Archives pour le mot-clef ‘histoire’
Publié le 2 septembre 2022
Un ancien maire de Grenoble a bénéficié de 1985 à 1992, entre autres, de plus d’une centaine de vols privés en jets particuliers rien que par la corruption des hauts responsables de la Lyonnaise des eaux – Suez. La liste en a été fournie par les enquêteurs, avec les destinations personnelles, de voyages « d’affaires » y compris pendant les périodes de vacances, en Corse, sur la Riviera française, Saint-Tropez, la Riviera catalane, Naples, Milan, Aix-en-Provence, Marseille, etc…
Il est donc intéressant de savoir que cette petite pratique corruptive, qui a été payée par les usagers du service public de l’eau concédé par le corrompu aux corrupteurs (plusieurs centaines de milliers d’euros rien que pour ces vols de riche), a entraîné aussi une corruption de l’air par des rejets de gaz à effet de serre correspondant à plusieurs dizaines d’années d’équivalent CO2 d’empreinte carbone d’un Français moyen.
Une politique corrompue d’asséchement des ressources en argent de la collectivité et des usagers, et d’asséchement des ressources en eau, dont nous vivons aujourd’hui, et pour encore longtemps, les retombées.
Mots-clefs : Corrompu, histoire
Publié dans Le Rouge & le Vert Hebdo, Politique |
Publié le 16 août 2022
Jérôme Soldeville conseiller municipal délégué à l’Histoire de Grenoble nous rappelle que le 10 août 1792 est une date essentielle de l’histoire, qui voit la chute de la royauté, premier acte vers la fondation de la Ière République, mais que cet anniversaire est ignoré par les institutions. Ses recherches dans les Archives de Grenoble montrent quel séisme cette chute de la royauté va produire à Grenoble. On y voit que l’histoire locale rejoint l’histoire universelle. Voici son récit :
L’anniversaire du 10 août 1792 : un silence institutionnel
Il y a 230 ans avait lieu la prise du palais des Tuileries par les Sans-culottes ; c’était la chute de la royauté et un premier acte vers la fondation de la Ière République. Mais qui en parle ? Sûrement pas Macron !
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Mots-clefs : grenoble, histoire
Publié dans Le Rouge & le Vert Hebdo, Politique |
Publié le 1 avril 2022
Le conseil municipal du 28 mars a décidé de donner le nom d’Isaure Périer au futur espace public du quartier Bouchayer-Viallet. Le hasard du calendrier fait bien les choses puisque la délibération tombe pile le jour du 140e anniversaire du vote de la loi du 28 mars 1882 ayant institué l’instruction primaire obligatoire, gratuite et laïque pour les 2 sexes de 6 à 13 ans.
C’est Jérôme Soldeville, conseiller délégué à l’histoire de Grenoble qui a introduit au conseil municipal cette décision de donner le nom d’Isaure Périer à ce futur espace public.
Voici un extrait de la délibération qui décide de donner des noms de femmes célèbres à divers lieu grenoblois :
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Mots-clefs : conseil municipal, droits des femmes, grenoble, histoire
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Publié le 29 janvier 2022
Le 5 novembre 2021, nous consacrions un billet à la personne d’André Léo, écrivaine féministe, dont le nom a été donné par le CCAS au nouvel EPHAD situé dans la ZAC Flaubert, l’article était accompagné d’une photo.
Jean Pierre Bonnet, vice-président de l’association André Léo nous envoie un courrier nous remerciant pour l’article mais indiquant que la photo n’est pas celle d’André Léo et il nous a aimablement transmis la bonne photo, ci-jointe.
« Je découvre la page « Qui est André Léo ? » sur le site de l’Association démocratie, écologie, solidarité.
Nous nous réjouissons de la décision prise par le CCAS de Grenoble de confirmer la décision prise de donner le nom d' »André Léo » à votre nouvel EHPAD.
