Le onzième baromètre Observ’ER, publié le 11 janvier en partenariat avec la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), indique un recul des énergies renouvelables électriques en France. « En 2020, les régions françaises ont poursuivi leur transition énergétique notamment dans la production électrique renouvelable. Les projets portés ou initiés par des acteurs locaux (professionnels, collectivités, syndicats d’énergie) continuent de se développer et quatre régions métropolitaines (Auvergne – Rhône-Alpes, Occitanie, Grand Est et Provence-Alpes Côte d’Azur) ont couvert plus de 35 % de leur consommation électrique par une production renouvelable locale.
Cependant, la plupart des
filières, dont notamment l’éolien et le photovoltaïque, ont connu un rythme de
croissance insuffisant pour rester dans la trajectoire des objectifs assignés
par la programmation pluriannuelle de l’énergie.
Le projet de loi « portant
lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à
ses effets » est maintenant finalisé. Il devait prendre en compte comme
promis par Macron la plupart des propositions de la Convention Citoyenne pour
le Climat, mais les propositions les plus structurantes ont été édulcorées,
détricotées voire tout simplement oubliées. Les associations écologistes sont
très déçues car il ne s’agit pas d’un véritable outil pour entamer les
transitions nécessaires et urgentes vu l’accélération du bouleversement
climatique. Le projet doit recevoir des avis obligatoires du Conseil économique, social et environnemental (CESE), du
Conseil de transition écologique et du Conseil d’Etat. Il sera présenté en conseil
des ministres le 10 février et arrivera en discussion à l’Assemblée nationale
fin mars dans le cadre d’une procédure accélérée (une seule lecture par chambre).
Le média Reporterre a
fait le 9 janvier une analyse détaillée de ce projet de loi :
Selon une étude effectuée par des chercheurs du CIRED (Centre international de recherche sur l’environnement et le développement) publiée dans une revue scientifique, on peut atteindre 100% d’électricité renouvelable en France métropolitaine à l’horizon 2050, pour un coût égal ou inférieur au coût actuel, même en prenant en compte les incertitudes liées aux conditions météorologiques et aux coûts des technologies émergentes.
Le CIRED a fait un communiqué le 19 décembre 2020, expliquant la méthode utilisée et les résultats obtenus par ces trois chercheurs.
Heureusement que les élu-es du groupe UMA (une métropole d’avance) à la métropole et membres du conseil syndical du SMMAG sont vigilants sur les décisions du syndicat, car le diable est dans les détails. Dans un projet de contrat d’exploitation de certaines lignes de bus il y avait obligation d’achat des bus, mais sans précision sur le type de motorisation. Mme Margot Belair et MM. Florent Cholat, Alan Confesson, Pierre Bejjaji et Yann Mongaburu ont proposé un amendement pour exclure le diesel pour la motorisation de ces nouveaux bus. On attend toujours de la part du nouveau président du SMMAG, la définition de son projet de mandat pour les mobilités. Il n’est pas possible de naviguer à vue dans un domaine de cette importance. Que cet exemple concret serve de leçon pour la suite.
Encore un militant de la
Villeneuve de Grenoble qui disparait. Il avait eu 90 ans en juillet 2020, Léo
était une figure incontournable des écologistes grenoblois. Il a participé à
toutes les campagnes politiques de ces 40 dernières années, il a été président
des Verts-Grenoble et candidat aux élections cantonales à Grenoble, présenté
par les Verts et E2A (l’ancêtre de l’ADES) sur l’ancien canton 3 de Grenoble
(canton de Michel Destot) en mars 1992, où il avait fait plus de 10 % des
exprimés.
Il n’était pas que militant
écologiste, il avait commencé sa vie professionnelle dans la chaussure à
Romans, c’était un ouvrier, militant syndical CGT et avait fait partie des
premières « charrettes de licenciés de la chaussure de luxe ».
Malheureusement ce que l’on
craignait est arrivé, le 23 octobre le parlement européen a adopté la nouvelle
Politique Agricole Commune (PAC) qui ne rompt pas avec l’ancienne. C’est la
fuite en avant dans le maintien du système agroindustriel qui détruit
l’environnement, ne prend pas en compte l’urgence climatique et la qualité de
nos aliments. Les inégalités entre paysans continueront, 20 % toucheront 80 %
des aides alors qu’ils en ont le moins besoin.
