La direction de la recherche,
des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) des ministères sociaux
et l’Inserm lancent une enquête épidémiologique de grande ampleur : « EpiCOV ».
Il s’agit de connaître le statut immunitaire de la population pour guider la
décision publique. Cette enquête associe également d’autres acteurs de la
statistique et de la santé publique : l’Insee, Santé publique France, le CNRS,
l’Ined (Institut national d’études démographiques) et l’Université
Paris-Saclay.
L’étude va porter sur un échantillon représentatif de 200.000 personnes
volontaires. Il s’agit de fournir une cartographie du statut immunitaire
de la population et de sa dynamique, sur l’ensemble du territoire. Cela quantifiera
la part de personnes exposées et documentera les effets de l’épidémie sur les
conditions de vie. Les collectivités pourront avoir accès aux résultats les
concernant.
Le
décret n° 2020-483 du 27 avril 2020 modifie le code de
l’environnement en ce qui concerne les plans de protection de l’atmosphère
(PPA), il impose une obligation de limiter les périodes de dépassement des
normes de qualité de l’air à la durée la plus courte possible !
La
notice précise : « le décret renforce la mise en œuvre des plans
de protection de l’atmosphère et complète la transposition de l’article 23 de
la directive 2008/50/CE du Parlement européen et du Conseil modifiée du 21 mai
2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe. »
Un prochain Conseil municipal aura lieu le 18 mai pour
faire le point une semaine après le lundi 11 mai, date annoncée par le
Président de la République pour le début du déconfinement. En ce qui concerne
les masques, la Région a prévu de pouvoir en distribuer à la population et la Ville de Grenoble va s’assurer que tous les
Grenoblois-ses seront équipé-es de masques. Dans cette optique, elle a fait une
commande de 175 000 masques en tissu grand-public confectionnés par des
entreprises locales.
Voici
des extraits de l’intervention du maire de Grenoble le 21 avril, lors du point
d’information hebdomadaire :
Lors de son point hebdomadaire, le maire de Grenoble a
évoqué la question stratégique, pour l’avenir du système hospitalier dans
l’agglomération, de la vente de la clinique mutualiste par ADREA Mutuelle qui
s’oriente vers le secteur lucratif en écartant notamment la solution d’une
coopérative. Le maire demande à ADREA Mutuelle de revoir cette vente :
« Alors que nous connaissons, à l’échelle mondiale, une crise sanitaire sans précédent depuis un siècle, et que nos hôpitaux, nos cliniques et l’ensemble des personnels médicaux sont plus que jamais mobilisés, il me semble important de faire le point sur une situation qui nous anime et nous préoccupe depuis plusieurs mois : la vente de la clinique Mutualiste. La clinique est un établissement de droit privé, mais à but non lucratif : elle participe au service public hospitalier. Elle est située au cœur de Grenoble mais soigne une population qui dépasse largement les limites métropolitaines.
Une
équipe d’épidémiologistes de l’Ecole
des hautes études en santé publique (EHESP) ont simulés l’effet de l’épidémie
en France s’il n’y avait pas eu la mise en place du confinement. Ils ont estimé
l’impact durant un mois de cette mesure sur le nombre de décès évités qu’ils
chiffrent à 61 739 à l’hôpital seul…
Les
épidémiologistes estiment que près de 23 pour cent de l’ensemble de la
population, soit 14,8 millions de personnes, auraient été infectés par le virus
le 19 avril si le pays n’avait pas introduit les mesures strictes de
confinement un mois auparavant.
L’étude a estimé que les
mesures empêchaient environ 590 000 hospitalisations et plus de 140 000
admissions aux soins intensifs à travers le pays nécessitant plus de 100 000 lits de réanimation. Rien qu’en
Ile-de-France, plus de 30 000 lits auraient été nécessaires. Ce qui aurait submergé le système hospitalier en
quelques semaines.
Parmi
les multiples problèmes concernant l’organisation du déconfinement (écoles,
commerces…), il y a le casse-tête concernant les transports publics, avec un
risque évident de voir une ruée vers l’automobile pour fuir les espaces clos et
bondés des bus et trams. En effet, la distanciation sociale dans les transports
n’est pas faisable comme l’indique la présidente de la RATP.
