Le gouvernement décide d’organiser le deuxième tour des élections municipales le dimanche 28 juin à condition que le 5 juin le Conseil scientifique ne donne pas un avis négatif si la situation épidémiologique se détériore. Sinon ce serait plutôt en janvier 2021 avec une élection à recommencer totalement. Le 28 juin permettra les élections sénatoriales en septembre et évitera un encombrement d’élections en 2021 avec les départementales et les régionales.
Selon la première loi d’urgence sanitaire du 23 mars, le gouvernement doit transmettre avant le 23 mai un rapport au Parlement sur le deuxième tour et un décret pris le 27 mai 2020 au plus tard fixera la date du second tour ; les déclarations de candidature à ce second tour seront déposées au plus tard le mardi qui suit la publication du décret de convocation des électeurs.
Si le scrutin se tient le 28 juin, à Grenoble il ne pourra y avoir que 4
listes à se présenter (celles qui ont dépassé les 10 % des exprimés au 1er
tour, à moins que certaines se retirent ou fusionnent ce qui ne semble pas être
le cas.
Le gros morceau du Conseil municipal aura été le
débat sur le « Plan de déconfinement et d’adaptation » de la
ville qui synthétise l’ensemble des actions mises en place par la ville (voir
sur le site internet). Il sera évolutif pour s’adapter à tous moments à la situation
de l’épidémie. Il a été longuement discuté, amendé et adopté sans vote contre.
Concernant la
vente du GHM (la clinique mutualiste), la ville agit pour éviter qu’il ne tombe
entre les mains de vautours financiers. L’association du CHU avec Agduc est la
solution préférée par la Ville. On apprend que le Département de l’Isère est
sur la même position. Ce serait la moins mauvaise des solutions à partir du moment
où la coopérative n’a pas été qualifiée pour acquérir le GHM.
Le Conseil municipal a décidé d’une aide financière d’urgence attribuée
aux familles dont les enfants bénéficient des repas à la cantine scolaire de la
Ville de Grenoble aux tarifs maximum de 1€, pour un montant forfaitaire de
200 € par famille. Pour
les familles allocataires de la Caisse d’allocations
familiales de l’Isère, ce sera la CAF qui versera cette aide, pour les
autres familles ce sera le CCAS. Le coût global estimé de cette aide est de
presque 300 000 €. En effet, il y a actuellement environ 1 500
familles (soit 2 400 enfants) dans cette situation.
Un
« architecte » du système de corruption organisé par M. Carignon est
décédé le 17 mai 2020 à 86 ans à Grenoble.
M. Guy
Névache a été un responsable important du Parti Socialiste grenoblois dans les
années 1960-1980, membre du cabinet d’Hubert Dubedout, suppléant de Pierre
Mendès-France, conseiller général, régional… Il a été en particulier secrétaire
général du SIEPARG et du SMTC poste que M. Carignon lui a conservé de 1983
à 1989 pour le prendre à Grenoble comme son 3ème adjoint en charge
des grands travaux dans le mandat 1989-1995. Il a alors quitté le PS.
Il a
participé activement au système de corruption généralisé mis en place à Grenoble
et dans l’agglomération. Après avoir suivi les dossiers irréguliers de
l’assainissement, des déchets, des transports et du tramway au niveau
intercommunal, il a participé aux montages qui ont permis les affaires de
corruption de l’eau de Grenoble, du projet illégal de tunnel Bouygues Dutaret
Carignon (c’est lui qui présente ces délibérations pour Carignon) ; tunnel
qui devait relier l’Esplanade à l’autoroute de Chambéry en passant sous Edouard
Rey, Agutte Sembat et Jean Pain, desservant au passage plusieurs parkings souterrains.
Il participe à la répartition des marchés et concessions des parkings dont
celui du CHU, du montage irrégulier de la concession de la deuxième ligne de tramway…
Grenoble
compte 19 villes partenaires dans le monde et pilote près de 250 projets
internationaux par an, dans les domaines de l’éducation, de la culture, des
sports, de la santé, du développement durable ou de l’innovation. Dans sa
dernière lettre électronique, le service des relations internationales de la
ville de Grenoble (élu référent : Bernard Macret) fait un point au 27
avril sur l’état de certaines villes jumelles concernant le Covid-19 :
« Dans cette crise sanitaire sans
précédent, la Ville de Grenoble se rapproche de ses villes jumelles. Des
nouvelles sont prises régulièrement pour connaître l’évolution de la gestion de
crise
Le maire a présenté jeudi 7 mai, le détail du plan de déconfinement et d’adaptation
de la ville qui sera présenté au Conseil municipal du 18 mai :
« Le confinement qui
s’achève aura exacerbé, parfois jusqu’à la nausée, les fractures de notre
société, ses violences et ses faiblesses. Agir pour une ville robuste, du bien
vivre, donner à l’institution les moyens de protéger les personnes et les biens
communs, c’est-à-dire de satisfaire à l’intérêt général, c’est tenir ensemble
action de court terme et perspectives à long terme.
