Archives pour le mot-clef ‘conseil municipal’

Un pâté de cheval et d’alouette

Publié le 30 mars 2012

Le conseil municipal du 26 mars débutait par des délibérations ponctuelles sur l’insertion (une délibération) et la politique économique (5 délibérations). Alors que l’ordre du jour avait mis en tête la délibération présentée par A. Djellal sur le financement d’associations d’insertion, c’est Geneviève Fioraso qui monopolisait la parole dans un très long bilan général de la politique économique de Grenoble à l’aide d’un diaporama. Ce bilan qui n’était pas à l’ordre du jour a eu pour effet d’en énerver plus d’un même dans la majorité municipale. Mis ainsi devant le fait accompli ces élus se sont trouvés contraints d’écouter sans pouvoir débattre ni intervenir sur le sujet.

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Budget 2012 : manipulation et approximations

Publié le 22 décembre 2011

Le budget 2012 de la ville de Grenoble est le premier, depuis 1995, qui fait l’objet d’une belle manipulation des chiffres dans le document de présentation. Les explications alambiquées et les réponses aux amendements du groupe des élus « Ecologie et Solidarité » ont été imprécises et mêmes fausses. La situation financière pour 2012 est en effet beaucoup plus favorable que celle en 2011, avec une épargne nette en très forte augmentation (+ 3 M€) grâce à des recettes supplémentaires. Mais la majorité municipale a caché cette réalité pour justifier le maintien de la pression fiscale au même niveau que 2011.

1) Une manipulation pour cacher une réalité budgétaire plus favorable que prévue

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Les élus Ecologie et Solidarité : des élus qui travaillent

Publié le 25 novembre 2011

Le groupe des élus « Ecologie et Solidarité » à la ville de Grenoble a édité son bilan à mi mandat. Bien que dans l’opposition, ce groupe d’élus pèse fortement sur l’activité municipale en imposant le débat et en proposant des alternatives aux mauvais choix du maire et de sa majorité.

Au sommaire :


Une Ville conviale ?

  • Payez, vous êtes filmés !
  • Un stade vide, pas assez de piscines
  • “Ouvrir la culture !“ : Trois questions à Olivier Bertrand

Une Ville soutenable ?

  • Bien circuler et facilement, cʼest pour quand ?
  • Quintuple 0 pour la majorité sur les JO
  • Politique économique : hors sujet, hors champ
  • GIANT : un nom qui veut tout dire

Une Ville solidaire ?

  • CCAS : 3 questions à Marina Girod de lʼAin
  • LOGEMENT SOCIAL : 3 questions à Maryvonne Boileau
  • Pour la Villeneuve, pas dʼidées neuves
  • Un PLU qui nʼa pas plu.
  • Chauffage urbain : les usagers sur le grill
  • IMPÔTS LOCAUX : 3 questions à Hakim Sabri, Président de groupe

Conclusion…

Le bilan est disponible en ligne

Débat d’orientation budgétaire au conseil municipal du 21 novembre

Publié le 25 novembre 2011

Un débat important qui précède le prochain vote du budget, sur les orientations budgétaires, a donné lieu à des interventions intéressantes.

Un compteur qui s’affole : Le 1er adjoint a insisté lourdement sur les différences entre l’endettement de l’Etat, qui est un mauvais endettement et celui des collectivités qui est un bon endettement. Ceci résulte des contraintes de la loi qui interdit aux collectivités territoriales d’avoir des budgets de fonctionnement en déficit et qui interdit d’emprunter pour financer le fonctionnement, alors que l’Etat emprunte pour rembourser les intérêts des emprunts… Pour imager la dérive de la dette de l’Etat et au contraire la stabilité de la dette de Grenoble, le 1er adjoint a fait projeter une diapositive où deux compteurs indiquaient l’évolution en temps réel de la dette de l’Etat qui s’accroit de 1000 € par seconde alors que la dette de Grenoble et plus généralement des collectivités est stable. Ceci était très pédagogique, sauf que le compteur de la dette de l’Etat évoluait beaucoup trop vite puisque c’était au moins de 2000 à 3000 € par seconde ! La chose est suffisamment grave pour ne pas avoir besoin d’exagérer le trait. Et si l’endettement de Grenoble est un bon endettement, pourquoi vouloir à tout prix diminuer cette dette quand l’équilibre financier est assuré, sinon pour justifier la trop forte hausse des impôts ?

