à leurs yeux. Mais malheureusement l’expérience est là pour démontrer que le pire est encore au-delà de ce qui peut être envisagé, à la fois pour des raisons économiques (ce serait trop cher) mais aussi culturelles, car lorsque vous défendez une technologie, vous n’arrivez pas à vous convaincre que son danger potentiel est bien supérieur à ce que vous essayez d’imaginer. Les simulations les plus catastrophistes ne sont que des événements virtuels, pensés dans le confort « clean » d’un laboratoire et qui s’arrêtent dès qu’on éteint les ordinateurs qui aident à les imaginer.

Le risque zéro n’existe pas, c’est l’affirmation évidente, partagée par tout le monde, qui permet aux défenseurs de cette technologie de poursuivre dans leur entêtement. Mais les risques industriels ne sont pas tous de même ampleur. Lorsqu’un risque est tel qu’il peut mettre en péril l’existence même d’une société, peut-il être couru, même si sa probabilité est très faible ? Le pari du nucléaire vaut il d’être tenu ? Les écologistes ont répondu non, démontrant ainsi leur sens des responsabilités face à ceux qui « croient » à la toute puissance de la techno-science pour résoudre les problèmes de l’humanité.

Il serait temps d’écouter les écologistes qui depuis plus de 40 ans tirent la sonnette d’alarme, et de prendre le temps d’un débat de l’ensemble de la société sur les choix technologiques à effectuer dans la production de l’énergie, en mettant tout sur la table et en organisant ce débat de manière contradictoire avec des moyens égaux entre les différentes propositions. Si cela avait été fait, la France ne se serait sans doute pas lancée dans le tout nucléaire. Maintenant il faut éviter le pire et donc examiner des scénarios réalistes de sortie du nucléaire, en commençant par arrêter les centrales les plus anciennes et les moins sûres, comme Fessenheim.

Financements politiques

Publié le 2 novembre 2010

Les lobbys des marchands d’eau et des marchands de nucléaire financent directement des candidats aux élections américaines de novembre 2010.

Après avoir financé pendant des années, et officiellement en 1993 et 1994, les candidats de droite et de “ gauche ”, en particulier à Grenoble et en Isère, ces grands groupes mondialisent leur corruption officielle : GDF Suez, Suez Environnement (ex Lyonnaise des eaux), Véolia (ex Générale des eaux), Sodexho, Areva et autres. A lire sur Rue 89.

Pour mémoire, voici en francs les dons des entreprises aux candidats qui seront élus aux élections législatives de mars 1993 dans l’Isère (journal officiel du 27 avril 1994) : A . Carignon RPR (409 000 F), G. Biessy PCF (427 417 F), M. Destot PS (118 084 F), D. Migaud PS (75 000 F).

Les factures du chauffage urbain toujours excessives

Publié le 22 octobre 2010

On pouvait espérer que les communes et la Compagnie de Chauffage auraient enfin corrigé les tarifs du chauffage urbain à la baisse. Encore raté !

Dans un nouvel avenant au contrat de concession, elles se contentent de mettre en place un système de lissage de l’évolution des tarifs lorsque les coûts de l’énergie augmentent ou diminuent fortement. Mais globalement les tarifs seront toujours trop élevés.

Lors du conseil municipal de Grenoble du 18 octobre, le rapporteur de la majorité sur ce dossier a raconté des bêtises et des contrevérités. Pour lui la CCIAG est fondée de faire de la marge afin de pouvoir investir. Mais ce qu’il oublie ou ne sait pas c’est que la marge excessive faite par la compagnie de chauffage (8 M€ en 2008/2009 !) est calculée après investissements et toutes les charges prévues par la convention de délégation de service public. Cette marge ne sert donc pas au service public de chauffage urbain mais à augmenter les dividendes aux actionnaires et à payer des impôts sur les sociétés, ce qui n’améliore pas le service rendu !

De plus, le maire a refusé aux élus écologistes les informations leur permettant de voter en connaissance de cause sur les formules d’indexation des tarifs, ce qui entache d’illégalité la délibération adoptée par la majorité municipale.

Nucléaire, la sûreté de l’EPR mise en cause

Publié le 8 octobre 2010

Le réseau « Sortir du nucléaire » rend public des notes confidentielles d’EDF qui démontrent que les ingénieurs ont mal conçu des parties du couvercle de la cuve de l’EPR, ce qui met en péril la sûreté du réacteur EPR et viole, en toute connaissance de cause, la réglementation française relative aux équipements nucléaires sous pression !

Pour le Réseau « Sortir du nucléaire », la conclusion s’impose : en toute conscience des problèmes, EDF persiste dans une politique qui sacrifie la sûreté aux impératifs économiques ! Au regard des conséquences catastrophiques d’un éventuel accident, cette légèreté est impardonnable.

Pour plus de détails : http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/EPR-revelations2.html

Centrale solaire de Lans en Vercors : le non très majoritaire

Publié le 24 septembre 2010

Le maire de Lans soutenait le projet d’implantation d’une grande centrale photovoltaïque dans la forêt de Jay, projet qui avait fait l’objet d’un avis défavorable lors de l’enquête publique. Autant il faut défendre l’implantation de panneaux photovoltaïques sur des surfaces adéquates (par exemple les toits des maisons et immeubles), autant il faut éviter la déforestation qui va à l’inverse de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Les habitants de Lans ont refusé à 65 % ce projet industriel qui ne répondait pas aux exigences écologiques les plus élémentaires.

