Après la journée de mobilisations et de grèves du 6 avril l’intersyndicale poursuit la mobilisation avec la journée du 13 avril, la vaille de la décision du Conseil Constitutionnel. Voici son communiqué du 6 avril :
L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.
Pour l’intersyndicale, il s’agit là d’un déni et d’un mépris total du rejet massif porté par toutes nos organisations, par les travailleurs et travailleuses et par l’opinion publique. Pourtant, cette opposition largement majoritaire s’exprime dans le pays, depuis le 19 janvier, avec déjà 11 puissantes mobilisations à l’appel de toutes les organisations syndicales et de jeunesse, mais aussi au travers des actions et des grèves.
Les opposants à la reprise de la Clinique mutualiste par le groupe AVEC ne lâchent rien. Les syndicats, les collectifs d’usagers et d’habitants, la Ville de Grenoble et la Métro ont déposé un nouveau référé pour que le GHM soit mis sous tutelle, car il est toujours dirigé de manière indirecte par M. Bensaid.
Le 7 avril, le conseil de la métropole autorise le président à se constituer partie civile dans la procédure pénale concernant le GHM (Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble) et à se joindre à la procédure initiée par l’Union départementale FO et l’Union départementale CGT en portant plainte à l’encontre de la société AVEC, de son conseil d’administration et de M. Bensaid pour prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics.
L’intersyndicale nationale appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays.
A Grenoble la manifestation partira le 6 avril à 14 h depuis l’avenue Alsace Lorraine et le cours Jean Jaurès jusqu’à la place de Verdun.
Suite à la grande mobilisation du 28 mars, l’intersyndicale a communiqué : « L’INTERSYNDICALE DÉTERMINÉE DONNE RENDEZ-VOUS LE 6 AVRIL
À l’appel de l’intersyndicale ce sont plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraités qui se sont mis en grève et ont manifesté. Le monde du travail s’est une nouvelle fois mobilisé dans toute la France de façon massive et déterminée, pour le retrait de la réforme des retraites.
L’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de manifestations et de grèves le mardi 28 mars.
Lundi 20 mars, l’Assemblée Nationale n’a pas adopté les motions de censure déposées, dont celle dite trans-partisane proposée par monsieur de Courson. Cette motion trans-partisane a obtenu 9 voix de moins que la majorité absolue de l’Assemblée nationale, un score très important qui augure que Jupiter Macron aura de plus en plus de mal à faire passer ses réformes concoctées dans des petits cercles restreints.
Dans l’immédiat, l’utilisation abusive du 49-3 a radicalisé la contestation et les mobilisations se poursuivent et s’accélèrent. Malheureusement la multiplication des témoignages de violences policières démontre que la stratégie du maintien de l’ordre retombe dans des excès inacceptables que nous condamnons et espérons voir sanctionnés.
Pour essayer de se sortir de la tourmente, le chef de l’Etat a mis en scène une menace politique contre la démocratie et la République. « On ne peut accepter ni les factieux, ni les factions », ce sont les mots qu’il employait déjà au temps de la crise des « gilets jaunes » et avec un mépris très profond des corps intermédiaires notamment des syndicats et des manifestants qui ne sont pour lui qu’une foule.
« A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales et de jeunesse, la 9ème journée de mobilisation contre la réforme de retraites a encore réuni plus de 3 millions de manifestants, ce qui en fait l’une des plus importantes depuis le début du mouvement social. La jeunesse s’est aussi largement mobilisée.
Massifs et déterminés, ces manifestations, ces actions intersyndicales, ces grèves et ces débrayages sont une réponse aux contre-vérités exprimées par le Président de la République et son entêtement incompréhensible.
L’intersyndicale réaffirme que contrairement aux propos du président de la République, de nombreuses alternatives aux mesures d’âge ont été formulées. Aucune n’a été sérieusement étudiée. La responsabilité de la situation explosive n’incombe donc pas aux organisations syndicales mais bien au gouvernement.
Alors que l’exécutif cherche à tourner la page, ce mouvement social et syndical pérenne et responsable, confirme la détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme.
En utilisant l’article 49-3 de la Constitution, le gouvernement a reconnu qu’il n’avait pas de majorité pour faire voter le projet de loi issu de la commission mixte paritaire. Et pourtant il maintient cette réforme qui est minoritaire dans le pays et aussi à l’Assemblée Nationale ; le gouvernement prend donc la responsabilité de créer une situation explosive dans le pays.
Le gouvernement avait déjà utilisé l’article 47-1 qui lui permettait d’éviter un débat parlementaire normal car il imposait un déroulement très rapide.
Des motions de censure seront déposées par les oppositions, elles seront votées lundi 20 mars.
La mobilisation sociale se poursuit, l’intersyndicale appelle à une grande journée de grèves et de manifestations le jeudi 23 mars et des rassemblements ce week-end.
