Coup de théâtre à la Métro. Le Vice-président chargé de l’environnement, du développement durable et de l’énergie-climat a démissionné de sa délégation « environnement ». Jean-Marc Uhry n’a pas supporté que M. Destot et M. Baietto interviennent auprès du Préfet de l’Isère, sans l’avertir, pour repousser après les élections municipales l’enquête publique sur le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA). Il faut dire que depuis des années J-M. Uhry essaye de faire comprendre, en vain, à ses colistiers du PS que la lutte contre la pollution atmosphérique est prioritaire puisqu’il y a atteinte lourde à la santé publique. Les décisions importantes sont toujours repoussées …
Archives pour le mot-clef ‘Déplacements’
Les résultats de l’enquête ménage-déplacements de 2010 enfin publiés !
Il aura fallu attendre des années pour que l’enquête ménage-déplacements (EMD) réalisée en 2010 livre ses données. Ce n’est que maintenant que des résultats détaillés sont accessibles : http://www.smtc-grenoble.org/emd-2002-2010-les-premiers-resultats
Voila quelques comparaisons avec l’EMD précédente qui datait de 2002 pour la ville de Grenoble et la Métro. Légère baisse du nombre total de déplacements journaliers et diminution de la voiture avec transfert sur les modes doux.
Pétition : Non au retour du projet d’autoroute « A51 » !
La liste des Grands Projets Inutiles Imposés s’agrandira-t-elle avec le retour du projet de l’autoroute A51 pour relier Grenoble à Sisteron ? Actuellement une commission « Mobilité 21 » est chargée par le gouvernement de réviser, à la baisse, le Schéma National des Infrastructures de Transports (SNIT), pour les années à venir. Seuls les projets figurant au sein de ce SNIT pourront être réalisés. Des élus dont M. André Vallini, président du Conseil Général de l’Isère, et Mme Karine Berger, députée des Hautes Alpes, mettent tout en œuvre, avec le soutien de groupes économiques et politiques, pour que le projet d’autoroute A51, rejeté lors du Grenelle de l’environnement, y soit introduit.
Il faut s’y opposer en signant la pétition sur internet.
Rappel de la situation :
Tunnel autoroutier : la droite creuse toujours !
La droite UMP continue de rêver et de vouloir vendre des illusions aux Grenoblois, soutenue en cela par la Chambre de Commerce et d’Industrie qui veut de nouveau une rocade Nord ! Le vice-président de la CCI a même osé se présenter comme « représentant apolitique du monde économique » lors du débat de la primaire UMP sur les déplacements. Mais la meilleure arriva lors de ce débat avec l’intervention de A. Carignon qui propose que l’Etat finance « une tangentielle Nord Sud en souterrain de Veurey à Pont de Claix » ! Ni plus ni moins. Parfois on peut se demander si l’ancien maire corrompu n’est pas sous influence de substance illicite, notamment du tabac marocain. Il ne peut pas ignorer que cette fameuse tangentielle Nord-Sud a déjà été étudiée avec un tunnel sous le Vercors et abandonnée (heureusement) par l’Etat car beaucoup trop chère. Donc encore une fois de la poudre… aux yeux !
La Semitag continue, mais c’est le privé qui commande !
Le SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun) délègue la gestion du réseau de transports en commun à la SEMITAG, société d’économie mixte, dont le SMTC détient 64,8% des actions, Transdev 26,85 % et des banques et la CCI le reste.
Le contrat actuel de délégation de service public prenant fin prochainement, le SMTC a relancé un appel d’offre pour une nouvelle délégation. Deux offres ont été présentées : Keolis (filiale de la SNCF) et Transdev (filiale de la Caisse des dépôts 60% et de Véolia). En réalité le dossier de la SEMITAG était porté par Transdev, comme si la SEMITAG ne pouvait pas porter elle même son projet.
Autoroute A 51, dernières nouvelles du Gouvernement
Un député (PS) a posé le 29 janvier 2013, une question orale au ministre des transports à propos du prolongement de l’A51. Il est intéressant de lire l’intégralité de la réponse du ministre où il apparait de réelles difficultés à réaliser ce prolongement (tant mieux), mais le Gouvernement se dit prêt à étudier toutes les solutions possibles. Il faut donc rester mobilisé et vigilant contre cette très mauvaise idée.
