Le Rouge et le Vert suspend sa parution jusqu’au 9 janvier 2026. Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année.
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Une découverte rarissime à Grenoble : des archéologues de l’ Inrap ont mis à jour sous l’Esplanade, actuellement en travaux, un gibet du 16e siècle, qui était destiné à exposer les cadavres des condamnés pour crime de lèse-majesté. L’édifice était constitué de 8 piliers de près de 5 m de haut et se trouvait à proximité du port de la Roche à l’entrée de la ville. Des sources textuelles médiévales parlent d’un autre gibet existant à une autre entrée de la ville dans le secteur de la source St-Jean. Plusieurs des condamnés sont déjà connus grâce aux archives judiciaires. Ceux qui ont été exposés étaient essentiellement des rebelles à l’autorité du roi – notamment des protestants, comme Charles Du Puy Montbrun chef des huguenots du Dauphiné jusqu’à sa décapitation (place aux Herbes) et son exhibition à ce gibet en 1575.
Sur ordre du roi, son procès est même rayé des registres du greffe deux ans après sa mort. La paix de 1576 le réhabilita mais toute trace en fut totalement effacée par arrêt du même parlement du 17 février 1648. La damnatio memoriae infligée aux rebelles huguenots s’est ainsi accompagnée d’effacement de l’histoire de la ville du gibet du port de la Roche ! C’était sans compter sur les archéologues et des archivistes du 21e siècle qui ont retrouvé les plans de la construction, ainsi que les devis du chantier.
« Inhumer de cette manière un supplicié revenait à prolonger dans la mort la peine prononcée de son vivant », explique l’archéologue Nicolas Minvielle-Larousse.
À l’automne 2024, un collectif d’habitant-es et de commerçant-es a interpellé la Ville sur la dégradation du cadre de vie place Saint-Bruno. La situation mêle présence de trafics illicites, cohabitations difficiles, enjeux de sécurité et attentes fortes en matière d’animation et de propreté. L’interpellation, qui a réuni plus de 1 000 signatures, a ouvert la voie à un atelier d’initiative citoyenne. Une phase de médiation préalable, associant la Ville, les services, la Préfecture et les représentant-es du collectif, a permis d’établir un diagnostic partagé et de poser les bases d’une concertation structurée.
Au Conseil municipal du 15 décembre a été présenté par Luis Beltran Lopez conseiller délégué, le « rapport 2025 de la Commission Communale d’accessibilité». Un document qui fait le point sur les réalisations effectuées dans les bâtiments publics, les services municipaux, l’espace public et l’ensemble des actions menées pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.
La Commission Communale d’Accessibilité (CCA) : un outil de pilotage, créée par la loi du 11 février 2005, la CCA est une instance consultative rassemblant des représentant-es de la Ville, d’associations de personnes handicapées, d’associations de personnes âgées, d’acteurs économiques et d’usager-ères. Elle se réunit chaque année pour dresser un état des lieux de l’accessibilité dans les équipements publics et privés, identifier les axes de progrès et formuler des propositions. Le 4 novembre 2025, la CCA a établi un rapport transmis aux institutions concernées (Préfecture, Département, Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie, gestionnaires d’établissements recevant du public). Ce document centralise les actions réalisées et les orientations pour les années à venir.
Dans un précédent article, du 28 août 2025, nous rappelions que EDF R redoublait d’échecs dans son projet. C’est une nouvelle et forte confirmation que vient apporter l’arrêté préfectoral de la préfète de l’Isère en date du 3 décembre 2025. Le fait est suffisamment rare pour être relevé. De façon très argumentée, elle refuse net le projet d’implantation de 10 éoliennes jouxtant une zone Natura 2000, très riche notamment en chiroptères et en oiseaux, située en zone boisée, en partie en zone humide, et proche de riverains. Projet qui avait par ailleurs déjà fait l’objet de nombreux avis défavorables (dont le CNPN et la MRAe)[1], puis l’objet d’un avis défavorable unanime de la part de la commission d’enquête présidée par Gabriel Ullmann.
L’arrêté préfectoral se fonde justement en grande partie sur les conclusions de la commission d’enquête et sur le rapport d’expertise Kerbiriou, ordonnée par le tribunal administratif de Grenoble, à la demande du président de la commission, malgré l’opposition d’EDF R. L’arrêté détaille les impacts rédhibitoires sur la biodiversité (chiroptères et oiseaux) et l’impact visuel du parc ajouté aux autres existants.
Notre ami Jacques Wiart, ancien élu à Grenoble, a travaillé notamment à l’ADEME (Agence de la Transition écologique), s’est spécialisé dans le développement de la méthanisation, tant à l’échelle régionale que nationale. Il a accompagné de nombreux projets de terrain et participé à des réunions publiques pour expliquer cette filière de production de gaz renouvelable. Il vient de publier un ouvrage intitulé « LA METHANISATION – Comprendre son fonctionnement et documenter les débats » où il met en valeurles exemples des unités de méthanisation d’AQUAPOLE (sur boues d’épuration des eaux usées) et celle à venir sur Murianette (sur biodéchets) etlivre en conclusion un plaidoyer pour une méthanisation agricole durable.