Samedi 18 Mars 13 h à la salle des fêtes de Lus-la-Croix-Haute aura lieu l’Assemblée Générale de l’Etoile Ferroviaire de Veynes. Le programme complet et les modalités pratiques sont sur le site internet du Collectif.
Après la journée très suivie du 7 mars, l’intersyndicale a décidé d’une nouvelle journée de mobilisation le samedi 11 mars ainsi qu’une autre date dans la semaine prochaine avec un appel à la grève. Elle demande au président Macron de la recevoir en urgence pour qu’il retire sa réforme, refusée par une large majorité de la population. Le président refuse de les recevoir au motif que ce n’est pas lui qui fait la loi, mais pourtant les députés « macronistes » expliquent tous les jours qu’ils se contentent d’appliquer l’engagement présidentiel… Raison de plus pour être encore plus nombreux samedi aux manifestations.
Voici le communiqué de l’intersyndicale du 7 mars 2023 : « Le gouvernement doit dès maintenant retirer son projet !
Les organisations syndicales, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL, appellent à la mise à l’arrêt de la France le mardi 7 mars en participant aux manifestations et en se déclarant en grève. Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d’études, les transports…
« ENSEMBLE, LE 7 MARS, METTONS LA FRANCE À L’ARRÊT !
Les organisations syndicales et de jeunesse saluent la mobilisation de ces millions de travailleurs.euses, jeunes, retraité.e.s qui, depuis le 19 janvier, expriment leur opposition à cette réforme des retraites. Ils et elles sont déterminé.e.s à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire aussi baisser plus rapidement leurs pensions.
Malgré la propagande du gouvernement qui ne convainc pas du bien-fondé de sa réforme, l’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié.e.s font preuve de « bon sens » et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile.
Le Conseil d’Orientation sur les Infrastructures (COI), une instance pluraliste, qui a pour mission d’éclairer le Gouvernement sur les politiques d’investissement dans la mobilité et les transports, a rendu un nouvel avis à la Première ministre E. Borne le 24 février 2023. Parmi les trois scénarii décrits le COI soutient le scénario dit de « planification écologique ».
Pour fixer la feuille de route du Gouvernement pour la décennie 2022-32 ce rapport se focalise sur la transition écologique des mobilités. Il dégage trois scénarii d’investissements.
Le 1er s’inscrit dans le cadre financier actuel très contraint fixé par le Gouvernement et le COI l’écarte clairement. Le 3ème intitulé “priorité aux infrastructures” valide de nouveaux projets routiers ou de lignes à grande vitesse ferroviaires, en réponse à des barons locaux, il a été fait pour servir de repoussoir sans doute.
Le 2ème, dit de “planification écologique” est celui que le COI soutient et que Borne a dit préférer.
Même si la grève est suspendue pour permettre aux élèves de retourner au collège après les vacances, la mobilisation ne s’arrête pas.
Partout en France il y a des suppressions de postes d’enseignants qui se mobilisent ainsi que les parents d’élèves. Grenoble est un cas très particulier puisqu’il n’y a pas de suppressions de postes dans l’académie, mais alors pourquoi attaquer des collèges situés en REP et RP+ en diminuant leurs dotations en heures ? S’il y a une volonté de répartir différemment les postes cela ne peut pas être réalisé en s’attaquant aux collèges qui ont le plus de besoins.
Le journal Le Monde signale le 19 février, que « partout en France, enseignants et parents se mobilisent contre les suppressions de postes » et cite ce qui se passe au collège Lucie Aubrac à Grenoble :
L’intersyndicale a déclaré ces derniers jours que si « le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain. L’intersyndicale se saisira du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes. »
Le gouvernement ne sait plus comment sortir de l’impasse dans laquelle il s’est lui-même enfermé. Alors que la réforme devait être juste les démonstrations quotidiennes démontrent que ce n’est pas le cas (notamment pour les carrières longues et les femmes). Alors changement de discours, la réforme n’est plus juste, mais obligatoire financièrement.
Ces changements de discours et les mobilisations populaires contre la réforme, prouvent que le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion. Il s’efforce maintenant de raccourcir les débats au parlement, car il perçoit bien que la majorité lui échapperait, si le débat parlementaire était mené avec sincérité sur le fond du dossier des retraites.
Chaque jour il est démontré que cette obligation financière n’existe pas et même si elle existait, des solutions autres que l’augmentation à 64 ans de l’âge légal sont possibles. En plus des experts scientifiques de la démographie indiquent que la réforme se fonde sur des prévisions démographiques fausses qui majorent le déficit prévisible, voir par exemple la démonstration d’Hervé Le Bras dans Le Monde du 5 février.