Les
mesures de la pollution atmosphérique par Atmo-Aura indiquent une forte
baisse de la pollution à Grenoble notamment la diminution de 72% de l’émission
des oxydes d’azote.
L’Observatoire français des conjonctures
économiques (OFCE) vient de publier une « Évaluation au 20 avril
2020 de l’impact économique de la pandémie de COVID-19 et des mesures de
confinement en France ». L’impact des huit premières semaines de
confinement se chiffre à 120 milliards d’euros de diminution du PIB soit une
diminution de 5% de ce dernier. Et ce n’est pas fini…
« Huit
semaines de confinement représentent 125 milliards d’euros de revenu en moins
dans l’économie. Les ménages et les entreprises indépendantes sont touchés à
hauteur de 11 milliards d’euros. 42 milliards manquent au revenu des
entreprises. Les administrations publiques supportent quant à elles 72
milliards de la perte de revenu. »
Face
à la crise, on peut remarquer que globalement les services publics locaux et
nationaux ont rempli leurs rôles parfois avec de grandes difficultés car pas du
tout préparés à cette épidémie. Les grands manques se sont trouvés dans les
approvisionnements en matériel de protection sanitaire (masques, tests…) et au
début sur la course à la multiplication des possibilités d’accueil dans le
système de santé qui avait été très sérieusement amoindri durant des années.
Il
faudrait que les administrations, à tous les niveaux redéfinissent leurs
activités suivant qu’elles soient vitales, essentielles, importantes ou au
contraire secondaires et pour tous les risques importants (sanitaires, naturels
ou technologiques), il serait nécessaire repréciser les compétences et qui doit
faire quoi entre l’Etat, les Régions, les Départements, la métropole, les
communes et leurs satellites. Par exemple, ce serait le moment de redéfinir les
activités du CCAS et de la ville, car certaines des activités du CCAS ne font
pas partie de l’action sociale proprement dite, notamment les crèches.
Depuis le 7 mars, l’indice pollinique a
atteint le niveau 4 c’est-à-dire « risque allergique d’exposition élevé » puis du 10 au 16 avril il a atteint le plus haut
niveau (5) « très élevé ». Depuis il est toujours élevé.
Tous
les pollens ne sont pas allergisants, comme l’indique Atmo-Aura : « Pour provoquer des symptômes d´allergie, il est
indispensable que les grains des pollens arrivent sur les muqueuses
respiratoires de l´homme.
Seules les plantes anémophiles disséminent les grains de pollens par le vent ;
alors que les plantes entomophiles nécessitent l’intervention d´un insecte pour
assurer leur fécondation en transférant le pollen de la fleur mâle d´origine à
la fleur femelle réceptrice.
Des organisations ont lancé le
7 avril un appel et une pétition nationale pour proposer des mesures urgentes
et à plus long terme, porteuses de profonds changements politiques. Cet appel
est signé par : ATTAC, la CGT, les Amis de la Terre, la FSU, la Confédération
paysanne, Greenpeace, Oxfam France, Solidaires, 350.org, ANV-COP21, CCFD Terre
solidaire, Alternatiba, Convergence Services publics, Copernic, Reclaim France,
UNEF.
Les
consignes nationales relatives au confinement dans les établissements médico-sociaux
sont assouplies pour permettre, dans des conditions très encadrées, des visites
des proches ; elles sont précisées dans un protocole daté du 20 avril du
ministère de la santé et de la solidarité. Ce sont les directeurs et
directrices des établissements qui ont la responsabilité de la mise en œuvre de
ces nouvelles conditions très encadrées qui vont permettre aux proches de
pouvoir venir visiter leurs anciens ou à certains bénévoles pour soulager la
charge des personnels.
Le protocole « édicte des recommandations nationales
applicables à compter du 20 avril 2020. Il revient aux directrices et
directeurs d’établissement de décider des mesures applicables localement, après
concertation collégiale avec l’équipe soignante et en particulier les médecins
coordonnateurs en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes
(EHPAD). Ces mesures sont en effet définies en fonction de la situation
sanitaire de l’établissement et dans le respect des préconisations en vigueur dans
le territoire concerné. Dans la mesure du possible, il est aussi recommandé de
consulter les conseils de la vie sociale des établissements.
