Archives pour le mot-clef ‘histoire’

La gestion de l’eau et la journée des Tuiles du 7 juin 1788

Publié le 23 juin 2023
Alexandre DEBELLE 1889
Crédit photographique : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix

Début 1788, le Parlement de Grenoble proteste contre les nouveaux impôts de Louis XVI et la réduction du pouvoir des parlements locaux. Le 20 mai les parlementaires du Dauphiné proclament que si ces décisions sont maintenues, ils se dégageraient de la fidélité envers le roi. Le 7 juin 1788, le Lieutenant général du Dauphiné décide de confier à ses soldats des lettres de cachet à remettre aux parlementaires pour les empêcher de se réunir. C’est la révolte, ce sont les Grenobloises qui ont bloqué les accès à la ville et se sont emparées des clés des portes afin d’empêcher les troupes royales de sortir de Grenoble. La participation des femmes notamment des « herbières » à la journée des Tuiles apparaît sur le célèbre tableau d’Alexandre Debelle, et celles et ceux montés sur les toits, jettent des tuiles et divers objets sur les soldats et réinstallent les parlementaires.

Lire le reste de cet article »

Agenda

Publié le 5 mai 2023

Comme chaque année, un rassemblement à la mémoire des milliers de victimes du colonialisme qui manifestaient le 8 mai 1945 en Algérie à Sétif, Guelma et Kherrata. Lundi 8 mai 2023 à 15h00, dans le parc Parc André Malraux, près de la Mairie de Fontaine, Mail Marcel Cachin (tram A, arrêt Hôtel de Ville La Source). Pour demander, la reconnaissance par l’État Français des crimes commis lors du 8 mai1945 en Algérie, l’inscription dans les livres d’Histoire des crimes coloniaux et une écriture partagée entre la France et l’Algérie de leur histoire commune ouvrant sur de nouvelles coopérations citoyennes.


Visages de Grenoble au fil du temps : les murs de Cularo par Yann Bonfand, et une frise historique des enceintes de Grenoble (avec maquette) par Joël Roy Mardi 9 mai à 14h30 organisé par l’UIAD au sein de Canopé, Avenue Champon. Entrée 5 €. Réservations ici.

Pour la vérité et la justice. Histoires de luttes populaires

Publié le 5 mai 2023

Philippe Artières, historien, directeur de recherche au CNRS, publie « La mine en procès. Fouquières-lès-Lens, 1970 », éd. Anamosa, mars 2023, 255 p.

Cet ouvrage rapporte l’enquête populaire menée sur l’explosion dans la mine de Fouquières-lès-Lens qui a tué 16 mineurs le 4 février 1970, et l’organisation du tribunal populaire à Lens le 10 décembre 1970, sous l’autorité de Jean-Paul Sartre, pour lancer l’alerte et révéler les responsables.

Parmi les nombreux documents d’archives sur cette lutte, figure le « Journal d’une veuve de mineur », gardé par la compagne de Jean-Pierre Antinori, mineur tué dans cette explosion, avec cette page de ce journal :

Lire le reste de cet article »

On est quand même encore un pays des droits de l’Homme

Publié le 31 mars 2023

Dans un blog du 26 mars 2023 sur le site de Médiapart, Jérome Soldeville, conseiller municipal délégué à l’Histoire de Grenoble, revient sur les déclarations du porte-parole du gouvernement, O. Véran et la création de son micro-parti (Innover) à Grenoble ; le conseiller municipal rappelle comment certains fondamentaux des droits de l’homme ont été construits notamment par le grenoblois Jean-Joseph Mounier en 1789.

« Dans l’émission à forte audience « Quelle époque ! », le ministre délégué porte-parole du gouvernement macroniste Olivier Veran a déclaré : « On est quand même encore un pays des droits de l’Homme ». Mieux, la DDHC est le texte fondamental de la Révolution française : un rappel s’impose donc !

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est le texte fondamental de la Révolution française qui figure dans le préambule de la Constitution de 1958 et qui a inspiré la Déclaration Universelle des Droits de l’homme de 1948. Quelques articles de la DDHC se trouvent aussi dans la Convention Européenne des Droits de l’Homme (1950).

Lire le reste de cet article »

Histoire de l’originalité des finances de la ville de Grenoble : comparativement aux autres grandes villes

Publié le 3 mars 2023

Chacun peut faire le constat suivant : les impôts locaux, les dépenses de fonctionnement, la dette et les impôts locaux sont plus importants à Grenoble que pour la moyenne des grandes villes de plus de 100 000 habitants. Peu de personnes se souviennent ou savent que cette situation date de très longtemps, probablement depuis les Jeux Olympiques de 1968 qui ont vu de nombreuses accélérations de l’activité municipale et une multiplication par 2,7 des impôts locaux. Cette situation s’est accompagnée d’une nette augmentation de la dette qui sera fortement réduite en 1982, dernière année pleine du 3ème mandat d’Hubert Dubedout et ensuite très fortement augmentée par Carignon, jusqu’à mettre la ville en quasi-cessation de paiement.

