Lecornu 2 propose toujours la même politique de l’offre, tournant le dos à l’augmentation de la consommation du plus grand nombre alors que c’est le moteur principal pour retrouver du dynamisme, augmenter les recettes de l’Etat sans déséquilibrer notre système de santé très mal en point, et sans imposer l’austérité aux collectivités locales – rappelons que ce sont elles qui investissent le plus pour l’avenir. La suspension de la loi sur les retraites (si cet engagement tient) ne compense absolument pas les dégâts à venir pour une grande majorité des ménages, les petites augmentations d’impôts pour les plus riches n’étant pas à la hauteur de la crise.
Répétons-le inlassablement, c’est le manque de recettes qui a créé la dette de l’Etat. Les diminutions très importantes d’impôts aux plus riches et aux grandes entreprises ont reçu des aides publiques sans aucune contrepartie et parfois sans justification. Pourtant tout responsable d’administration qui ferait un cadeau à une personne privée serait immédiatement traduit en justice pour favoritisme. Il y a là détournement de l’intérêt général, il serait bon de changer la loi qui autorise ce type d’aide. On peut remarquer au passage que des grandes entreprises poussent des cris contre l’état trop gras alors qu’elles ne cessent de faire appel à celui-ci.
Certains osent tout et c’est à cela que l’on reconnaît cette attitude arrogante de se percevoir au-dessus des lois, en raison de sa fonction élective. Alors qu’il y a des centaines de milliers de gens qui attendent l’attribution d’un logement public, voici ce que dit Anticor, il y a plus d’un an, sur une affaire qui pourrait fragiliser la désignation du ministre du logement, Vincent Jeanbrun, tout juste nommé. Au-delà de l’illégalité, n’est-il pas aberrant d’être ministre du logement et accusé par une instance judiciaire, d’action illégale pour un délit de favoritisme d’attribution de logement ?
« Monsieur Vincent Jeanbrun est le maire de la commune de l’Haÿ-les-Roses depuis 2014 et député depuis le 7 juillet 2024. Depuis mai 2014, il préside également un syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) en charge de gérer l’activité du cimetière partagé entre plusieurs communes du Val-de-Marne (94) : Cachan, Chevilly-Larue, l’Haÿ-les-Roses, Montrouge et Sceaux.
Cet organisme public dispose de plusieurs logements de fonction, qui devaient être attribués à des salariés du cimetière, après délibération du conseil syndicat du SIVU.
On aurait préféré le vote de la censure immédiatement, car on peut craindre que le gouvernement manœuvre de telle façon que les avancées, notamment sur la suspension de la loi sur les retraites ou prochainement sur la taxe Zucman, soient effacées, si la loi de finances tarde pour être adoptée, les amendements ne seront pas pris en compte et c’est le texte initial qui pourra être adopté par ordonnance ou qui laissera la place à une loi de finance spéciale qui ne changera rien. Malheureusement c’est le gouvernement qui a la priorité sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale, on est loin d’un régime parlementaire équilibré entre exécutif et législatif.
Tout le monde politique s’accorde à considérer que Sébastien Lecornu est le représentant direct de Macron et ce qui s’est passé lors de l’exposé de politique générale de mardi par le Premier ministre a montré que Macron avait très peur de la dissolution, d’où le ciselage des propositions pour que le PS ne censure pas immédiatement le gouvernement : suspension immédiate et totale de la réforme des retraites, pas d’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution et des mesures fiscales plus justes notamment concernant les hauts revenus. Les deux premières demandes étaient claires et précises, la troisième beaucoup moins. Sur cette dernière Lecornu a été discret et ce qui est dans sa proposition de budget est assez ridicule.
Suite à la ratification du protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines et traitement cruels, inhumains et dégradants adopté par l’assemblée générale des Nations-Unis le 18 décembre 2002, le législateur français a institué, avec retard, par la loi n°2007- 1545 du 30 octobre 2007, un Contrôleur général des lieux de privation de liberté et lui a conféré le statut d’autorité administrative indépendante.
Le Contrôleur général veille à ce que les personnes privées de liberté soient traitées avec humanité et dans le respect de la dignité inhérente à la personne humaine.
Les conséquences de la dissolution décidée en 2024 par le Président de la République ne sont toujours pas terminées. Avant même que Macron nomme le 4ème Premier ministre après la dissolution, tout montre que son mandat se termine politiquement vu qu’il est maintenant attaqué dans son propre camp. Le sauvetage opéré par Lecornu va-t-il fonctionner ?