Cet ouvrage propose une découverte de la méthanisation, une énergie renouvelable appelée à un fort développement en France, et en particulier dans les campagnes françaises. En effet, la ressource agricole en sous-produits animaux et végétaux constitue l’essentiel du gisement méthanisable. De plus, la production de gaz peut procurer un complément de revenu bienvenu pour un agriculteur ou un groupe d’agriculteurs.
Inverser le regard sur l’arbre pour que les projets « fassent avec ». La préservation de l’arbre comme « parasol naturel » est un enjeu primordial pour adapter le territoire au réchauffement climatique, réduire les îlots de chaleur urbains et atteindre les objectifs inscrits dans le Plan canopée métropolitain (Indice de canopée de 40 % en 2050). La protection de tous les arbres de plus de 7 mètres est ainsi introduite dans le règlement, cette protection devant se concilier avec le maintien de la possibilité de construire et d’aménager le territoire, des exceptions cadrées permettent l’abattage.
En mai 2025, pour la première fois, il a été constaté que le nombre de décès sur les douze derniers mois a été plus important que le nombre de naissances : la population française, hors immigration, a donc diminué, deux ans plus tôt que les projections l’envisageaient.
La Cour des comptes a examiné les grandes évolutions démographiques auxquelles est confrontée la France et leurs conséquences sur les finances publiques, en s’attachant à distinguer leur impact sur la croissance économique, le niveau des recettes publiques et la structure des dépenses et des besoins collectifs.
Les bailleurs sociaux devraient remplacer les derniers chauffages au fioul de leurs logements, à l’horizon 2027, et pour changer une partie des chaudières au gaz, selon l’Agence nationale de contrôle du logement social (ANCOLS) qui publie le 9 décembre 2025 un état des lieux des vecteurs énergétiques dans le parc des bailleurs sociaux. Cette étude repose sur les données de l’enquête sur les travaux de rénovation énergétique dans les logements (TRELO), réalisée par le Service des données et études statistiques (SDES).
En 2023, 55 % des logements sociaux étaient chauffés au gaz et 21 % via des réseaux de chaleur. Ces deux systèmes de chauffage sont nettement surreprésentés par rapport à ceux utilisés dans le parc privé. À l’inverse, le secteur social recourt très peu au fioul et affiche un taux plus faible dans le déploiement des pompes à chaleur.
Entre 2018 et 2023, les bailleurs sociaux déclarent avoir effectué des travaux sur les systèmes de chauffage de plus de 100 000 logements en moyenne par an, soit plus de 2 % du parc social.
L’Observatoire territorial du logement étudiant (OTLE) coordonné et animé par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise, permet de construire une connaissance fine de l’offre et de la demande en logement étudiant à l’échelle du Sillon alpin. Une connaissance dont les collectivités peuvent se saisir pour anticiper les évolutions et adapter leurs politiques publiques d’habitat et d’attractivité.
Publiés en décembre 2025, les 5 rapports 2025 de l’OTLE proposent une vision homogène de la situation du logement étudiant à l’échelle du Sillon alpin. Au sein de ce périmètre s’étirant d’Annecy à Valence, près de 95 000 étudiants ont été accueillis au cours de l’année universitaire 2023-2024 dans les établissements d’enseignement supérieur (y compris privés).
Cette année, ce sont cinq rapports qui sont publiés par l’OTLE pour à la fois rendre compte de la situation du logement étudiant mais aussi éclairer la question des besoins en logements étudiants dans les cinq territoires étudiés.
La future composition du conseil de métropole sera arrêtée par la préfecture sous peu. L’INSEE vient de rendre public le 18 décembre les populations municipales de toutes les communes Populations de référence 2023 | Insee. Ce sont ces nouveaux chiffres qui vont permettre de calculer la composition du conseil de la Métro pour le prochain mandat. Il ne semble pas y avoir des variations très importantes depuis le recensement de l’année passée. La nouvelle composition devrait donc être la même que celle estimée par l’ADES à partir des populations de l’an passé. Grenoble devrait obtenir 34 sièges sur 110 élu-es, alors qu’elle en avait 36 sur 119 dans le mandat actuel.
