Le maire de Grenoble, Eric Piolle a annoncé qu’il suspendait son implication dans la campagne électorale pour se consacrer à la mise en place du plan de sauvegarde municipal suite aux annonces du Président de la République concernant la lutte contre l’épidémie du Coronavirus : réorganisation des services, priorité au télétravail pour le personnel… Pour permettre aux personnels soignants du CHU, des Ehpad et du CCAS de pouvoir faire garder leurs enfants, certaines crèches et écoles resteront ouvertes uniquement pour ces personnels prioritaires.
Le maire a annoncé de
nombreuses annulations de manifestations importantes, notamment la Foire des
Rameaux, et celle du printemps. Les piscines vont être fermées…Toutes les
informations seront données sur le site de la ville et dans les médias.
Pour les élections municipales, la ville de Grenoble a pris des dispositions pour tenir compte de cette situation de crise et permettre une tenue du scrutin dans les meilleures conditions sanitaires. Voir les mesures ici.
Durant
les campagnes électorales ce sont les candidat-es qui se présentent aux
suffrages des électeurs, par contre ce sont les personnels salariés de la
collectivité et de ses satellites qui feront le travail durant les 6 ans de
mandat, suivant les orientations données par les élu-es.
Il est
important de se retourner sur le mandat qui s’achève pour mesurer les
changements apportés par l’équipe municipale dans la gestion des ressources
humaines et concernant le dialogue social dans la situation difficile dans
laquelle s’est trouvée la ville subissant notamment la violente baisse des
dotations de l’Etat.
Les
agents sont en première ligne face à la précarisation d’une partie de la
population et face aux tensions sociales et subissent les attaques
gouvernementales et parlementaires contre leur statut, leurs carrières et leurs
retraites.
Il faut prendre avec beaucoup de précautions les résultats du sondage
effectué entre le 17 et 20 février par téléphone auprès de 604 personnes
inscrites sur la liste électorale de Grenoble, dont 529 ont déclaré être
certaines d’aller voter et ont exprimé une intention de vote alors que la
réalité de la participation est seulement d’environ 50 % des inscrits. Le
sondage a été effectué par Ipsos/Sopra Steria pour France
Bleu Isère et Le Dauphiné Libéré. La liste conduite par Eric Piolle creuse un
écart assez conséquent avec les listes suivantes : 36% devant Carignon 20
%, Noblecourt 19 %, Chalas 16%.
Mais il faut se souvenir que
quelques jours avant les élections de mars 2014, un sondage (BVA-Orange) avait
annoncé la victoire inéluctable de la liste Safar avec un écart de 10 points
sur la liste Piolle au premier tour et de beaucoup plus au deuxième. Dans ce
sondage, le seul petit indice qui pouvait indiquer une fragilité de la liste PS
était que les électeurs voulaient qu’on baisse les impôts locaux alors que
Safar-Destot les avaient augmentés de 9 % en 2009.
Le vote dans l’isoloir ne
correspond pas du tout aux réponses aux sondages pour les municipales car le
système de redressement ne marche pas, alors qu’il marche assez bien pour les
élections nationales.
Le mensuel Alternatives
économiques de mars 2020, vient de publier le classement des 30 villes (de
plus de 50 000 habitants) où il fait bon vivre en France. Grenoble est
classée première.
Le mensuel économique décrit le nouvel indicateur de la qualité de vie qu’il
a créé et les pondérations affectées à chaque critère.
L’indicateur est organisé en 7 thèmes et comporte 20 indicateurs :
Il n’est pas inutile de repréciser comment fonctionnent les finances de
la ville de Grenoble, au moment où les candidats à l’élection municipale
développent leurs programmes et tentent d’expliquer comment ils vont les
financer. Car lorsqu’on se penche sur les promesses, il est clair que cela ne
colle pas du tout avec les capacités réelles de la ville. Demain on rase gratis
est le credo des oppositions qui croient que plus ils promettent, mieux ils
seront appréciés par les électeurs. Mais les Grenoblois-es ne sont pas bêtes et
savent que l’argent ne tombe pas du ciel car il vient de leurs poches à travers
les impôts locaux et nationaux (pour les dotations de l’Etat).
