Vous voulez savoir comment le maintien de l’ordre sera opéré lors des prochaines manifestations ? Consultez le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre, présenté le 17 septembre par le ministre de l’intérieur :
Transition écologique : 40 maires de grandes villes demandent à l’Europe de les accompagner. Dans le Journal du Dimanche, 40 maires s’expriment dont les maires PS de Paris et Nantes, les maires écologistes de Bordeaux, Strasbourg, Lyon, Poitiers, Besançon et Grenoble et les maires de droite de Reims, Saint-Étienne ou Angers.
Grenoble vient d’être retenue
comme capitale verte européenne pour 2022, ceci intervient sans grande surprise
car elle était finaliste loin devant Dijon, Talinn et Turin. En France il y
avait eu Nantes en 2013.
C’est la reconnaissance du
travail de fond mené depuis des années par l’équipe municipale aidée par la
Métro et de nombreux acteurs publics et privés. Il est rare qu’une ville
emporte cette reconnaissance lors de sa première participation.
Les experts avaient placé
Grenoble en première ou deuxième position sur 11 des 12 indicateurs constituant
la grille de sélection commune aux postulants. Ainsi notamment, l’atténuation
du changement climatique, les mobilités, l’occupation durable des sols, le
bruit et la performance énergétique sont les indicateurs par lesquels Grenoble
se démarque de ses concurrentes en occupant la première place.
Le 11 septembre, quatre
associations, France Nature Environnement Isère (ex FRAPNA), Collectif Avenir
des Terres, Les Amis de la Terre Isère et Alternatiba/ANVCOP21 Grenoble ont
lancé un appel au soutien aux mobilisations pour les Jardins de la Buisserate
qui sont menacés de disparition par un projet immobilier
« Dans le bas de
Saint Martin le Vinoux, au sein du quartier populaire de la Buisserate, à
quelques dizaines de mètres de la ligne de train, un beau jardin de 5000 m²,
dans lequel se situe aussi une maison fermée, est menacé par un vieux projet de
construction de quatre immeubles depuis de nombreuses années.
Le gouvernement veut réautoriser
l’usage des néonicotinoïdes, interdits par la loi biodiversité depuis le 1er
septembre 2018, pour les cultures de betteraves. Le 6 août, le plan
d’action gouvernemental prévoit effectivement de réautoriser pour les campagnes
2021, 2022 et 2023 l’usage de ces puissants neurotoxiques, et la ministre de
l’écologie ne s’y oppose pas. Encore une fois beaucoup de discours prônant la
transition écologique mais dans les actes dès qu’il y a des difficultés qui se
présentent et des lobbies puissants qui agissent, la macronie se couche. Une
loi dérogeant à celle de 2016 sera présentée au parlement à l’automne.
Après
avoir avalé les néonicotinoïdes, un deuxième « scotch » colle aux
doigts de Mme Pompili, notre ministre de l’écologie.
Même
si le 27 août suite aux nombreuses protestations, E. Macron a légèrement reculé
en suspendant pour seulement un an la chasse à la glu et uniquement pour les
merles et les grives, les quotas des autres
chasses traditionnelles sont maintenus à leur niveau de l’an dernier.
La
chasse à la glu ! Ce petit oiseau qui est chassé selon des méthodes
particulières, on installe des branches de bois enduites de glu qui piègent ces
oiseaux, qui serviront ensuite d’appâts dans des cages sur la durée des
périodes de chasse. Selon la Ligue de Protection des Oiseaux, ce sont des
méthodes quelque peu barbares et surtout interdites par la directive
oiseaux de l’Union Européenne.
Le 23 juillet 2020, les têtes des liste écologistes et citoyennes aux élections municipales depuis 1989, ont échangé ensemble. Geneviève Jonot, la première élue écologiste durant le premier mandat du maire corrompu (1983-1989), Raymond Avrillier tête de liste en 1989, Pierre Kermen en 2001, Maryvonne Boileau en 2008 et Eric Piolle depuis 2014. Raymond Avrillier montrera un graphique qui illustre l’évolution constante du vote écologiste de gauche et citoyen qui va se traduire en 2014 par l’élection d’Eric Piolle à la tête du Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes. Ce vote est maintenant solidement ancré à Grenoble puisque le 28 juin 2020, Eric Piolle est réélu avec presque 54 % des voix malgré une quadrangulaire.