Emmanuel Macron a systématiquement nié la réalité politique du pays depuis son deuxième mandat où il a été réélu pour faire barrage à l’extrême droite, sans apporter un contenu politique précis, mais avec un engagement clair qu’il prenait en compte la diversité des électrices et électeurs qui l’ont élu.
Mais cet engagement a vite été oublié et il a poursuivi son idée de fracturer les oppositions en pensant que la gauche qui se déchirait serait laminée en cas d’élections législatives, d’où la dissolution.
Heureusement la gauche, toute la gauche, a eu un réflexe salutaire en créant le Nouveau Front Populaire qui a eu un grand succès puisqu’avec une très forte participation, l’ensemble des élu-es du NFP était le groupe le plus important de l’Assemblée nationale. Encore une fois l’unité de la gauche, toute la gauche, est toujours très mobilisatrice. Cette réalité devrait être prise en compte par tous les partis et surtout les candidat-es pour l’élection présidentielle de 2027, ce qui n’est plus le cas.
Lors d’une conférence de presse, l’ADES révèle d’importantes défaillances de l’information et des dispositions concernant les risques majeurs des installations industrielles classées SEVESO Seuil Haut dans la région grenobloise, dont les plans d’urgence (plans particuliers d’intervention dit PPI).
Nous agissons depuis des dizaines d’années pour la sécurité des employés et des populations autour des sites industriels et nucléaires à risques majeurs (cf. révélations, conférences de presse, articles dans notre hebdo Le Rouge et le Vert : www.ades-grenoble.org). ). Notons que concernant les risques nucléaires, grâce à nos nombreuses actions (en particulier contre Superphénix), la règlementation existante est appliquée, grâce à l’indépendance de l’ASN, ce qui n’est pas le cas pour les ICPE qui dépendent du bon vouloir de l’administration préfectorale et du ministère de l’intérieur.
Depuis plus de 10 ans, les installations à risques majeurs de STMicroelectronics à Crolles, classées Seveso Seuil Haut, ne font l’objet d’aucun plan particulier d’intervention (dit PPI), plan d’urgence de protection des populations imposé par le code de la sécurité intérieure.
Contrairement à une idée fausse qui revient régulièrement dans le débat, tous les Français paient des impôts, sur leurs revenus et sur leurs dépenses. L’explication de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
« L’idée selon laquelle la moitié des Français ne paieraient pas d’impôts est largement diffusée, pourtant elle est tout simplement fausse. En France, tout le monde paie des impôts, sur ses revenus et sa consommation. Expliquons pourquoi cette thèse circule.
Le plus important des impôts est payé par les salariés sur leurs revenus : il s’agit des cotisations sociales, qui représentent 460 milliards d’euros par an. Ces dernières expliquent la différence entre le salaire brut et le salaire net, celui que l’on touche sur son compte en banque.
Ensuite, quasiment tous les revenus – sauf retraités les plus pauvres – paient la contribution sociale généralisée (CSG), dont le montant s’élève à 150 milliards d’euros. Cette « contribution », dont le taux est de 9,2 %, constitue le socle de l’impôt sur le revenu.
Après le prononcé du jugement du tribunal correctionnel de Paris contre Nicolas Sarkozy, condamné lourdement pour association de malfaiteur, et avant même d’avoir analysé le détail du jugement, des attaques contre la justice par Nicolas Sarkozy et ses soutiens allant du Rassemblement national jusqu’à de nombreux macronistes ont mis à mal notre Etat de droit.
Or les magistrats ne peuvent pas se défendre car ils sont liés par le droit de réserve. Par contre des avocats portent plainte contre Nicolas Sarkozy suite à ses déclarations mettant en cause l’Etat de droit.
Heureusement le nouveau président du tribunal judiciaire de Paris, Monsieur GHALEH-MARZBAN, a profité de son discours du 29 septembre 2025, devant le ministre de la justice, pour rappeler les fondamentaux de notre Etat de droit.
Voici la première partie de son discours qui traite du respect de l’Etat de droit :
Les poubelles mal triées de l’habitat individuel ne sont plus collectées à compter du 1er octobre dans la Métro. À compter du 1er octobre, les poubelles de tri de tous les particuliers habitant en habitat individuel contenant des erreurs ne sont plus collectées par le service public métropolitain conformément au règlement de collecte, et seront signalées par un adhésif. Les erreurs de tri salissent les déchets recyclables, causent de nombreuses pannes de camions poubelle et au centre de tri (tapis déchirés, départs de feu, etc.) mais surtout blessent les éboueurs et le personnel du centre de tri. Retrouvez toutes les consignes de tri et conseils pratiques sur ce site.