Or les oppositions critiquent la politique municipale car la majorité a
diminué de nombreuses dépenses (nécessité pour éviter la mise sous
tutelle) ; elle aurait dû augmenter les subventions aux associations
culturelles et sportives, au CCAS, ne pas diminuer le nombre de personnel,
augmenter la police municipale, le service de propreté urbaine, apporter des
aides aux commerces… Cette attitude dénote soit de la mauvaise foi, soit de
l’incompétence ou les deux. En fait cela démontre que ces oppositions auraient
augmenté les impôts locaux si elles avaient été aux affaires.
Lors du dernier conseil municipal du mandat, deux vœux ont été émis en
direction du gouvernement. Le premier concernant la réforme des retraites qui
mettra lourdement à mal notamment les retraites des agents des collectivités,
demande au gouvernement de surseoir à cette réforme qui est rejetée par une
grande majorité de Français-es et d’associer les collectivités locales à
l’élaboration d’un nouveau projet de réforme.
Le deuxième s’adresse à la ministre de la Santé et l’ARS (Agence régionale de
santé) pour que le Groupe Hospitalier Mutualiste reste dans le secteur non
lucratif. Les deux vœux n’ont pas été votés par la droite et Carignon.
Le « Forum des lucioles » fait des propositions pour
une politique culturelle à Grenoble.
Rappel de la démarche du Forum des Lucioles qui propose de :
« construire avec des citoyens (acteurs artistiques, acteurs culturels, militants de l’éducation populaire, élus et personnes) des perspectives communes pour examiner les conditions des pratiques artistiques et culturelles en échappant aux considérations sur “l’excellence”, “l’élitaire” ou “l’élitisme”, “le populaire”, dépourvues de critères d’évaluation partagée.
créer un cadre de discussion et construire les outils pour transformer les pratiques et les rendre visibles.
regrouper des textes, des expériences, des documents, des points de vue et des informations pour contribuer à la réflexion sur le rôle et la responsabilité des pouvoirs publics.
L’intention est de
contribuer, en liaison avec d’autres démarches, à la co-construction d’une
politique culturelle de la métropole grenobloise. »
La Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) publie son deuxième « Baromètre Parlons vélo des villes cyclables ». Grenoble est à la première place des villes de plus de 20 000 habitants dépassant de peu Strasbourg qui était le modèle des villes cyclables en France.
La progression du vélo est impressionnante à Grenoble, à l’heure
actuelle : 1 Grenoblois-es sur 5 se rend au travail à vélo. Mais il reste
encore à faire ! Notamment la création de 4 nouvelles pistes Chronovélo, du
réseau Proxivélo, la sécurisation des intersections et des piétons…
Le label, Cit’ergie créé en 2008, porté par
l’Ademe, a pour objectif d’inciter les collectivités à renforcer leur politique
climat-air-énergie et récompense trois niveaux d’engagement. Cette année,
Grenoble a reçu la plus haute distinction, le label Cit’ergie Gold,
décerné aux collectivités les plus avancées, qui dépassent 75% de leur
potentiel d’actions. En l’occurrence, la ville a atteint 80% de son potentiel
grâce notamment aux actions menées dans le domaine de la mobilité et de la
planification territoriale. C’est l’adjoint au maire Vincent Fristot qui est
allé recevoir cette distinction pour la ville à Bordeaux à l’occasion des
Assises européennes de la transition énergétique du 30 janvier 2020.
Depuis des années la ville de Grenoble fait d’importants efforts pour rendre les espaces publics accessibles aux personnes à mobilité réduite. En effet tout ce qui est bon pour les personnes à mobilité réduite est bon pour tout le monde. Un effort tout particulier a été effectué entre 1995 et 2008 par François Suchod, élu ADES à la mairie. Pour se souvenir de cet important travail, l’ADES avait édité une brochure : « François Suchod, une vie pour tous ».
Durant le dernier mandat, c’est Christine Garnier qui
avait la délégation à l’accessibilité et qui a poursuivi ce travail essentiel.