Le Plan de Déconfinement et
d’Adaptation de la Ville de Grenoble a pour objectif d’organiser la reprise
progressive de la vie sans pour autant provoquer un deuxième pic épidémique,
qui serait pour notre territoire, en réalité, le premier. Aussi, ce plan
repose sur quatre piliers : généraliser la prudence sanitaire, accompagner
toutes les Grenobloises et Grenoblois à commencer par les plus vulnérables,
adapter le service public et transformer les espaces publics et les mobilités. Ce
plan d’action, qui sera mis à délibération lors du Conseil municipal du 18 mai,
contient également des outils pour associer forces vives et habitant-es à
l’élaboration du Grenoble d’après le choc.
L’administration fiscale donne
tous les ans des statistiques sur les impôts sur le revenu des habitants des
communes, départements, régions et national. Les dernières données concernent
les impôts sur les revenus de 2017.
Il y a 92 313 ménages
fiscaux à Grenoble, réparti en 8 tranches de revenu fiscal de référence (RFR). Il
y a un quart des ménages qui ont un RFR inférieur à 10 001 €, 40 % avec un
RFR inférieur à 15 001 € (soit 1250 € par mois) et 90 % ont un RFR
inférieur à 50 001 €.
Un prochain Conseil municipal aura lieu le 18 mai pour
faire le point une semaine après le lundi 11 mai, date annoncée par le
Président de la République pour le début du déconfinement. En ce qui concerne
les masques, la Région a prévu de pouvoir en distribuer à la population et la Ville de Grenoble va s’assurer que tous les
Grenoblois-ses seront équipé-es de masques. Dans cette optique, elle a fait une
commande de 175 000 masques en tissu grand-public confectionnés par des
entreprises locales.
Voici
des extraits de l’intervention du maire de Grenoble le 21 avril, lors du point
d’information hebdomadaire :
Conseil municipal le 20
avril 2020 à 15 h en visio-conférence
conformément à la loi sur l’urgence sanitaire. Il sera retransmis en direct sur
le site de la Ville de Grenoble. L’ordre du jour est très limité puisqu’il
s’agit de valider les décisions prises par l’exécutif depuis la mise en
confinement.
Comme chaque semaine depuis le début du confinement, le
maire de Grenoble a présenté, le 14 avril, les activités de la Ville concernant
les actions des services publics essentiels qui continuent leurs activités
indispensables en cette période difficile de confinement strict.
Il a débuté son intervention par un remerciement aux premiers
de corvées :
« Hier soir, le Président de la
République a annoncé un prolongement du confinement pour 4 semaines
supplémentaires, jusqu’au lundi 11 mai, sans doute plus tard encore pour les
plus vulnérables.
La Ville de Grenoble tient à saluer les
personnels soignants, les aides à domicile, toutes celles et ceux qui permettent
à notre société de rester à flot sans couler : les caissièr-es, les chauffeuses
et chauffeurs, les éboueuses et éboueurs, les livreuses et livreurs, les
pharmacien-nes, les paysan-nes.
Un grand merci à tous, et notamment aux
Grenobloises qui, comme l’ensemble des Françaises, sont particulièrement
mobilisées pour que notre société, et notre ville, tiennent le choc : 90% des
infirmiers sont des infirmières. 87% des aides-soignants sont des aides-soignantes.
83% des enseignants en école primaires sont des enseignantes.
C’est vous toutes et tous que nous applaudissons chaque soir à 20h, et qu’ici à
Grenoble, nous accompagnons toute l’année. Merci à vous. »
Le 14 avril, l’association des élus des grandes villes et des métropoles, France Urbaine, demande au gouvernement, en ce qui concerne les masques et le déconfinement, l’élaboration d’une stratégie nationale en étroite coordination avec les territoires. Cette demande a été suivie par celle de l’Association des Maires de France.
Parallèlement le maire de Grenoble a insisté sur cette demande : « Il existe sur ces masques une demande spéculative et il faut que l’Etat joue son rôle de stratège pour nous coordonner sinon ce sera un sauve-qui-peut, chacun se débrouillera dans son coin, et rien ne serait pire en pleine crise.»
