Archives de avril 2010

Le 1er mai, participons nombreux à la manifestation !

Publié le 29 avril 2010
  • A GRENOBLE : 10h départ place de la gare – arrivée place de Verdun (stands, buvettes, concert…)
  • A Bourgoin, rendez-vous à 10h, parking de l’Oiselet
  • A La Tour du Pin, rendez-vous à 10h, place des Halles
  • A Roussillon, rendez-vous à 10h, place de la république

Deux voix pour le prix d’une !

Publié le 29 avril 2010

Au Conseil municipal du 26 avril, une délibération prévoyait la désignation d’une- représentant-e de la Ville de Grenoble au sein de la Commission vie étudiante du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) de l’Université de Grenoble. Le PRES gère les crédits du plan campus, dont le projet phare n’est autre que Giant. La majorité municipale se doit donc d’y être présente pour défendre ses intérêts – à défaut de défendre l’intérêt général.

Coup de théâtre, en séance la majorité municipale dépose un amendement pour ajouter à cette délibération la désignation d’une- représentant-e de la Ville au Conseil d’administration de ce même organisme, et propose le nom de Geneviève Fioraso. Or, la dite Geneviève Fioraso a déjà participé – et voté !-, au titre de la Ville de Grenoble à des séances du CA du PRES, et ce depuis plusieurs mois ! Nos éluEs et le public découvrent donc en séance qu’aucune délibération ne l’y autorisait… oubli qui instaure une situation illégale que la majorité s’efforce donc de rectifier via ce lamentable amendement. Les éluEs Ecologie & Solidarité ont bien entendu voté contre !

Cerise sur le gâteau : Geneviève Fioraso siège également au CA du PRES au titre de la Métro ! (qui elle a fait les choses dans les règles, en prenant une délibération avant d’envoyer sa représentante siéger !). Comme nos éluEs font remarquer qu’il est gênant qu’une seule et même personne représente deux organismes différents, le Maire leur explique que c’était entendu ainsi avec la Métro (!), pour ne plus avoir qu’une même voix entre la Métro et la Ville !

Occuper deux sièges pour ne parler que d’une seule voix, c’est du gâchis : le PRES devrait se poser la question d’en récupérer un pour permettre à un autre organisme d’y siéger (par exemple à des représentants d’autres territoires comme la Drôme, l’Ardèche ou la Savoie, où les universités sont présentes), et apporter un peu de diversité dans ce cénacle.

La majorité municipale va mal

Publié le 29 avril 2010

Depuis quelques semaines et surtout depuis le mauvais score du PS à Grenoble aux régionales, ça s’agite dans la majorité municipale à Grenoble.

Les groupes politiques se multiplient dans la majorité (7 pour l’instant), le site de la mairie n’est pas du tout à jour, par exemple, M. De Longevialle est toujours président du groupe Modem !

Certains élus de la majorité avaient demandé la démission du directeur général d’Alpexpo, ce dernier s’était exécuté, mais il a été remis en selle par le maire qui lui renouvelle toute sa confiance !

L’adjointe au logement qui tacle (à juste titre) les conseillers généraux socialistes de Grenoble qui ont voté l’abandon par le CGI des subventions pour la construction de logements sociaux (PLUS). Les deux conseillers généraux PS présents à ce moment là n’ont pas du tout apprécié cette mise en cause publique en conseil municipal le 26 avril.

Le PC râle dans la presse (mais pas au conseil municipal…) parce qu’il n’y a pas eu de débat dans la majorité sur la vidéo-surveillance et qu’il apprend les décisions d’implantation de caméras par la presse.

Le groupe GO tente, via son site internet, de mettre en cause la politique municipale appliquée pour les repas dans les cantines scolaires, en soutenant les demandes d’un groupe de pression exigeant des repas sans viande pour des motifs religieux. Mais évidemment il n’y a pas de débat sur cette question au conseil municipal.

Chamussy bientôt réintégré à l’UMP ?

Publié le 29 avril 2010

Exclu de l’UMP il y a 3 ans car il s’était présenté contre la candidate officielle de l’UMP lors de l’élection législative de 2007 dans la 3 ème circonscription (celle de M. Destot), M. Chamussy a demandé sa réintégration à l’UMP. Le comité départemental a donné son accord à une large majorité (87 %). Reste à l’UMP Paris à décider. Si la chose se fait, il y aura trois groupes politiques dans l’opposition municipale de droite présidés chacun par une personne de l’UMP !