A 480 le bilan de la concertation, enfin !
Plus d’un an après la clôture de la concertation (suivant l’article L 300-2 du code de l’urbanisme), l’Etat vient enfin de rendre public le bilan de la concertation sur l’aménagement futur de l’A 480, qui s’est déroulée du 7 novembre au 7 décembre 2011. téléchargeable en ligne ici
Rappel : la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Rhône-Alpes (DREAL) porte un projet d’aménagement de l’A480 sur une portion de 12 km depuis l’échangeur A48/A480 au nord de l’agglomération grenobloise jusqu’au raccord avec la RN85 au sud.
Il faut rappeler que cet exercice imposé sur le bilan de la concertation ne sert à rien pour la suite des évènements. C’est l’enquête publique qui sera un moment important dans le processus de décision.
Voici des extraits de la conclusion qu’en tire la DREAL.
Tout d’abord, il parait que tout le monde est d’accord avec ce projet, ça démarre fort !
Dossier : pollution atmosphérique, haro sur les particules fines !
L’air respiré à Grenoble est nocif pour la santé à cause de nombreux polluants, notamment les particules fines provenant des transports (diesels) et aussi du chauffage au bois par des poêles de mauvaise qualité.
C’est le moment de poursuivre la réduction de la circulation automobile et d’abandonner définitivement les projets d’élargissement de l’A480 et de prolongement de l’autoroute A 51.
La règlementation sur la qualité de l’air est fixée par le décret du 21 octobre 2010 qui transpose la règlementation européenne (l’unité est le microgramme soit le millionième de gramme).
Réglementation pour les particules inférieures à 10 microns (PM10) :
- Objectif de qualité : 30 microsg/m3 en moyenne annuelle civile ;
- Seuil d’information et de recommandation : 50 microsg/m3 en moyenne journalière selon des modalités de déclenchement définies par arrêté du ministre chargé de l’environnement ;
- Seuil d’alerte : 80 microsg/m3 en moyenne journalière selon des modalités de déclenchement définies par arrêté du ministre chargé de l’environnement ;
- Valeurs limites pour la protection de la santé :
- 50 microsg/m3 en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de trente-cinq fois par année civile ;
- 40 microsg/m3 en moyenne annuelle civile.
Particules fines inférieures à 10 microns à Grenoble depuis le 1er novembre 2012
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) nouveau est arrivé
Le 21 décembre 2012, le comité syndical de l’établissement public du schéma de cohérence territoriale a arrêté le SCOT en prenant en compte les résultats de l’enquête publique. Le SCOT deviendra opératoire deux mois après sa transmission au préfet, sauf si ce dernier trouvait à redire, ce qui est peu probable.
La délibération adoptée précise quelles sont les légères évolutions du document définitif par rapport à celui mis à enquête publique.
En ce qui concerne les déplacements qui avaient fait l’objet d’une forte mobilisation du lobby automobile, le SCOT résiste à cette offensive. Bien entendu il n’y a plus de contournement autoroutier nord de l’agglomération (déclaré ne présentant pas un intérêt public par la commission d’enquête) et le SCOT recommande de fixer à environ 70 km/h la vitesse sur l’A480 et la rocade Sud, contrairement aux désirs de M. Vallini. Mais il ne s’oppose pas à l’élargissement à 2 x 3 voies de l’A480 :
Non au grand gaspillage du Lyon-Turin
Le projet de loi de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin va être débattu en 2013 au parlement. Michel Destot en est le rapporteur devant l’Assemblée nationale qui approuvera ou non l’accord passé entre la France et l’Italie. Il a déjà expliqué qu’il défendra cet accord parce qu’à ses yeux ce projet est autant écologique qu’économique. Mais lorsqu’on se penche d’un peu plus près sur ce dossier pharaonique (plus de 10,2 milliards d’euros pour le seul tube international de 57 kms, 26 milliards en tout), on constate qu’il s’agit d’un gaspillage monstrueux d’argent public. En effet toutes les simulations en terme de croissance économique et de trafic poids lourds entre les deux régions qui auraient pu justifier ce projet se sont avérées fausses, surévaluées grossièrement, comme à… Notre Dame des Landes !