Chaque semaine, le maire de Grenoble
fait un point sur l’activité municipale concernant la lutte contre l’épidémie
de Covid-19. C’est en général le lundi à 18 h et diffusé en direct sur le site
de la ville et sa page Facebook. Les services essentiels sont assurés par les
personnels de la Ville, de la Métro et de leurs satellites et notamment le
CCAS.
Voici quelques informations données le 6 avril : pour accéder à la totalité des nombreuses actions notamment l’aide à la vitalité du territoire (producteurs agricoles, culture, commerces…) voir ici.
« Les approvisionnements de masques
s’organisent…
Concernant les masques de protection, les approvisionnements s’organisent et la
Ville n’est plus dans la situation de pénurie qu’elle a connue au début de la
crise, même si toutes les commandes ne sont pas encore arrivées.
La Ville compte aujourd’hui :
A l’élection municipale de Grenoble
il y avait 7 listes qui se présentaient toutes sous la forme de rassemblements divers
et pour certaines listes avec un camouflage visant à effacer l’orientation
politique de base.
Les élections européennes se
déroulent au scrutin de liste à la proportionnelle à un seul tour. Les électeurs
votent suivant leur préférence politique et il y a tous les choix possibles. En
mai 2019, ils avaient le choix entre 34 listes différentes qui représentaient
toute les sensibilités politiques, mais seulement 13 listes ont dépassé 1% des
suffrages exprimés.
Il est intéressant de comparer
les résultats de ces deux élections proches dans les 86 bureaux de vote de
Grenoble et d’essayer de comprendre qui a voté pour qui le 15 mars 2020.
Dans la suite, l’analyse a
été menée non pas sur les pourcentages obtenus par les listes mais sur le nombre
de voix, avec une correction nécessaire qui consiste à réduire le nombre de
voix aux européennes pour chaque liste afin d’avoir le même nombre de votants
dans chaque bureau en mai 2019 et en mars 2020.
Le taux de participation électorale est le rapport entre le nombre de votants et le nombre d’inscrits ; il dépend de nombreux paramètres. Les électeurs très jeunes, les électeurs très âgés, les membres des milieux populaires les plus pauvres, les femmes ont tendance à s’abstenir davantage que les hommes, les adultes, les actifs, et les cadres supérieurs. Il y a plus de participation en milieu rural et moins en zones urbaines. La participation dans les grandes villes pour les municipales est inférieure à la participation nationale.
Pour 2020,
les injonctions contradictoires du gouvernement sur la limitation des
rassemblements et le maintien du 1er tour des élections a beaucoup influé sur
l’augmentation de l’abstention.
A Grenoble depuis de longues années la participation se dégrade dans certains quartiers et se maintient dans d’autres. A Grenoble c’était toujours environ 80 % de la participation nationale. Il faut noter qu’en 2020, les électeurs grenoblois se sont mobilisés presqu’autant (à 95%) que nationalement.
Sur le site de la ville de Grenoble, https://www.grenoble.fr/, on trouve toutes les informations concernant le fonctionnement de la mairie, du CCAS, le point sur la mobilisation contre le virus et toutes les opérations permettant d’aider les habitant-es durant cette période de confinement, notamment « Voisins voisines » pour développer les solidarités entre voisins et « Fêtes comme chez vous » qui propose en ligne des occupations plus festives sur ce site.
Le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020, prescrit de
nombreuses mesures pour lutter contre l’expansion du coronavirus et notamment l’interdiction
des marchés :« La tenue des marchés, couverts ou non et quel qu’en
soit l’objet, est interdite. Toutefois, le représentant de l’Etat dans le
département peut, après avis du maire, accorder une autorisation d’ouverture
des marchés alimentaires qui répondent à un besoin d’approvisionnement de la
population si les conditions de leur organisation ainsi que les contrôles mis
en place sont propres à garantir le respect des dispositions de l’article 1er
et de l’article 7. »
Cette décision d’interdiction
globale est contestée par des associations d’agriculteurs, des maraichers et
des élus dont le maire de Grenoble et le sénateur de l’Isère Guillaume Gontard
qui explique : « ce décret porte un coup
d’arrêt à l’un des principaux canaux de distribution des primeurs, créant un
choc réel dans le rang des agriculteurs français. Avec la mise en sommeil de la
restauration commerciale et collective, ce secteur est davantage confronté,
comme les autres acteurs économiques, au bouleversement suscité par la crise
sanitaire.»