Suite à la très forte mobilisation dans un grand nombre de villes, l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, La Voix Lycéenne, FAGE, FIDL, MNL a publié le 31 janvier un communiqué intitulé : « Face au rejet massif, le gouvernement doit retirer sa réforme » qui appelle à élargir encore la mobilisation en fixant aux 7 et 11 février les prochaines manifestations.
Voici le communiqué de l’intersyndicale :
« A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, ce 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.
Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire. Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée aujourd’hui pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.
La rentrée scolaire 2023 se prépare. Le ministère de l’Education Nationale a annoncé le nombre de postes qu’il récupère à la rentrée prochaine. C’est l’équivalent de 1148 postes qui seront supprimés : 667 dans le premier degré, 481 dans le second degré, alors qu’il n’a pas dépensé en 2022, les 144 millions d’euros prévus pour soutenir la politique de l’éducation nationale, soit l’équivalent de 3000 postes de professeurs.
A Grenoble ces baisses d’heures d’enseignements atteignent notamment deux collèges en éducation prioritaire Lucie Aubrac et Vercors ainsi qu’à Fontaine le collège Gérard Philippe. Cela se traduit par des luttes, notamment des grèves et manifestations des enseignant-es et des parents d’élèves, car pour elles et eux, il est hors de question d’accepter une baisse d’heures d’enseignement à la rentrée 2023, au détriment des élèves en difficulté. Les collèges Vercors et Lucie Aubrac perdraient respectivement 28 et 23 heures d’enseignement. C’est inadmissible de baisser les moyens dans ces collèges en éducation prioritaire.
Une pétition en soutien à la lutte du collège Lucie Aubrac est à signer ici.
Les premières conséquences politiques de la très forte mobilisation du 19 janvier commencent à se faire sentir.
Certains députés de la majorité commencent à s’interroger sur les conséquences politiques de cette réforme et indiquent qu’ils ne la voteront pas. Et voilà qu’un ministre jette un pavé dans la mare en estimant que les femmes sont « un peu pénalisées par le report de l’âge légal » de la retraite.
C’est effectivement ce qu’indique l’étude d’impact du projet de loi sur la réforme des retraites qui va pousser les femmes à allonger leur carrière davantage que les hommes. En moyenne, les femmes partiront sept mois plus tard contre cinq mois plus tard pour les hommes. D’après l’étude d’impact, l’âge moyen de départ des femmes nées en 1972, va augmenter de neuf mois contre cinq pour les hommes. Pour les femmes nées en 1980, l’écart sera encore plus important : huit mois de plus en moyenne contre quatre pour les hommes.
La mobilisation du 19 janvier a été un très grand succès. Le nombre de manifestants dans de nombreuses villes de France a atteint des chiffres inégalés depuis très longtemps.
Le gouvernement fait comme si rien ne s’est passé et droit dans ses bottes il maintient sa réforme.
L’intersyndicale nationale a décidé de poursuivre la mobilisation en organisant une journée de mobilisation le mardi 31 janvier 2023.
Voici le communiqué des syndicats : CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, La Voix Lycéenne, FAGE, FIDL, MNL.
Voici le énième soubresaut d’un diplodocus issu du temps de la croissance indéfinie des échanges de marchandises : le Conseil d’orientation sur les infrastructures(COI) le tacle sévèrement.
La lettre spécialisée des transports MOBILETTRE a rendu public le rapport du COI 2023 qui va être rendu public par Mme Borne.
Le COI (dont la composition est diverse, y siègent notamment les députées EELV Lisa Belluco et Karima Delli) considère, comme en 2018, que le tunnel Lyon-Turin n’est pas prioritaire vu l’immensité des besoins de financement de régénération du réseau ferroviaire. Et surtout il confirme la solidité du scénario alternatif travaillé depuis des années par le collectif des opposants (les Amis de la Terre, Greenpeace, Vivre et Agir en Maurienne, les syndicats Sud Rail et Confédération paysanne) scénario soutenu par un groupe d’élus EELV et LFI qui se sont mobilisés en septembre en Maurienne (dont Eric Piolle, Pierre Mériaux, Gwendoline Delbos-Corfield, Jérémie Iordanoff, Guillaume Gontard, Gabriel Amard, JF Coulomme…).
Voici le texte du communiqué de l’intersyndicale :
La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.
Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de celles et ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.
Vu que l’absentéisme est fortement corrélé à l’âge des agents, toute augmentation de l’âge légal de départ à la retraite pourrait avoir des conséquences financières non négligeables sur les finances des collectivités.
La coordination regroupe les associations : AMF – AMRF – APVF – CNFPT – Départements de France – FNCDG – France urbaine – Intercommunalités de France – Régions de France – Villes de France – Collège employeurs du CSFPT
Voici des extraits du communiqué transmis au gouvernement en décembre 2022 :