Nous allons voir que les écarts entre Grenoble et la moyenne des villes de la même strate (villes de plus de 100 000 habitants) diminuent fortement et que seule l’épargne est un vrai problème pour les finances de Grenoble. Ce qui explique avec l’inflation, la nécessité de la forte hausse de la taxe foncière qui sera proposée au conseil municipal de Grenoble le 13 mars.

Lire le reste de cet article »

Mme Gisèle Halimi et Superphénix

Publié le 3 mars 2023

Au moment où les hommages à Gisèle Halimi se multiplient, il n’est pas inutile de revenir sur un aspect du passé, lié à la présence du réacteur Superphénix en fonctionnement en Isère où elle était députée (PS). Il serait pertinent de rappeler l’ensemble de son œuvre et pas seulement ce qui arrange les macronistes redevenus radioactifs.

Voici ce que disait le Monde le 8 octobre 1981 sous le titre : « La question inconvenante de Mme Gisèle Halimi (P.S.)… »

M. Quilès ayant été mis en minorité devant le groupe socialiste (voir l’article de Jean-Yves Lhomeau), la position des députés socialistes était claire : il n’était pas question de revenir sur la réduction du nombre des  » tranches nucléaires  » ou sur l’extension de l’usine de retraitement de La Hague. Aussi, quand M. Pierre Joxe, président du groupe socialiste – qui ne se trouvait pas dans l’hémicycle, – entendit la question posée par Mme Gisèle Halimi (député P.S. du département de l’Isère, où est construite la centrale Superphénix), il vint en séance pour tancer la présidence de Choisir. La question  » inconvenante  » était la suivante :

Lire le reste de cet article »

Augmentation du taux de taxe foncière, surtout ne pas faire comme l’ancien maire A. Carignon entre 1983 et 1995 à Grenoble

Publié le 10 février 2023

La responsabilité des élu-es qui sont désignés pour gérer une ville est au moins de rendre à la fin de leur mandat une situation financière saine à l’équipe suivante, c’est le minimum démocratique qui devrait être exigé d’un maire et de son équipe.

Donc surtout ne pas faire comme A. Carignon élu en 1983 qui rend en 1995, la ville dans un état financier désastreux. Par contre ses finances personnelles se sont gonflées de 19 millions de francs grâce à la corruption liée à la vente du service de l’eau et de l’assainissement à la Lyonnaise des Eaux en 1989. Voir la brochure éditée par l’ADES.

Dans ce qui suit, nous démontrons qu’A. Carignon a réussi l’exploit d’augmenter les impôts de Grenoblois de plus de 26 % (au-delà de l’inflation) pour éviter la faillite et laisser une ville surendettée.  Il est cocasse de l’entendre protester contre l’augmentation prochaine de la mairie qui vise justement à ne pas augmenter la dette et de mettre en place un bouclier social et écologique important en cette période de grandes difficultés sociales. Lire à ce sujet ici.

Lire le reste de cet article »

Histoire des constructions des logements à Grenoble, par quartiers IRIS

Publié le 25 novembre 2022

La ville de Grenoble s’est construite majoritairement après la dernière guerre. Seules15,7% des résidences principales datent d’avant 1946, chiffres à la date du dernier recensement de 2019.

L’INSEE précise que, par définition, la résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes. Les données ci-dessous sur les constructions d’habitation ne concernent ni les logements vacants, ni les résidences secondaires ni les logements occasionnels. Les résidences principales en 2019 ne concernent que 83 % des logements existants. Il faut donc prendre les chiffres ci-après avec une certaine prudence car ils ne représentent pas les chiffres exacts de la construction des logements, mais seulement l’historique des résidences principales existant en 2019, ils ne prennent donc pas en compte les résidences principales détruites depuis 2019.

Lire le reste de cet article »

Précisions sur les impôts locaux à Grenoble depuis la décentralisation de 1983

Publié le 25 novembre 2022

Les collectivités locales se trouvant dans de grandes difficultés financières sans aide suffisante de l’Etat sont souvent obligées d’avoir recours au levier fiscal local. Elles n’ont plus que ce moyen pour équilibrer leurs budgets, poursuivre la gestion des services publics locaux dans de bonnes conditions et investir pour préparer un avenir vivable pour tous. C’est notamment le cas des grandes communes, dont Grenoble en attente de ce que va décider le gouvernement qui aura, seul, élaboré la loi de finances pour 2023 à grands coups de 49-3, laissant les député-es sur le bord de la route.