Les décrets relatifs aux attributions de chaque ministre sont publiés au journal officiel ici.
Les barbouses en action : Mediapart révèle que la présidence de LVMH a directement demandé à pouvoir « infiltrer » le journal indépendant Fakir dirigé par François Ruffin (député LFI) afin de l’espionner en temps réel. L’opération a été pilotée par Bernard Squarcini, ancien chef des services secrets intérieurs sous la présidence de Sarkozy.
Rapport annuel de l’autorité de sureté nucléaire. « Dans un contexte où le niveau de sûreté des installations nucléaires est resté globalement satisfaisant, l’année 2019 a été marquée par une plus grande prise de conscience, par les exploitants nucléaires, des défis auxquels ils sont confrontés collectivement. Le besoin de renforcement de la qualité des réalisations et de la rigueur professionnelle au regard de la sûreté est désormais largement partagé, ce qui est essentiel pour progresser. L’accroissement des contrôles ne peut pas être considéré comme une réponse appropriée. Il appartient donc aux exploitants, en tant que premiers responsables de la sûreté, de relever ces défis. »
Dans le projet de troisième
loi de finances rectificative pour 2020 en discussion au parlement, l’annonce
des 500 milliards que l’Etat met sur la table peut faire croire à de l’argent effectivement
mis sur la table. En fait il y a seulement 50 milliards de vraie rallonge
budgétaire.
Et rien sur la transition
écologique. Comme quoi il y a beaucoup de bonnes paroles comme la prise en
considération des mesures la proposées par la Convention citoyenne pour le
climat, mais les traductions en actes réels attendent…
Avant de partir à la Hatvp (Haute autorité pour la
transparence de la vie publique), le premier président de la Cour des comptes,
M. Migaud, rend public un référé qui estime que les plans Écophyto mis en œuvre
par l’État depuis 2008 pour réduire l’usage des pesticides n’ont pas atteint
leurs objectifs, malgré la mobilisation de moyens publics importants. La Cour
estime que l’État pourrait davantage influer sur les modes de production et les
filières par l’exercice de ses compétences normatives, de régulation et
d’information. La Cour recommande de « publier et rendre accessibles au
public, chaque année, les données et les analyses rendant compte de la
politique menée, des substances actives émises et de leurs effets sur la santé
humaine et sur l’environnement, notamment sous forme de cartographies ».
La Cour souhaite aussi que soit introduit, dans les négociations de la nouvelle
politique agricole commune (PAC), un objectif prioritaire de réduction de
l’usage des produits phytopharmaceutiques.
Il est très important d’évaluer les tendances des
populations d’espèces au cours du temps pour connaître l’état de santé de
la biodiversité. En Auvergne-Rhône-Alpes, au cours de 19 années consécutives de
suivi, près de 300 observateurs bénévoles ou salariés se sont mobilisés en
utilisant la méthode STOC-EPS, observations coordonnées par la Ligue pour la Protection des Oiseaux de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Résultat : « en 18 ans, les oiseaux communs
ont diminué de près de 5 % sur l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
C’est particulièrement le cas des espèces des milieux agricoles et des villes
et villages qui ont diminué de près de 16 % en 18 ans ».
Le STOC-EPS consiste en des relevés standardisés sur des points
d’échantillonnages répartis le long de parcours visités deux fois par an à date
fixe et par le même observateur. Chaque parcours compte 10 points de relevés.
La méthode est celle dite des « points d’écoute » : les oiseaux vus ou
entendus sont dénombrés sur ces points pendant 5 minutes exactement.
Le « Réseau sortir du nucléaire » attaque en justice, chaque
fois que nécessaire, les industriels du nucléaire, pollueurs et menteurs, afin
de lutter contre l’impunité dont ils font l’objet et faire barrage à leurs
grands projets inutiles et dangereux. Et il obtient des résultats !