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Mots-clefs : CCAS, droits des femmes, grenoble, histoire
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Publié le 5 novembre 2021
Le Conseil d’administration du CCAS de Grenoble a décidé, à l’unanimité, de donner le nom d’« André Léo-Ecrivaine féministe » à l’EHPAD situé dans la ZAC Flaubert. Ce vote s’inscrit dans le choix de la ville de Grenoble de commémorer le 150ème anniversaire de la Commune de Paris.
Mais qui est ce ? C’est le nom de plume d’une femme, écrivaine féministe et journaliste s’appelant Victoire Léodile Béra. Mais pourquoi un pseudonyme ? C’est en raison du code Napoléon que les femmes mariées étaient considérées comme des mineures, sous la tutelle de leur mari, et se voyaient empêchées de publier à leur nom à l’instar de George Sand par exemple.
Au nom de cette incapacité juridique les éditeurs qui auraient enfreint la loi se seraient également vus lourdement condamnés, ce qui les empêchaient de publier les autrices qui choisissaient le nom de leur mari (même dans les milieux les plus « progressistes »*). Elle recourait à son pseudo y compris dans sa correspondance privée (notamment avec Elisée Reclus qui la tutoyait, fait rarissime entre amis de genre différent à l’époque !).
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Mots-clefs : CCAS, droits des femmes, histoire
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Publié le 24 septembre 2021
Dans une émission de France Inter, « Affaires sensibles » du 14 septembre 2021, le journaliste Fabrice Drouelle revenait sur « Les affaires grenobloises d’Alain Carignon ». Il interviewait Philippe Courroye qui avait été nommé juge d’instruction dans le dossier Carignon concernant la corruption dans l’affaire du service de l’eau de Grenoble qui avait été délégué à une filiale de la Lyonnaise des Eaux en 1989. Des extraits de ce témoignage permettent de comprendre les agissements du corrompu et ses pressions sur les témoins.
« Fabrice Drouelle : … Qui était Alain Carignon ?
Philippe Courroye : … C’était à l’époque des faits un grand féodal régional, … président du conseil général de l’Isère, maire de Grenoble depuis 1983, donc c’était une personnalité locale importante, et au moment où cette affaire survient, au moment où je la prends en charge, il est ministre de la communication dans le gouvernement Balladur, c’est un des chevaux légers du gouvernement, donc c’est une personnalité devenue nationale, qui n’est pas un justiciable tout à fait comme les autres, en tout cas par rapport au droit commun que l’on peut traiter.
Fabrice Drouelle : … Il décide de démissionner de son poste de ministre, à quel moment exactement ?
Philippe Courroye : … En fait ce dossier ce sont des poupées russes, parce qu’il y a au début une partie qui est assez circonscrite qui est Dauphiné News avec des abus de biens sociaux et des recels, et je vais mettre Alain Carignon le 25 juillet 1994 en examen pour ces faits, mais qui sont circonscrits, déconnectés de la corruption. Donc qu’est-ce que j’avais fait au mois de juillet 1994 : je lui avais téléphoné au ministère, je lui avais dit que je comptais le mettre en examen, et c’est là où il m’a dit bon, je serais contraint de démissionner, c’est vrai que dans votre reportage vous passez une interview où il dit « je démissionne et je m’attends à être convoqué », en réalité il savait qu’il était convoqué au moment où il démissionne.
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Mots-clefs : Corrompu, grenoble, histoire, médias
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Publié le 3 septembre 2021
Au moment de la rentrée scolaire au lycée Mounier qui s’ouvre à la vue depuis l’avenue Marcelin Berthelot avec la destruction d’une partie des bâtiments historiques, on doit rappeler que ce lycée a failli disparaitre. C’est en novembre 2020 que les élèves sont entrés dans les nouveaux bâtiments ; il reste encore à construire le Clept, l’internat, le stade et à réhabiliter le gymnase. La fin des travaux interviendrait en 2023, le chantier a pris au moins deux années de retard, suite notamment à un arrêt dû à l’arrivée de L. Wauquiez à la Région.