Minalogic, dernières nouvelles

Publié le 29 avril 2010

Le pôle de compétitivité mondial Minalogic reste étroitement contrôlé par les grands groupes (ST et Schneider) et le CEA. Le nouveau président est un dirigeant de ST Microelectronics, il remplace un responsable de Schneider. Au Conseil d’administration de 6 membres on retrouve aussi le directeur du CEA et l’Administrateur Général de l’INP qui est un de ses plus fidèles soutiens. Il parait qu’il faut faire la place aux PME, mais de toute évidence elles sont effectivement bonnes pour adhérer et travailler, mais pas diriger !

Rappelons que les écologistes ne sont pas favorables à ce que les communes et la Métro subventionnent ces pôles, l’argent public à mieux à faire. Ils sont toujours les seuls à voter contre. L’alliance droite gauche fonctionne à plein à ce sujet.

M. Baïetto un peu moins cumulard mais toujours au maximum des indemnités

Publié le 29 avril 2010

Il aura fallu quelques semaines pour que le nouveau Président de la Métro diminue ses cumuls. Il reste 1er Vice-président du Conseil général, mais sans délégation (pour l’instant), il abandonne la présidence du SMTC. Avec tous ses mandats il dépassait le plafond des indemnités pour des mandats électifs, il était donc écrêté et recevait « seulement » 8230,87 € brut par mois (valeur au 1 er octobre 2009) ! Sa nouvelle situation ne change rien à cet état car ce qu’il perd au Conseil général et au SMTC est très largement compensé par son augmentation d’indemnité à la Métro. Il reste donc stable au niveau des indemnités. A noter pour information que la différence entre le brut et le net n’est pas très importante pour ces indemnités.

Docteur es droit ?

Publié le 29 avril 2010

nitunnelniviaducVoila ce qu’on peut lire sous la plume de Michel Destot, maire, dans l’édito des Nouvelles de Grenoble n° 135 d’avril-mai 2010

« Le projet de Rocade Nord tel qu’il avait été élaboré par le Conseil général de l’Isère a fait l’objet d’un avis négatif de la part de la commission chargée de se prononcer sur son utilité publique. Cet avis s’impose à tous. Ce projet de rocade n’est donc plus d’actualité. »

Or en droit cet avis ne s’impose à personne, puisque ce n’est qu’un avis, et que le maître d’ouvrage peut très bien passer outre. C’est d’ailleurs ce qu’envisage de faire le maire de Lyon sur le dossier du stade de l’OL qui vient d’essuyer un avis défavorable lors de l’enquête publique.

Déjà, pour empêcher un débat au Conseil municipal, le maire avait évoqué des articles du code de l’environnement qui n’avaient rien à voir avec le sujet. Il faut rappeler que le Conseil municipal est libre de ses décisions sauf si une loi ou règlement lui interdit d’en délibérer, or aucune loi ou règlement n’interdisait au Conseil municipal de donner un avis sur la rocade nord pour l’enquête publique. Le maire s’invente un droit à sa convenance et se fait rattraper régulièrement par la justice administrative lorsque des recours sont déposés contre des décisions prises illégalement.

Comment voulez vous que les citoyens respectent le droit si le premier magistrat de la ville ne le respecte pas ?

Vidéo-surveillance : nos éluEs pointent les risques

Publié le 29 avril 2010

Le groupe des éluEs Ecologie et Solidarité à la ville a déposé une question orale sur la vidéo-surveillance lors du conseil municipal du 26 avril en rappelant les règles qui doivent être suivies à ce sujet, et en insistant sur le respect des libertés individuelles qui peuvent être atteintes avec la multiplication de telles installations dans l’espace public.

A lire sur leur site

Tchernobyl, il y a 24 ans

Publié le 22 avril 2010

Rassemblement antinucléaire samedi 24 avril, à 14h devant la gare de Grenoble

avec une exposition de portraits de liquidateurs. Chaque année, le « Tchernobyl Day » met en lumière la catastrophe sanitaire qui dure depuis 24 ans en Biélorussie. L’Institut Belrad est le seul organisme scientifique indépendant de l’industrie nucléaire qui aide les enfants irradiés : dans cette région, environ 4 enfants sur 5 ont été contaminés par Tchernobyl. Toute la région est durablement contaminée. Depuis 24 ans, les autorités internationales, et en particulier l’OMS, n’apportent aucune vraie réponse aux populations touchées. La catastrophe continue.

