M. Carignon n’arrive pas à assumer son âge. Lors de
la présentation de sa liste samedi 29 février, il annonce qu’il a 70 ans alors
que son anniversaire de ses 71 ans était le 23 février 2020. Sa liste est une
des plus âgées des listes grenobloises (moyenne de 53 ans pour les 59 candidat-es),
alors que celle de Eric Piolle est la plus jeune et de loin (45 ans en
moyenne). Pour les pro-macron Chalas 48,5 ans, Noblecourt 49,2 ans. Mais la
plus âgée est celle de l’extrême droite de Mme D’Ornano 59,1 ans : il
serait temps de lui siffler une retraite définitive.
En politique tout est possible, même les meilleurs
ennemis peuvent arriver à s’allier, en se rappelant qu’ils ont fait un grand
bout de chemin ensemble sous le règne de la corruption généralisée que la ville
a subi entre 1983 et 1995. M. Cazenave votera en effet Carignon.
M. Noblecourt est un gros menteur à propos de l’hébergement au Rondeau.
Il ose affirmer que c’est grâce à lui que ce projet a vu le jour. Plus c’est
gros et mieux ça passe. Rappel des faits : en 2014 l’aire d’accueil des
gens du voyage était vide et vierge de toute installation. C’est une discussion
entre le maire Eric Piolle et le préfet en novembre 2014 qui a ouvert la
possibilité d’organiser un hébergement : dans le cadre de l’hébergement hivernal
pour le Préfet, le maire a donné son accord à condition que la ville puisse
élargir l’hébergement à d’autres personnes telles que celles qui étaient encore
à l’époque dans les ex-bâtiments de Jeunesse & Sports avenue Verlaine
(abandonnées par la Préfecture au début de l’été, réouvert et gardienné par la
Ville dans la foulée…) avec
l’accord de la Métro. L’installation des chalets d’hébergement, des
blocs sanitaires et de cuisine a eu lieu à partir de décembre 2014, pour une
arrivée des premières familles le 21/12/2014. L’ensemble des définitions de
l’équipe d’accompagnement social, du projet de service, des modalités
d’intervention et de suivi ont été défini fin 2014, et ont évolué jusqu’à
maintenant pour s’adapter aux situations des familles qui évoluent.
M. Noblecourt, perd la mémoire, voilà ce qu’il déclarait en octobre 2013
lors d’une table ronde de Roms-action : « j’estime que le CCAS de
Grenoble fait ce qu’il peut, mais je suis conscient des énormes «
insuffisances » sur le terrain concernant l’hébergement et le suivi social. En
la matière, l’Etat brille par sa carence, malgré une maîtrise d’œuvre urbaine
et sociale (170 000 euros) et le co-financement d’un « dispositif d’insertion
». Ce dernier concerne l’hébergement de 9 familles en habitat diffus, bientôt
20, et leur accompagnement social. Ce dispositif reste expérimental et
s’adresse prioritairement aux familles jugées les plus intégrables, toutes les
autres restant à l’écart L’idée de « villages d’insertion » gardiennés – mise
en œuvre dans plusieurs villes françaises – a finalement été abandonnée. »
En fait Noblecourt refusait ces « villages d’insertion »
au profit de familles placées dans le diffus (souvent des maisons mises à
disposition par des communes, mais peu ont joué le jeu). C’est donc bien la municipalité
actuelle de Grenoble qui a créé avec succès un village d’insertion au Rondeau. On
voit clairement la différence majeure entre les deux projets politiques, surtout
dans les résultats ! En politique ce sont les actes qui comptent, pas les
grandes déclarations démagogiques.
Voilà que dans le camp de la « macronie » les choses s’enveniment. La liste de M. Noblecourt a recours aux vieilles méthodes pour essayer de récupérer des électeurs de Mme Chalas. Un de ses lieutenants a monté une opération de débauchage de soutiens de la liste de Mme Chalas. Voir par exemple le compte rendu fait par France Bleu ici. M. Mollaret qui est l’auteur de cette opération et qui est bien placé sur la liste de M. Noblecourt était un des initiateurs du programme municipal de la macronie pour Grenoble. Les militants de gauche sincères qui ont fait le choix de Noblecourt pour ces élections se trouvent piégés et essayent encore de se persuader qu’une alliance au deuxième tour avec Grenoble en commun serait possible. Tout a été dit et écrit, M. Noblecourt ne porte aucune critique sur la politique de Macron car il espère bien retrouver un bon poste le 23 mars auprès du pouvoir en place ; il a tout fait pour préparer ce retour après le congé qu’il a négocié en haut lieu.