Le bilan des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Un rapport de la Cour des comptes très critique sur les JO, si on creuse derrière le discours policé de cette vénérable institution. Le coût pour les finances publiques est très lourd : 6,6 milliards d’euros, soit 3,3 fois plus que le coût initialement prévu. Son impact sur la croissance économique aura été limité, à seulement 0,07 point de PIB (produit intérieur brut). Les JO de Paris 2024 ont été un gouffre financier : au 30 juin 2025, les revenus directs produits par les Jeux ne couvraient que 40,6 % du montant total des dépenses d’organisation et d’infrastructures, secteurs publics et privés confondus… Et on va encore nous expliquer que les JO 2030 ne vont rien coûter !
Préparation du budget 2026, la Cour des comptes vient soutenir l’Etat contre les collectivités locales.La Cour publie le second fascicule de son rapport annuel sur les finances publiques locales, dans lequel elle analyse les perspectives financières et la contribution des collectivités au redressement des finances publiques. Contrairement aux années précédentes, les collectivités apporteront une contribution significative au redressement des finances publiques en 2025. Alors qu’il est attendu que leur solde se dégrade, il pourrait au contraire se stabiliser, voire s’améliorer en 2025. Au-delà des mesures ponctuelles de 2025, il convient d’organiser dans la durée une contribution prévisible, équitable et soutenable des collectivités au redressement des finances publiques. On est loin, très loin d’un soutien à la décentralisation. La Cour préconise que l’Etat diminue ses transferts aux collectivités, avec pour conséquence une diminution de leurs recettes. Les associations d’élus sont en désaccord avec ces propositions. Les collectivités ne sont pas responsables des politiques faites par les différents gouvernements qui ont mené à cette situation.
Une nouvelle publication du Conseil d’Etat, du 10 septembre 2025, dresse un diagnostic des difficultés de l’État à se projeter dans la durée et formule 20 propositions concrètes, destinées aux décideurs publics, pour donner au temps long toute sa place dans l’action publique. Elle clôt un cycle de trois études explorant les grandes dimensions de l’action publique : le territoire dans lequel elle se déploie (étude 2023), l’espace dans lequel elle s’inscrit souverainement (étude 2024) et le temps dans lequel elle se mène (aujourd’hui).
À travers cette étude, le Conseil d’État analyse les obstacles à l’inscription de l’action publique dans le temps long. D’abord, parce que le débat public est aujourd’hui marqué par une polarisation accrue et par la difficulté à élaborer des compromis. L’établissement d’un constat objectivé et partagé, pourtant indispensable pour définir des orientations durables, est de plus en plus difficile.
Bien sûr que la dette de l’Etat est un vrai problème, bien sûr que le déficit du budget de l’Etat est un vrai problème, mais les solutions proposées par le « docteur » Bayrou sont de fausses solutions. Ce gouvernement refuse de regarder les raisons de l’amplification des déficits. Depuis de nombreuses années, les gouvernements successifs ont privilégié les baisses d’impôts pour les plus riches et détenteurs de capitaux très importants, entrainant une baisse de recettes de plus en plus importante, ce qui a accéléré le déficit.
L’Assemblée nationale, sous l’impulsion de la gauche et des écologistes, avait proposé pour le budget 2025, un effort fiscal des très riches qui apportait des recettes permettant d’amoindrir le déficit, la gauche et les écologistes proposaient une relance keynésienne de l’activité économique, cette solution a été refusée par le gouvernement.
Bayrou ne fait que répéter la rengaine macroniste : « l’activité économique des plus riches nous sauvera et elle permettra un ruissellement dans l’ensemble de la société » ! Cette théorie est mise à mal par toutes les études sérieuses qui démontrent que ce ruissellement n’existe pas. L’évidence de cette idée fausse, c’est que les plus riches ont enrichi leur patrimoine à grande vitesse et ils gardent pour eux cette générosité de l’Etat. Si nos dirigeants voulaient faire preuve de courage pour assurer un bon ruissellement, il suffirait de maintenir l’évolution des patrimoines des super-riches à hauteur de l’inflation.
Le budget de 2025 était un budget d’austérité, le gouvernement ayant fait le choix de ne pas agir sur les recettes. Mais la compression des dépenses publiques ne pourra qu’accentuer la contraction de l’économie qui touche la France alors que la majorité des pays européens voient leurs économies se redresser. Le dogme macroniste soutenu par la droite et l’extrême droite que la solution viendra de la contraction des dépenses publiques nous mène dans le mur. Et cela n’a pas tardé, pour respecter un déficit à 5,4% du déficit public inscrit dans le budget 2025, le gouvernement est encore obligé de plus freiner les dépenses. Il décide le 26 juin 2025 de geler 4,7 milliards d’euros de dépenses de l’Etat et de la sécurité sociale : 3 milliards concernant l’Etat et 1,7 milliards de moins dans les dépenses d’assurance maladie. Mais il avait déjà décidé des mesures de correction cette année, à savoir l’annulation de 2,7 milliards d’euros de crédits des ministères et la « mise en réserve » de 2,3 milliards d’euros supplémentaires, soit un gel total de presque 10 milliards d’euros dans le budget 2025 de l’Etat et de la sécurité sociale !