Le collectif Independent Who (pour une OMS indépendante) se mobilise depuis de nombreuses années pour demander que l’indépendance de l’OMS en matière de santé s’applique au nucléaire, ce que l’accord qui la lie depuis 1959 à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne permet pas : c’est l’AIEA qui décide si le nucléaire est dangereux ou non pour la santé, c’est elle qui prétend que Tchernobyl n’a fait « que » 4000 morts, un chiffre indécent au regard des 364 000 liquidateurs, tous fortement irradiés par leur passage sur le site de Tchernobyl. Pour dénoncer cette main mise du lobby nucléaire sur la santé des populations, une vigie quotidienne, présence silencieuse devant le siège l’OMS, est tenue chaque jour ouvrable depuis le 27 avril 2007 !

Signez le manifeste pour l’indépendance de l’OMS sur http://www.independentwho.info

Et pour faire coup double, au même endroit à 15h démarrera la véloparade contre la « Françafrique »

organisée par Survie 38 et Un P’tit Vélo dans la Tête, il n’y a pas que le pétrole, il y a aussi l’uranium qui intéressent les multinationales.

Le coût du stade des Alpes pour la Métro

Publié le 22 avril 2010

Stade des AlpesL’Observatoire des Finances et des Politiques Publiques (www.ofipopu.org) vient de publier une estimation du coût financier du stade des Alpes pour la Métro.

Les charges annuelles qui pèsent sur le budget de la Métro sont d’environ 7,4 millions d’euros, et ceci pour 30 ans. Les recettes actuelles (essentiellement le GF38) n’atteignent que 1,4 M€ pour 2010, et ne devraient pas augmenter, au contraire puisque le GF 38 va être rétrogradé en ligue 2 ou en Nationale, avec moins de spectateurs et donc la redevance va diminuer.

Le stade coûte donc environ 6 M€ par an à la Métro, et ce pour 30 ans !

Malheureusement ce stade n’est utilisé que pour des spectacles lucratifs, en général privés, 34 fois dans l’année (dont 19 par le GF 38). C’est la première fois qu’un grand équipement public ne peut pas être utilisé par les scolaires, les clubs amateurs ou le grand public comme le fait la patinoire d’agglomération ou comme le faisait l’ancien stade Berty.

Les 6 M€ sont donc une subvention versée par la Métro à des sociétés privées sans aucune contrepartie, et représentent 60 % de la nouvelle fiscalité mixte que paye les contribuables de l’agglomération. Merci MM. Destot et Migaud…

M. Jean Therme cumule

Publié le 22 avril 2010

Le CEA poursuit sa mutation vers de nouveaux sujets de recherche et développement. Jean Therme directeur du CEA de Grenoble vient d’élargir son champ d’intervention. Il était déjà le tout puissant directeur de la Technologie qui lui permettait de brasser les centaines de millions d’euros dédiées au nanotechnologies, le voila nommé directeur aux énergies renouvelables.

On ne peut que se féliciter de voir les recherches sur les énergies renouvelables se développer, mais il faut craindre que les décisions, les financements les contrats avec le privé soient toujours préparés en secret comme cela a été le cas pour les nanotechnologies à Grenoble, avec la participation active d’élus socialistes très liés au CEA.

Voir par exemple notre dossier CLINATEC, la santé publique classée secret industriel

ST Microelectronics empoche l’argent public mais…

Publié le 22 avril 2010

Le programme nano 2012 permet à ST Microelectronics de toucher de très importantes subventions publiques (Etat et collectivités territoriales) avec pour seule contrepartie de créer 600 emplois (dont le coût est très inférieur au montant des subventions publiques !).

Les syndicats s’inquiètent même de la réalité de ces créations.

Voici la motion de l’intersyndicale CGT-CGC-CFDT de ST déposée le 8 avril 2010 à la Préfecture de l’Isère.

STMicroelectronics est une multinationale de la microélectronique. ST-Ericsson est une filiale récente (à partir de mi 2008) de STMicroelectronics (actionnaire majoritaire) et du groupe Ericsson. Sur le site de Grenoble, 2400 salariés issus de STMicroelectronics travaillent dans ces deux entreprises.

Depuis le jeudi 18 mars, plusieurs centaines de salariés (entre 300 et 500 suivant les jours, dont de nombreux ingénieurs) de STMicroelectronics et ST-Ericsson de Grenoble tiennent une assemblée ou manifestent dans ou devant le site une heure chaque jour. Des mouvements sociaux se déroulent également sur les autres sites de ST-Ericsson en France.