Il faut rappeler la lutte exemplaire qui a sauvé ce lycée de la destruction, alors que le Président de la Région (PS), le Recteur d’Académie et le maire de Grenoble Michel Destot (PS), s’étaient mis d’accord pour fermer définitivement le lycée, en essayant de faire croire que les bâtiments risquaient de s’écrouler et qui ont tout fait pour arriver à leurs fins. Cette lutte exemplaire a beaucoup pesé lors de l’élection municipale de 2014 à Grenoble.
La lutte a regroupé des professeurs, des personnels du lycée, des parents d’élèves, des élèves, des anciens élèves et de nombreux soutiens en particulier d’élu-es écologistes à la ville et à la Région qui ont été en première ligne. L’ADES y a participé activement en apportant une aide précieuse pour aider aux recours auprès de la justice administrative, recours qui ont grippé et bloqués les volontés destructrices du Recteur, du Président de la Région et du maire de Grenoble.
Toutes ces énergies ont été regroupées dans le collectif Mounier qui n’a jamais cessé de croire en la victoire finale. Il aura fallu plus de 3 ans d’une mobilisation sans faille pour que fin 2013 l’Assemblée régionale Rhône-Alpes vote enfin une délibération validant le choix de la maîtrise d’œuvre pour la «déconstruction-reconstruction» du lycée Mounier au même endroit.
Voici quelques rappels de cette histoire :
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Mots-clefs : histoire, luttes, lycées, Mobilisations
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Publié le 4 juin 2021
En remplacement de la Fête des Tuiles, durant la crise sanitaire, la Ville de Grenoble organise du 5 au 7 juin 2021, les balades des tuiles. Rappelons que le 7 juin 1788, les habitants défient la Garde royale qui avait reçu l’ordre de disperser les parlementaires de la province.
Durant ces trois journées, des équipes artistiques (théâtre, arts plastiques, danse, clown, musique) revisitent 15 lieux de mémoire qui sont autant d’espaces d’expression à investir et à révéler dans toute la ville : bâtiments, places de marché, sculptures, rues, jardins, façades…
Pour consulter le programme voir ici.
Le siège de l’ADES (Association pour la Démocratie, l’Écologie et la Solidarité), au 12 rue Voltaire est juste à côté de celui de « La Première Présidence » (en 1788) alors rue Neuve (devenue rue Voltaire en 1873), situé actuellement au 6 rue Voltaire et qui était l’habitation du premier président du parlement du Dauphiné. C’est précisément à cet endroit qu’était un des foyers de l’émeute populaire du 7 juin 1788, dite Journée des Tuiles ; le peuple grenoblois vient chercher le premier président du Parlement, Albert de Bérulle, afin de faire rouvrir l’institution fermée par le roi.
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Mots-clefs : grenoble, histoire
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Publié le 28 mai 2021
A travers ce petit journal, ce sont des dizaines d’années de la vie politique grenobloise qui sont survolées, il est toujours important en politique de savoir d’où l’on vient, où on en est et où on veut aller. En allant sur le site internet de l’ADES et en utilisant le petit moteur de recherche, vous pourrez vous assurer que les trois valeurs qui fondent son action, la démocratie, l’écologie et la solidarité ont emporté la majorité culturelle à Grenoble et restent d’actualité, localement et nationalement.
En tant que collectif militant ayant des élu-es locaux, nous avons connu un peu toutes les situations politiques. Dans l’opposition à une droite corrompue de 1983 à 1995, dans la minorité de la majorité de gauche et écologiste de 1995 à 2008, puis dans l’opposition à la majorité gauche-droite de 2008 à 2014 et maintenant depuis 2014 dans la majorité écologiste, de gauche et citoyenne. Nous y avons acquis une expertise intéressante que nous partageons publiquement grâce à notre petit journal.