Société nucléaire, société policière !

Publié le 16 juin 2010

Qu’on soit d’accord ou pas avec les militants du réseau « Sortir du nucléaire », ce qui vient de se passer est inacceptable, voici un extrait du communiqué du réseau :

« La Direction de la Surveillance du Territoire (DST) a convoqué le 16 juin au Ministère de l’Intérieur le directeur et les deux webmestres du Réseau « Sortir du nucléaire ».

Le motif de cette convocation leur a été précisé par téléphone : depuis 2003, le Réseau « Sortir du nucléaire » met à disposition en ligne des documents « confidentiel défense » qui révèlent que le futur réacteur EPR ne résisterait pas au crash d’un avion de ligne.

Quel nouvel élément la DST cherche-t-elle à obtenir ? Les défauts de sûreté de l’EPR et ses surcoûts sont de notoriété publique. La révélation des informations « confidentiel défense » par le Réseau « Sortir du nucléaire » a déjà donné lieu à une procédure judiciaire ; elle a été classée sans suite en juin 2009. Au contraire, dans cette affaire, ce serait plutôt à l’État de fournir des informations : malgré des demandes répétées, et contrairement à ce que prévoit la loi, l’avocat du Réseau « Sortir du nucléaire » n’a toujours pas eu accès au dossier pénal…

C’est en toute légitimité que les trois personnes convoquées ont décidé de ne pas se rendre à cette convocation arbitraire. Elles savent qu’elles peuvent être arrêtées à tout moment et emmenées par la force. Il n’est pas question de céder devant un État qui prêche la transparence, mais classe « secret défense » ou « confidentiel défense » tout ce qui concerne le nucléaire, civil ou militaire. »

Politique énergétique dans l’agglomération. Réunion publique

Publié le 20 mai 2010

Mercredi 26 mai 2010 à 20 h 30
Maison des Associations rue Berthe de Boissieux à Grenoble

L’ADES et le Parti de Gauche organisent le mercredi 26 mai 2010 à 20 h 30 à la Maison des Associations rue Berthe de Boissieux à Grenoble, une réunion débat sur les services publics locaux de l’énergie, notamment du chauffage urbain dans l’agglomération et les choix à prendre pour une politique énergétique locale, sociale, solidaire, écologique et démocratique.

Télécharger le diaporama de la réunion

Le bouleversement climatique et la crise sociale imposent d’économiser l’énergie, de développer les énergies renouvelables et d’assurer des services publics indépendants des intérêts privés aux tarifs correspondant au service réellement rendu.

Seul un véritable service public de l’énergie peut permettre de répondre aux besoins de tous, selon les moyens de chacun : il s’agit non seulement de répondre aux enjeux énergétiques et sociaux, mais aussi d’être compatible avec une juste répartition des richesses.

Actuellement les tarifs de la Compagnie de Chauffage sont mis en cause par de très nombreux usagers du chauffage urbain qui voient leurs charges de logement véritablement exploser. Ces charges ne sont pas que le reflet de la hausse des prix liée à la spéculation mondiale sur l’énergie : la CCIAG, société d’économie mixte, fait actuellement des marges financières excessives grâce à des tarifs arrêtés par les conseils municipaux des six communes concernées.

Il n’est pas dans sa mission de service public de rétribuer des actionnaires – publics ou privés – sur le dos des usagers ! Pourquoi les communes cautionnent-elles de telles politiques ? Le croisement de capitaux publics et privés est-il compatible avec un véritable service public régulateur des inégalités sociales ?

La question peut également se poser pour la distribution du gaz et de l’électricité : ainsi, la Ville de Grenoble vient d’adopter un avenant concernant ses relations avec GEG à propos de l’éclairage public, laissant cette charge aux usagers du service public de l’électricité. Cela est non seulement irrégulier sur le plan juridique, mais renforce également les inégalités sociales en transférant cette charge du contribuable à l’usager…

Il est urgent de redéfinir des tarifs de l’énergie conformes à la réglementation et aux réalités économiques et sociales à Grenoble et dans l’agglomération.

Il est essentiel de définir une nouvelle politique énergétique locale qui s’organise avec un service public indépendant d’intérêts privés et qui favorise la construction de filières artisanales et industrielles compétentes dans la construction à basse consommation d’énergie et dans la production d’énergies renouvelables (filière bois, traitement des déchets et leur valorisation, solaire…).

Le réacteur nucléaire EPR présenterait un risque d’accident très important

Publié le 11 mars 2010

Le réseau sortir du nucléaire rend public un document d’EdF mettant en cause la sûreté de l’EPR en cas d’accident grave d’éjection des barres de contrôle.

Voici un extrait de leur communiqué de presse du 10 mars :

« Certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (qui permettent de modérer, d’étouffer la réaction nucléaire). Ces modes de pilotage sont essentiellement liés à un objectif de rentabilité économique, qui implique que la puissance du réacteur puisse être adaptée à la demande électrique. Ainsi, dans le but de trouver une hypothétique justification économique à l’EPR, ses concepteurs ont fait le choix de prendre le risque très réel d’un accident nucléaire. De plus, l’essentiel des arguments en faveur de l’EPR (puissance, rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s’avèrent faux.

EDF et Areva ont tenté de modifier le pilotage du réacteur : ces efforts n’ont pas abouti à des parades éliminant cette classe d’accidents. L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a semble-t-il été tenue à l’écart de ces questions. »