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Les bulles, ça coince

Publié le 21 octobre 2011

Au prétexte qu’un établissement bancaire est le mécène du téléphérique, la majorité municipale vient de l’autoriser à couvrir les bulles de ses messages publicitaires. Cette décision viole le règlement de publicité que la ville s’est elle-même donnée, constituant ainsi un délit passible d’une amende de 7500€ par publicité. Il y a avait pourtant eu un précèdent en 2007 qui laissait penser que les choses en étaient restées là. En octobre de cette même année, les bulles avaient servi à promouvoir l’implantation dans l’agglomération grenobloise d’une enseigne internationale qui n’était pourtant pas mécène du téléphérique, avait suscité la désapprobation quasi générale des Grenoblois. Mais pas seulement.

Un certain Ph. Falcon de Longevialle, qui deviendra quelques mois plus tard élu à Grenoble, écrivait sur son blog « …Je reste néanmoins choqué qu’une enseigne aussi puissante soit-elle, puisse se payer le patrimoine grenoblois, comme un vulgaire espace publicitaire. Je ne sais pas qui a autorisé (ndlr : ignorance feinte ?) ce regrettable précèdent mais il doit savoir (ndlr : le maire) que Grenoble n’est pas à vendre. En matière de bulles, ça mérite un zéro pointé (ndlr : de l’humour avec ça !) » A le lire on sent bien poindre chez cet homme de conviction une vocation de gauchiste contrariée, mais 2007 est une époque révolue. Choqué quelques années plus tôt, le voilà muet au dernier conseil municipal. Ah ! comme on aurait aimé l’entendre dire, mais cette fois comme adjoint à l’immobilier que « Grenoble n’est pas à vendre ». Cet élu ne cesse de se renier, en 2007 il fustigeait la rocade. Dès qu’il est devenu un co-listier de Michel Destot, il était un ardent défenseur de la rocade.

« Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent » disait le grand Edgar Faure. Certains politiques sont de vrais moulins à vent.

L’ouvrier de la 25ème heure

Publié le 15 octobre 2011

Il n’est jamais trop tard pour faire croire que l’on peut bien faire. Au risque que la crédibilité en prenne un sérieux coup. A l’exemple de la droite municipale grenobloise qui par la voix de M. Chamussy, fustige la majorité municipale sur son attitude à l’égard du collectif « Vivre à Grenoble » que nous soutenons depuis le début. Il se dit choqué par les déclarations des adjoints à l’immobilier et à la Démocratie Locale, qui dit-il, semblent mépriser la démarche du Collectif. Rappelons que le Collectif est né de deux constats principaux : l’absence de démocratie de la majorité municipale et sa propension à densifier à outrance dans tous les secteurs de la ville quel que soit le projet d’urbanisme en cours. On ne reprochera pas à M. Chamussy de prendre partie pour les habitants par voix de presse. Mais peut-être que les habitants concernés auraient aimé l’entendre avec ses amis de droite s’exprimer en tant qu’élus dans le cadre du conseil municipal, ce qu’ils n’ont jamais fait. De là à penser que la « sortie » de M. Chamussy relève de la récupération, il n’y a qu’un pas que les habitants pourraient franchir allègrement. Pour nous, évidemment, c’est déjà fait.

Déplacer la déchetterie Jacquard, une très mauvaise décision !

Publié le 29 septembre 2011

Décidée au Conseil municipal du 26 septembre 2011.

Les habitants ne comprennent pas les vraies raisons de cette décision. Pourquoi ne pas moderniser la déchetterie sur le terrain actuel et diminuer le volume de déchets à recevoir afin d’équilibrer la collecte dans des déchetteries de proximité ?

Les vraies raisons ont enfin été données par J.Ph. Motte, conseiller communautaire, qui a expliqué qu’il y aurait à terme seulement deux déchetteries à Grenoble, une dans le nord et une dans le sud. Donc au lieu de développer des déchetteries de proximité ce seront deux très grosses déchetteries pour tous les habitants de la ville. A terme il y aura fermeture des déchetteries de quartier. La déchetterie de l’Ile Verte vient de fermer, après celle de la rue Ampère, donc les autres (Jouhaux, Villeneuve) fermeront à plus ou moins long à terme.

C’est la Métro qui a la compétence de collecte des ordures ménagères, or, aucun débat ni réflexion n’ont eu lieu sur cette idée de fermer toutes les déchetteries de quartier et de n’en conserver que 2 à Grenoble. On connaît tous les inconvénients que cela va entraîner en termes de distances parcourues, circulation rendue plus difficile aux abords des grandes déchetteries… Il ne faudra pas s’étonner de revoir de nombreux déchets fleurir sur les trottoirs.

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Le conseil municipal du 20 juin 2011 : toujours plein de surprises !

Publié le 24 juin 2011

Comme il se doit, l’Adjointe au logement a fait une présentation des nouvelles aides proposées pour l’aide à la construction de logements sociaux. Pas d’innovations, c’est un « copier-coller » des décisions de l’an dernier. Par contre, nous avons eu droit à un super couplet sur les citoyens qui font des recours permanents et sont donc responsables des retards dans la construction de logements sociaux. Il est vrai que la programmation 2011 est assez catastrophique : 208 logements sociaux au lieu de 300 comme les années antérieures, mais les recours n’y sont pour rien.