En 8 ans d’activités juridiques, il a obtenu 27 victoires et il y a
encore aujourd’hui 30 affaires en cours : pollution radioactive des eaux
souterraines, fraude dans les usines, défauts sur le chantier de l’EPR…
Le Réseau Action Climat, Oxfam et le Secours Catholique Caritas France répondent positivement à cette question. Ils proposent de changer les modalités de redistribution des revenus d’une taxe carbone afin que les personnes en difficultés se voient rembourser plus que ce qu’ils auront payé en consommant des produits fortement carbonés. Pour que tout le monde puisse comprendre comment cela peut marcher, ils ont mis au point un « calculateur taxe carbone juste » qui permet de calculer le montant actuel de la taxe carbone pour un foyer et le montant que ces foyers pourraient recevoir s’il y avait un dispositif de redistribution des recettes. Ce dispositif s’appelle le “revenu climat”.
Le calculateur permet de changer les paramètres de la redistribution du revenu de la taxe, par exemple on peut faire varier la part des recettes qui est redistribuée aux ménages, le nombre de ménages qui peut bénéficier d’une redistribution (notamment ne pas reverser à partir d’un certain revenu) et faire varier le type de redistribution soit plus pour les plus pauvres ou un remboursement égal pour tous ceux qui ne dépasseront pas le seuil de revenu choisi. Le calculateur ne prend en compte que le chauffage et le transport en voiture.
La loi EGALIM du 30 octobre 2018 instaure,
à partir du 1er janvier 2020, des mesures de protection pour limiter
l’exposition des riverains et des personnes présentes pendant ou après la
pulvérisation de pesticides. Mais pour appliquer cette loi il faut un
décret fixant les détails de ces mesures de protections et le Conseil d’Etat
dans un arrêt du 26 juin dernier, a annulé
l’arrêté du 4 mai 2017 qui réglemente les épandages et a demandé à l’Etat de
prendre des mesures de protection des riverains supplémentaires d’ici la fin de
l’année.
De nombreuses communes ont déjà
interdit l’usage des produits phytosanitaires sur leur territoire et les maires
de
Grenoble, Paris, Clermont-Ferrand, Lille et Nantes prennent des arrêtés
en ce sens (voir plus bas le communiqué du 12 septembre de ces grandes villes),
même si ces arrêtés sont ou seront bloqués par la justice administrative.
« Parmi les moyens relatifs à la procédure d’élaboration du plan local d’urbanisme, le tribunal a notamment relevé que l’enquête publique avait été irrégulière et n’avait pas permis une information claire de la population, en particulier en ce qui concerne l’avis de l’autorité environnementale.
Sur le fond, il a estimé que l’ouverture à l’urbanisation de plusieurs hectares de nouveaux secteurs consacrés au logement touristique constituait une erreur manifeste d’appréciation alors que la commune est affectée par une sous-utilisation des constructions existantes (phénomène dit des « lits froids »). Globalement, il a considéré que le plan local d’urbanisme ne respectait pas l’équilibre voulu par la loi entre développement urbain et protection de l’environnement. »
Une étude réalisée par l’Observatoire des villes vertes
avec la Ligue de protection des oiseaux auprès des 24 villes françaises
les plus engagées sur la préservation de la nature en ville montre que plus de
la moitié d’entre elles ont mis sur pied un plan biodiversité. Il s’agit
d’Amiens, Angers, Besançon, Bordeaux, Bourges, Brest, Caen-la-Mer, Créteil,
Dijon, Grenoble, Limoges, Marseille, Metz, Montigny-lès-Metz, Nantes, Nice, Nîmes,
Orléans, Paris, Poitiers, Reims, Tourcoing, Tours et Vitry.
Pour la ville de Grenoble, c’est le responsable aux espaces verts qui participe au panel d’expert de l’Observatoire. Il faut souligner sa volonté de transmettre son savoir aux élus et aux animateurs des Unions de Quartier de Grenoble auxquels il envoie régulièrement des explications pédagogiques sur la vie des arbres (voir par exemple ce site).
Les espaces verts restent le levier le plus efficace pour
sensibiliser la population à la préservation de la biodiversité en milieu
urbain.
On pouvait
penser que depuis que tout le monde est devenu écologiste (même E. Macron) les
choses allaient changer et que la lutte contre le changement climatique allait
s’accélérer.