Pour l’instant les collectivités locales ne sont pas atteintes au-delà de la loi de finance 2025 déjà très austéritaire, mais en 2026 il risque d’y avoir de sérieuses pressions, allant jusqu’à imposer qu’elles diminuent leurs dépenses en fonctionnement comme en investissement. On en saura plus vers la mi-juillet.
Alors que les défis en santé sont nombreux sur le territoire : inégalités sociales de santé, difficultés d’accès aux soins, importance des maladies chroniques et des problématiques de santé mentale, impacts du changement climatique et des expositions environnementales sur la santé… L’Etat (Préfecture de l’Isère, Agence Régionale de Santé et Education nationale) et la ville de Grenoble, en partenariat avec le Département, Grenoble Alpes Métropole, la CPAM, le CHUGA, le Centre Hospitalier Alpes-Isère, le CCAS et l’UGA ont signé ce mercredi 25 juin un nouveau Contrat Local de Santé pour la période 2025-2029.
Objectif : renforcer la coopération des acteurs du territoire et répondre aux défis en santé du territoire.
Mis en place en 2009 par la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST), le Contrat Local de Santé (CLS) vise à structurer et coordonner les interventions des différents acteurs du territoire en matière de santé pour réduire les inégalités sociales et territoriales de santé et mettre en œuvre des solutions pour une offre de proximité, en cohérence avec le Projet Régional de Santé (PRS) de l’ARS.
La Commission d’enquête de l’Assemblée nationale « sur les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires », a rendu son rapport, qui pointe les défaillances de l’Etat.
Elle va plus loin que la seule affaire « Bétharram » et pour mettre fin à une véritable omerta sur les violences faites aux enfants qui est un phénomène massif, elle fait 50 propositions.
Voici un extrait de l’introduction du rapport :
« Les rapporteurs se sont donc attachés à analyser les ressorts des violences de toutes naturescommises par des adultes ayant autorité ou avec leur complicité, à l’encontre d’élèves, en milieu scolaire, tâche inédite à leur connaissance. Tâche délicate également, dans un contexte d’inquiétude légitime face aux actes de violence commis par les élèves eux-mêmes, y compris à l’égard des personnels des établissements scolaires, auxquels les rapporteurs souhaitent exprimer toute leur reconnaissance et leur respect, en rappelant qu’ils accomplissent leurs missions, dans leur immense majorité, avec professionnalisme et bienveillance, malgré un climat et des conditions de travail souvent dégradés. Ils mettent également en garde contre l’effet de loupe que pourrait produire la lecture du présent rapport et appellent le lecteur à considérer l’ensemble des faits et données présentés au regard du nombre total d’élèves scolarisés dans notre pays – plus de 12 millions –, encadrés et accompagnés au quotidien par plus d’un million de professionnels au sein d’environ 60 000 établissements.
Cette obligation préfectorale a été contestée par les associations de défense des droits des étrangers qui avaient obtenu l’ordonnance de suspension du 28 mars 2025 : l’Ada (accueil des demandeurs d’asile), l’APARDAP (Association de parrainage républicain des demandeurs d’asile, l’ODTI (Observatoire des discriminations et des territoires interculturels), l’Institut de défense des droits de l’homme (IDH) et la Cimade.
Face à la crise du logement d’urgence, certaines collectivités agissent malheureusement trop seules, l’Etat n’assurant pas sa compétence à ce sujet. La ville de Grenoble via le CCAS a porté le nombre de places d’hébergement à 340, ce qui lui a couté plus de 2 millions d’euros. Elle agit aussi en lien étroit avec les collectifs de parents et les associations, en accompagnant l’hébergement temporaire de familles dans des écoles, faute d’alternatives.
Mais cela ne suffit pas ; elle demande par conséquent à l’Etat d’assumer ses responsabilités. La réquisition de logements structurellement vacants, relève de la compétence de l’État. Une demande officielle a été faite à la Préfète de l’Isère avec des adresses identifiées. Les propriétaires ont été informés de la procédure engagée et des possibilités d’indemnisation légales en retour de cette mobilisation temporaire de leurs biens par la puissance publique. Pour l’instant la Préfète n’a pas répondu.