Le recours contre la révision simplifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme) que le Tribunal Administratif a jugé illégale entraîne évidemment des retards pour l’aménagement de la nouvelle ZAC Presqu’île. L’Adjointe au logement considère que le recours contre la rocade aurait dû être le point final des procédures et qu’il est irresponsable d’avoir fait un recours contre la révision simplifiée du PLU. Mais le PLU comprenait la rocade ! Qu’en est-il de l’illégalité de la procédure ? Elle ne répond pas en public sur cette question. Pourtant, il ne s’agit pas d’une petite illégalité, car la différence entre révision simplifiée et révision normale est d’importance. La révision normale suppose de procéder comme on le ferait pour l’élaboration du PLU, en reprenant notamment le débat politique sur le PADD (Projet d’aménagement et de développement durable). Et c’est cela qui gêne la majorité qui ne veut pas clarifier sa politique de construction débridée.

Peu après c’était au tour de l’adjoint aux déplacements d’y aller de son discours contre les citoyens qui font des recours sur des permis de construire, mais lui, visait le collectif d’habitants « Vivre à Berriat » (voir l’article à ce sujet).

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La Montagne ça vous gagne ? Pas sûr

Publié le 24 juin 2011

Le Conseil Municipal du 20 juin dernier devait donner son avis au Préfet sur la création d’une communauté urbaine, étendue au-delà du périmètre actuel de la Métro (Grenoble Alpes Métropole) par exemple aux communes du Vercors. Après de nombreux orateurs, est venu le tour de Philippe Falcon de Longevialle, adjoint à l’immobilier urbanisant, de donner la pleine mesure de son talent. Une fois de plus , il a démontré combien il savait prendre de la hauteur, se hisser au-dessus du commun. Pour lui, les habitants de nos contrées ne comprennent rien à tous ces syndicats intercommunaux existants, c’est très compliqué, il faut expliquer, faire de la pédagogie. Pas tout à fait faux, mais dit comme cela… Heureusement, Ph. de Longevialle est là. D’autant que la simplification arrivera avec la communauté urbaine. Pour beaucoup d’entre nous, la montagne ce sont les agriculteurs, l’élevage, la forêt, l’exploitation du bois, l’entretien des paysages, auxquels ont peut aussi ajouter les loisirs, etc Bref ! tout ce qui constitue la vie des habitants des communes de montagne. Eh ! bien pas pour Ph. De Longevialle. Pour lui la montagne « c’est le terrain de jeu des citadins ». N’est-ce pas là une conception inédite, moderne de la montagne ? Au moment de la création de la communauté urbaine, on peut compter sur lui pour nouer les plus étroites relations avec, pour ne citer qu’eux, les représentants du plateau du Vercors. A moins que ces derniers ne lui proposent un petit séjour au grand air. Ce n’est pas gagné, comme on dit à la montagne. Il restera toujours le choix  entre un séjour à la montagne ou habiter au bord d’un lac savoisien.

Le collectif « Vivre à Berriat » manifeste devant la mairie

Publié le 24 juin 2011

Lors du conseil municipal du 20 juin le collectif « Vivre à Berriat » a diffusé des documents très précis sur des opérations immobilières contestables conduites par la Ville.

Nous avions déjà évoqué le 28 mai dernier ce collectif d’habitants qui agissent de manière indépendante pour défendre et promouvoir d’autres formes d’urbanisme et d’architecture, dans le respect du passé, du présent et de l’avenir, du quartier Chorier Berriat et de ses habitants.

Le collectif critique 3 opérations immobilières de l’ilôt d’Alembert, du 27 rue Raspail et de l’angle 20ter rue Raspail – Traverses des Iles et déplore qu’encore 4000 m² de locaux d’activités sont promis à la démolition

Que veut le collectif :

  • une véritable concertation sur l’ensemble des opérations des anciens terrains du GRETA
  • de la mixité et des projets qui respectent l’identité urbaine de ce secteur de notre quartier
  • la préservation des locaux d’activité existants
  • des locaux d’activités à bon marché plutôt que des logements hors de prix
  • des logements sociaux et familiaux de qualité avec moins de densité
  • le respect du PLU pour ces 3 opérations
  • une révision du PLU qui clarifie les règles dans les tissus urbains mixtes comme celui du quartier Chorier Berriat.