Comme certains se permettent de raconter n’importe quoi sur ce qui s’est passé depuis 1983 concernant l’évolution des impôts locaux à Grenoble, il est nécessaire de rappeler les faits.

Lire le reste de cet article »

Hommage aux victimes de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris

Publié le 14 octobre 2022

Chaque année, le 17 octobre à 18 h une manifestation est organisée place Edmond Arnaud à Grenoble pour rendre hommage aux victimes de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris. C’est le collectif du 17 octobre 1961 de l’Isère, regroupant de nombreuses associations, qui l’organise. Une cérémonie a lieu devant la plaque rappelant cette répression avec le maire de Grenoble et les élu-es municipaux.

Après cette cérémonie, un cortège partira comme chaque fois vers la passerelle St Laurent où seront jetées des fleurs dans l’Isère.

Lire le reste de cet article »

Les vols, la pollution et la corruption de l’air par ceux qui disent : nions le passé

Publié le 2 septembre 2022

Un ancien maire de Grenoble a bénéficié de 1985 à 1992, entre autres, de plus d’une centaine de vols privés en jets particuliers rien que par la corruption des hauts responsables de la Lyonnaise des eaux – Suez. La liste en a été fournie par les enquêteurs, avec les destinations personnelles, de voyages « d’affaires » y compris pendant les périodes de vacances, en Corse, sur la Riviera française, Saint-Tropez, la Riviera catalane, Naples, Milan, Aix-en-Provence, Marseille, etc…

Il est donc intéressant de savoir que cette petite pratique corruptive, qui a été payée par les usagers du service public de l’eau concédé par le corrompu aux corrupteurs (plusieurs centaines de milliers d’euros rien que pour ces vols de riche), a entraîné aussi une corruption de l’air par des rejets de gaz à effet de serre correspondant à plusieurs dizaines d’années d’équivalent CO2 d’empreinte carbone d’un Français moyen.

Une politique corrompue d’asséchement des ressources en argent de la collectivité et des usagers, et d’asséchement des ressources en eau, dont nous vivons aujourd’hui, et pour encore longtemps, les retombées.

Le 10 août 1792, chute de la royauté, un silence institutionnel

Publié le 16 août 2022

Jérôme Soldeville conseiller municipal délégué à l’Histoire de Grenoble nous rappelle que le 10 août 1792 est une date essentielle de l’histoire, qui voit la chute de la royauté, premier acte vers la fondation de la Ière République, mais que cet anniversaire est ignoré par les institutions. Ses recherches dans les Archives de Grenoble montrent quel séisme cette chute de la royauté va produire à Grenoble. On y voit que l’histoire locale rejoint l’histoire universelle. Voici son récit :

L’anniversaire du 10 août 1792 : un silence institutionnel

Il y a 230 ans avait lieu la prise du palais des Tuileries par les Sans-culottes ; c’était la chute de la royauté et un premier acte vers la fondation de la Ière République. Mais qui en parle ? Sûrement pas Macron !

Lire le reste de cet article »

Hommage à une héroïne de l’école publique : Isaure Périer

Publié le 1 avril 2022

Le conseil municipal du 28 mars a décidé de donner le nom d’Isaure Périer au futur espace public du quartier Bouchayer-Viallet. Le hasard du calendrier fait bien les choses puisque la délibération tombe pile le jour du 140e anniversaire du vote de la loi du 28 mars 1882 ayant institué l’instruction primaire obligatoire, gratuite et laïque pour les 2 sexes de 6 à 13 ans.

C’est Jérôme Soldeville, conseiller délégué à l’histoire de Grenoble qui a introduit au conseil municipal cette décision de donner le nom d’Isaure Périer à ce futur espace public.

Voici un extrait de la délibération qui décide de donner des noms de femmes célèbres à divers lieu grenoblois :

Lire le reste de cet article »

Qui est André Léo ? Des précisions intéressantes

Publié le 29 janvier 2022

Le 5 novembre 2021, nous consacrions un billet à la personne d’André Léo, écrivaine féministe, dont le nom a été donné par le CCAS au nouvel EPHAD situé dans la ZAC Flaubert, l’article était accompagné d’une photo.

Jean Pierre Bonnet, vice-président de l’association André Léo nous envoie un courrier nous remerciant pour l’article mais indiquant que la photo n’est pas celle d’André Léo et il nous a aimablement transmis la bonne photo, ci-jointe.