La déclaration du Président de
la République contient une proposition très risquée de débuter un déconfinement
partiel par les écoles. Il nous avait
habitué à justifier plus ou moins ses décisions par les avis des comités
scientifiques qui l’entourent. Or pour l’instant, il n’y a pas eu de position publique
du comité scientifique proposant de débuter un déconfinement partiel par les
écoles, et de nombreuses interventions de scientifiques vont en sens contraire
(voir article ci-après).
Dans le discours présidentiel,
le déconfinement des écoles est présenté comme le préalable au redémarrage de l’activité
économique, on entend ici comme un parfum des propositions du Medef qui demande
à ce que les forces productives des parents soient libérées sans référence aux
exigences de santé.
Les contraintes du confinement et la paralysie des
institutions démocratiques qui en résultent ne permettent pas d’apporter la
transparence nécessaire à des décisions d’une telle importance. La dérive
présidentialiste, très 5ème République, continue de s’accroître avec
ces « oracles » jupitériens qui, sans aucun dialogue politique
préalable construit avec les parlementaires, partis, syndicats et collectivités
locales… décident d’inflexions fortes des politiques publiques. Or il faudrait
que soient mises en place, en toute clarté, des procédures de concertation pour
la définition de règles qui concernent directement et immédiatement la vie
quotidienne et l’avenir de 67 millions de citoyens. Il en va du respect de nos
principes fondamentaux comme de l’efficacité des mesures annoncées
Le déconfinement partiel
débuté par les écoles à partir du 11 mai a fait réagir.
Par exemple le Président de l’Ordre
national des médecins a déclaré au Figaro (14 avril) : « il n’y a pas d’explication médicale à déconfiner dans
le milieu scolaire en premier… Ce choix révèle un manque absolu de logique.
Nous ne comprenons pas cette annonce. La première décision a été de fermer les
écoles, lycées et universités. Pour deux raisons. D’une part, parce qu’on sait
que les enfants sont des vecteurs potentiels sans développer eux-mêmes
l’infection, sauf à de rares exceptions. D’autre part, parce qu’il est très
difficile en milieu scolaire de faire respecter les gestes barrières. Et
maintenant le premier milieu que le Président veut déconfiner est le milieu
scolaire ! Comment ne porterait-il plus les mêmes risques ? Il faut qu’il y ait
une logique entre les affirmations du gouvernement et celles des scientifiques. »
Le Président du Comité des scientifiques a déclaré (15 avril) : « Cette date du 11 mai, je comprends qu’elle ait été donnée pour le citoyen, mais c’est un continuum. Il n’y aura pas un avant et un après. Il faut faire extrêmement attention à ça, sinon le virus peut repartir ». Et il ajoute : « un déconfinement le 11 mai ne serait possible que si les pré-requis opérationnels et techniques sont effectifs. Parmi eux, la disponibilité d’un nombre de tests de dépistage du virus suffisant et la mise en place d’un système de traçage des contacts des nouveaux cas identifiés. S’il faut retarder de quelques jours parce qu’on n’est pas prêt, il faudra retarder de quelques jours ».
Comme chaque semaine depuis le début du confinement, le
maire de Grenoble a présenté, le 14 avril, les activités de la Ville concernant
les actions des services publics essentiels qui continuent leurs activités
indispensables en cette période difficile de confinement strict.
Il a débuté son intervention par un remerciement aux premiers
de corvées :
« Hier soir, le Président de la
République a annoncé un prolongement du confinement pour 4 semaines
supplémentaires, jusqu’au lundi 11 mai, sans doute plus tard encore pour les
plus vulnérables.
La Ville de Grenoble tient à saluer les
personnels soignants, les aides à domicile, toutes celles et ceux qui permettent
à notre société de rester à flot sans couler : les caissièr-es, les chauffeuses
et chauffeurs, les éboueuses et éboueurs, les livreuses et livreurs, les
pharmacien-nes, les paysan-nes.