Pour plus de renseignements : Collectif Vivre à Berriat – 39 rue Mozart 38000 Grenoble – 04.76.96.70.15 – www.vivaberriat.canalblog.com – mel : vivaberriat@gmail.com

Mairie : tout ne va pas si bien, Madame la Marquise…

Publié le 9 juin 2011

Le CSA a procédé à un sondage auprès de 801 grenoblois inscrits sur la liste électorale par la méthode des quotas. C’est le 5ème sondage de ce genre. A noter que l’ensemble des questions posées n’ont pas été rendues publiques car il semblerait que certaines questions aient été réservées au PS, notamment sur les intentions de vote pour différentes listes aux élections municipales. Sur le plan déontologique cela pose de sérieuses questions, et même si le PS a payé sa partie du sondage, le mélange des deux pourrait être considéré comme une aide de la société de sondage et/ou de la mairie à un parti politique, ce qui est strictement interdit. Pour lever le doute nous attendons des précisions claires sur ce qui c’est réellement passé.

Les résultats sont présentés par le maire et sa majorité comme très positifs, ce qui n’est pas surprenant vu le type de questions posées. Il faut prendre les résultats avec précaution car il apparaît de nombreuses contradictions dans les réponses et vu la quantité de questions, il n’est pas sûr que les sondés aient répondus correctement à toutes et dans ce type de sondage il n’y a pas la possibilité de redresser les réponses fantaisistes.

Par rapport au précédent sondage de 2005, voici quelques évolutions qui font réfléchir.

A propos de la ville de Grenoble, diriez vous que : C’est une ville qui a amélioré son image à l’extérieur : en 2005, 80 % oui et en 2011 seulement 56 %.

D’une façon générale, estimez vous que depuis quelques années, la vie à Grenoble a changé plutôt en bien ou plutôt en mal : en 2005, 60 % plutôt en bien et seulement 49 % en 2011.

Estimez vous qu’à Grenoble, l’action de la Municipalité est plutôt positive ou plutôt négative en ce qui concerne : La participation des habitants aux décisions qui les concernent : plutôt positive 46% en 2005, 41% en 2011. Les impôts locaux, plutôt positive : 28 % en 2005 et 24 % en 2011. L’entretien des écoles plutôt positive: 61% en 2005 et 53% en 2011. Par contre 59 % jugent plutôt positive le logement social contre 49 % en 2005.

61 % estiment plutôt négative l’action sur la prévention de la délinquance et la sécurité, cette question n’avait pas été posée les années précédentes.

Au fur et à mesure que les réalisations passent du stade projet à celui de réalisation, le sentiment des Grenoblois devient plus mitigé. Exemple Minatec recevait 90 % de satisfaits en 2005, ils ne sont plus que 72 % en 2011. La rénovation du quartier Teisseire passe de 79 % de satisfaits à 53 %. La rénovation du quartier Mistral passe de 66% à 56 % de satisfaits et Vigny-Musset de 73% à 54 %.

L’expérimentation de la vidéosurveillance, qui est une nouvelle question, laisse les Grenoblois très interrogatifs : 47 % de satisfaits contre 42% de pas satisfaits, avant même l’installation du système qui ne devrait pas donner des résultats à la hauteur des attentes et du coût.

A propos des attentes des Grenoblois, il y a des réponses intéressantes et non attendues :

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Vers la communauté urbaine, à quand un débat public ?

Publié le 11 mai 2011

Les élus grenoblois sont convoqués le 16 mai à une discussion sur l’intercommunalité, qui ne sera pas une réunion du conseil municipal à huis clos, mais pas non plus une discussion publique. Alors pourquoi donc cette discrétion ? Tout a été fait en catimini pour rester en catimini !

Concernant l’élaboration, la décision et la gestion en matière d’urbanisme dans une perspective qui ne peut pas être autre chose que le développement soutenable, il est à craindre que l’agglomération, telle qu’elle est configurée et telle qu’elle pourrait l’être à l’issue de la consultation préfectorale (communauté urbaine) risque d’être un peu limitée (quid du Voironnais et de la vallée du Grésivaudan ?). Par ailleurs, même si la communauté urbaine proposée englobe les balcons de Belledonne jusqu’à Chamrousse et une partie des marches du Trièves, elle continue de ne pas prendre en compte les massifs proches notamment le Vercors et les «pendulaires» (déplacements domicile-travail) (un des gros défauts du SDAU – Schéma Directeur d’Aménagement Urbain puis du SCOT – Schéma de Cohésion Territoriale). C’est au moins à cette échelle de Région Rurbaine qu’il faut penser et agir pour aborder sous d’autres perspectives les rapports ville-campagne, urbain-rural dans lesquels nous nous sommes enfermés et qui ont contribué à rendre impossible la maîtrise de la périurbanisation et qui empêche une vraie approche du développement soutenable.