« Je découvre la page « Qui est André Léo ? » sur le site de l’Association démocratie, écologie, solidarité.

Nous nous réjouissons de la décision prise par le CCAS de Grenoble de confirmer la décision prise de donner le nom d' »André Léo » à votre nouvel EHPAD.

Lire le reste de cet article »

Qui est André Léo ?

Publié le 5 novembre 2021

Le Conseil d’administration du CCAS de Grenoble a décidé, à l’unanimité, de donner le nom d’« André Léo-Ecrivaine féministe » à l’EHPAD situé dans la ZAC Flaubert. Ce vote s’inscrit dans le choix de la ville de Grenoble de commémorer le 150ème anniversaire de la Commune de Paris.

Mais qui est ce ? C’est le nom de plume d’une femme, écrivaine féministe et journaliste s’appelant Victoire Léodile Béra. Mais pourquoi un pseudonyme ? C’est en raison du code Napoléon que les femmes mariées étaient considérées comme des mineures, sous la tutelle de leur mari, et se voyaient empêchées de publier à leur nom à l’instar de George Sand par exemple.

Au nom de cette incapacité juridique les éditeurs qui auraient enfreint la loi se seraient également vus lourdement condamnés, ce qui les empêchaient de publier les autrices qui choisissaient le nom de leur mari (même dans les milieux les plus « progressistes »*). Elle recourait à son pseudo y compris dans sa correspondance privée (notamment avec Elisée Reclus qui la tutoyait, fait rarissime entre amis de genre différent à l’époque !).

Lire le reste de cet article »

Des rappels bienvenus sur la corruption à Grenoble entre 1989 et 1995

Publié le 24 septembre 2021

Dans une émission de France Inter, « Affaires sensibles » du 14 septembre 2021, le journaliste Fabrice Drouelle revenait sur « Les affaires grenobloises d’Alain Carignon ». Il interviewait Philippe Courroye qui avait été nommé juge d’instruction dans le dossier Carignon concernant la corruption dans l’affaire du service de l’eau de Grenoble qui avait été délégué à une filiale de la Lyonnaise des Eaux en 1989. Des extraits de ce témoignage permettent de comprendre les agissements du corrompu et ses pressions sur les témoins.

« Fabrice Drouelle : … Qui était Alain Carignon ?

Philippe Courroye : … C’était à l’époque des faits un grand féodal régional, … président du conseil général de l’Isère, maire de Grenoble depuis 1983, donc c’était une personnalité locale importante, et au moment où cette affaire survient, au moment où je la prends en charge, il est ministre de la communication dans le gouvernement Balladur, c’est un des chevaux légers du gouvernement, donc c’est une personnalité devenue nationale, qui n’est pas un justiciable tout à fait comme les autres, en tout cas par rapport au droit commun que l’on peut traiter.

Fabrice Drouelle : … Il décide de démissionner de son poste de ministre, à quel moment exactement ?

Philippe Courroye : … En fait ce dossier ce sont des poupées russes, parce qu’il y a au début une partie qui est assez circonscrite qui est Dauphiné News avec des abus de biens sociaux et des recels, et je vais mettre Alain Carignon le 25 juillet 1994 en examen pour ces faits, mais qui sont circonscrits, déconnectés de la corruption. Donc qu’est-ce que j’avais fait au mois de juillet 1994 : je lui avais téléphoné au ministère, je lui avais dit que je comptais le mettre en examen, et c’est là où il m’a dit bon, je serais contraint de démissionner, c’est vrai que dans votre reportage vous passez une interview où il dit « je démissionne et je m’attends à être convoqué », en réalité il savait qu’il était convoqué au moment où il démissionne.

Lire le reste de cet article »

Lycée Mounier, court rappel de la lutte qui a sauvé le lycée

Publié le 3 septembre 2021

Au moment de la rentrée scolaire au lycée Mounier qui s’ouvre à la vue depuis l’avenue Marcelin Berthelot avec la destruction d’une partie des bâtiments historiques, on doit rappeler que ce lycée a failli disparaitre. C’est en novembre 2020 que les élèves sont entrés dans les nouveaux bâtiments ; il reste encore à construire le Clept, l’internat, le stade et à réhabiliter le gymnase. La fin des travaux interviendrait en 2023, le chantier a pris au moins deux années de retard, suite notamment à un arrêt dû à l’arrivée de L. Wauquiez à la Région.

Il faut rappeler la lutte exemplaire qui a sauvé ce lycée de la destruction, alors que le Président de la Région (PS), le Recteur d’Académie et le maire de Grenoble Michel Destot (PS), s’étaient mis d’accord pour fermer définitivement le lycée, en essayant de faire croire que les bâtiments risquaient de s’écrouler et qui ont tout fait pour arriver à leurs fins. Cette lutte exemplaire a beaucoup pesé lors de l’élection municipale de 2014 à Grenoble.