M. Roger Pellat-Finet, ancien président
de la chambre de commerce et d’industrie, ancien conseiller général, défenseur
acharné des autoroutes déclarait le 13 février 2011 : « Du côté
des regrets, je retiendrai un échec total : la non-poursuite de l’autoroute
A51. Avec d’autres, j’ai obtenu que l’autoroute arrive sur mon canton jusqu’au
col du Fau : ça, c’est une grande satisfaction. Autre déception : la rocade
nord. Je me suis battu pendant trente ans pour. » Donc un anti-écolo
primaire. Il n’a pas supporté que la ville de Grenoble soit nommée « Capitale verte européenne » pour 2022 et a poussé un
coup de gueule contre cette nomination.
Voici la réaction à ce coup
de gueule de notre ami Jean Jonot qui a subi les attaques de M. Pellat-Finet lors de la
bataille contre l’A51.
Le Cerema ( Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) présente une série de fiches pratiques sur le thème « PLUi et énergie : comment les PLU(i) peuvent-ils contribuer à la transition énergétique des territoires ? »
Vous voulez savoir comment le maintien de l’ordre sera opéré lors des prochaines manifestations ? Consultez le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre, présenté le 17 septembre par le ministre de l’intérieur :
Transition écologique : 40 maires de grandes villes demandent à l’Europe de les accompagner. Dans le Journal du Dimanche, 40 maires s’expriment dont les maires PS de Paris et Nantes, les maires écologistes de Bordeaux, Strasbourg, Lyon, Poitiers, Besançon et Grenoble et les maires de droite de Reims, Saint-Étienne ou Angers.
Grenoble vient d’être retenue
comme capitale verte européenne pour 2022, ceci intervient sans grande surprise
car elle était finaliste loin devant Dijon, Talinn et Turin. En France il y
avait eu Nantes en 2013.
C’est la reconnaissance du
travail de fond mené depuis des années par l’équipe municipale aidée par la
Métro et de nombreux acteurs publics et privés. Il est rare qu’une ville
emporte cette reconnaissance lors de sa première participation.
Les experts avaient placé
Grenoble en première ou deuxième position sur 11 des 12 indicateurs constituant
la grille de sélection commune aux postulants. Ainsi notamment, l’atténuation
du changement climatique, les mobilités, l’occupation durable des sols, le
bruit et la performance énergétique sont les indicateurs par lesquels Grenoble
se démarque de ses concurrentes en occupant la première place.
Le 11 septembre, quatre
associations, France Nature Environnement Isère (ex FRAPNA), Collectif Avenir
des Terres, Les Amis de la Terre Isère et Alternatiba/ANVCOP21 Grenoble ont
lancé un appel au soutien aux mobilisations pour les Jardins de la Buisserate
qui sont menacés de disparition par un projet immobilier
« Dans le bas de
Saint Martin le Vinoux, au sein du quartier populaire de la Buisserate, à
quelques dizaines de mètres de la ligne de train, un beau jardin de 5000 m²,
dans lequel se situe aussi une maison fermée, est menacé par un vieux projet de
construction de quatre immeubles depuis de nombreuses années.
Le gouvernement veut réautoriser
l’usage des néonicotinoïdes, interdits par la loi biodiversité depuis le 1er
septembre 2018, pour les cultures de betteraves. Le 6 août, le plan
d’action gouvernemental prévoit effectivement de réautoriser pour les campagnes
2021, 2022 et 2023 l’usage de ces puissants neurotoxiques, et la ministre de
l’écologie ne s’y oppose pas. Encore une fois beaucoup de discours prônant la
transition écologique mais dans les actes dès qu’il y a des difficultés qui se
présentent et des lobbies puissants qui agissent, la macronie se couche. Une
loi dérogeant à celle de 2016 sera présentée au parlement à l’automne.
Après
avoir avalé les néonicotinoïdes, un deuxième « scotch » colle aux
doigts de Mme Pompili, notre ministre de l’écologie.
Même
si le 27 août suite aux nombreuses protestations, E. Macron a légèrement reculé
en suspendant pour seulement un an la chasse à la glu et uniquement pour les
merles et les grives, les quotas des autres
chasses traditionnelles sont maintenus à leur niveau de l’an dernier.
La
chasse à la glu ! Ce petit oiseau qui est chassé selon des méthodes
particulières, on installe des branches de bois enduites de glu qui piègent ces
oiseaux, qui serviront ensuite d’appâts dans des cages sur la durée des
périodes de chasse. Selon la Ligue de Protection des Oiseaux, ce sont des
méthodes quelque peu barbares et surtout interdites par la directive
oiseaux de l’Union Européenne.