Mais le projet de loi examiné
par les députés relatif à l’énergie et au climat qui vise la neutralité carbone
d’ici 2050 et décrète l’urgence écologique et climatique, n’est pas à la
hauteur des enjeux explique le Haut Conseil pour le climat (HCC) dans son
premier rapport. Ce Haut Conseil a été mis en place par le président de la République
le 27 novembre 2018 et il déclare : « la France n’est pas sur
une trajectoire d’émission de gaz à effet de serre compatible avec ses
engagements internationaux. Les premiers efforts fournis sont réels, mais ils
sont nettement insuffisants et n’ont pas produit les résultats attendus. Ils
n’engagent pas les transformations socio-économiques profondes nécessaires pour
aller vers la neutralité carbone ».
A
l’unanimité, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a adopté
le 12 juin 2019, un avis encourageant les villes à développer l’agriculture
urbaine, intitulé : « L’agriculture urbaine : un outil déterminant
pour des villes durables »
« Sécurité alimentaire et climatique, santé publique et stabilité
sociale sont autant de points de vulnérabilité des villes face aux enjeux de ce
siècle.
En permettant aux citadins de
renforcer la cohésion sociale, de s’adapter au changement climatique, de
favoriser l’insertion professionnelle, de se réapproprier l’alimentation et de
comprendre l’importance de la production agricole territoriale, l’agriculture
urbaine constitue un outil de choix au service de la résilience des villes.
C’est pourquoi il est
nécessaire de développer une politique ambitieuse pour soutenir les projets
d’agriculture urbaine au service des transitions nécessaires pour que nos
villes restent « vivables ». Dans son avis, le CESE formule des préconisations
visant à offrir des espaces à une agriculture urbaine d’intérêt général, à
accompagner les porteurs de projets et à mobiliser tous les acteurs, publics et
privés, concernés. »
Dans une lettre ouverte publiée début mai, intitulée « Appel des Villes pour un avenir européen
plus durable et plus équitable », les maires de 210 villes européennes
s’associent pour exhorter les dirigeants européens à engager l’Union Européenne
(UE) dans une stratégie climatique de long terme visant un niveau net d’émissions
nul d’ici 2050. Les maires de Grenoble, Paris, Bordeaux, Lyon, Strasbourg,
Rennes, Nantes, Lille, La Rochelle, Dijon, Brest, Montreuil et Sceaux sont
signataires de la lettre.
La lettre s’adresse au Président du Conseil Européen et aux Chefs
d’État et de Gouvernement des États-membres de l’Union Européenne. En voici de
larges extraits :
Dans un communiqué commun du 6 mai 2019, les associations de collectivités se disent déçues par les annonces du président de la République en clôture du Grand Débat national et réclament l’affectation d’une part significative des recettes de la fiscalité écologique pour mettre en œuvre des solutions opérationnelles dans les territoires pour la protection du climat et du pouvoir d’achat des habitants.
Le communiqué est signé
par : Assemblée des communautés de
France (ADCF), Association française du conseil des communes et régions
d’Europe (AFCCRE), Association des maires de France (AMF), Amorce, Association
nationale des pôles territoriaux et des pays (ANPP), Association des petites
villes de France (APVF), Fédération nationale des agences d’urbanisme (Fnau),
France urbaine, Réseau des agences régionales de l’énergie et de
l’environnement (RARE), Régions de France, Villes de France.
On saura le 21 mai 2019, si la Cour
Administrative d’Appel de Lyon suit les conclusions du rapporteur public lors
de l’audience du 30 avril. Il préconise une expertise transdisciplinaire pour
connaitre exactement les surfaces des zones humides détruites directement ou
indirectement par le projet qui seront à compenser. Le Conseil d’Etat, le 22 février 2017, dans un autre
dossier avait revu la définition des zones humides, il faut donc les repréciser
pour le projet attaqué. Pour le promoteur, Pierre et Vacances, les zones
humides ne seraient plus que de 6 hectares au lieu de 76 ha, mais pour le rapporteur
public la réduction ne s’annonce pas
si drastique et il estime qu’un doute sérieux reste sur la légalité de
l’autorisation préfectorale accordée au projet, notamment à cause d’une incompatibilité
avec le nouveau SDAGE.