Pour 2010, les salariés demandent que les augmentations prévues en octobre pour ST-Ericsson soient appliquées en avril comme pour les salariés de STMicroelectronics, que soit stoppé le processus de séparation entre STMicroelectronics et ST-Ericsson, que soit modifiée la politique salariale des deux sociétés (ajout d’une augmentation générale, suppression des quotas de notation). Petit rappel : en 2009, les salariés n’ont pas été augmentés. Un autre point choquant est le décalage entre la politique salariale imposée aux salariés et les augmentations et bonus des membres du staff.

Ce mouvement d’une force et d’une longueur inhabituelle témoigne d’un malaise très fort à STMicroelectronics et ST-Ericsson Grenoble. Ce malaise est renforcé par les nombreuses restructurations ayant eu lieu sur le site et par l’inquiétude sur l’avenir de certains secteurs. Les salariés s’inquiètent aussi de la stratégie financière court-terme.

Enfin, des interrogations se font jour sur la tenue des engagements pris par nos sociétés dans le cadre de Nano 2012 (création de 660 emplois à Crolles mais aussi à Grenoble).

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Révélations sur l’absence de contrôle de l’Etat sur les nanos dans l’agglomération grenobloise

Publié le 17 avril 2010

Grenoble, le 14 avril 2010, Raymond Avrillier

Depuis plusieurs années, Raymond Avrillier a demandé au représentant de l’Etat dans le département de l’Isère de lui communiquer les documents des services de l’Etat concernant les dispositions de prévention ou réglementaires prises en matière de protection des intervenants et des populations par rapport aux nanotechnologies.

En réponse au tribunal administratif, le représentant de l’Etat vient de confirmer un fait particulièrement grave : « Les documents que vous sollicitez n’existent pas à ce jour ». Ce qui signifie clairement que les nanotechnologies auxquelles sont exposées non seulement les employés du secteur mais aussi la population de l’agglomération grenobloise, sont développées sans aucun dispositif de prévention des risques.

C’est donc en toute opacité, en l’absence de réglementation et de contrôle, que les étudiants, techniciens, enseignants, chercheurs, les ouvriers et employés, mais aussi la population sont exposés.

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Les écologistes sont redevenus fréquentables !

Publié le 15 avril 2010

Dans le Dauphiné Libéré du 12 avril 2010, les représentants du groupe socialistes et apparentés au Conseil municipal ont effectués une évolution sensible par rapport aux élus écologistes et alternatifs grenoblois, en parlant de « nos amis les écologistes » !

Rappel : en mars 2008 pour les élections municipales Michel Destot et sa majorité décident de ne plus faire alliance avec les écologistes et d’avoir les mains libres pour développer les politiques de prestiges chères au maire (notamment les JO de 2018 et la rocade nord), contestées fortement par les écologistes. L’opération est rondement menée :

  • 1er épisode, le maire sortant explique qu’il a vécu des années noires durant les mandats précédents à cause de l’opposition des écologistes sur certains dossiers.
  • 2ème épisode, il fait alliance avec le PC et avec le Modem dirigé localement par un ancien membre du cabinet de Carignon et attire quelques personnalités de la société civile pour élargir encore sa base électorale et faire croire à un renouvellement profond de son équipe.
  • Enfin dernier épisode, pour siphonner les voix de droite il accueille 3 anciens élus de l’opposition de droite, le président des amis de Sarkozy et un ancien adjoint de Carignon.

Avec cela il espérait être élu au 1er tour et marginaliser les écologistes. Ce fut l’échec (42 % seulement pour sa liste droite-gauche au 1er tour et seulement 48 % au 2e tour avec le renfort de quelques GO).

Les scores des écologistes aux européennes et aux régionales sonnent comme des avertissements sans frais. Alors le ton change.

Ce qu’oublient « nos amis socialistes », c’est que le choix fait par eux en 2008 a ses conséquences jusqu’en 2014 et qu’il n’est pas possible de changer cette réalité, sauf à organiser de nouvelles élections municipales pour définir une nouvelle majorité et un nouveau programme politique.

Les écologistes et alternatifs sont dans l’opposition aux choix politiques et aux pratiques du maire et de sa majorité, et ils continueront sans relâche à dénoncer cette dérive à droite et à proposer d’autres choix, afin qu’en 2014 les Grenoblois puissent choisir en connaissance de cause. Les élections cantonales de mars 2011 seront déjà un jalon dans cette reconstruction d’une politique municipale écologiste et de gauche.