Au secours, l’A 51 revient !
Le projet avait été enterré par le gouvernement Sarkozy, le ministre J.L. Borloo expliquant que ce projet n’était pas réalisable à cause des impasses financières, environnementales et juridiques. F. Hollande, durant la campagne présidentielle, avait évoqué la prolongation de l’A51 au-delà du col du Fau, terminus actuel. Cela n’avait pas ému les populations habituées aux promesses électorales qui n’engagent que ceux qui les écoutent.
Mais le Président du Conseil Général de l’Isère, qui a du mal à exister, n’ayant pas été nommé ministre, ne manque aucune occasion pour se rapprocher du lobby routier et autoroutier. Il décide de financer l’élargissement l’A480 et le 21 juin 2012 lors d’une séance du CGI (Conseil général de l’Isère) indique qu’il reparlerait de l’A51 au ministre des transports. Ce qui n’avait pas créé de réactions particulières.
En revanche le 28 septembre A. Vallini se fend d’une lettre aux entrepreneurs de l’Isère dans laquelle il fait la liste de tous les projets du CGI dans le BTP (Bâtiments et Travaux Publics), le Center Parcs dans les Chambaran, l’élargissement de l’A480 et glisse la petite phrase suivante :
« Dans le prolongement d’A480, je viens de prendre l’initiative, soutenue par mes collègues présidents des Conseils généraux des Hautes-Alpes, de la Drôme et des Alpes de Haute Provence, de relancer l’achèvement de l’A51 Grenoble-Sisteron – Aix en Provence. »
Et subitement c’est le buzz…
A51 : Tartarin en Isère
Il n’est pas toujours facile de jouer au grand chef, de laisser croire que l’on peut, d’un simple claquement de doigt, remplacer l’Etat si celui-ci se défile. A trop fanfaronner, la réalité finit par vous rattraper et l’on s’expose alors à de sérieux revers. Quelques exemples pour illustrer le propos. L’état ne veut pas prendre la maîtrise d’ouvrage (autrement dit ne veut plus être commanditaire) de la Rocade Nord et de son inoubliable tunnel sous la Bastille ? Qu’à cela ne tienne, le grand chef isérois A. Vallini décide que le Conseil général fera parfaitement l’affaire. Avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui et la gabegie d’argent public qui aurait été bien utile ailleurs. On évoque l’élargissement de l’A 480 et la timide participation financière de l’Etat pour sa réalisation ? Là encore A. Vallini magnanime vient au nom du Conseil général au secours de l’Etat. Sa dernière lubie remonte à ces derniers jours, où il vient d’exhumer des placards poussiéreux cette ineptie que constitue l’autoroute A 51. On a bien compris que chaque fois, il caresse dans le sens du poil le lobby du BTP (on parle là des grands groupes) qui est aux anges.
Le sénateur J. Chiron a la mémoire qui flanche
Dans le Rouge et Vert du 8 septembre 2012, nous attirions l’attention sur le gaspillage d’argent public représenté par le parking sous le stade des Alpes. Nous y avions déjà fait allusion le 10 juin 2010 et le 18 février 2011.
Le Dauphiné Libéré du 21 septembre y consacre une page entière sous le titre : « Le parking de l’Hôtel de Ville reste désespérément vide. »
Interrogé le sénateur-adjoint au maire J. Chiron répond soit complètement à coté des questions, soit en refaisant l’histoire à sa sauce. On remarquera que l’honorable parlementaire a, quoi qu’il arrive, toujours raison ! Voila ce qu’il déclare à propos de la somme de 4,6 M€ dépensée par le SMTC pour le parking, une opération critiquée par la Chambre Régionale des Comptes (CRC).
La SEMITAG observée par la Chambre Régionale des Comptes
Le 24 septembre, le conseil syndical du SMTC a pris connaissance de la lettre d’observations définitives de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) sur la gestion de la SEMITAG de 2005 à 2010 (lire la lettre en ligne). La SEMITAG gère en délégation de service public le réseau de transport public du SMTC, c’est-à-dire sur l’ensemble du périmètre de la Métro.