Un grand merci à tous, et notamment aux
Grenobloises qui, comme l’ensemble des Françaises, sont particulièrement
mobilisées pour que notre société, et notre ville, tiennent le choc : 90% des
infirmiers sont des infirmières. 87% des aides-soignants sont des aides-soignantes.
83% des enseignants en école primaires sont des enseignantes.
C’est vous toutes et tous que nous applaudissons chaque soir à 20h, et qu’ici à
Grenoble, nous accompagnons toute l’année. Merci à vous. »
La Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) composée de 150 personnes tirées au sort (en essayant de
respecter au mieux la représentation de la société), a été mise en place en
octobre 2019 et avec pour mission« de
définir une série de mesures permettant d’atteindre une baisse d’au moins 40
% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990)
dans un esprit de justice sociale. »
Du 6 au 8 mars ils ont tenu leur 6 ème session de travail et les
3 et 4 avril lors d’une session en ligne ils ont commencé à faire 50
propositions qu’ils ont transmis le 10 avril au gouvernement et au Président de
la République et qu’ils devront valider et finaliser prochainement par un vote.
Il y a plusieurs raisons pour
arrêter la course à la nouvelle génération de communication mobile (passage de
la 4G à la 5G). D’après l’Autorité de régulation des communications électroniques,
des postes et de la distribution de la presse (ARCEP), «la 5G doit permettre un saut de performance en termes
de débit (qui doit être multiplié par 10), de délai de transmission
(qui doit être divisé par 10) et de fiabilité de la communication. Elle
devrait être un véritable » facilitateur » de la numérisation de la
société, en autorisant le développement de nouveaux usages : réalité virtuelle,
véhicule autonome et connecté, ville intelligente (contrôle du trafic routier,
optimisation énergétique), industrie du futur (pilotage à distance des outils
industriels, connectivité des machines ».
Deux associations, Priartém et Agir pour l’environnement, reprochent au
gouvernement de lancer une nouvelle technologie « dans la plus
grande précipitation, sans en mesurer les conséquences ». Ce projet
pharaonique fait peser des risques « sur la santé, l’environnement, les
libertés publiques ».
L’Union syndicale Solidaire et
les Amis de la Terre viennent d’obtenir de la justice (Tribunal Judiciaire de
Nanterre) que la société Amazon ne puisse vendre que des marchandises
essentielles à savoir l’alimentaire, l’hygiène et le médical et cela sous astreinte
d’un million d’euros par jour de retard de prise en compte de cette exigence.
Il semble que la justice judiciaire prenne mieux en compte les atteintes aux
libertés et aux risques pour les personnels que la justice administrative, il
est vrai que notre Constitution en son article 66 donne mission à l’autorité judiciaire
d’être la gardienne de la liberté individuelle.
Amazon a décidé de fermer
temporairement ses sites pour examiner comment prendre en compte cette décision
de justice.
Chaque jour des maires
prennent des arrêtés pour renforcer, d’après eux, la lutte contre l’épidémie de
Covid-19, que ce soit pour instaurer un couvre-feu, imposer le port du masque,
lutter contre les nuisances sonores (comme le maire de Grenoble, pour permettre
aux soignants de pouvoir se reposer) …
Il est intéressant de
rappeler les règles de compétences des différentes administrations concernant
leurs capacités à agir dans ce domaine sanitaire. Car la justice administrative
se prononce déjà sur des référés libertés contre certains arrêtés qui limitent
de manière excessive les libertés fondamentales.
Le 10 avril 2020 les présidents des associations d’élus
(Assemblée des communautés de France, Association des maires de France, France Urbaine,
Régions de France) et du Groupement des autorités responsables des transports
(GART), ont écrits au Premier ministre pour tirer le signal d’alarme concernant
l’impact désastreux que va avoir l’épidémie sur les finances des Autorités Organisatrices
de la Mobilité (AOM). En effet il va y avoir un assèchement violent du
versement mobilité (ex versement transport).
Notamment dans la région grenobloise il s’agit des
finances du SMMAG (ex-SMTC) qui dépendent très majoritairement du versement mobilité.
Ce courrier demande au gouvernement que la baisse des versements mobilité soit gelée.