La CCI et la rocade

Publié le 15 avril 2010

nitunnelniviaducOn connaît les arguments. Pour le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), une rocade nord est vitale pour l’économie iséroise. Depuis 30 ans c’est le même discours, mais l’échéance mettant en cause la vie de l’économie est repoussée d’année en année. M. Dumolard continue à vouloir une rocade, mais il ne sait plus comment faire. Auparavant il avait un discours offensif déclarant même qu’il se faisait fort de trouver les centaines de millions pour réaliser la rocade, maintenant il est KO et se contente de rappeler que ce n’est pas son style de renoncer. Il est incapable d’analyser les vraies raisons de l’échec du projet et ne comprend pas ce qui s’est passé. C’est la première fois depuis des années que le président de la CCI est désarmé et ne sait plus quoi dire sur ce sujet, il demande sans y croire une réunion avec les politiques pour réfléchir à ce qu’il faudrait faire. Il serait temps que la CCI arrête de suivre aveuglément le lobby automobile et se mette à comprendre qu’on a changé de siècle en ce qui concerne les modes de déplacements.

C’est une simple commission d’enquête (uniquement consultative) qui a fait s’écrouler d’un seul coup tout le château de cartes élaboré par un cabinet noir au Conseil général de l’Isère, soutenu sans faillir par tous les hauts responsables économiques et politiques. En droit l’avis défavorable n’arrête rien, mais le dossier était mauvais et les convictions n’étaient pas si fermes que cela. Maintenant beaucoup d’élus qui avaient tout voté les yeux fermés sont satisfaits de ce qui se passe. A suivre.

La valse des préfets sous le règne du corrompu, un peu d’histoire

Publié le 15 avril 2010
dessin "autopsie d'un Waterl'eau"

Dessin Cled'12, tous droits réservés

Le préfet Jean-Paul Proust est décédé le 8 avril 2010. Il avait été préfet de l’Isère au moment où A. Carignon privatisait le service de l’eau à ses amis de la Lyonnaise des Eaux.

Il est intéressant de revenir sur cette période (voir pour les détails le livre de R. Avrillier et Ph. Descamps, « Le système Carignon »). Le 13 juillet 1989 A. Carignon fait voter au Conseil municipal la privatisation du service de l’eau et de l’assainissement à la COGESE, filiale à 100 % Lyonnaise des Eaux, il transmet la délibération et le contrat au préfet pour en faire contrôler la légalité. Le 26 octobre 1989, le préfet demande au maire de revenir sur cette décision car il estime que la légalité est mise en cause, notamment il entre dans le calcul du prix de l’eau des éléments qui n’ont rien à voir avec le service public. Le 30 octobre 1989, A. Carignon refait voter le conseil municipal sur le même contrat. Le Préfet Proust est nommé en Guadeloupe, le secrétaire général de la préfecture assure l’intérim et transmet au maire les mêmes critiques et menace de déférer la délibération au tribunal administratif. Il sera nommé ailleurs et le nouveau préfet ne bougera pas. A noter que le Gouvernement est à majorité socialiste, mais le corrompu avait tout de même ses entrées ! Les élus de l’opposition (écologistes et gauche) déposent un recours le 28 décembre 1989 qui sera rejeté par le tribunal administratif, seul R. Avrillier poursuivra en appel et c’est le 1er décembre 1997 que le Conseil d’Etat annulera la délibération de privatisation de 1989.

Mais ce n’était pas la première fois qu’un préfet ne faisait pas long feu à cette époque à Grenoble. Le préfet Pensa a voulu s’opposer en 1985 à la concession d’Aquapole (usine d’assainissement) à une filiale commune de la Générale des Eaux et de la Lyonnaise des Eaux. Avant même de déférer l’affaire au tribunal administratif le préfet change d’affectation et son successeur posera la première pierre d’Aquapole…

Lire ou relire à ce sujet  nos ouvrages (vous pouvez nous les commander) :

L’avenir du GF38 de plus en plus sombre

Publié le 15 avril 2010

Stade des AlpesSur le plan du spectacle sportif, c’est définitif le GF 38 ne sera plus en ligue 1 la saison prochaine. Mais son actionnaire principal INDEX Corporation a des problèmes financiers et tarde à apporter de l’argent frais. Donc le gendarme financier du foot français, la DNCG, doit recevoir des garanties financières avant samedi 17 avril. Sans ses garanties le club sera administrativement relégué en nationale. Quel gâchis financier.

La semaine prochaine l’ADES fera le point sur le coût du stade des Alpes pour la Métro (voir à ce sujet l’article de l’OFiPoPu). A suivre.