L’association « APF France handicap »
milite activement pour que les politiques publiques rendent nos villes toujours
plus accessibles, elle vient de rendre public le classement des métropoles en
fonction de la qualité de leur accessibilité :
« Grenoble en tête avec 30 % de répondantes déclarant
être rarement ou jamais gênées lors de leurs déplacement, suivie par Rennes (27
%), puis Nantes (24 %) et Strasbourg (24 %). Viennent ensuite les métropoles de
Montpellier (19%), Lille (18%), Toulouse (17%), Toulon (16%), Lyon (15%),
Bordeaux (13%), Rouen (13%), Nice (10%), le Grand Paris (9%), Aix-Marseille
(9%).
Dans ce numéro nous insistons sur
les dégâts de la politique nationale du gouvernement Macron-Philippe qui ne
s’attaque pas réellement à la pauvreté qui augmente, ni à la précarité
énergétique, ni à la précarité alimentaire… par contre il attaque frontalement
les retraites, le logement social, la fiscalité locale, l’hébergement
d’urgence… Cette politique a des conséquences très négatives sur les politiques
locales qui sont appelées à compenser ces méfaits alors que l’Etat leur a
diminué les dotations. La résistance à cette politique doit se poursuivre par
les mouvements sociaux et par les politiques publiques locales. Réussir les
transitions suppose de garantir au mieux toutes les sécurités pour toutes et
tous. Grenoble en commun avec Eric Piolle est la seule liste qui adapte ses
propositions en fonction des réalités néfastes de la politique ultralibérale de
Macron. Les autres listes sont totalement hors sol, ne prenant pas en compte
cette dure réalité.
L’association France Urbaine qui regroupe les grandes villes, les métropoles et les agglomérations, avec l’association Resolis (Recherche et évaluation de solutions innovantes et sociales) a publié le 14 janvier, une étude sur « Les villes face aux défis de la précarité alimentaire« . 21 villes dont Grenoble, ont participé à l’élaboration des nombreuses solutions proposées sur le terrain pour lutter contre la précarité alimentaire qui touche de plus en plus de personnes. L’INSEE indique que 8,8 millions de personnes vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté et 5 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire… Les propositions concrètes se situent principalement dans les domaines suivants : restauration scolaire, épiceries solidaires, commande publique, suivre l’évolution des comportements alimentaires, développement des circuits de proximité…
La fiche présentant les actions de la ville de Grenoble se trouve page 28 de l’étude et indique deux réalisations phares mises en place dans la ville : Episol, une épicerie locale et solidaire pour toutes et tous qui compte environ un millier de familles adhérentes et une cantine verte dès 78 centimes (c’est le prix du repas à la cantine pour les budgets les plus modestes)
Quatorze collectivités, dont la ville de Grenoble et des ONG assignent le
groupe Total en justice pour « inaction » climatique. Cette action
judiciaire au civil devant le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine), s’annonce
d’ores et déjà longue, elle s’appuie sur la loi qui contraint les entreprises
françaises employant plus de 5 000 salariés à publier un plan pour prévenir les
risques en matière d’environnement.
Extraits de l’article de Libération du 28 janvier :
« Si nécessaire, la bataille climatique se gagnera
devant les tribunaux», prophétisait récemment Eric Piolle, maire écolo de Grenoble. Nous y voilà :
ce mardi matin, un collectif d’élus locaux réunis sous la bannière des Eco
Maires, épaulés par des ONG, a assigné la société Total devant le tribunal de
Nanterre (la multinationale pétrolière étant immatriculée dans les
Hauts-de-Seine) pour manquement à ses engagements contre le réchauffement de la
planète…
Pour savoir si des candidat-es sont sérieux ou pas, il faut examiner
comment ils prennent en compte les contraintes qui s’imposent à la gestion de
la ville et de la métropole.