Quoi qu’il en soit une communauté urbaine serait un plus, car elle permettrait de transférer la compétence d’urbanisme détenue par les communes (notamment les PLU: Plans Locaux d’Urbanisme) les communes conservant la décision concernant les permis de construire. La communauté urbaine aurait la compétence d’urbanisme opérationnel.

Brèves du conseil municipal du 28 mars 2011

Publié le 1 avril 2011

A l’entrée du conseil municipal, une manifestation des personnes âgées, de leur famille et des syndicats CFDT et CGT des personnels municipaux a protesté contre les décisions prises par le CCAS et la majorité municipale à propos de la fermeture de certains foyers logement et la restructuration des services de la restauration. Les réponses du maire aux questions orales posées par les oppositions n’ont pas dû satisfaire les manifestants, puisque tout va continuer, avec des réunions d’information, mais pas de débat au conseil municipal sur cette question d’importance.

On peut remarquer au lendemain des élections cantonales, où le PS a eu très peur de perdre encore un canton au profit des écologistes, un virage à gauche dans les discours. Reste à voir si cela suivra dans les actes.

Le Vice président du Conseil communal d’action sociale – CCAS, O. Noblecourt, a taclé vertement son collègue de la majorité S. Gemmani (Modem). Il est vrai que sur les questions d’hébergement d’urgence le discours de Gemmani était un vrai discours de droite en appelant à la générosité des communes. La réponse du Vice président du CCAS en termes de service public organisé autour de professionnels formés ne pouvait que nous satisfaire. Mais nous restons tout de même sur notre faim lorsqu’on voit les sommes engagées par les collectivités, en particulier le Conseil général dans les nuits d’hôtels, qui profitent à des vendeurs de sommeil peu scrupuleux. Tout cela faute de Centres d’accueil dignes de ce nom, qui, gérés en régie, reviendraient à terme moins chers et seraient plus respectueux des personnes hébergées.

A propos du bilan social présenté par le CCAS, le maire a fait une longue intervention indiquant que le social, était aussi couvert par de nombreux autres secteurs d’activité de la ville, mais il en a oublié un, l’économie ! Depuis le temps que nous expliquons que la politique économique de la majorité n’a rien à voir avec une politique de gauche, c’est la première fois que le maire nous donne en partie raison. Evidemment cet oubli n’a pas été du goût de Geneviève Fioraso. Cette dernière a été mise en difficulté plus tard à propos de l’aide apportée par la Ville au plan campus, pour un montant de 8 M€. Deux types d’opérations sont prévues, les Partenariats Public Privé (PPP) et la maîtrise d’ouvrage public. Nous sommes très opposés aux PPP, nouvelle manière de pomper de l’argent public au profit des grands groupes privés. Dans un document distribué aux élus il apparaît que la Ville va participer à une opération PPP, ce qui est dénoncé par nos élus et démenti par G. Fioraso, qui avait l’air de découvrir le document en question. Nous observons un vrai défaut de vigilance. Serait-ce à cause du cumul des mandats ? Elle a encore une fois manié les fausses affirmations avec un tel aplomb qu’on pourrait se laisser aller à la croire. Mais les faits sont les faits et les écrits des écrits. Même mensonge qu’à la Métro puisque la Métro subvention une opération en PPP pour le plan campus.

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Série décalée

Publié le 5 mars 2011

Serions-nous assez fous ou inconséquents pour nous opposer, par simple posture idéologique (comme le dirait la droite et certains membres du PS) à une initiative permettant d’améliorer une situation sociale dégradée ? Peut-on dire cela de la désormais fameuse « série télévisée » de Villeneuve que la majorité a approuvé au dernier conseil municipal ?

A l’heure où le renouvellement urbain se précise avec le changement de la collecte des ordures ménagères, les projets de démolition des silos et des appartements du 50 Galerie de l’Arlequin, du projet de déplacement du marché… toutes décisions qui méritent débats. Après le discours calamiteux et démagogique (mais c’est un pléonasme) du Président de la République, jetant opprobre sur le quartier et alors que le chômage des jeunes est au plus haut, pendant que leurs cadets pâtissent des coups portés par le ministre de l’Education Nationale, on a le droit, en effet de s’interroger, sur la place d’une « série télévisée » dans un tel contexte. Tout d’abord quel en est l’objectif ? Une diffusion sur une chaîne télévisée ? Personne, et surtout pas les professionnels ne peuvent croire à la possibilité de tourner une véritable série pour une somme aussi limitée (180 000€). Pas plus un documentaire, avec les risques de stigmatisation que l’on connaît.

Pourtant ces 180 000€ pourraient être très importants pour combler d’autres besoins.