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Mots-clefs : ADES, histoire
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Publié le 7 mai 2021
Il y a 150 ans, le 2 mai
1871, le Conseil municipal nouvellement élu de Grenoble, réuni pour élire son
maire, votait à l’unanimité un vœu pour la cessation de la guerre civile ;
pour la proclamation de la République ; pour les libertés municipales… Jérôme
Soldeville, conseiller délégué à l’histoire de Grenoble, nous transmet ce vœu
du conseil municipal de Grenoble qu’il a retrouvé aux archives municipales.
« Monsieur le président [Ernest Calvat, futur maire alors encore simple conseiller municipal] dit que l’un des premiers objets qui doit appeler l’attention du Conseil est le vote d’une adresse à l’Assemblée Nationale pour lui exprimer les vœux manifestés par la majorité des électeurs à l’occasion des élections municipales qui viennent d’avoir lieu. Une Commission composée de MM. Calvat, Dantart, Sulhien, Arnaud, Rey, Bovier, Lapierre et Marquian a été nommée officieusement à la suite de la séance d’installation, et au nom de cette Commission, il est donné lecture du projet d’annonce suivant :
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Mots-clefs : conseil municipal, grenoble, histoire
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Publié le 16 avril 2021
A l’occasion de la commémoration des 150 ans de la Commune de Paris, le conseiller municipal chargé de l’histoire de Grenoble Jérôme Soldeville, a écrit un texte résumant l’histoire de la laïcité à Grenoble. A noter que le hasard fait bien les choses, ce texte est édité le 16 avril 2021, soit exactement, jour pour jour, 150 ans après l’affaire des mitrailleuses qui a vu la population grenobloise s’emparer de la gare de Grenoble pour empêcher leur acheminement à Versailles. L’historien Quentin Deluermoz a accepté de repousser sa conférence sur la Commune de Paris initialement prévue à la fin du mois d’avril, au mercredi 27 octobre prochain. Elle aura lieu à 18h à l’auditorium du musée de Grenoble.
« Une histoire qui a débuté sur fond de Commune de Paris, ce moment crucial où « le parti de l’ordre » de Thiers s’est accaparé l’idée de République et de ses symboles, avec la violence que l’on sait, une violence qui se répète sans doute : même inversion et récupération identique par les réactionnaires d’une idée à l’origine source d’émancipation.
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Mots-clefs : grenoble, histoire, laïcité
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Publié le 19 mars 2021
Dans la perspective du
150e anniversaire de la Commune en 2021, un collectif grenoblois s’est mis
en place pour proposer et accueillir des événements sur le thème de la Commune
de Paris. Ce collectif se veut porteur d’une mémoire et d’une histoire vivante
de La Commune, grand moment d’émancipation sociale et politique dans bien des
domaines : rôle des femmes, lois sociales, démocratie, internationalisme,
etc…
Ce collectif est en lien avec l’association parisienne « Faisons vivre la Commune » qui organise un événement important sur Paris de mars à mai 2021.
L’objectif est de mieux faire connaître les
aspects sociaux et politiques de cette partie de notre histoire (du 18 mars au
28 mai 1871) qui a laissé des traces importantes et non effacées malgré la
terrible répression qui s’est abattue sur le peuple de Paris.
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Mots-clefs : france, grenoble, histoire
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Publié le 23 octobre 2020
Il y avait de l’ordre de 250 participants à l’hommage pour le 17 octobre
1961 à Grenoble. L’hommage s’est terminé sur la passerelle qui mène au quartier
Saint laurent, où la manifestation aboutit chaque année et des fleurs sont
lancées dans l’Isère, en hommage aux manifestants.
De nombreux élus étaient présents, dont le maire de Echirolles, Renzo Sulli, et
le maire de Grenoble, Eric Piolle qui a pris la parole.
Ci-dessous une tribune qui a été publiée le 17 octobre, très largement signée par des élu-es, dont le maire de Grenoble qui porte sur la reconnaissance officielle du 17 octobre 1961 comme crime d’Etat et l’inscription du 17 octobre parmi les dates officielles.