La lettre d’observation définitive est précédée d’une lettre provisoire, qui en général n’est connue que de l’exécutif, et appelle les commentaires et réponses de ce dernier. Le travail des CRC est donc contradictoire, ce qui lui donne une qualité supplémentaire. Voici quelques extraits de cette longue lettre :
Coupe ICARE, ça roule et c’est gratuit
LA 39ème COUPE ICARE qui se déroule du 20 au 23 Septembre 2012 sur le site de St Hilaire du Touvet – Lumbin, est l’une des plus grandes rencontres du monde du vol libre.
Cette année, grâce à la ténacité de Pierre Mériaux, élu écologiste au Conseil régional chargé du Contrat de Développement Durable du Grésivaudan, des navettes gratuites sont mises à disposition des spectateurs par le Conseil général de l’Isère, la Communauté de communes du Grésivaudan et la Région Rhône Alpes.
Il faut profiter de cette occasion, car ces dernières années, la circulation en voiture dans le Grésivaudan tournait au cauchemar durant le week-end de la coupe.
Moralité : pour profiter pleinement de la Coupe Icare cette année, une seule solution, prendre les navettes !
Sous la pelouse, l’argent public s’évapore
A l’occasion du projet de réalisation du Stade des Alpes, M. Destot avait décidé d’ajouter sous l’équipement un parking dont la dimension a diminué au cours des études, pour rester dans le coût. Finalement ce parking compte aujourd’hui 440 places pour un montant de 13 millions d’euros HT (Conseil municipal du 26 septembre 2005). On retiendra qu’à l’époque, seuls les élus écologistes avaient voté contre cette décision.
La lettre d’observation de la Chambre Régionale des Comptes du 13 avril 2012 critique la décision du SMTC de subventionner la construction du parking à hauteur de 4,6 M€ : le SMTC « a fait montre d’une lecture extensive des missions qui lui incombent en subventionnant la construction du parking du Stade des Alpes pour 4,6 M€ ». Ce parking avait été présenté fallacieusement comme parking relais au SMTC pour qu’il verse sa subvention, nous avions contesté cet alibi, mais à l’évidence il ne remplit pas cette fonction.
La situation du SMTC passée au crible de la CRC
La Chambre Régionale des Comptes (CRC) a rendu ses observations définitives sur le SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun) dans un rapport détaillé de plus de 150 pages consultable en ligne
Nous reviendrons plus tard sur certaines analyses très intéressantes de la CRC sur la situation du SMTC. Il est intéressant de noter que la situation financière du SMTC est qualifiée de saine malgré une dette de plus de 650 M€. La Chambre recommande de créer un syndicat non plus à l’échelle de la Métro mais de la région urbaine. Ce serait effectivement un acte important qu’il faudrait engager rapidement. Le SMTC se fait taper sur les doigts à propos des fonds de concours (subventions) qu’il verse aux communes pour les aider à financer les abords des lignes de tram. Le SMTC n’a pas le droit de payer ce qui n’est pas strictement nécessaire à l’implantation des lignes de tram.
Les Unions de Quartier se rebiffent
Une initiative suffisamment rare pour être signalée. Cinq Unions de Quartier (Centre-Gares, Championnet-Bonne-Condorcet, Foch-Libération, Centre Ville et Berriat-St Bruno-Europole) viennent d’envoyer le 20 juin, une lettre au maire et à l’adjoint aux déplacements à propos du maintien de places de stationnement sur le cours Jean Jaurès. La question du stationnement des résidents au centre ville est une question qui n’est pas prise en compte avec suffisamment d’attention par la majorité municipale. Voila encore un projet d’aménagement (les contre-allées du cours Jean Jaurès) qui n’a pas été élaboré avec les habitants. Vous avez dit : charte de la démocratie locale !
Complètement bouchée
On mesure aujourd’hui encore à quel point la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) a toujours fait preuve d’audace et d’imagination. Le dernier exemple en date est survenu à la faveur de l’enquête publique sur le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) qui se déroule du 4 mai au 4 juillet 2012. Pour l’occasion elle a fait édifier le « plus grand bouchon du monde » s’esbaudit le quotidien régional qui note 3,38m exactement. Incroyable ! Alors champagne ? Rien compris.