Alors s’il n’est pas question de série télé de quoi s’agit-il ? « … de développer un projet artistique innovant mais bien ancré au niveau local » est-il indiqué dans l’appel à projets. Fort bien, aussi peut-on s’interroger sur les raisons qui ont poussé la majorité à retenir un groupe d’associations quasi inconnues à Grenoble. Pour ce qui est de l’ancrage local, et de la création artistique et audiovisuelle, il nous semble que Grenoble est plutôt bien pourvue en associations qui ont fait leurs preuves (Les Arpenteurs, La Fabrique des Petites Utopies, Le Centre Audiovisuel de Grenoble… pour ne citer qu’eux).

On ne peut s’empêcher de voir dans ce projet une manière pour la municipalité de séduire les médias nationaux, et l’on imagine déjà les titres ronflants. L’art, la création, la culture en général vont de pair avec le social, et contribuent à l’épanouissement de chacun. Il n’y a pas de priorité contrairement à ce que d’aucuns laissent entendre. Encore faut-il que les principaux intéressés soient sinon à l’origine du moins étroitement associés à un projet.

On ne peut donc que douter de l’effet d’une telle initiative, née de l’esprit de quelques élus, et qui semble plaquée, artificielle et en décalage avec la réalité.

Les petits potins politiques

Publié le 5 mars 2011

La candidate du PS sur le canton 1 de Grenoble déclare dans le Dauphiné Libéré du 24 février : « Nous rencontrons par exemple des personnes âgées qui ne savent même pas qu’elles peuvent se tourner vers le Département pour obtenir l’APA » (allocation personnalisée d’autonomie ndlr). Or il faut savoir qu’à Grenoble c’est le centre communal d’action sociale – CCAS qui est chargé par le Conseil général de gérer ce dossier.

Donc s’il y a dysfonctionnement, cette conseillère municipale devrait s’en prendre à elle-même puisqu’elle est aussi administratrice du CCAS ! Ou alors s’agit il d’une mise en cause de l’action de son collègue Vice-président du CCAS, ce qui manquerait d’élégance et de solidarité majoritaire.

Précisons que pour connaître toutes les compétences du CCAS, il s’avère nécessaire de participer très assidûment aux conseils d’administrations et à ses groupes de travail…

Publicité mensongère : Mme Doutriaux, la candidate du Modem (droite) sur le canton 1 se déclare seule candidate indépendante, mais sans préciser indépendante de qui ou de quoi. Une chose est sûre, elle dépend du maire de Grenoble : elle fait partie de sa majorité et elle est adjointe à l’administration générale.

L’ami de Nicolas Sarkozy insulte un élu en plein conseil municipal : lors du dernier conseil du 21 février, J. Thiar (élu de droite de la majorité), comme il le fait souvent, se retourne pendant l’intervention de Gilles Kuntz et s’accoude à son bureau à 50 cm de lui pendant son intervention. Comme cette fois J. Thiar ajoute des simagrées à son attitude de défi, Gilles Kuntz interrompt son discours en demandant que son collègue arrête son manège. En plus de rires appuyés de la majorité, notre collègue s’entend répondre par l’élu de droite : « Gros naze ! ». Cette insulte a été enregistrée. Un minimum de respect de la démocratie et des élus serait-il trop demander à ce personnage ?

Les dernières nouvelles de la majorité droite-gauche à Grenoble

Publié le 25 février 2011
  • Au conseil municipal du 21 février, l’adjoint chargé de l’éducation essayant de justifier l’augmentation du montant des aides aux écoles privées par rapport au précédent mandat : « un élève de l’école privée coûte moins cher qu’un élève de l’école publique ». Et il l’a répété deux fois au cas où il n’aurait pas été compris. Stupeur sur certains visages de ses collègues de la majorité. Avec ce genre de réflexions, il est à craindre que la majorité municipale accompagne le gouvernement dans son entreprise de destruction du service public d’éducation au profit du secteur privé, sous prétexte d’économies.
  • Lors d’une conférence de presse relatée dans le Dauphiné Libéré du 21 février, le groupe PS et assimilés a déclaré pour anticiper les critiques des écologistes «  Oui, Grenoble doit avoir une action économique pour rester attractive. Cela ne nous pose pas de problèmes à partir du moment où un euro dépensé rapporte 10 fois plus » ! Mais il ne précise pas à qui ça rapporte autant. Est-ce aux actionnaires privés qui empochent les subventions publiques, aux bureaux d’études proches, est ce à la Ville ? Ce chiffre est tout à fait surprenant. Jusqu’à maintenant les plus optimistes disaient qu’un euro dépensé pour créer un emploi direct entraînait la création de 3 emplois indirects. Décidemment cette majorité raconte n’importe quoi, espérant que plus c’est gros et mieux ça passera. Mais il ne suffit pas d’affirmer pour être dans le vrai, comme aime à le dire le maire. Aussi nous attendons avec impatience la démonstration précise de ce nouveau miracle économique.