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Mots-clefs : droits humains, état, histoire, Mobilisations
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Publié le 25 juillet 2020
Le 23 juillet 2020, les têtes des liste écologistes et citoyennes aux élections municipales depuis 1989, ont échangé ensemble.
Geneviève Jonot, la première élue écologiste durant le premier mandat du maire corrompu (1983-1989), Raymond Avrillier tête de liste en 1989, Pierre Kermen en 2001, Maryvonne Boileau en 2008 et Eric Piolle depuis 2014.
Raymond Avrillier montrera un graphique qui illustre l’évolution constante du vote écologiste de gauche et citoyen qui va se traduire en 2014 par l’élection d’Eric Piolle à la tête du Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes. Ce vote est maintenant solidement ancré à Grenoble puisque le 28 juin 2020, Eric Piolle est réélu avec presque 54 % des voix malgré une quadrangulaire.
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Mots-clefs : conseil municipal, écologie, grenoble, histoire, solidarité
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Publié le 9 novembre 2018
A l’occasion du 100ème anniversaire de la fin de la boucherie de la guerre de 14-18, Emmanuel Macron a jugé « légitime » de rendre hommage au maréchal Pétain, en soulignant que le chef du régime de Vichy avait été « pendant la première guerre mondiale un grand soldat », même s’il a « conduit des choix funestes » (sic) pendant la seconde guerre mondiale.
La déclaration de Macron est grave ! Un Président de la République remet en cause un jugement d’une juridiction républicaine : en effet en 1945 à la Libération, Pétain a été condamné à la peine d’indignité nationale (privation des droits civiques, dégradation, suppression de toute décoration, etc) pour haute trahison et faits de collaboration avec l’Allemagne nazie par la Haute cour de justice de la République ! De Gaulle, chef du gouvernement provisoire, avait finalement commué sa condamnation à mort en une détention à perpétuité.
Décidément Macron ne manque pas une seule occasion de montrer ses idées « progressistes ». À Grenoble, ville compagnon de la Libération, les citoyen-nes ne peuvent que rejeter cette relecture de l’Histoire.
Un soutien actif du PS Grenoblois et animateur d’un site internet qui veut jouer les chevaliers blancs, vient d’être condamné lourdement pour injure publique à caractère raciste. En effet, M. Clérotte a été condamné à 5000 € d’amende (dont la moitié avec sursis) et 1000 € de dommages et intérêt à Soukaïna Larabi candidate de gauche et écologiste aux législatives contre M. Destot en juin 2017 à Grenoble. Il avait déformé volontairement son prénom en « Soulquaeda » pour la rapprocher du groupe terroriste. Maintenant tout le monde sait qui se cache réellement derrière ce personnage peu recommandable.
Mots-clefs : grenoble, histoire, justice, Politique droite-gauche, République
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Publié le 13 juillet 2018

Photo GK
Richard Cazenave (conseiller de droite à la Métro et à la ville de Grenoble) se permet de donner des leçons aux élu-e-s de la métropole sur la gestion de la SEM PFI. La nouvelle majorité de la Métro a fait de louables efforts pour remettre dans le droit chemin cette SEM dont la gestion avait été très sévèrement critiquée par la Chambre Régionale des Comptes. Les tarifs sont désormais fixés par l’autorité délégante (la Métro) et le contrôle de la SEM enfin mis en place.
Richard Cazenave s’est permis de déclarer, lors du Conseil métropolitain de mai, que la SEM faisait, à propos des tarifs, « la poche des morts»! Il lui a été répondu, à juste titre, qu’en moyenne les coûts des obsèques avaient diminué depuis la reprise en main de la SEM.
Avant de se permettre de donner des leçons, M. Richard Cazenave devrait faire profil bas en ce qui concerne la gestion d’une SEM. Effectivement sous le régime de la « corruption-connection » grenobloise il a été directeur de la SEM Compagnie de Chauffage puis président. Il n’est pas inutile de rappeler les pratiques passées de M. Richard Cazenave durant ces années troubles.