Pour se détendre

Publié le 15 avril 2010

Le dessinateur « Cled’12 » a édité une brochure suite à l’avis défavorable sur la rocade nord. C’est un recueil de ses dessins faits depuis 3 ans critiquant avec humour ce projet d’un autre siècle. Pour 15 € vous aurez les dessins accompagnés d’extraits du rapport de la commission d’enquête. La brochure fait 74 pages.

A commander à l’ADES (12 rue Voltaire 38000 GRENOBLE ou contact@ades-grenoble.org), pour un envoi postal rajouter 3 €. Chèques à l’ordre de ADES.

Nanotechnologies, un débat avorté

Publié le 15 avril 2010

7 ministères avaient demandé à la Commission Nationale du débat Public (CNDP) d’organiser un débat sur les nanotechnologies fin 2009. Comme la plupart des décisions avaient été prises et que de nombreux produits contenant des nanoparticules sont déjà en vente, il était à craindre que ce type de débat manque de crédibilité. Dans de nombreuses villes les débats ont été interrompus.

La CNDP vient de rendre son rapport. Il est consultable sur le site http://debatpublic-nano.org/informer/bilan_debat.html

Cet exercice aura-t-il des retombées ? C’est trop tôt pour le dire. Retenons juste deux remarques finales de la CNDP :

« Ne convient-il pas de restreindre le champ des saisines et de mieux préciser ce que l’Etat attend du débat, quels doivent en être les « produits de sortie » ? » Effectivement organiser un débat sans avoir la moindre idée de à quoi il va servir lui enlève tout son intérêt.

« Comment obtenir de l’auteur de la saisine qu’il évite toute déclaration ou décision prêtant le flanc à la critique selon laquelle « tout est déjà décidé ». Rien ne porte autant atteinte au sentiment que le débat peut être utile que l’annonce, souvent précipitée pour telle ou telle raison, de décisions anticipant les enseignements susceptibles d’en être tirés. » Ceci démontre que les ministères n’attendaient rien de ce débat et qu’ils entendaient continuer comme avant. Vive la démocratie !

Selon l’INSEE, les inégalités se creusent, les riches sont plus riches, les pauvres plus pauvres

Publié le 8 avril 2010

« En 2007, le niveau de vie annuel moyen des personnes vivant en France métropolitaine s’établit à 21 080 euros. Le niveau de vie évolue en lien avec les différentes étapes de la vie et connaît deux phases de forte progression avec l’âge : la première entre 23 et 31 ans et la seconde entre 46 et 55 ans. Entre 2005 et 2007, les inégalités de niveau de vie évoluent peu pour 90 % de la population mais elles se creusent avec les plus aisés. Le niveau de vie médian, en hausse de 2,1 % par rapport à 2006, est, quant à lui, de 18 170 euros. En 2007, le seuil de pauvreté à 60 % de la médiane correspond à un niveau de vie de 908 euros par mois. 13,4 % de la population, soit 8 millions de personnes, vivent au-dessous de ce seuil. Les familles monoparentales, les personnes vivant dans un ménage immigré et les chômeurs restent particulièrement exposés au risque de pauvreté monétaire. L’étude de la pauvreté en termes de conditions de vie repose sur le repérage des difficultés dans la vie quotidienne ou de privations d’éléments d’un bien-être matériel standard. En 2007, 12,2 % des ménages sont pauvres en conditions de vie. Ce sont principalement des difficultés liées à la contrainte budgétaire (13,1 %) et des restrictions de consommation (12,1 %) qui sont évoquées. Si la pauvreté en conditions de vie est fortement liée au revenu du ménage, seuls 4,3 % des ménages cumulent les deux formes de pauvreté. »

Voir le détail dans l’étude complète en ligne

Une mesure de l’évolution de la pauvreté est le dérapage des dépenses sociales que ce soit au CCAS de Grenoble ou au Conseil général. Malheureusement la situation va encore empirer à cause de la destruction massive d’emplois. La politique gouvernementale creuse les inégalités, il est urgent de mettre en place d’autres politiques publiques au niveau national comme local. A Grenoble la majorité municipale « droite-gauche » n’a toujours pas pris la mesure de la dégradation de la situation de très nombreux Grenoblois, elle augmente violemment les impôts, elle laisse la Compagnie de Chauffage pratiquer des prix exorbitants… et poursuit ses politiques de prestige… Elle a été sanctionnée lors des élections régionales, il faut poursuivre la résistance.