Le 23 juillet 2020, les têtes des liste écologistes et citoyennes aux élections municipales depuis 1989, ont échangé ensemble. Geneviève Jonot, la première élue écologiste durant le premier mandat du maire corrompu (1983-1989), Raymond Avrillier tête de liste en 1989, Pierre Kermen en 2001, Maryvonne Boileau en 2008 et Eric Piolle depuis 2014. Raymond Avrillier montrera un graphique qui illustre l’évolution constante du vote écologiste de gauche et citoyen qui va se traduire en 2014 par l’élection d’Eric Piolle à la tête du Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes. Ce vote est maintenant solidement ancré à Grenoble puisque le 28 juin 2020, Eric Piolle est réélu avec presque 54 % des voix malgré une quadrangulaire.
Les décrets relatifs aux attributions de chaque ministre sont publiés au journal officiel ici.
Les barbouses en action : Mediapart révèle que la présidence de LVMH a directement demandé à pouvoir « infiltrer » le journal indépendant Fakir dirigé par François Ruffin (député LFI) afin de l’espionner en temps réel. L’opération a été pilotée par Bernard Squarcini, ancien chef des services secrets intérieurs sous la présidence de Sarkozy.
Rapport annuel de l’autorité de sureté nucléaire. « Dans un contexte où le niveau de sûreté des installations nucléaires est resté globalement satisfaisant, l’année 2019 a été marquée par une plus grande prise de conscience, par les exploitants nucléaires, des défis auxquels ils sont confrontés collectivement. Le besoin de renforcement de la qualité des réalisations et de la rigueur professionnelle au regard de la sûreté est désormais largement partagé, ce qui est essentiel pour progresser. L’accroissement des contrôles ne peut pas être considéré comme une réponse appropriée. Il appartient donc aux exploitants, en tant que premiers responsables de la sûreté, de relever ces défis. »
Dans le projet de troisième
loi de finances rectificative pour 2020 en discussion au parlement, l’annonce
des 500 milliards que l’Etat met sur la table peut faire croire à de l’argent effectivement
mis sur la table. En fait il y a seulement 50 milliards de vraie rallonge
budgétaire.
Et rien sur la transition
écologique. Comme quoi il y a beaucoup de bonnes paroles comme la prise en
considération des mesures la proposées par la Convention citoyenne pour le
climat, mais les traductions en actes réels attendent…
Avant de partir à la Hatvp (Haute autorité pour la
transparence de la vie publique), le premier président de la Cour des comptes,
M. Migaud, rend public un référé qui estime que les plans Écophyto mis en œuvre
par l’État depuis 2008 pour réduire l’usage des pesticides n’ont pas atteint
leurs objectifs, malgré la mobilisation de moyens publics importants. La Cour
estime que l’État pourrait davantage influer sur les modes de production et les
filières par l’exercice de ses compétences normatives, de régulation et
d’information. La Cour recommande de « publier et rendre accessibles au
public, chaque année, les données et les analyses rendant compte de la
politique menée, des substances actives émises et de leurs effets sur la santé
humaine et sur l’environnement, notamment sous forme de cartographies ».
La Cour souhaite aussi que soit introduit, dans les négociations de la nouvelle
politique agricole commune (PAC), un objectif prioritaire de réduction de
l’usage des produits phytopharmaceutiques.
Il est très important d’évaluer les tendances des
populations d’espèces au cours du temps pour connaître l’état de santé de
la biodiversité. En Auvergne-Rhône-Alpes, au cours de 19 années consécutives de
suivi, près de 300 observateurs bénévoles ou salariés se sont mobilisés en
utilisant la méthode STOC-EPS, observations coordonnées par la Ligue pour la Protection des Oiseaux de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Résultat : « en 18 ans, les oiseaux communs
ont diminué de près de 5 % sur l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
C’est particulièrement le cas des espèces des milieux agricoles et des villes
et villages qui ont diminué de près de 16 % en 18 ans ».
Le STOC-EPS consiste en des relevés standardisés sur des points
d’échantillonnages répartis le long de parcours visités deux fois par an à date
fixe et par le même observateur. Chaque parcours compte 10 points de relevés.
La méthode est celle dite des « points d’écoute » : les oiseaux vus ou
entendus sont dénombrés sur ces points pendant 5 minutes exactement.
Le « Réseau sortir du nucléaire » attaque en justice, chaque
fois que nécessaire, les industriels du nucléaire, pollueurs et menteurs, afin
de lutter contre l’impunité dont ils font l’objet et faire barrage à leurs
grands projets inutiles et dangereux. Et il obtient des résultats !
En 8 ans d’activités juridiques, il a obtenu 27 victoires et il y a
encore aujourd’hui 30 affaires en cours : pollution radioactive des eaux
souterraines, fraude dans les usines, défauts sur le chantier de l’EPR…