La majorité municipale est prête à expérimenter des réquisitions par le biais d’un arrêté municipal, tout en appelant à une évolution du droit national.
On assiste maintenant presque chaque jour à des annonces de nombreux ministres qui indiquent qu’il sera indispensable que les dépenses des collectivités locales ralentissent en 2026. Certaines des propositions sont immédiatement retirées créant une cacophonie savamment orchestrée. Les chiffres d’économies de 5 à 8 milliards d’euros de dépenses en moins circulent ici et là. Tout est fait pour persuader les élu-es locaux qu’ils devront passer à la moulinette d’une austérité renforcée.
Mais si le prélèvement n’est pas reconduit en 2026, les collectivités pourraient ne pas percevoir les reversements prévus par la loi de finances pour 2025. La loi dispose en effet que « le produit de la contribution… est reversé, les trois années suivant sa mise en réserve, à hauteur d’un tiers par année et dans la limite du montant du produit de la contribution pour l’année en cours ». S’il n’y a pas de prélèvements en 2026, il n’y aura pas de reversements du Dilico prélevé en 2025 ! D’où une perte sèche de 5,9 M€ pour la Métro et 0,7 M€ pour Grenoble et des dizaines ou centaines de milliers d’euros pour une vingtaine de communes de l’agglomération.
Débattre de la structure du budget 2026 tôt dans l’année était une bonne idée, mais la façon dont elle s’organise est malsaine et contre-productive. Chaque jour voit différents ministres faire de nouvelles propositions et même le premier ministre qui en vient à un référendum sur le budget de l’Etat, tout cela est une grande cacophonie et cache les vrais débats.
Les lois de finances sont divisées en trois grandes parties : le budget de l’Etat, de la Sécurité Sociale et des collectivités locales qui représentent respectivement 39 %, 43% et 18 % des dépenses publiques.
Le budget de la Sécurité Sociale est le socle de notre Etat social, qu’il faut à tout prix défendre, il en va de la santé, de la solidarité et du bien vivre de toutes et tous. Il n’est pas question d’y faire des coupes claires. Mais on peut en adapter certaines. Ce n’est pas ici qu’on trouvera les solutions pour équilibrer durablement les lois de finances d’autant plus qu’en pourcentage du PIB il s’agit de dépenses assez constantes et qui ont même diminuées.
Pour les collectivités locales la loi les oblige à être vertueuses et surtout ce sont elles qui financent la grande majorité des investissements publics et ce sont ces investissements qui créent un petit déficit dans les lois de finances et augmentent un petit peu la dette, mais vouloir annuler ce léger déficit signifierait une diminution forcée de l’investissement public ce qui mettrait en péril les politiques de transition et accélèrerait une récession déjà en marche. Donc il ne faut chercher des économies à ce niveau.
L’information est parue ce mercredi 30 avril au Journal officiel. Lilian Dejean, l’agent municipal tué par balle à Grenoble le 8 septembre 2024, a été fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.
« Par décret du Président de la République en date du 29 avril 2025, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d’honneur, vu la déclaration du conseil de l’ordre en date du 16 avril 2025 portant que la présente nomination est faite en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, et notamment de l’article R. 26 du code de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire et de l’ordre national du Mérite, est nommé : Au grade de chevalier.
Avec effet du 27 mars 2025 Dejean (Lilian), employé municipal de la ville de Grenoble, 30 ans de services, décédé dans l’exercice de ses fonctions, peut-on lire sur le décret.
Quelques semaines après le meurtre, le maire de Grenoble Éric Piolle avait annoncé que le gouvernement avait « donné suite à notre demande de rendre Lilian Dejean mort pour le service de la Nation ».
Par un décret du 25 avril 2025, le gouvernement annule près de 3,1 milliards d’euros de crédits inscrits dans le budget 2025. Comme la situation économique se détériore, le gouvernement veut garder l’objectif fixé dans la loi de finances 2025 de contrôler les déficits publics à hauteur de 5,4%. C’est une mesure qui intervient dans le cadre de l’effort budgétaire supplémentaire de 5 milliards d’euros pour l’année 2025 qu’avait annoncé Bercy au début du mois d’avril.
Les collectivités locales vont être impactées par ces restrictions de crédits essentiellement par une diminution des subventions en investissement.
« Dotations d’investissement, Fonds Vert, politique de la ville
Dans le détail, pour cette année 2025, ce sont les missions « écologie, développement et mobilité durable » (549,6 millions d’euros), « économie » (517,7 millions d’euros) et « recherche et enseignement supérieur » (493,3 millions d’euros) qui sont les plus impactées, selon le décret publié samedi.