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Mots-clefs : conseil, histoire, Métro
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Publié le 30 mars 2018
Dans le journal du Conseil Départemental de l’Isère (Isère-Mag de mars-avril 2018), dans la partie réservée aux expressions des groupes politiques (où la majorité de droite se taille la part du lion), on trouve une réponse à l’article que nous avions consacré à la critique d’un article du journal du CD38 précédent à propos de l’Ecole d’Uriage durant la dernière guerre, intitulée « Ecole d’Uriage, ne pas instrumentaliser l’Histoire ».
La droite s’y présente comme la détentrice d’une axiologie (philosophie des valeurs) de neutralité par rapport à l’Histoire. Cela ne manque pas de sel ! On a dû faire mouche : le Front National a annoncé son soutien à un candidat LR lors de la récente élection législative partielle de Mayotte.
Étrange sur la forme, cette tribune l’est également sur le fond, car elle use d’une fort curieuse rhétorique ! En quoi le fait que certains des stagiaires soient devenus des résistants après avoir participé à l’école des cadres d’Uriage change-t-il l’analyse historique de ses objectifs initiaux ? Les « chevaliers d’Uriage » n’étaient pas des boy-scouts ! Ces jeunes gens aspiraient à devenir les cadres du nouvel Etat français, avant que le contexte n’évolue, notamment après les échecs d’Hitler devant Moscou puis à Stalingrad, qui annihileront toute chance de victoire du IIIème Reich ; ils ont adhéré au projet pétainiste de Révolution nationale, en faisant l’impasse sur son antisémitisme, son antirépublicanisme et la collaboration avec le nazisme.
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Mots-clefs : Conseil Départemental de l'Isère, histoire, Résistance
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Publié le 9 février 2018
Serait-ce un signe des temps, d’un glissement idéologique, d’une pensée réactionnaire et traditionaliste désinhibée face aux questions de l’immigration, de l’islam ou du mariage pour tous ; on note ces dernières années un regain d’intérêt pour des auteurs d’extrême droite comme Rebatet ou Céline. La récente tentative – fort heureusement avortée – de publication des pamphlets antisémites écrit par ce dernier en témoigne.
Toujours dans l’actualité récente, le choix du Haut comité aux commémorations nationales de commémorer en 2018 les 150 ans de la naissance de Maurras, directeur de la revue d’extrême droite « L’action française », a provoqué un tollé et a finalement obligé la ministre de la culture à reculer. Toutefois la question demeure : comment ce choix d’honorer la mémoire d’un homme condamné à la prison à perpétuité en 1945 pour « haute trahison et intelligence avec l’ennemi » a-t-il pu être fait ? La République serait-elle devenue masochiste au point de vouloir célébrer la naissance de l’un de ses pires ennemis ?
Autre illustration de cette désinhibition, à Grenoble lors d’un conseil municipal (21/12/2015) on a pu entendre le conseiller municipal LR M. Chamussy citer le même Maurras à propos de l’interdiction « mortifère » (sic) de circulation sur le boulevard Agutte-Sembat (Votez, je vote, votons tous. La devise de notre Action française est d’agir, d’avancer, de manifester « par tous les moyens, même légaux. ») tout en prétendant d’ailleurs citer Léon Blum, que Maurras souhaitait voir « fusillé, mais de dos » !
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Mots-clefs : Conseil Départemental de l'Isère, histoire
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Publié le 27 janvier 2017
Le Rouge et le Vert existe depuis 1983. Journal papier il a été remplacé à partir de mars 2010 par la version numérique que vous connaissez.
Voilà ce que nous écrivions dans le 1er numéro, il y a 34 ans, pour justifier de ce titre qui a une connotation évidemment politique mais pas que…
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Mots-clefs : grenoble, histoire, médias
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