Trafic de drogue, « Silicon Valley » française… Les clichés sur Grenoble décryptés par des sociologues : « Ce n’est pas la guerre au quotidien« .Un article de France3 région, présente le livre « Sociologie de Grenoble » qui synthétise un énorme travail : le collectif de 17 chercheurs a travaillé à expliquer la ville à travers des années de données et statistiques. L’ouvrage met à mal des clichés sur l’agglomération grenobloise qui alimentent gros titres et discours politiques. Souvent décrite comme un « enfer du narcotrafic » ou un « paradis des nouvelles technologies », Grenoble se dévoile autrement dans un livre de sociologie paru en septembre : une agglomération faite de nuances et d’inégalités sociales, où l’accès à la montagne reste un luxe. Et où, contrairement à l’idée reçue, la violence et le trafic de drogue ne sont pas plus présents qu’ailleurs – ils se situent même à des niveaux inférieurs à la moyenne nationale. Grenoble est tantôt dépeinte comme une capitale du crime, tantôt qualifiée de technopole dynamique dans son sublime décor de montagnes. Pourtant, ces deux visions de la ville masquent sa réalité sociologique tout en nuances, comme le montre un récent ouvrage publié par un collectif de chercheurs.
Évaluation de la politique de lutte contre la corruption par la Cour des comptes. Depuis 2013, le cadre juridique français de lutte contre la corruption s’est considérablement renforcé, notamment avec les lois sur la transparence de la vie publique et la loi Sapin 2. Cette politique mobilise aujourd’hui de nombreux acteurs, parmi lesquels des autorités indépendantes. Elle répond à des enjeux démocratiques essentiels : la probité des décideurs publics et la bonne utilisation des fonds publics, qui conditionnent la confiance des citoyens dans leurs institutions. Elle répond également à des impératifs économiques majeurs, en termes d’attractivité du territoire, d’équité concurrentielle et de compétitivité des entreprises françaises. Pour arrêter le périmètre de son évaluation, la Cour a retenu une acception plus large, intégrant l’ensemble des atteintes à la probité (concussion, prise illégale d’intérêt, favoritisme, détournement de fonds publics, trafic d’influence), ce qui correspond au champ de compétence de l’Agence française anticorruption (Afa).
Lundi 15 décembre 2025, le conseil municipal de Grenoble adoptera le budget primitif pour l’année 2026. Comme pour l’année précédente, il n’attendra pas que la loi de finances 2026 soit adoptée par le parlement, car il n’est pas du tout sûr qu’elle soit adoptée dans le délai imposé par la Constitution.
Dans ce contexte, la ville de Grenoble a fait le choix pour l’élaboration du BP 2026, de prendre en compte les impacts des mesures décidées en loi de finances 2025 qui continueront à produire leurs effets en 2026, soit 3,89 millions d€ de dépenses supplémentaires
Comme en 2025, les mesures définitives de la loi de finances 2026 seront prises en compte lors de la Décision Modificative n°1, quand elles seront connues.
Ce budget primitif est dans la continuité du budget précédent avec comme indicateurs des grands équilibres : un léger tassement de l’épargne brute à 38,5M€ et un taux d’épargne brute à 11,5% (rapport entre épargne brute et stock de la dette), ce qui est confortable. Rappelons que la ligne « rouge » se situe à 7% pour ce taux. La capacité de désendettement est de 6,8 années (encours de dette sur épargne brute), ce qui est une très bonne valeur (il est conseillé d’être à moins de 12 ans).
Il apparait que les questions de sécurité publique sont un des thèmes prioritaires pour les habitant-es pendant la campagne des élections municipales. Du coup les démagogues et les spécialistes des fakenews s’en donnent à cœur joie, essayant de tromper les électrices et les électeurs sur le champ d’actions d’une équipe municipale dans ce domaine.
A Grenoble, les surenchères démagogiques vont bon train au centre, à droite et à l’extrême-droite, essayant de faire croire que la police municipale peut agir fortement sur la sécurité publique, ce qui est totalement faux. La gauche et les écologistes se doivent d’être clairs et précis sur cette question et dénoncer les délires des droites locales. Le maire est chargé de par la loi d’animer la politique de prévention de la délinquance et d’en coordonner la mise en œuvre, mais pas de réprimer la délinquance. C’est ce qui est fait, et bien fait, à Grenoble avec des CLSPD de secteur (Comités locaux de prévention de la Délinquance) réunis bien plus souvent qu’antérieurement et qui agissent à une échelle de proximité permettant une véritable coopération entre les services de la commune et ceux de l’État.
Il n’est pas inutile de rappeler quelques règles qui s’imposent en ce qui concerne les questions de sécurité codifiées au code de la sécurité intérieure et dans le code général des collectivités territoriales (CGCT), qui rappellent les compétences très limitées des collectivités locales, la responsabilité essentielle étant celle de l’Etat (Police et Justice). L’État a la responsabilité d’associer les collectivités à la prévention de la délinquance.