Conseil municipal de Grenoble 21 février, petit florilège des dérapages

Publié le 25 février 2011

En présentant le projet d’aménagement des quais de l’Isère, Jacques Chiron a parlé de la place « Louis » Jouvin et comme aucun de ses collègues de la majorité n’a songé à le reprendre, « Louis » Jouvin est venu à plusieurs reprises dans son exposé. Alors Jouvin, oui ! Mais pourquoi Louis ? Bizarre, bizarre ! Faut-il voir dans cette erreur le résultat d’un surmenage en raison des multiples fonctions de Joël, pardon Jacques Chiron (Conseiller général, adjoint au maire en charge des déplacements, Président de la SEMITAG…), ou bien les effets de la diffusion récente d’un film de Louis Jouvet. Comme c’est bizarre. En tout cas Xavier Jouvin, le promoteur de la ganterie dans notre région, serait certainement troublé de se voir affublé d’un autre prénom.

Moralité : à force de se faire du cinéma, les élus prennent de moins en moins de gants.

On pourrait le dire par exemple de Ph. Falcon de Longevialle adjoint à l’immobilier, un vrai feuilleton à lui seul. L’épisode le plus récent remonte au dernier conseil municipal où il présentait les résultats du PLU (Plan Local d’Urbanisme) lancé en 2005. Dans cet exercice, il a démontré que dans la bataille des egos il n’était pas si mal placé. En 2005, il ne se préoccupait guère des politiques menées par la majorité de gauche et écologiste de l’époque, ce qui ne l’a pas empêché d’employer « nous » pour parler du travail réalisé tout en appelant à faire preuve de modestie. On se demande bien à qui pourrait s’adresser cette recommandation. Cerise sur le gâteau, il n’a pas hésité (peu impressionné par les chiffres) à déclarer qu’en 3 ans (donc depuis qu’il est aux affaires) la ville avait réalisé pas moins de 10 ha de végétalisation. Cet homme qui travaille pour son propre compte est un magicien, on ne le dira jamais assez.

On n’a toujours pas trouvé où étaient les 10 ha en question, mais s’il le dit… c’est sans doute faux.

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Parking de l’hôtel de ville suite

Publié le 18 février 2011

Le groupe des élus socialistes et apparentés à la mairie de Grenoble édite maintenant des brèves électroniques. Dans la brève n°5, ils polémiquent sur le coût du parking sous le stade, en contestant le chiffre de 500 k€ par an pendant 30 ans que nous avions annoncé.

Pour eux c’est seulement 200 k€ par an pendant 40 ans (110 k€ d’amortissements et 90 k€ d’intérêts des emprunts).

Revenons donc aux réalités des chiffres. Le 26 septembre 2005, le Conseil municipal vote le coût de construction du parking sous le stade (seuls les écologistes votent contre) pour 13 millions d’euros HT. Les amortissements d’une telle somme, étalés sur 40 ans (pour prendre le chiffre de la majorité droite-gauche) représentent 325 k€ par an.

Le Compte administratif 2009 de la ville indique qu’en fonctionnement, le parking coûte 160 k€ et ne rapporte que 30 k€ ! La majorité feint d’oublier ce déficit. De plus il faut ajouter à ces sommes environ 90 k€ d’intérêts des emprunts contractés pour financer cet investissement.

Conclusion, le coût annuel du parking dépasse les 500 k€ (325 + 130 + 90= 545).

C’est un exemple parmi d’autres d’un pur gaspillage d’argent public puisque ce parking ne sert à rien, personne ou presque ne vient s’y garer.

Ce qui est amusant c’est que le groupe socialiste et apparenté reprend le chiffre de 90 k€ comme montant des intérêts des emprunts, chiffre que nous avions estimé, alors que le maire était incapable d’avancer un chiffre dans sa réponse à une question orale des écologistes. Si même les « godillots » du maire lui font la leçon… rien ne va plus.

Une autre coopération décentralisée en Tunisie : difficile à comprendre pour certains

Publié le 18 février 2011

A la suite de la question des élu-es grenoblois du groupe Ecologie et Solidarité sur la pertinence du déplacement en Tunisie du 7 au 12 janvier 2011, de 2 élus de la majorité municipale, il faut se rendre à l’évidence, l’un des deux n’a visiblement, pas encore bien compris qu’il fallait procéder autrement.