La lutte a regroupé des professeurs, des personnels du lycée, des parents d’élèves, des élèves, des anciens élèves et de nombreux soutiens en particulier d’élu-es écologistes à la ville et à la Région qui ont été en première ligne. L’ADES y a participé activement en apportant une aide précieuse pour aider aux recours auprès de la justice administrative, recours qui ont grippé et bloqués les volontés destructrices du Recteur, du Président de la Région et du maire de Grenoble.

Toutes ces énergies ont été regroupées dans le collectif Mounier qui n’a jamais cessé de croire en la victoire finale. Il aura fallu plus de 3 ans d’une mobilisation sans faille pour que fin 2013 l’Assemblée régionale Rhône-Alpes vote enfin une délibération validant le choix de la maîtrise d’œuvre pour la «déconstruction-reconstruction» du lycée Mounier au même endroit.

Voici quelques rappels de cette histoire :

Lire le reste de cet article »

Les balades des Tuiles, du 5 au 7 juin 2021

Publié le 4 juin 2021

En remplacement de la Fête des Tuiles, durant la crise sanitaire, la Ville de Grenoble organise du 5 au 7 juin 2021, les balades des tuiles. Rappelons que le 7 juin 1788, les habitants défient la Garde royale qui avait reçu l’ordre de disperser les parlementaires de la province.

Durant ces trois journées, des équipes artistiques (théâtre, arts plastiques, danse, clown, musique) revisitent 15 lieux de mémoire qui sont autant d’espaces d’expression à investir et à révéler dans toute la ville : bâtiments, places de marché, sculptures, rues, jardins, façades…

Pour consulter le programme voir ici.

Le siège de l’ADES (Association pour la Démocratie, l’Écologie et la Solidarité), au 12 rue Voltaire est juste à côté de celui de « La Première Présidence » (en 1788) alors rue Neuve (devenue rue Voltaire en 1873), situé actuellement au 6 rue Voltaire et qui était l’habitation du premier président du parlement du Dauphiné. C’est précisément à cet endroit qu’était un des foyers de l’émeute populaire du 7 juin 1788, dite Journée des Tuiles ; le peuple grenoblois vient chercher le premier président du Parlement, Albert de Bérulle, afin de faire rouvrir l’institution fermée par le roi. 

Lire le reste de cet article »

Numéro 500 de l’hebdomadaire « Le Rouge et le Vert »

Publié le 28 mai 2021

A travers ce petit journal, ce sont des dizaines d’années de la vie politique grenobloise qui sont survolées, il est toujours important en politique de savoir d’où l’on vient, où on en est et où on veut aller. En allant sur le site internet de l’ADES et en utilisant le petit moteur de recherche, vous pourrez vous assurer que les trois valeurs qui fondent son action, la démocratie, l’écologie et la solidarité ont emporté la majorité culturelle à Grenoble et restent d’actualité, localement et nationalement.

En tant que collectif militant ayant des élu-es locaux, nous avons connu un peu toutes les situations politiques. Dans l’opposition à une droite corrompue de 1983 à 1995, dans la minorité de la majorité de gauche et écologiste de 1995 à 2008, puis dans l’opposition à la majorité gauche-droite de 2008 à 2014 et maintenant depuis 2014 dans la majorité écologiste, de gauche et citoyenne. Nous y avons acquis une expertise intéressante que nous partageons publiquement grâce à notre petit journal.

Lire le reste de cet article »

De la Commune à nos jours : mai 1871, mai 1941, mai 2021…

Publié le 28 mai 2021

Il y a 80 ans… Au Musée de Grenoble, il y a deux tableaux volés par les nazis pour lesquels nous avions obtenu en 2004 l’engagement de la ville d’apposer des cartels plus explicites indiquant que l’Etat et la ville de Grenoble recherchaient leurs propriétaires spoliés par les nazis.

Cet engagement n’est toujours pas vraiment tenu : le cartel de ce tableau de Gustave Courbet, « Paysage sous la neige », vers 1867, reste énigmatique même s’il comporte la mention MNR et la référence du site Rose Valland (résistante formée à l’école d’institutrices de Grenoble) :

L’indication « M.N.R. » qui figure sur les cartels de ces œuvres doit être décodée pour savoir qu’il s’agit de biens volés par les nazis dont les propriétaires sont recherchés. Il faut aller sur cette page du site du musée pour en apprendre plus.

Lire le reste de cet article »