Evidemment le maire sortant Eric Piolle et sa nouvelle équipe « Grenoble
en commun » sont totalement au fait de ces contraintes qu’ils subissent
tous les jours depuis 6 ans, notamment l’obligation pour la ville et la Métro
de limiter l’augmentation des dépenses de fonctionnement à 1,2% par an (au
moins jusqu’en 2022) soit moins que l’inflation. En plus : ne pas
augmenter la dette et avoir une épargne suffisante pour que la capacité de
désendettement soit inférieure à 12 ans. Ceci impose que chaque année des
économies en fonctionnement soient faites. Donc toute nouvelle dépense doit
impliquer obligatoirement une économie au moins équivalente dans les dépenses
de fonctionnement. L’équipe actuelle a démontré sa capacité de gérer avec
parcimonie l’argent public : baisse des indemnités des élus, économies
importantes dans le fonctionnement de la machine municipale et maitrise de la
dette et tout cela sans augmenter les taux des impôts locaux (c’est la première
équipe qui ne l’a pas fait depuis au moins 50 ans). Les propositions faites
sont prudentes et qualitatives et sont dans la continuité de la gestion
actuelle.
Un certain nombre d’associations grenobloises du
secteur socioculturel ont présentés le 22 janvier à la presse un manifeste collectif
pour « dresser un bilan non exhaustif de leurs actions,
de leurs difficultés et des propositions pour améliorer leur impact, leurs
conditions de travail et la relation partenariale avec la Ville ». Ce manifeste s’adresse aux candidats à l’élection municipale de 2020 à
Grenoble.
Toute démarche collective visant à faire un
diagnostic sur des réalités de travail de terrain de ce type d’associations est
positif même si ce bilan est très incomplet en ne traitant dans le détail que
des relations avec la ville et n’analysant pas les progrès possibles dans le
fonctionnement interne de ces associations ou leur situation par rapport à des
politiques nationales très défavorables depuis des années, notamment par la
suppression des contrats aidés qui étaient un apport significatif pour ces
associations, car 35 emplois aidés du
secteur ont été supprimés en 2017 par Macron.
Chaque
semaine, la liste « Grenoble en commun » relève un défi pour
accélérer les nécessaires transitions sociétales, environnementales et sociales
pour que la ville et l’agglomération soient vivables pour toutes et tous.
Il y a eu les défis contre les violences sexistes et sexuelles ; pour la gratuité (totale ou partielle) des mobilités en commençant par la gratuité des transports en commun les week-ends ; pour des écoles où il fait bon vivre et préparées au changement climatique ; pour une politique du logement plus solidaire et plus régulée, notamment par le développement du logement social qui est durement attaqué par la politique de Macron. Pour les détails lire ici.
Les propriétaires de la clinique mutualiste de Grenoble (GHM= groupement
hospitalier mutualiste) veulent vendre cet établissement de santé, un pilier
historique comme centre de soins de qualité utilisé par de nombreux Grenoblois
et habitants de l’agglomération. Cette vente veut être faite rapidement (fin
janvier) et la grande crainte des salariés du GHM et des usagers est de voir
arriver un acheteur à but lucratif qui transformera en profondeur l’offre de
soins actuelle.
Chaque
fin d’année, l’INSEE publie les résultats du recensement concernant les
populations légales de chaque commune. Il s’agit de la population municipale et
de la population comptée à part issues du recensement 2017. L’INSEE précise
qu’il faut comparer les résultats du recensement 2017 avec celui de 2012 et de
2007 et qu’il ne faut pas faire une comparaison année après année. En effet le
recensement daté de 2017 utilise des données de 2015 à 2019 ; chaque année
c’est seulement un échantillon de 8% des habitants qui est recensé.
Les
résultats pour Grenoble montrent une stabilisation de la population :
Grâce à
une mobilisation continue du collectif « J’aime ma poste »,
des collectifs de défense des bureaux de poste, notamment celui de Stalingrad,
des nombreuses organisations qui soutiennent ces mobilisations et de la mairie,
les fermetures sont pour l’instant ajournées.
Voici des
extraits d’une lettre du maire, Eric Piolle, répondant au collectif de défense
du bureau de Poste de la rue de Stalingrad et transmise en copie au
collectif « J’aime ma poste » dont fait partie l’ADES.
« J’ai
bien reçu votre lettre de novembre dernier relative au bureau de Poste de la
rue de Stalingrad.
Comme
vous le savez, mon équipe municipale s’est entretenue à de nombreuses reprises
avec la direction régionale de la Poste ainsi qu’avec le Collectif « J’aime ma
Poste ». Pour reprendre brièvement l’histoire, voici quelques éléments de
contexte :