Pour le groupe politique UMA à la métropole, il s’agit de la reconnaissance de plus de 10 ans de nos politiques publiques
L’annonce attendue avec espoir est tombée le 4 décembre dernier : Grenoble Alpes Métropole remporte le Prix Capitale européenne de l’Innovation 2026 ! Une consécration porteuse d’un message simple mais porteur : l’innovation, quand elle est portée durablement par des politiques publiques cohérentes et ancrée dans les territoires, transforme véritablement la vie des habitant·es.
Depuis plusieurs années, Grenoble Alpes Métropole se positionne comme un territoire pionnier en matière d’écologie et de justice sociale. Grâce à un écosystème dense mêlant université, recherche, industrie, collectivités et citoyen·ennes, l’agglomération grenobloise est aujourd’hui reconnue comme un exemple de capacité d’innovation, tant technologique que sociétale.
En récompensant Grenoble Alpes Métropole, c’est l’ensemble d’une vision, celle de l’innovation utile, durable et inclusive qui est saluée.
Le 10 décembre 2025, le World Inequality Lab édite son « Rapport sur les inégalités mondiales 2026 » qui est la troisième édition de cette série, après celles de 2018 et 2022. Ces rapports s’appuient sur les travaux de plus de 200 chercheurs et chercheuses du monde entier (dont Thomas Piketty), affilié.e.s au World Inequality Lab et contribuant à la plus grande base de données sur l’évolution historique des inégalités mondiales. Cet effort collectif représente une contribution significative aux discussions mondiales sur les inégalités. L’équipe a contribué à remodeler la façon dont le législateur, les universitaires, les citoyens et les citoyennes comprennent l’ampleur et les causes des inégalités. Elle a également mis en lumière la fracture croissante entre les riches et le reste de la société à l’échelle mondiale, et démontré pourquoi il est urgent de mettre en place une fiscalité équitable à laquelle les plus riches n’échappent pas. « Le Rapport sur les inégalités mondiales 2026 fournit un cadre permettant de comprendre comment les inégalités économiques, environnementales et politiques s’entrecroisent. Il appelle à une coopération mondiale renouvelée pour s’attaquer à ces divisions à la racine : par une fiscalité progressive, des investissements dans les capacités humaines, une responsabilité climatique liée à la propriété privée du capital et des institutions politiques inclusives capables de rétablir la confiance et la solidarité. »
« En France, les inégalités de revenus se maintiennent fortement dans le temps. Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons étudié dans une publication récente les trajectoires de revenus (avant redistribution) sur deux décennies pour les individus âgés de 25 à 49 ans en 2003.
Près des deux tiers des 20 % des individus les plus aisés en 2003 appartiennent encore à ce groupe 18 ans plus tard. Cette persistance est particulièrement visible au sommet de l’échelle des revenus : 36 % du 1 % le plus aisé en 2003 figurent toujours parmi cette catégorie de revenus en 2021. Ainsi, selon ce critère, la mobilité des revenus au cours de la vie professionnelle apparaît en moyenne plus faible en France qu’aux États-Unis. Une fois les individus insérés sur le marché du travail, les positions sont davantage ancrées, et les opportunités de mobilité au cours de la vie professionnelle, plus faibles.
La faible mobilité intragénérationnelle des revenus peut s’expliquer par trois principaux facteurs.
C’est le moment de se rappeler que le 9 décembre 1905, il y a 120 ans, était adoptée la loi fondamentale concernant la séparation des Eglises et de l’Etat, qui est notre boussole sur la laïcité… L’article premier, déclare : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.» Et le début de l’article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. »
L’objectif du rapport de la Défenseure des droits, est de rappeler l’état du droit. Dans une perspective pédagogique, il fournit des repères précis permettant d’identifier ce qui est permis ou interdit en application du droit de la non-discrimination.
Le Réseau de transport d’électricité (RTE) propose, dans son bilan prévisionnel pour la période 2025-2035, la pertinence d’une électrification rapide du pays pour réduire ses dépendances aux fossiles importés, améliorer sa balance commerciale et permettre sa décarbonation rapide.
La stratégie de décarbonation visant la neutralité carbone en 2050 a été étudiée de manière approfondie dans les dernières publications de RTE (trajectoires des Futurs énergétiques 2050, scénarios A du Bilan prévisionnel 2023). Elle sert d’orientation générale à la planification énergie-climat de l’État.
Cette stratégie engendrerait des bénéfices stratégiques et climatiques considérables.
En effet, la France importe toujours aujourd’hui presque 60 % de l’énergie finale qu’elle consomme.
Elle est de ce fait exposée à des coûts massifs : les imports d’énergies fossiles constituent la première source du déficit commercial national, avec une facture énergétique s’élevant à environ 50 à 70 Md€ chaque année et ayant pu culminer jusqu’à près de 120 Md€ lors de la crise énergétique. Il en résulte une dépendance géostratégique majeure (imports de produits pétroliers et de gaz émanant notamment de Russie, des pays du Golfe et désormais des États-Unis).