Les maires de Grenoble, Saint Martin d’Hères et d’Echirolles ont écrit
au Ministre de l’intérieur le 23 mars pour lui demander des renforts de policiers
car notre agglomération est toujours sous-dotée, ayant perdu 120 policiers
entre 2002 et 2010. Cette perte a dégradé la situation et permis à l’économie
parallèle de se développer à plus grande échelle dans ces communes.
« Au regard de tensions relevées sur le territoire de nos communes
ces derniers jours il nous apparait important de vous alerter Monsieur le
Ministre, sur la nécessité de renforcer la présence sur le terrain des forces
de l’ordre tant pou faire respecter les règles de confinement que pour apaiser
nos concitoyen-nes et assurer leur sécurité.
Nous constatons jour après jour une réelle montée en tension avec des
agissements (occupation de l’espace public autour des points de deal, jets de
projectiles sur les forces de l’ordre, recrudescence des rodéos urbains…) qui
ont lieu au vu et au su des habitant-es confiné-es et qui peuvent légitimement
provoquer incompréhension et colère de leur part.
Pour financer les conséquences de l’épidémie et le ralentissement de l’activité économique, la loi de finances rectificative n° 2020-289 du 23 mars 2020 prévoit une dégradation importante des comptes publics. Les premières modélisations montrent l’impact sur le niveau du déficit et de la dette française. Mais ces prévisions sont très fragiles à cause du contexte d’incertitude exceptionnellement élevée comme le souligne dans son avis le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) : « Il note que le scénario du Gouvernement présenté dans ce projet de loi de finances rectificative (PLFR) repose sur deux hypothèses fortes, celle d’un confinement limité à un mois et celle d’un retour rapide à la normale de la demande française comme étrangère, qui ne sont pas acquis, si bien que la dégradation du cadre macroéconomique pourrait être plus marquée que prévu par le PLFR pour 2020 »
Comme par le passé, les collectivités seront très
certainement appelées à participer au redressement des comptes publics.
Un nouveau mandat local s’ouvre donc sous
contraintes financières fortes. Raison de plus pour que les projets des prochains
mandats soient réalistes et adaptables et que les vendeurs d’illusions soient clairement
rejetés par les électrices et les électeurs.
La liste « Grenoble en commun » avec Eric Piolle, qui avec presque 47 % des votes exprimés dépasse très largement le résultat de 2014 au premier comme au second tour. Évidemment on ne peut pas se satisfaire de la faible participation : 36 551 électrices et électeurs se sont tout de même déplacés pour exprimer leur vote, ce qui n’est pas négligeable.
Le choix stratégique fait par
cette liste de promouvoir et défendre les biens communs entrait en résonance
avec la résistance à la politique néolibérale du gouvernement cette politique qui
vise à détruire les fondements de notre société, et dont les effets sont mis en
valeur par situation dramatique liée à l’épidémie de coronavirus. Face à cette
situation, ce sont les services publics qui sont le premier et dernier rempart
lorsque tout disparait. Chérir les biens communs et garantir toutes les sécurités
sont des axes stratégiques de la campagne de « Grenoble en commun »
particulièrement et plus que jamais adaptés aux demandes des habitants.
Comme partout la participation
s’est effondrée, elle est même inférieure à celle des élections européennes de
2019. A Grenoble seulement 42 % des électeurs se sont déplacés alors que pour
les précédentes municipales au 1er tour il y avait eu 52% de votants
au premier tour.
La question est de savoir si
cette chute de participation a pu jouer sur les équilibres politiques et faussé
le scrutin.
La comparaison par bureaux de
vote entre les taux de participation aux européennes et au premier tour du 14
mars indique une forte corrélation entre ces deux paramètres. Il n’y a donc pas
eu une abstention nettement plus marquée d’un électorat par rapport à un autre.
A situation exceptionnelle, mobilisation exceptionnelle. Les avocats grenoblois ont décidé de mettre en place un service inédit – et gratuit – pour accompagner les entreprises et les particuliers confrontés à des problèmes juridiques liés à l’épidémie de coronavirus.
Deux formulaires de contact permettent d’adresser directement un message à un avocat de permanence, l’un dans le domaine entreprises, l’autre pour les questions posées par les particuliers. Ils orienteront immédiatement ces messages vers l’un des avocats volontaires pour faire partie du dispositif. Ce dernier répondra alors à la sollicitation qui aura été adressée au barreau de Grenoble.