Et comme pour le prouver, le président de la Société Publique Locale SAGES qu’il est également, n’a pas trouvé mieux que de proposer dernièrement à son conseil d’administration un projet de « coopération décentralisé » avec la ville de… Sfax (Tunisie). Plusieurs membres du conseil d’administration, élu-es de la majorité, ont immédiatement protesté avec virulence, arguant de la décision prise la veille en groupe majoritaire, que toute initiative de coopération décentralisée serait désormais soumise à un débat préalable. Apparemment, il s’avère que certains ont un mal fou à comprendre qu’une assemblée puisse fonctionner démocratiquement, leurs collègues vont devoir faire preuve de pédagogie et de beaucoup de patience.

Personne ne doute que la bonne santé économique de la Tunisie sera l’un des atouts de la réussite de ce grand mouvement de transformation. D’autant plus, que l’une des principales revendications porte sur les créations d’emplois, notamment pour des jeunes diplômés. Cependant, il est indispensable de prendre, ne serait-ce qu’un peu, le temps de réfléchir à la question de la coopération décentralisée avec Sfax.

La majorité a décidé d’un débat démocratique avec l’ensemble du conseil municipal, prenons-là au mot, seuls les actes comptent.

Concernant Sfax et la Tunisie, nous persistons à dire qu’il faut d’abord solliciter l’avis du nouveau Collectif de Tunisiens et Franco-tunisiens qui vient d’être créé à Grenoble. Cette instance rassemble une très grande majorité des composantes de la diaspora tunisienne. Il est vraisemblable qu’il y aura une demande de poursuite de la relation avec Sfax, mais elle pourrait peut être faire l’objet d’une orientation nouvelle avec des villes de l’intérieur du pays qui sont en plus grandes difficultés, économiques, sanitaires et sociales.

Ce collectif saura orienter la coopération sur ce qui lui paraît le plus essentiel dans l’immédiat pour aider le Peuple Tunisien à réussir sur la durée, à Sfax et ailleurs, ce qu’il faudra bien nommer une révolution.

Le duo qui chante faux

Publié le 28 janvier 2011

Comme nous l’avions indiqué la semaine dernière, ils n’avaient rien trouvé de mieux que de se rendre à Sfax du 7 au 12 janvier 2011, au moment de la chute de Ben Ali et du combat du peuple tunisien pour recouvrer sa liberté : lors de la réunion du conseil municipal de Grenoble le 24 janvier dernier, piqués au vif par les réactions et questions du groupe des élus « Ecologie et Solidarité » sur ce déplacement incongru, le duo JM. Detroyat et Ph.Falcon de Longevialle a laborieusement tenté de se justifier.

C’est d’abord JM. Detroyat, conseiller municipal chargé de la coopération décentralisée, qui, sûr de son fait, s’y colle et déclare que ces échanges se font dans l’« intérêt respectif » des populations locales, autrement dit sur un pied d’égalité. Comme on aura pu l’apprécier au vu du déroulement des évènements en Tunisie, pour les habitants de Sfax il y avait certainement une impérieuse nécessité d’accueillir des élus grenoblois, à ce moment précis !

L’un des objectifs de ce voyage était « d’apporter notre aide » pour le nettoyage d’une plage de Sfax polluée au phosphate. Quel rapport avec la présence de Ph. Falcon de Longevialle adjoint à l’urbanisme ? Aucun. Sinon qu’une fois le phosphate enfoui, il y aurait sûrement des aménagements à faire au-dessus et pourquoi pas des opérations de constructions.

La raison de la présence dans cette délégation de Ph. De Longevialle adjoint à l’urbanisme, ou plutôt à l’immobilier, est devenue un peu plus claire quand la réhabilitation de la médina de Sfax  fut évoquée par JM.Detroyat : alors que ce dernier parlait d’« intérêt respectif », il déclinait des actions faisant apparaître sur fond de condescendance une conception bien particulière de la coopération décentralisée.

Quant à Ph.Falcon de Longevialle, qui s’est dit choqué par les mises en cause dont il a été l’objet pendant cette séance du conseil, il a poursuivi sur le même registre. Non ! a-t-il dit, ils ne se sont pas contentés de rendre visite aux fidèles de Ben Ali à la mairie de Sfax… d’ailleurs, ils n’ont jamais affiché leur soutien au pouvoir en place… la preuve, ils ont même pu rencontrer des personnes de tous bords : des représentants tunisiens de la Ligue des Droits de l’Homme par exemple ? De tous bords on vous dit ! ! Alors qui ? Des universitaires, l’association de protection des oiseaux, le club de tennis… De tous bords comme on le voit…

Nous nous devions de saluer ces deux élus d’exception, dont la hauteur de vue atteint des sommets insoupçonnés.

Ce jour de conseil, leurs collègues de la majorité municipale ne se sont pas mobilisés pour les défendre. Le maire était absent à ce moment de la séance et n’a toujours rien dit à ce sujet : pourtant, il est le premier magistrat d’une des cinq communes Compagnons de la Libération…